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Critiques de Cyril Gély (112)
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Le prix

Dans le roman que je présente aujourd’hui, nous sommes à Stockholm en 1946. Otto Hahn s’apprête à recevoir le prix Nobel de chimie. Il patiente dans sa chambre d’Hôtel en compagnie d’Edith, sa femme. Depuis plusieurs années, ils dorment dans des chambres séparées, depuis cette fameuse nuit de 1938 où Lise, la collaboratrice d’Otto, juive, a été obligée de fuir l’Allemagne pour se réfugier en Suède. Cet événement a en effet traumatisé tout le monde, mais Edith suggère que ce serait une bonne idée de profiter de ce voyage pour reprendre contact avec elle… La cérémonie débute dans la soirée, le discours est prêt, les tenues seront enfilées un peu plus tard, le jour s’est levé depuis peu, et soudain Lise apparaît devant Otto, dans sa chambre d’Hôtel. Vient-elle pour le féliciter ? Non, elle vient pour en découdre, pour régler ses comptes. S’ensuit alors un échange où sera disséqué les responsabilités et droits de chacun. Pourquoi Otto n’a-t-il pas signé avec elle sa découverte de la fission nucléaire et porte-t-il aujourd’hui seul la gloire liée à cette découverte ? Lise a-t-elle le droit de se plaindre, alors qu’Otto lui a donné sa chance en tant que femme scientifique, et lui a très certainement sauvé la vie ? Le Prix est un huis clos qui se déroule sur le temps d’une journée. C’est un roman facile à lire, et la tension qui y règne donne envie de tourner les pages rapidement. Il est tiré d’une histoire vraie. Otto Hahn a réellement existé et a reçu en 1944 un Prix Nobel de chimie qu’il n’a pu venir chercher en Suède qu’en 1946. Cependant, j’ai fini par m’ennuyer de ce face à face qui tourne un peu en rond. Dans un genre similaire, L’idée ridicule de ne jamais te revoir, de Rosa Montero, qui raconte la relation de Marie Curie avec son mari était autrement beaucoup plus passionnante à lire. Pour autant, je suis heureuse d’avoir pu découvrir, grâce à ce livre, un pan de l’histoire dont j’ignorais tout, et l’auteur a tout de même le talent de nous laisser voir deux personnalités complexes, douées d’une intelligence remarquable, vouées à la science, et à l’origine d’une découverte qui a changé nos vies.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Le prix

Ce qui m'a attiré vers ce roman est aussi ce qui m'a déplut au final.

Je m'explique, j'ai d'abord été curieuse de lire ce qu'un auteur de théâtre pouvait écrire comme roman. Le résumé qui promettait un huis-clos m'a mis l'eau à la bouche.

Et puis... Je me suis vite lassée, le format pièce de théâtre m'aurait sans doute plus séduite car ici j'ai été gêné par les descriptions qui ressemblaient plus à des didascalies, à cette façon de parler qui manquait de naturel. J'ai finalement peu accroché à l'histoire car un peu exaspérée par le fait que les personnages se racontent les souvenirs qu'ils ont vécu ensemble pour mettre au courant le lecteur...

C'est dommage j'avais envie d'aimer! Je pense que j'aimerais voir une mise en scène du texte, il y a une très belle matière pour ça mais comme roman, non.
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La forêt aux violons

L'auteur nous emporte dans l'histoire (en bonne partie romancée) d'Antonio Stradivari, le créateur des fameux violons Stradivarius. Il nous raconte l'obsession d'un homme pour créer le «violon parfait».



Je n'ai ni connaissances ni intérêts particuliers pour le violon, et pourtant... j'ai été transportée dans cette histoire. Tout au long des pages, j'avais la très agréable impression de lire plus un conte qu'un roman. J'ai adoré la poésie de cette lecture, ces scènes si bien décrites où Antonio travaille le bois et le vernis pour fabriquer ses violons, j'ai aimé le suivre dans ses voyages...



Cette belle plume me permettait de me projeter entièrement dans cet univers du 17e siècle, entre Crémone, le nord du lac de Garde et Venise. Une petite pépite!
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Le prix

Le Prix /Cyril Gely

Nous sommes le 10 décembre 1946 à Stockholm et Otto Hahn, scientifique allemand, va recevoir le Prix Nobel de Chimie. Quelques heures avant de partir pour la cérémonie, il reçoit la visite au Grand Hôtel où il est accompagné de sa femme Edith, de Lisa Meitner, son ancienne associée et collaboratrice juive durant trente années à Berlin. Deux complices qui vécurent des moments de grande intensité au cours de leur découverte de la fission nucléaire.

Depuis le jour où elle a fui le nazisme en 1938 pour s’installer dans la capitale suédoise, Lisa n’a pas revu Otto. Huit ans que Lisa attendait cette entrevue qu’elle a préparée mot à mot. La surprise est totale pour Otto qui va découvrir au fil de l’entretien que Lisa n’est pas venue pour le féliciter mais plutôt pour régler des comptes. Il comprend alors ce que veut dire la phrase : « Nul ne sait ce que nous réserve le passé ! »

En 1938, Otto a-t-il vraiment aidé Lisa à fuir pour lui sauver la vie ou bien s’est-il débarrassé d’elle d’une part pour se protéger lui et ne pas être accusé d’avoir travaillé avec une juive, et d’autre part pour connaître seul la gloire consécutive à leur découverte concernant la fission de l’uranium par un bombardement de neutrons ? Otto affirme à Lisa n’avoir jamais été nazi et avoir tout fait avec Heisenberg pour retarder les travaux sur la bombe atomique qui aurait fait gagner la guerre à l’Allemagne.

Une sorte de partie d’échecs va alors s’engager entre Lisa et Otto, chacun avançant ses pions pour mettre mat le vis à vis. Un huis clos implacable et extraordinaire aux dialogues remarquables de précision et d’efficacité pour faire s’affronter la vérité de deux scientifiques aux prises avec l’Histoire et pour offrir une tragédie digne des grands classiques. Tous les personnages de ce récit ont réellement existé pour donner la possibilité à Cyril Gely d’écrire ici un chef d’œuvre aux multiples facettes qui ont toujours un ton d’actualité.

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La forêt aux violons

Un magnifique roman plein de poésie et de tendresse

Très apaisante cette période difficile

Une très jolie histoire d Amour très réaliste

J ai aussi beaucoup appris du monde du violon comment il se fabrique ,son histoire

Je vous laisse découvrir ce livre de la rentree dont on a pas beaucoup parlé

Je vous laisse le découvrir je l ai lu à l occasion d un challenge.

Sa couverture est très sage à l image de l histoire

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Diplomatie

un face à face pour sauver Paris de la destruction grand moment de lecture
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Fabrika

 C’est un thriller que j’avais envie de lire depuis un bon bout de temps ; depuis sa sortie à vrai dire. Et le résultat est que je n’ai pas été du tout déçue pour plusieurs raisons.



Tout d’abord, j’ai beaucoup apprécié le thème abordé même s’il est loin d’être réjouissant : le trafic d’organes. C’est la première fois que je découvre un thriller qui y est principalement consacré. A côté, il est aussi question de la guerre qui a opposé l’Ukraine et la Russie ; guerre dont les médias européens ont très souvent fait abstraction. Le sujet est traité de manière « crue » et sans ambages mais surtout, sans fioritures. On peut sentir que l’auteur s’est bien renseigné afin de ne pas écrire un énième livre traitant de ce problème.



Ensuite, j’ai apprécié que cette enquête soit menée par un photoreporter, contrairement aux thrillers classiques qui mettent en scène un ou plusieurs membres des forces de l’ordre. Ici, Charles Kaplan, en plein reportage en Ukraine, veut aller au bout de la triste réalité découverte que représente le trafic d’organes. On voyage rapidement à travers plusieurs pays mais chaque fois avec le même constat : l’homme est lui-même un loup pour l’homme. Alors que des riches mettraient toute leur fortune sur la table pour obtenir un organe sain peu importe sa provenance, les pauvres, eux, leur en cèderaient un à la moindre occasion (quelle que soit la méthode, le lieu et les acteurs médicaux qui y procèderont) en  échange d'un peu d’argent pour vivre, voire survivre.



L’écriture est fluide et sans envolée lyrique. Cela peut sembler parfois choquant mais c’est simplement la réalité qui y est dépeinte. Les personnages sont décrits de telle sorte qu’on ne peut que s’attacher aux bons et détester les mauvais. Grâce aux traits de caractère développés pour le héros, on ne peut être que sous son charme.



Selon moi, il serait facile de transposer cette histoire en film ou série, tant l’auteur a déjà fortement préparé le travail d’un potentiel scénariste. A certains moments, c’est comme si nous, lecteurs, étions au côté du héros principal dans sa quête effrénée, risquant de se mettre lui et sa famille en danger, en vue de redonner de la dignité aux laissers pour compte de cet horrible trafic, qu’est le trafic d’organes. Le pire,  j’ai envie de dire, est que la réalité doit être encore plus atroce que ce que nous, européens à l’abri, nous pouvons réellement imaginer. C’est pourquoi ce livre est, selon moi, un très bon livre choc, certes imaginaire, mais réveilleur de consciences. 
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Le prix

Un huis-clos passionnant.



L'histoire, inspirée de faits réels, se passe en 1946, dans une suite d'un grand hôtel de Stockholm. Otto Hahn, scientifique allemand de renom, va recevoir ce jour-là le prix Nobel pour ses travaux sur la fission nucléaire et se prépare à faire son discours.



Une ancienne collaboratrice, Lise Meitner, qui a travaillé avec lui pendant 30 ans, vient le voir dans sa suite.

Ils ne se sont pas vus depuis juillet 1938 quand elle a fui l'Allemagne nazie car elle est juive...



Si vous cherchez des rebondissements, de l'action, ne lisez pas ce livre mais c'est un huis-clos que j'ai trouvé passionnant et presque haletant. Ce face-à-face est un règlement de comptes. Je l'ai lu quasiment d'une traite. Il nous replonge dans les heures troubles de l'Histoire et montre comment l'Histoire a perturbé les histoires des hommes et des femmes... Il interroge aussi sur la place des femmes, sur la loyauté... Il est souvent facile de porter des jugements sur les actes des uns et des autres, après coup, mais nous, qu'aurions-nous fait ?
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La forêt aux violons

Une histoire romantique rédigée à la manière d’un conte et qui se lit facilement grâce à une écriture fluide et suggestive. L’ouvrage est découpé en 71 petits chapitres, 71 est également le nombre d’éléments dont est constitué un violon. Ce livre est donc un instrument dont l’auteur joue pour nous immerger dans une symphonie champêtre en cinq mouvements. Cinq mouvements qui correspondent aux voyages renouvelés vers cette forêt mystérieuse où le jeune luthier Antonio se rend comme en pèlerinage pour y fabriquer ses violons. Il n’y trouvera pas seulement la meilleure essence de bois, mais aussi une jeune fille sourde et muette avec laquelle il trouvera le moyen de communiquer sa passion.



L’histoire ne s’arrête pas là, mais je vous laisse découvrir la suite.



J'aurai aimé une chute un peu plus surprenante mais cette histoire ravira tous les amateurs de musique et en particulier les violonistes.



— “La forêt aux violons” Cyril Gely, Albin Michel (2020), 198 pages.

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Le prix

Excellent moment passé avec Lise et Otto ! Quelle finesse dans ces échanges, quel duel entre ces deux protagonistes ! Hormis d'avoir appris leur histoire et leur passé de chercheurs, j'ai lu avec énormément de plaisir ce livre d'un bout à l'autre sans arrêter, comme si j'avais assisté à sa représentation théâtrale ! Ils sont tout à la fois combattants, manient extrêmement bien la langue, mais sont aussi profondément humains, avec leurs faiblesses et leurs défauts. Magnifique !



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Le prix

Sait-on jamais ce que le passé nous réserve ?



Un huis-clos intéressant. Dans un hôtel, à Stockholm, en 1946. Lui, allemand, va recevoir le prix Nobel de chimie dans les heures à venir. Elle, juive, physicienne, vient lui rappeler qu'elle aurait dû partager cet honneur avec lui.



Le passé revient avec l’agréable rappel des connivences et l'amertume du souvenir de l'abandon. Elle est tenace, lui assez lâche, fuyant.



Très beaux dialogues et description quasi cinématographique du jeu des deux protagonistes. L'avantage, dans la discussion, passe de l'un à l'autre avec, finalement, une victoire "aux points" de l'ancienne complice du laboratoire de physique nucléaire.



Cette histoire est fondée sur des personnages ayant réellement vécu. L'auteur n'a changé ni leur noms ni les repères historiques avérés. Il s'est contenté, avec brio, de remplir les vides laissés entre les faits répertoriés.



Si cet exercice avait été proposé à plusieurs écrivains, il est certain que Cyril Gely en serait sorti dans les tout premiers. L'art du dialogue et celui de la mise en scène sont ici fort bien servi, avec une économie de moyens qui renforce la mise en relief de l'explication décisive entre deux êtres ayant partagé en parfaite entente une trentaine d'années de recherches captivantes.



On ne sera pas surpris d'apprendre que Cyril Gély est un homme de théâtre.



Voila une lecture "facile" car l'histoire qui nous est contée est bien construite, fluide et prenante.
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Le prix

" Le prix" de Cyril Gely (224p)

Ed. Albin Michel



Bonjour les fous de lectures .....



Pour les amateurs de huis clos, ne passez pas à côté de ce petit bijou !!!



Stockholm 1946...Otto Hahn, physicien allemand, se prépare à recevoir le prix Nobel pour ses travaux sur la fission nucléaire.

Arrive Lise Meitner, son ancienne collaboratrice de plus de 30 ans qui a fuit l'Allemagne en 1938 suite aux persécutions faites au juifs et qui a trouvé refuge en Suède.

Lise est venue pour régler ses compte car, elle, ne recevra rien, ni prix ni reconnaissance pour ce travail de longue haleine mené de front par les deux chercheurs.

Toute la gloire reviendra à Otto.

Otto ne la citera jamais.



Cette rencontre entre les deux amis commence de façon amicale et pacifiste. On évoque le passé, les souvenirs heureux, le travail, les découvertes.

A ceci se greffe l'Histoire, la montée du nazisme, l'insécurité grandissante pour Lise qui n'aura d'autre choix que la fuite. Otto qui continuera à travailler sous le régime du Führer.



Lise est amère.. elle qui a tant travaillé pour et avec Otto est persuadée qu'une partie des lauriers lui revient de droit.. ils étaient si proche de découvrir ensemble cette fission nucléaire dont Otto s'octroie la paternité. Il leur manquait si peur de temps .. quelques jours, quelques semaines ...



Les retrouvailles virent au vinaigre...



Huis clos passionnant. et rondement mené sous fond de musique classique.



Dialogues subtil entre les deux anciens complices où chacun avance ses arguments pour se justifier et contrer l'autre.

Beaucoup de sujets évoqués par l'auteur sur peu de pages ... la montée d'Hitler au pouvoir, le rapport des scientifiques avec le régime, la place des femmes dans la recherche, l'antisémitisme.



C'est ciselé, mordant, impeccable, engagé...



Bref... à lire !!!



Lise n'aura jamais la reconnaissance de ses paires.

70 ans après ..Cyril Gely répare cet oubli !!!
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Le prix

J’ai eu la chance en participant à un concours du prix Relay de gagner ce roman. Il s’était glissé au milieu de ma PAL et il y a quelques jours, je l’ai lu, que dis-je ?, je l’ai dévoré !

Voici la présentation de l’éditeur – Albin Michel :

« « Huit ans qu'elle attendait cette entrevue, qu'elle l'imaginait jour après jour. Elle avec Hahn. Elle contre Hahn. Huit ans. Et ce jour est enfin arrivé. » Le 10 décembre 1946, au Grand Hôtel de Stockholm, Otto Hahn attend de recevoir le prix Nobel de chimie. Peu avant l'heure, il est rejoint dans sa suite par Lise Meitner, son ancienne collaboratrice avec laquelle il a travaillé plus de trente ans. Mais Lise ne vient pas le féliciter. Elle vient régler ses comptes.

Dans ce huis clos implacable, Cyril Gely, l'auteur de la pièce de théâtre Diplomatie (adaptée à l'écran par Volker Schlöndorff et récompensée par le César de la meilleure adaptation), confronte la vérité de deux scientifiques aux prises avec l'Histoire. »

J’ai beaucoup aimé ce récit pour plusieurs raisons. Tout d’abord je ne connaissais pas ces personnages qui ont marqué l’Histoire de la Science et l’Histoire. Ce roman a donc ouvert le champ de mes connaissances. Mais ce que j’ai absolument trouvé remarquable c’est la réflexion qu’y se tisse au creux de ce roman, celle sur la place des femmes dans la Science. Lise Meitner est l’exemple même de ces femmes qui ont joué un rôle considérable dans le domaine des découvertes et que l’Histoire a oubliées voire même a volontairement ignorées. A travers ce huis clos, Cyril Gély permet à Lise Meitner de trouver une place dans cette découverte qui a bouleversé le monde : le nucléaire à l’origine des bombes nucléaires.

La relation entre les deux personnages est aussi riche de rebondissements ! Entre amitié, amour, émulation, compétition, complémentarité, les frontières sont minces et Otto et Lise jouent avec ces différents sentiments et émotions.

On tourne les pages sans pouvoir s’arrêter car nous voulons savoir comment ce huis clos entre complicité et tension va se terminer et si Otto pourra assister à la cérémonie du prix Nobel.

En résumé : Le prix en aurait mérité un lorsqu’il concourait pour le prix Relay ! Un récit haletant et au sujet intéressant.


Lien : https://dubonheurdelire.word..
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Le prix

Un très beau roman qui pourrait tout à fait être une pièce de théâtre. Il s'agit en effet d'un dialogue entre Otto Hahn et son ancienne collaboratrice, Lise Meitner. Ces deux personnages ont réellement existé et sont tout deux les co-découvreur de la fission nucléaire. Mais seul Otto a été retenu par l'histoire. D'ailleurs dans ce livre, il est sur le point de recevoir le prix Nobel pour ses travaux. C'est alors qu'il est à l'hôtel, à Stockholm, que LIse le rejoint, elle qui a été sa collaboratrice, trente ans durant. Mais quelque mois avant le découverte, LIse a dû s'expatrier car comme Juive, elle ne pouvait rester en Allemagne.

Ce dialogue est passionnant, il sonne tellement vrai car Lise n'a jamais été réellement réhabilitée, elle qu'Einstein appelait "notre Madame Curie". Les faits sont authentique, la rencontre aurait pu avoir lieu. On est tour à tour indigné, révolté, compatissant, compréhensif. C'est écrit de manière très agréable, bref, en très bon roman.
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Le prix

L’effet Matilda désigne le déni ou la minimisation récurrente de la contribution des femmes scientifiques à la recherche, dont le travail est souvent attribué à leurs collègues masculins.



Cyril Gély nous témoigne de ce phénomène en racontant dans son roman une entrevue entre Lise Meitner, physicienne, et Otto Hahn, chimiste. Un huis clos qui se déroule dans une chambre d'hôtel, quelques heures avant que Hahn ne reçoive le prix Nobel de Chimie 1944 pour la découverte de la fission nucléaire à laquelle a participé Meitner.



Anciens associés, Lise Meitner, issue d'une famille juive, a été contrainte de fuir l'Allemagne en 1938, alors que leurs recherches étaient sur le point d'aboutir. La pression du pouvoir allemand sur les scientifiques pour accélérer la recherche nucléaire couplée au statut juif de Meitner empêche cette dernière de figurer comme coauteur des découvertes.



Quelques années plus tard, Meitner veut régler ses comptes : A-t-elle été éloignée opportunément des recherches par son ancien associé qui lui avait conseillé de fuir en 1938 ? A t-il profité de leurs recherches pour collaborer avec les nazis ? A-t-il participé à l'élaboration de la bombe nucléaire ?



Ce livre est surprenant. On se sent tout de suite dans l'ambiance qui règne dans cette chambre d'hôtel, on ressent la tension entre les deux personnages … et l'on est partagé : qui dit vrai ? Qui a raison ? Lise a-t-elle été opportunément évincée par Otto ou est-elle simplement jalouse de son succès ? Otto a-t-il cherché à la sauver ou a-t-il voulu l'éloigner afin d'obtenir tous les lauriers du succès ?



L'auteur essaie de "solder les comptes", pour reprendre Lise dans le texte, de ce couple qui a passé 30 ans ensemble, dont la relation semble malgré tout ambigüe même à 60 ans passés. Il nous rappelle les heures sombres de cette seconde guerre mondiale et l'évincement des femmes dans le succès.



Ce roman se lit rapidement, est très fluide et passionnant. Il relate une entrevue qui s'est réellement déroulée mais dont on ignore le contenu, hormis qu'elle a bouleversée les protagonistes. Si chacun des deux a sa propre vérité, Cyril Gély laisse au lecteur la possibilité de se faire sa propre opinion.

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Fabrika

Très bonne enquête journalistique romancée mêlée au suspense de l'inconnu et aux menaces qui pèsent sur le journaliste, personnage principal de l'affaire.



Le lecteur se plonge très rapidement dans une lecture avide qui lui fait traverser plusieurs pays, parfois à l'autre bout du monde, à la recherche des donneurs d'organes pas toujours consentants et pas vraiment gagnants dans le trafic.
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Le Dernier Thé de maître Sohô

Je remercie vivement Brigitte Semler et les éditions Arléa de m’avoir envoyé ce livre qui a été pour moi un véritable coup de coeur.



Dans quelques mois j’irai en voyage au Japon et, bien évidemment, j’essaie de comprendre la philosophie de vie, l’esprit, la culture de ce pays. En plus de son résumé, c’est ce qui m’a incitée à lire ce livre.

Et j’ai été transportée par l’écriture et la poésie qu’elle véhicule. Ce court, mais magnifique roman m’a donné envie de connaître davantage l’histoire de coutumes ancestrales, l’histoire des samouraïs, et de me documenter sur les thés du Japon. Déjà, le fait de donner envie au lecteur d’aller plus loin est une réussite !

Bien sûr, ce livre est une fiction, mais combien poétique et vraisemblable compte tenu de la culture japonaise. Les lieux existent, certains personnages comme Takamori Saigö ont réellement existé. Certes, la fin des samouraïs ne se résume pas au combat de Shiroyama, mais tout est cohérent dans ce très beau texte qui m’a permis de comprendre les jiseikus, ces poèmes d’adieu écrits par les samouraïs avant de mourir. En voici un, celui de maître Sohô :

Rien d’autre à contempler

que la lune

lointaine et solitaire

chaque fois que tu la verras

souviens-toi de moi



En 2012, j’avais fait la promotion du très beau roman édité par Philippe Picquier Seize tableaux du mont Sakurajima de Michel Régnier, un ami documentariste qui vit au Québec, marié à une Japonaise et qui connaît bien le Japon. Ces deux romans sont très différents l’un de l’autre, mais on y retrouve le même raffinement, le même respect et une forme de poésie bien particulière.



Le dernier thé de maître Sohô est un roman qui émerveille, qui apaise, qui fait du bien. Lisez-le, il en vaut la peine.
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La forêt aux violons

Comment vous dire, j’ai adoré ce livre magnifiquement écrit. J’ai beaucoup aimé cette belle histoire sur la vie de Stradivarius et sur les violons. Ce livre est émouvant quand l’écrivaine parle de Sylvia. À lire sinon vous allez passer à côté d’une très belle histoire.



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La forêt aux violons

Ce court roman, très visuel, sensuel, par la grâce de mots mesurés, de phrases en leitmotiv, on l'entend, on l'écoute, on le ressent en harmonie. L'écriture - la grâce qu'elle diffuse - l'ambiance et l'amour soutenant le récit avec autant de légereté que de profondeur, m'ont évoqué : "Tous les matins du monde". Le violon, ici, symbolise la perfection de l'univers, son créateur un génie doué de patience et d'amour. A plusieurs reprises, j'ai eu la vision de la Grande Odalisque de Ingres, des oeuvres d'art diverses se présentant également, comme les paysages du peintre C. Friedrich et bien sûr la musique des plus grands. En un mot, ce livre fait du bien à l'âme. Justement. Merci à l'auteur pour ce moment de beauté, de sérénité qui se prolonge quand le dos du livre rassemble les pages.
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La forêt aux violons

c'est tout simple.. pour résumer ce livre: une rêverie, un poème musical! cela n'a pas pris plus qu'un dimanche après-midi et en le refermant le sentiment de flottement est fantastique. Plus que des détails de citation, ce livre laisse une impression de bonheur et de simplicité alors que tout y est tellement complexe et imbriqué: la fabrication DU violon, les bois, les hommes, les marches.. et les femmes. Tout est tellement concentré que les enchaînements sont imperceptibles et .. mélodieux.



J'en rêve encore. J'ai quand même cherché sur .. Wikipedia et l'histoire est vraie! donc je n'ai pas seulement rêvé, mais aussi appris un peu (beaucoup) au passage.



A garder tout près de soi!
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