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Critiques de Cyrille Pomès (139)
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Moon

Dans ce village au bord de la Méditerranée, l'on assiste, comme tous les ans, à l'afflux des touristes qui viennent se reposer, planter leur parasol, profiter de la mer... Des vacanciers qui, dès la fin août, s'en retournent chez eux, laissant derrière eux les campings endormis, les plages désertes et des villageois comme hagards, impatients d'être à l'été suivant... C'est ici, notamment que vivent Luna, jeune fille star des réseaux sociaux qui aime braver les interdits, Mel et Tom, ses amis ; le beau Loïc et ses deux potes un peu caïds ; Gabriel, surnommé Cosmos, un adolescent renfermé et déconnecté. Dans ce village endormi, chacun vaque à ses occupations et essaie d'occuper le temps comme il peut, le monde virtuel étant un refuge pour la plupart d'entre eux...



Si l'été a paré de ses plus belles couleurs les rues de ce village, ainsi que sa plage et sa fête foraine, septembre s'est dorénavant installé soufflant avec lui comme un air de tristesse et d'abandon. D'autant que la rentrée scolaire va très vite réserver son lot de surprises, pas vraiment au goût de cette bande d'adolescents. Au cœur de cet album, Cyrille Pomès dépeint le quotidien, parfois morne, de ces jeunes. Des adolescents aux mêmes questionnements, tour à tour attachants, détestables, mais surtout désœuvrés ou perdus. L'auteur aborde divers thèmes tels que le deuil, l'exclusion, la grossophobie, le harcèlement, les violences familiales, les jeux vidéos, la liberté mais surtout les réseaux sociaux, internet et leurs dérives. Aussi interroge-t-il sur l'importance aujourd'hui accordée à tous ces réseaux, notamment par les jeunes. Cette chronique sociale, portée par des personnages authentiques et justes, est une véritable parenthèse (dés)enchantée. Le trait vif et vivant et les couleurs un brin rétro s'accordent avec justesse à ce récit à la fois percutant et touchant.
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Le crime parfait

De biens belles ou étranges histoires qui tournent toutes autour du crime parfait.



Différents dessinateurs ont pris la plume chacun leur tour pour parler de leur vision du crime parfait.



Comme souvent les graphismes sont complètement différents. Alors bien sûr on est plus touché par certains que par d'autres, mais en tout cas on sent que chaque dessinateur s'est investi.



J'ai apprécié picorer par ci par la ces belles histoires, parce même si le sujet est le crime , elles sont belles et bien menées.



A chaque fin d'histoire on a une petite explication sur l'histoire, sur le tueur qui est très intéressante.



Mais bien sûr j'ai adoré une de ces histoires. Mon petit coup de coeur du recueil : le crime parfait de Metter qui a tout pour lui. : Le graphisme, le scénario, et le message porté



Un grand merci a Babelio et aux éditions Phileas pour ce très beau livre



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Le fils de l'Ursari (BD)

Mica, leur voiture qui leur permettait d'aller de village en village pour leur petit spectacle, est morte. Ciprian et sa famille se trouvent coincés à Tamasciu. Lazar Zidar, son père montreur d'ours, n'attire pas les foules. Dimetriu, avec sa façon toute personnelle de faire les courses, s'attire, lui, les foudres des commerçants. Des gens comme eux, les villageois n'en veulent pas. Aussi mettent-ils le feu à leur voiture et les préviennent qu'ils feront de même avec leur caravane s'ils ne dégagent pas vite fait. Le lendemain, la famille Zidar reçoit la visite d'un drôle de personnage. Il propose de leur prêter 10000 leiki à chacun pour payer le voyage pour Paris. 60000 leiki à rembourser au bout d'un mois sinon la dette double. Certains qu'ils peuvent gagner plein d'argent à Paris, ils acceptent. Mais arrivés sur place, ils déchantent bien vite et se trouvent obligés de mendier et voler. Ciprian, lui, traîne du côté du jardin du Luxembourg où il va être subjugué par deux joueurs d'échecs...



Adapté du roman éponyme de Xavier-Laurent Petit, cet album retrace le parcours d'une famille de Roms, de l'Est à Paris. Malheureusement endettés, les Zidar n'auront d'autres choix que de voler et faire la manche pour essayer de rembourser l'argent mafieusement dû. Ciprian, lui, va s'évader de ce monde cruel et malsain grâce à la découverte des échecs. Touchant et sensible, cet album aborde avec justesse divers thèmes tels que l'exil, le mal logement, la migration, l'illettrisme, la solidarité ou encore le travail des enfants (amusant ici puisqu'il est interprété par Ciprian)... Dans un style semi-réaliste, Cyrille Pomès croque avec charme aussi bien les personnages que la ville-lumière. Les couleurs surannées et un brin romantiques d'Isabelle Merlet s'accordent parfaitement à cette ambiance poétique et gorgée de bons sentiments.
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Le crime parfait

Cet album recueille onze récits de crimes parfaits (« crime » étant pris au sens juridique, donc pas forcément des assassinats). 1) « Une danse ? » de Gess : une prostituée se venge. 2) « Le Crime de Séraphin Bouchet » de Guérineau : un bourreau, celui qui actionne la guillotine, a des états d’âme. 3) « Cry me a river » de Holgado et Seltzer : un vol de diamants spectaculaire. 4) « 12h30 » de Chabouté : un épisode historique aux Etats-Unis. 5) « Le Train pour Paris » de Rabaté : un fils va retrouver son père qu’il n’a jamais rencontré. 6) « L’Aveu » de Peyraud et Liéron : une autre vengeance. 7) « Meurtres en abyme » de Sandoval et O’Griafa : un artiste plasticien fasciné par les scènes d’horreur. 8) « Le pépère » de Moynot : une découverte inattendue. 9) « Le Perfectionniste » de Krassinsky : encore un plasticien horrifique. 10) « Danse macabre » de Pomès : des naufragés. 11) « Le Crime parfait » de De Metter : une dystopie. ● Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé cet album, qui présente des scénarios et des dessins très différents, mais tous intéressants. La chute est souvent inattendue. Le scénario du vol de diamants et celui du fils qui va retrouver son père m’ont particulièrement séduit. Les dessins sont tous superbes, sauf pour une des histoires, je vous laisse deviner laquelle. Un album que je recommande !
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Le crime parfait

« le crime parfait, c'est un crime sans faute et sans coupable. Parfois même sans victime avérée ! Il est le révélateur de l'éclat ou des machinations d'un criminel… Ou d'un scénariste adroit. 15 auteurs de bandes dessinées revisitent le plus grand fantasme de la fiction policière en 11 récits pour explorer le génie criminel ! »



Les 11 nouvelles suivent le quotidien de personnages criminels, mais à différents degrés, et l'ingéniosité dont ils font parfois preuve est soit admirable, soit répugnante… À vous de juger…



Différents auteurs prennent la plume pour évoquer ce qu'ils pensent être le crime parfait, et même si les planches sont de qualités assez inégales, elles ont le mérite de nous faire réagir et de poser la question « comment réussir le crime parfait ? »



Les graphismes sont très différents selon les dessinateurs, certaines nouvelles nous font réagir plus que d'autres et comme bien souvent, on en gardera en mémoire, pour en oublier d'autres. Mais il n'est pas simple, en à peine 10 pages (pour la plus longue), d'illustrer le propos et d'apporter une chute mémorable, pourtant quelques une de ces nouvelles sont incroyables !



« le crime parfait » reprend le principe des ouvrages collectifs à thèmes, récurrents il y a quelques années dans les numéros hors série des mensuels BD aujourd'hui malheureusement disparus.



Sous la couverture signée, Nicolas Barral, ces histoires courtes en noir et blanc ou en couleurs, nous entraînent aux côtés de criminels atypiques, ceux que l'on soupçonne moins, les discrets, dont les délits restent difficilement prouvables. Et c'est là tout le génie de cette BD de ce collectif, elle ne vise pas les assassins ordinaires, mais ceux qui un jour passent à l'acte, sans rien faire paraître, sans laisser aucune trace.



Ces faits divers, retracés par les auteurs, ont le mérite d'interroger le lecteur sur l'être humain et sa condition.



Si au départ, je pensais piocher au gré de mes envies la lecture de quelques planches, la sauce prend bien et sans m'en rendre compte, j'avais terminé toute la BD. Preuve, il en est que le collectif, passionné de polars, a su retranscrire l'essence même de ce qui fait un crime parfait !



Je remercie Babelio et les éditions Phileas pour cette découverte que j'ai engloutie en une soirée, à la manière d'une boulimique dont le seul crime a été de se régaler !




Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Moon

Une station balnéaire après la saison, les ados du coin vont retourner au lycée, la vie va redevenir banale, routinière. Cyrille Pomès nous raconte la jeunesse d'aujourd'hui, c'est la génération actuelle, accro aux réseaux sociaux, aux apparences, insolente et insouciante.

Le graphisme est plein d'énergie, de tensions, le trait de Cyrille Pomès n'est pas souple, il exploite ses faiblesses pour en faire sa force, exacerbant les tensions, révélant l'insouciance, le trait est vite posé, sans déliés, brusque et anguleux, à l'image de ces jeunes, touchants malgré leurs défauts.

Une panne générale de réseau va leur donner l'occasion de renouer de vraies relations, de se redécouvrir. Et nous, on découvre ce récit où les regards ont tant d'importance, où les sentiments sont à fleur de peau.

Une belle histoire, une vision touchante et sensible de la jeunesse…

J'aime la façon de Cyrille Pomès d'aborder la réalité sociale, sans emphase, avec sensibilité, il sait regarder, il sait montrer.
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Le crime parfait

Club N°51 : BD sélectionnée

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Bonne anthologie même si l'ensemble est un peu inégal.



Mention spéciale pour De Metter et Rabaté !



Clément

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11 nouvelles polars sur le "crime parfait".



L'ensemble est inégal mais grosse performance pour créer un histoire en moins de 8 pages.



Aaricia

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Bien, voir mieux que bien, petites nouvelles de crimes en tout genre, et un Chabouté que j'adore...



Jérôme

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le crime parfait

Je suis très heureux de revenir sur ce recueil de « nouvelles dessinées », tout à fait remarquable, découvert en fin d'année 2022. 15 auteurs de bandes dessinées interprètent, chacun dans son style, le thème du crime parfait sous la forme de 11 histoires courtes de 10 à 12 pages.



Une danse ?, par Guess : dessins couleurs sépias (ambiance 19ème d'un bar dansant mal famé) ou vives (scène de la danse puis celle de la bagarre au couteau). La mornifle veut aller guincher au Perlimp' avec Maurice, son « marle », un violent au langage fleuri surnommé Momo-main-lourde. Comme dans de nombreuses nouvelles, la fin rebat d'un coup les cartes. Une première histoire parfaite, illustrant l'intelligence du crime. Chaque histoire est suivie par un petit texte explicatif, très bien écrit, concernant les personnages et les faits.



Le crime de Séraphin Bouchet, par Guérineau : ambiance bleu nuit puis petits matins blêmes dans une clarté rose. Séraphin a l'amour du travail chevillé au corps, la rigueur et la passion des mécanismes de précision, une tradition dans la famille. Vous avez deviné… Il officie à la guillotine ! C'est un véritable « bourreau de travail » à une époque où la police lui envoie de plus en plus de clients, répondant ainsi à l'essor du crime. Difficile à concilier avec le travail bien fait ! le burn-out le guette… le talent et l'humour sont réunis pour illustrer le crime et sa surprenante punition.



Cry me a river, par Holgado & Seltzer : Revanche d'une femme sur des hommes violents ou cupides, traitant celle-ci comme un objet, un être inférieur dont on dispose à sa guise… Ambiance 1939 déclinant dans les classes aisées un thème traité dans l'histoire d'introduction !



12h30, par Chabouté : le crime parfait c'est, en tête de gondole, le mystère non élucidé de John F. Kennedy permettant à notre société gouvernée par le spectacle médiatique de vendre journaux, films, livres… à l'infini… Revisité ici dans un dessin très original, noir et blanc à l'encre pure, sans nuance de gris et avec peu de détail. Texte direct, laconique et percutant. Tout ou presque est dit dans l'économie des moyens !



Le train pour Paris, par Rabaté : une BD qui joue de la réplique « assassine », du cadrage, du trait décisif… Ah ! La veste quadrillée d'Adrien c'est quelque chose !!! Un père retrouve brutalement un fils qu'il n'a jamais vu auparavant. Petitesse, voire bêtise crasse dans ce crime. Ambiance ferroviaire propice au fantasme du crime !



L'aveu, par Peyraud & Liéron : j'ai apprécié le bleu gris et les quelques apparitions de rouge soulignant les moments clés et l'action. le scénario est tordu, mais pas trop, avec la fin surprenante comme il se doit. Une femme dans l'intelligence de la vengeance. Elle ne veut pas se faire prendre et fera ce qu'il faut pour ne pas aller en prison. Je n'avais rien vu venir !



Le pépère, par Emmanuel Moynot (Nestor Burma...) : une de mes préférées ! En noir et blanc avec de belles nuances de gris. L'auteur joue du double sens, cela donne des répliques savoureuses, surtout à la relecture quand on connaît la chute. le pépère et Vanessa s'imposent d'emblée dans ce crime parfait des bas fonds.



Le crime parfait, par Christian de Metter : La dernière histoire, éponyme du recueil, se présente comme une réflexion sur l'art, la liberté et la vie. En dix pages De Metter clôt superbement un album dans lequel il sera bon de se replonger...



Trois histoires m'ont moins plu : Meurtres en abyme par Sandoval & O'Griaba, le perfectionniste par Krassinsky et Danse macabre par Pomès : exploration de la folie meurtrière, du morbide… Pas trop pour moi mais c'est l'atout de cet album collectif de permettre une approche de différents styles.



La belle couverture rouge et noire, au gros titre blanc, est signée Nicolas Barral. Et en bonus on a la possibilité de prolonger la visite en découvrant des albums de l'un ou l'autre des auteurs. Pour ma part ce sont Guess et Emmanuel Moynot qui sont mes préférés ici, même si l'ensemble se lit d'un bout à l'autre avec plaisir.



Et vous, lequel de ces auteurs connaissez-vous ? Quel album conseillez-vous ?

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Lien direct ci-dessous pour chronique du blog Clesbibliofeel avec des reproductions de plusieurs planches de cette BD...
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Moon

Outch… Malgré les bons avis sur la toile, je suis restée hermétique à tous ces personnages et à l’histoire… Pourtant, quelques thèmes abordés m’intéressaient, notamment les réseaux sociaux, le nude envoyé par erreur par Mel ou encore le harcèlement de Cosmos. Il y a aussi cette histoire de canards qui remontent à la surface… Mais, non. Ça met du temps à démarrer, puis on reste en surface. J’avoue également que les illustrations pas du tout à mon goût. Alors, quand je dois « faire un effort » pour lire une œuvre où le graphisme et l’intrigue ne me séduisent pas, il est peu probable pour que mon avis change au fil de la lecture ! Pourtant, je suis allée au bout. Je salue le réalisme de cette BD, en particulier avec ces tranches de vies authentiques ou ces réflexions crédibles entre ados… Le message de redécouverte du lien social grâce au réseau qui ne fonctionne plus dans le village est également pertinent ! Toutefois, cela n’était pas suffisant à mes yeux.
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Le fils de l'Ursari (BD)

Inspiré d’un ouvrage du prolifique auteur pour la jeunesse Xavier-Laurent Petit, l’album « Le fils de l’Ursari » propose une fidèle adaptation du roman éponyme. Le récit met en scène un jeune garçon qui quitte l’Europe de l’Est avec sa famille pour gagner Paris. Le problème, c’est que, une fois arrivé à destination, il leur faut rembourser les passeurs qui les ont aidé à arriver en France, or ces derniers demandent une somme exorbitante. Forcés de voler, mendier ou trafiquer, chaque membre de la petite famille doit participer. C’est justement en déambulant dans les rues de Paris pour trouver de l’argent que le jeune Ciprian découvre le jardin du Luxembourg où des retraités s’affrontent régulièrement aux échecs. Fasciné par ce jeu qu’il ne connaît pas mais dont il intègre rapidement les règles (à défaut du vocabulaire), Ciprian va peu à peu apprendre à devenir un champion.



Fidèle à celle du roman, l’histoire se révèle bien rythmée et surtout très touchante : on se prend immédiatement d’affection pour Ciprian et sa famille qui en sont réduits à vivre dans des conditions révoltantes. Les personnages qui gravitent autour du monde des échecs sont eux aussi très attachants par la bienveillance qu’il témoigne au jeune garçon. Les dessins de Cyrille Pomès ne manquent quant à eux pas de charme même s’ils nécessitent un petit temps d’adaptation, surtout pour un jeune lectorat qui pourra être rebuté par les faciès un peu grossiers des personnages et par une gamme de couleur limitée.



Une adaptation de qualité et une belle histoire qui traite de thématiques difficiles et met en scène des personnages attachants. Idéal pour des collégiens.
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Le Printemps des Arabes

Fin 2010, le monde arabe est secoué par des vagues de contestations populaires qui entraînent la chute de régimes dictatoriaux que l'on pensait jusqu'alors immuables. Tunisie, Égypte, Libye, Maroc, Yémen, Syrie... : peu à peu le phénomène s'étend et provoque des bouleversements considérable dans ces pays où le peuple exprime son ras-le-bol par le biais de manifestations pacifistes, souvent dispersées par la force. Historien spécialiste de l'Islam, Jean-Pierre Filiu et son collaborateur Cyrille Pomès nous proposent de revenir avec cet ouvrage sur les événements de ces cinq dernières années en tentant de mettre en lumière le rôle joué par des hommes et des femmes ordinaires qui se sont dressés contre l'injustice et le totalitarisme qui gangrenaient leur pays. Corruption, conditions de vie déplorables, impunité des dirigeants, absence de liberté d'expression... : les raisons de se rebeller ne manquent pas pour les habitants des pays arabes qui aspirent à davantage de liberté. L'ouvrage est organisé en une quinzaine de chapitres qui reviennent sur la naissance et l'évolution de ces mouvements contestataires, pays après pays. Les auteurs abordent ainsi tour à tour la destitution et l'exil de Ben Ali en Tunisie, la chute de Moubarak en Égypte et la prise de pouvoir par l'armée par le biais du maréchal Tantaoui (rapidement aussi décrié que l'ancien dictateur), sans oublier la disparition du colonel Kadhafi en Libye, les nombreux troubles qui secouèrent le Yemen, le Maroc, Bahreïn ou encore Gaza, et bien sur le soulèvement populaire contre Bachar Al-Assad en 2011 en Syrie. Les conséquences de ce printemps arabe sont pour leur part très diverses d'une région à l'autre et se traduisent aussi bien par la chute des régimes dictatoriaux et la mise en place de nouvelles réformes que par une sanglante répression ou une interminable guerre civile.



Les explications claires et détaillées de Jean-Pierre Filiu conjuguées aux dessins soignés et particulièrement évocateurs de Cyrille Pomès permettent aux lecteurs non seulement de mieux comprendre les enjeux de ces révolutions mais aussi et surtout de rendre hommage à celles et ceux qui ont donné leur vie (et continuent aujourd’hui de le faire) pour la défense de la liberté. C'est le cas de Mohammed Bouazizi, âgé de 26 ans en 2010 et qui s'immolera par le feu pour manifester son désespoir et son opposition au régime de Ben Ali. C'est aussi le cas de Fadwa Suleiman, célèbre actrice syrienne qui s'engagera activement dans la résistance contre Bachar Al-Assad, ou encore celui de Madhi Zeyo, cadre ordinaire qui donnera sa vie pour que les insurgés puissent remporter une victoire stratégique contre les troupes de Kadhafi. Autant d'exemples qui permettent de mettre des visages sur des événements pour lesquels les Occidentaux se sentent malheureusement trop souvent peu concernés. Les exemples choisis par Jean-Pierre Filiu permettent également de mettre en lumière les différentes méthodes utilisées par les contestataires qui, partout, prônent majoritairement la non violence à l'image du syrien Ghyath Matar, 26 ans, qui sera torturé et assassiné par les sbires de Bachar Al-Assad. L'auteur tente également de mettre l'accent sur l'utilisation par les insurgés des nouveaux modes de communication, à commencer par internet. Là encore les exemples sont nombreux mais le plus parlant reste sans doute celui de ces « journalistes-citoyens » qui, en Syrie, risquent leur vie jour après jour pour informer le monde sur les massacres perpétrés sur les populations civiles.



Un album instructif et intelligemment conçu qui permet au lecteur de bien prendre la mesure de ce qui se passe dans le monde arabe depuis 2010 et qui rend un bel hommage à tous ceux qui se sont battus et sont morts pour la défense de leurs idées. Un éclairage bienvenu tandis que les combats qui ont résulté de ce printemps arabe se poursuivent aujourd'hui encore dans certaines régions.
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à la lettre près

Patrick a 40 ans, il est marié, père de famille, a un boulot qui lui plait, des amis de longue date et des maitresses. Tout se passe bien pour lui, en somme, jusqu'au jour où il découvre par hasard une lettre qu'il avait écrite lorsqu'il avait 17 ans et qu'il s'était adressé à lui-même. A cet âge, on rêve de belles et grandes choses, on redoute l'homme qu'on ne voudrait surtout pas devenir. C'est alors l'occasion pour Patrick de faire le bilan de sa vie et juger par lui-même s'il n'a pas trahi l'adolescent qu'il était. Il est alors désabusé lorsqu'il se rend compte qu'il est devenu exactement l'homme qu'il ne voulait pas être. Comment en est-il arrivé là ?



Cet album n'est constitué que de retours en arrière. On revoit le héros à différentes étapes de sa vie. Il nous emmène avec lui dans ses souvenirs, ses promesses non tenues, ses lâchetés et ses principes bafoués. Au final, il se retrouve face à un homme qu'il ne reconnait plus. Pomès nous décrit un personnage oublié et un peu paumé au fil de ses lectures et de ses souvenirs. Il décrit une crise de la quarantaine bien amère.

Cet album est d'une efficacité surprenante et intelligemment construit. Les dessins épurés, hachurés mais accrocheurs, aux couleurs gris-vert assez froides, nous plongent dans une ambiance mystérieuse. Ses personnages sont très expressifs et le découpage en adéquation avec cette introspection.

Pomès aborde un thème intéressant où chacun pourra faire le bilan de sa propre vie.



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Le fils de l'Ursari (BD)

N’ayant pas lu le roman éponyme, je ne suis pas capable de dire si cette adaptation BD est fidèle ou non toutefois, j’ai plutôt apprécié cette lecture ! Ce n’était pourtant pas gagné d’avance, car le style de dessin n’est pas du tout ma tasse de thé ! En effet, j’ai trouvé le coup de crayon brouillon, atypique et parfois laid, surtout au niveau des visages. Heureusement, les personnages sont assez expressifs, tandis que les couleurs retranscrivent bien différentes ambiances. J’ai donc fini par mettre mon ressentiment de côté afin de me concentrer sur l’histoire. Celle-ci s’est révélée être mature, difficile et intéressante. On va suivre Ciprian et sa famille, des gens du voyage, qui vont faire une halte à Paris, dans des bidonvilles. Malheureusement pour eux, les conditions de vie sont dures et tous sont obligés de mendier ou de voler pour payer Karoly, un représentant mafieux. Ce dernier les force à leur donner de l’argent, sans quoi il les menace directement de violence, de viol ou de mort. Endettés, les pauvres Zidar n’ont d’autre choix que de céder à ce chantage. Le contexte de ce récit est donc très sombre, brutal et, malheureusement, réaliste ! J’ai d’ailleurs aimé le fait que tout ne soit pas embelli par les auteurs.



L’espoir va renaître grâce aux échecs puisque, au lieu de chaparder, Ciprian va découvrir des joueurs de « tchèquématte » (échec et mat) qui se retrouvent tous les jours au jardin du « Lusquenbour » de Paris. Avec admiration et fascination, le garçon va miraculeusement apprendre les règles rien qu’en observant les joueurs. Ces rendez-vous quotidiens vont lui permettre de faire plusieurs rencontres, notamment celle de Martha, alias Madame Baleine. Celle-ci m’a touchée, si bien que j’ai regretté de ne pas la voir davantage. Son duo avec le jeune Rom m’a séduite. De façon générale, j’ai apprécié la famille Zidar dont chaque membre est touchant. Les voir subsister dans de telles conditions émeut et révolte ! Ainsi, on se demande sincèrement comment tous les protagonistes vont s’en sortir… Le rythme de la bande dessinée est rapide. J’ai parfois eu du mal avec certaines ellipses néanmoins, je préfère cela au fait de s’ennuyer. Je recommande cette BD prônant la tolérance aux collégiens, car le contenu est certainement un peu trop dur pour les jeunes lecteurs…
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La Dame de Damas

Après une première bande dessinée consacrée aux révolutions arabes de 2011, Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomès renouvellent leur association et sortent cette année un tout nouvel ouvrage aux éditions Futuropolis. Difficile d'ailleurs de ne pas y voir une sorte de prolongement avec le précédent volume puisqu'après avoir évoqués la naissance de mouvements contestataires dans les pays d'Orient ainsi que la chute de dictatures que l'on croyait jusque là inébranlables, les auteurs ont choisi pour ce second album de se focaliser sur les conséquences de ces révoltes sur un pays aujourd'hui complètement déchiré par la guerre civile : la Syrie. Le lecteur se retrouve ainsi plongé dans le quotidien d'une famille originaire de Daraya, quartier de la banlieue sud-ouest de Damas qui va malheureusement se retrouver en 2013 au cœur des combats opposants les insurgés aux fidèles de Bachar Al-Assad. Parallèlement à l'histoire de cette famille dont les membres entretiennent des relations parfois conflictuelles, on découvre aussi l'histoire d'amour de Karim et de la belle Fatima. Lui est le plus jeune fils de la fratrie, étudiant un peu naïf mais farouchement opposé au régime de Bachar Al-Assad. Elle se retrouve forcée d'épouser un homme proche du régime qui la maltraite mais au sort duquel sa famille et elle sont désormais liés. L'album est une vraie réussite et montre assez clairement le basculement du pays dans la guerre civile et les conséquences de cette situation pour les populations locales piégées dans les zones de combat.



Jean-Pierre Filiu souligne notamment l'évolution des méthodes et de l'état d'esprit des insurgés qui, de mouvements contestataires pacifistes militant pour plus de liberté et de justice, vont finir par fusionner avec des groupes armés bien décidés à faire usage de la force pour renverser le régime. L'ouvrage met également à plusieurs reprises l'accent sur la lâcheté et l'immobilisme des pays occidentaux qui se contentent d'observer ou, au mieux, de dénoncer sans jamais se mouiller plus avant. Malgré les regrets manifestés pour les pertes civiles et les exactions commises par les sbires de Bachar Al-Assad, les rares Occidentaux dépeints dans la bande dessinée se révèlent incapables de véritablement comprendre la dureté et la précarité du quotidien des Syriens. Plusieurs scènes bouleversantes sont justement là pour nous rappeler la tragédie vécue par les civils du pays qui sont évidemment les premières victimes de ce conflit dont les belligérants ne reculent devant rien, y compris faire usage d'armes chimiques pour gazer leurs propres concitoyens, les soldats aussi bien que les femmes, les enfants ou les vieillards. L'auteur pointe également du doigt l'hypocrisie des puissances occidentales qui menacent de passer à l'action, posent des ultimatums, parlent même de « ligne rouge à ne pas franchir » et qui, au final, ne font rien par peur de voir leurs intérêts menacés. Un mot pour terminer sur les graphismes eux aussi très réussis de Cyrille Pomès qui a opté cette fois pour une teinte marron dans laquelle baigne la totalité de l'ouvrage.



« La Dame de Damas » est une bande dessinée qui s'inscrit dans la droite lignée du précédent album de Jean Pierre Filiu et Cyrille Pomès et dans lequel on retrouve les mêmes qualités : sérieux de la documentation, soin apporté aux graphismes et surtout volonté de rendre hommage à tous ces hommes et femmes ordinaires victimes de cette guerre interminable. Une lecture poignante, à lire et à faire lire.
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9603 kilomètres

J'aurais vraiment aimé être enthousiasmée par cette BD...

Le graphisme ne m'a pas plu .... du tout. Cela a gêné ma lecture. J'ai eu l'impression que les personnages criaient tout le temps, c'est sûrement voulu, pour exprimer leur désespoir à devoir quitter l'Afghanistan, à la violence quotidienne, leur rage, leur détermination à rejoindre l'Angleterre.

2 jeunes garçons vont traverser l'Europe, de passeurs en passeurs, d'un danger à l'autre...

Le plus jeune, envoyé dans une madrasa par son oncle, fanatique religieux pour devenir enfant-martyr, est obligé de quitter sa famille et de fuir car la bombe qu'on lui avait fixée à la taille n'a pas explosé.

Tristesse profonde face au sort de ces enfants, de ces migrants qui fuient bien malgré eux leur pays. Nul ne quitte son pays, sa famille, la maison de ses ancêtres, leur terre sans douleur. Nul ne traverse tous ces pays sans peur, et encore plus pour des enfants. Rejetés par tous, exploités, isolés ...

Mais le récit ne m'a pas touché autant que j'aurais espéré, voulu. Vraiment, les dessins m'ont déplu, est- ce seulement cela ? Le récit est aussi lapidaire, survolé....
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Le Printemps des Arabes

Jean-Pierre Filiu, spécialiste du monde arabe contemporain, retrace dans cette BD intelligente et bien construite un panorama des différentes révolutions qui ont éclaté au cours du 'printemps arabe'.

Alors que ce sujet est dense et complexe, Filiu en a rendu le récit dynamique et plus facilement compréhensible en le présentant sous forme de courts chapitres dédiés chacun à un état, en en présentant le régime avant le conflit et en mettant en avant des figures qui sont devenue parfois depuis des icônes.

Cette BD date déjà de 2011 et pas mal de choses ont beaucoup changé mais ce récit reste une bonne base pour la compréhension de la redistributions des cartes et des régimes dans le Maghreb et le Moyen-Orient consécutifs au "Printemps arabe". Il nécessite donc, cependant, une recherche complémentaire afin de connaître les suites des différents récits initiés ici.

Côté dessin, le style de Pomès est très efficace. Il alterne les compositions symbolistes à des dessins réalistes très efficaces.

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Le fils de l'Ursari (BD)

Formidable bande dessinée qui relate à merveille à la fois la vie des nomades et celle des immigrés.



Se mêle à ces deux thèmes forts les échecs !



J'ai beaucoup aimé percevoir la France par les yeux de ce jeune montreur d'ours.



Même si l'histoire se termine globalement bien, reste un sentiment amer dans la gestion du pays de l'accueil de ceux qui viennent car ils ne peuvent pas faire autrement.



À lire !
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Le Printemps des Arabes

Lorsque cet album parait en 2013, cela fait déjà 2 ans que le Printemps arabe a commencé. En décembre 2011, l'immolation par le feu de Mohammed Bouzizi en signe de protestation contre les autorités met le feu aux poudres et des émeutes éclatent partout en Tunisie. Ce phénomène s'étend aux pays arabes du monde entier : la jeunesse militante d'Égypte, de la Libye, du Maroc, de la Syrie ou encore du Yémen se mobilise contre les régimes politiques despotiques au pouvoir. Les mouvements de contestation relayés par les réseaux sociaux et les médias se multiplient. Un vent révolutionnaire souffle désormais sur tout le monde arabe et rien ne semble pouvoir l'arrêter... Exposant rapidement les événements qui ont indépendemment marqué "chaque révolution", Jean-Pierre Filiu revient précisemment sur certaines causes qui ont provoqué la révolte des arabes et causé ces luttes. Mis en images par Cyrille Pomes, les textes du professeur d'histoire (Filiu) s'organisent en 16 chapitres qui invitent à redécouvrir en images et en chiffres les événements qui ont bouleversé le monde arabe depuis les émeutes de 2011 en Tunisie.



Publié en partenariat avec Amnesty International, cet album aux dessins évoquant parfois les dessins de presse, donne à voir comment l'histoire s'écrit. Si l'issue de ces conflits traités reste à venir, le récit par le biais du dessin et l'approche particulière de Filiu (étude inédite de certaines figures parfois méconnues des révolutions arabes) permet une appréhension différente du Printemps des arabes. D'abord parce la bande-dessinée traite rarement du passé immédiat. Ensuite parce que cet album apporte un éclairage singulier par rapport à ce que l'on connait par les médias traditionnels. Filiu s'attache en effet à peindre de façon presque intimiste les acteurs qui ont marqué les révolutions arabes. Comme s'il les connaissait et cela apporte une forte plus-value à ses récits. Pourtant, si l'intention de Filiu de transmettre l'information en misant sur la multiplicité des médias est grandement louable, la brièveté de l'album ne permet pas réellement de s'approprier tous les moments clés de l'histoire du printemps arabe et d'en comprendre tous les rouages. L'album offre certes de bonnes bases de compréhension des enjeux du printemps arabe mais son format est malheureusement inadapté. Trop succinct, il reste toutefois un album de qualité.



Quant aux graphismes de Pomès, leur qualité est inégale comme si le dessinateur hésitait entre plusieurs styles. Tantôt caricaturaux (cf. les dessins de presse), tantôt ultra réalistes, les dessins de Pomès ont malgré tout le mérite de servir intelligement un projet dont on ne peut nier le bien-fondé. Instructif et bien conçu, Le printemps des arabes vous séduira peut-être parce qu'il se compose de petites histoires qui font l'histoire...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Moon

J’avais pu écouter Cyrille Pomès nous parler de l’élaboration de cet album lors d’un zoom avec l’Ecole des loisirs en février dernier et c’était drôlement intéressant, et déjà les dessins, l’ambiance, m’avaient plu. Moon nous raconte l’histoire d’une station balnéaire de Méditerranée, hors saison. Un jour, la foudre s’abat sur l’antenne-relais du coin, internet est coupé jusqu’à nouvel ordre. Tous les adolescents sont soudain à l’arrêt et tentent de se réinventer, avec plus ou moins de succès. Cet incident vient de sauver Luna, la fille populaire sur les réseaux, d’un drame, sa copine venait malencontreusement de partager massivement une photo intime. Gabriel, dit Cosmos, lui ne voit aucun changement à sa vie, son père, qui se remet difficilement de son veuvage, lui interdit d’avoir un portable… J’ai absolument adoré cet album. L’ambiance un peu désolée des bords de mer l’hiver, que je connais bien, est très bien rendue. Il y a des doubles pages absolument magnifiques de paysages, en tons jaunes/bleus et verts que l’on a presque envie d’encadrer. La bande d’adolescents est attachante. Bien entendu, on retrouvera les profils habituels, le bad boy, le paumé, la populaire, la bonne copine, mais je n’ai pas trouvé que le scénario rentrait pour autant dans la caricature. Le récit est truffé de détails amusants et décalés, de temps suspendus. C’est plein de grâce et de talent, c’est vraiment chouette. Merci à Rue de Sèvres de proposer de tels albums, j’en redemande !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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9603 kilomètres

Adil et Shafi fuient l'Afghanistan, et plus particulièrement

les talibans. Leur choix est simple : mourir "en martyr", mourir assassiné pour ne pas être devenu un "martyr" ou tout quitter. Pensant trouver la liberté et une vie décente en Europe, ils vont finalement déchanter.



Que dire sur le travail de Cyrille Pomès et Stéphane Marchetti ? C'est d'une telle force, d'un tel réalisme qu'on ne peut qu'être triste à la lecture de leur récit. Il semble que ce livre soit basé sur de nombreux témoignages d'enfants ayant fui leurs pays et ça se ressent. La détresse de ses jeunes esseulés et livrés à eux-mêmes, subissant d'autres bourreaux dans les pays prétendûment plus civilisés, transparaît clairement.



Roman graphique d'actualité, "9603 kilomètres" m'a fait monter les larmes aux yeux. A mettre entre toutes les mains pour comprendre que fuir son pays est rarement un choix mais relève le plus souvent d'une nécessité.
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