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Critiques de Dan Abnett (330)
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Les Fantômes de Gaunt - Nouvelles : Les Mondes..

8 nouvelles dans le monde de Warhammer 40k .Elle s'insèrent (plus ou moins) dans une de mes sagas préférées "Les Fantômes de Gaunt" et sont écrites par plusieurs auteurs. Je n'ai pas trop aimé "Le crédo de l'apôtre" ,j'ai eu l'impression de relire "Le Grand Cirque" de Pierre Closterman à la sauce SF. Deux nouvelles sortent du lot , bien entendu celles du Boss Dan Abnett car elles viennent combler des trous dans la saga et montrer de nouveaux points de vue sur ce cher Ibram. Bilan moyen donc mais lisible.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 2, tome 2 : Les ..

Toujours Gaunt et ses Fantômes aux prises avec de bien sinistres forces du Chaos(Gare aux coups de Khorne !) . Les récits de batailles sont agrémentés d’épisodes aériens et aéroportés et culminent dans une quasi mission suicide d’élimination d’un big boss (un peu bâclée à mon goût) ; Par ailleurs tout un développement sur la politique régimentaire ( suture entre Thanit et Vergashites ,hommes et femmes) , et une bonne petite affaire judiciaire avec des conceptions assez particulières de la justice (la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique…) . Enfin , Abnett comme Martin dans GOT n’hésite pas à dégommer certains personnages sympas mais …c’est la guerre
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Les chroniques de Malus Darkblade, tome 2 :..

Deuxième volume de la saga De Malus Darkblade le traîtrissime elfe noir. Cette aventure est maritime , mais , comme un peu s’y attendre avec ce loustic , c’est une mer de sang. Outre la recherche d’artefacts magiques pour son démon embarqué il continue à régler ses affaires de famille ( « Famille je vous hais » est un doux euphémisme). J’aime beaucoup le personnage d’Hauclir qui apporte une note humoristique et caustique dans cette sombre empoignade .
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 1, tome 2 : Les ..

Dans la série des « Fantômes de Gaunt » ce livre (le deuxième) permet de mieux connaître les personnages principaux de cette troupe . En effet, à l’intérieur d’un récit englobant d’une bataille sur la planète Monthax , une série de flash -back mettent en place des récits emboîtés : le premier se situe au moment crucial de l’abandon de Tanith, le second au début de la vendetta avec les « sang bleu »,les suivants mettent en vedette les figures essentielles des Fantômes : Mkoll,Corbec, Milo,Larkin,Bragg,Rawne,Dorden,Caffran. Enfin retour sur Monthax pour un affrontement épique avec le Chaos avec des alliés inattendus.
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Warhammer 40.000 - Ravenor, tome 3 : Révélati..

Final de la trilogie avec un crescendo de menaces :le démon Slyte plus Zygmunt Molocht qui est à Ravenor ce que Moriarty est à Sherlock. Du coup , L’inquisiteur doit prendre ses distance avec sa maison-mère pour avoir les mains libres . Mais le statut de renégat n’a pas que des avantages ! Un excellent troisième tome (même s’il démarre lentement) pour , au final, une remarquable série que je recommande.
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Warhammer 40.000 - Cycle d'Eisenhorn, tome ..

Troisième tome de la saga Eisenhorn l’inquisiteur.Celui-ci a modifié sa position par rapport à l’utilisation du Chaos contre le Chaos ,de puritain il est devenu radical. Mais cela n’est pas sans danger.-Mais quand on affronte des forces telles qu'un Titan chaotique c’est tentant de recourir à ce cher prince-démon de Chérubaël ;mais cela demande des sacrifices! Haletant du début à la fin !

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Warhammer 40.000 - Cycle d'Eisenhorn, tome ..

Suite des aventures de notre inquisiteur dans l’univers sombre de W40 000 . Avec son équipe de choc et son disciple Ravenor ,il se retrouve dès le début accusé d’hérésie .Puis un massacre à grande échelle élimine Ravenor et libère un troupeau de « psykers ».Et ça continue de plus belle avec les interventions périodiques de Cherubaël la Nemesis d’Eisenhorn jusqu’à un final à grand spectacle. C’est toujours plaisant et ça tient le coup à la relecture.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 1, tome 2 : Les ..

Critique à partir de l'édition originale anglaise.



Retour aux romans Warhammer 40,000, et plus précisément à la série « Gaunt's Ghosts », avec le deuxième volume, toujours signé Dan Abnett : Ghostmaker (en françouais faiblard simplement Les Fantômes). Comme son prédécesseur First and Only, je l'ai lu dans un omnibus reprenant les trois premiers titres de la saga, éventuellement rassemblés sous le titre de « trilogie de la Fondation » (mais c'est pas exactement du Asimov – boum takatakatak boum piou-piou blam). First and Only, ceci dit, ne m'avait pas forcément hyper emballé… Mais voilà : Ghostmaker encore moins. Et là ça devient quand même sacrément problématique.







La structure de Ghostmaker est un tantinet tordue, même si rien d'insurmontable – le truc, c'est que le bouquin est en fait une sorte de fix-up, et il semblerait bien que ce soit le cas au sens strict, c'est-à-dire que Dan Abnett y aurait rassemblé plusieurs nouvelles antérieures, consacrées aux différents membres du régiment des Fantômes de Gaunt, avec un vague liant pour en faire un roman. Ce qui ne marche pas hyper bien, des fois…







La structure, disais-je : Ghostmaker n'est pas, ou pas totalement, la suite de First and Only ; après une mise en bouche bien terne et qui n'appelle pas vraiment à beaucoup de développements (enfin, j'y reviendrai brièvement quand même), on commence véritablement le roman en remontant en arrière, au moment crucial de la fondation du régiment, sur Tanith, précisément quand, suite à une bêtise du commandement de la croisade dans les mondes du Sabbat, les forces du Chaos déboulent sans prévenir et ravagent la planète. L'anéantissent, même... Bizarrement, cet événement séminal est ici traité de manière très expéditive. Il y a tout de même deux moments clefs : quand le « gamin » Milo laisse de côté ses binious pour sauver Ibram Gaunt, et quand votre commissaire préféré récompense la quasi-mutinerie de son régiment à peine formé avec les débris de ce qui restait, en filant des grades à ceux qui étaient venus se plaindre auprès de lui de ce qu'il les avait privés de l'honneur de mourir pour Tanith (bande de crétins…) ; se plaindre, oui, et plus si affinités – ou plutôt le contraire... Mais c'est ainsi que le gentil Corbec devient colonel, et le vilain Rawne major, de manière passablement invraisemblable ; dans Ghostmaker plus encore que dans First and Only, on insiste beaucoup sur la relation amour/haine entre Gaunt et Rawne, qui laisse présager d'un moment dans la série, plus ou moins lointain, où le major butera le commissaire, ou sans doute plus exactement tentera de le faire, à moins qu'il ne trouve la rédemption d'une manière ou d'une autre. Dans les deux cas, ce serait de toute façon lourdingue… et ça l'est déjà.







Mais, rétrospectivement, on peut si l'on y tient remonter à l'introduction : l'idée, qui perçait déjà dans First and Only, c'est bien sûr que, même dans ces conditions impossibles, Gaunt a su faire des survivants de Tanith un vrai régiment, très efficace, notamment dans les missions de repérage et d'infiltration, et a également su, ce qui était au moins aussi compliqué, s'attirer le respect puis éventuellement la sympathie de ses hommes.







Et c'est là qu'on en arrive au gros du roman, le fix-up à l'intérieur, dont le propos est de s'attarder sur chacun des principaux membres du régiment, au fil de récits les mettant individuellement en valeur, récits qui obéissent à une progression a priori chronologique des théâtres d'opérations : les premiers, sauf erreur, renvoient à une époque antérieure aux événements de First and Only, mais, progressivement, telle ou telle allusion nous laisse entendre que les récits les plus tardifs ont cette fois lieu après le premier roman de la série. Cette structure, en définitive, prolonge plus qu'elle ne contredit le principe de base, très « film de guerre », de la « bande de frères d'armes », répétitif mais indéniablement approprié dans le contexte de cette série focalisée sur un régiment.







Par ailleurs, ces « nouvelles » sont (vaguement) liées entre elles par des événements cette fois clairement postérieurs à First and Only : l'assaut de la croisade sur Monthax, un monde du Sabbat totalement ravagé par le Chaos. J'y reviendrai en fin de chronique, mais, pour l'heure, il faut surtout noter que les très brèves séquences de transition, qui ont lieu juste avant Monthax (on en est essentiellement au stade du transit, eh, et de la préparation), ces séquences donc ont avant tout pour fonction, systématiquement, d'introduire le personnage qui sera au coeur de la « nouvelle » qui suivra immédiatement ; mais la dernière de ces histoires individuelles constitue en même temps une introduction bien plus marquée et cruciale, à l'ultime chapitre, consacré à la plus folle bataille jamais menée par le régiment de Tanith (en attendant comme de juste la suivante).







Mais cette structure, très mécanique finalement, n'est pas sans défauts, et de deux ordres : le premier, qui n'a rien d'inattendu dans un fix-up, est la disparité des récits le composant – certains sont bons, d'autres beaucoup moins… Et c'est lié, parfois (souvent ?), à l'intérêt intrinsèque du personnage au coeur du récit. Larkin, éventuellement Bragg ou Corbec, ou Mkoll ou le médecin Dorden, l'aide de camp Milo sans doute, peuvent susciter d'emblée mon attention, et gagner en caractère grâce au traitement particulier de Ghostmaker – ça m'a particulièrement frappé dans la « nouvelle » consacrée à Larkin « le fou », car sa folie n'était jusqu'alors pas vraiment palpable : elle le devient ici, mais avec ce qu'il faut d'ambiguïté pour assurer que le personnage y gagne bel et bien individuellement, sans devenir incohérent dans le contexte du régiment ; clairement, cette histoire a été mon moment préféré dans Ghostmaker – quand le sniper est confronté à ses démons, patientant auprès de la statue d'un ange… qui a l'idée saugrenue de lui parler, et de questionner ses intentions. C'est une bonne histoire – et, indépendamment de la structure de Ghostmaker, c'est une bonne nouvelle.







« Try Again » Bragg gagne en épaisseur, si l'on ose dire, dans un récit très madmaxien à l'ambiance assez soignée – il s'agit avant tout de nous montrer que le bonhomme n'a rien d'un imbécile, même si tout le monde sauf Gaunt semble le croire ; dans l'absolu, on va dire que ça n'est pas très très subtil, hein, mais ça fonctionne.







Corbec, lui, demeure le type plutôt sympa, mais plutôt malin, aussi – au sens où il sait compter avec les circonstances ; un talent tactique qui justifie en définitive son grade. Ghostmaker donne vaguement l'impression de se répéter plus tard avec l'histoire assez proche consacrée à Caffran… sauf que cette fois on a l'impression que c'est la stupidité qui paye, et ça ne joue pas exactement en sa faveur. « De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace », admettons, mais là… Plus sympathique, il y a certes Dorden, mais, plus encore que pour Corbec, ce récit qui lui est consacré n'apporte finalement rien de neuf : il est Dorden, bon…







Mais si Rawne, un personnage que je n'apprécie donc pas, s'en tire plutôt pas mal du seul fait que le cadre de son histoire est cool (un monde enneigé, un océan de glace même, et des Orks dans la tempête), certains personnages qui m'intéressent bien davantage ne bénéficient pas forcément plus que ça du traitement Ghostmaker, ceci parce que les histoires les concernant peinent à convaincre : Mkoll, par exemple, l'éclaireur, met certes en avant la compétence du Premier et Unique Régiment de Tanith dans son domaine, et ça change agréablement des brutes qui tirent en rafale en permanence, mais son histoire est pour le coup un peu trop badass – ce qui nous ramène d'ailleurs à d'autres séquences, antérieures, où les hommes de Gaunt massacrent du space marine du Chaos bien trop facilement ; si les plus redoutables soldats de la galaxie peuvent être abattus aussi facilement, quel est leur intérêt ?







C'est un problème assez similaire qui se pose concernant Milo – que nous sommes portés à suspecter d'être un psyker non déclaré depuis le premier tome ; l'arnaque à laquelle il participe est plutôt sympa sur le moment, c'est classique mais bien fait et même assez jubilatoire, mais l'enseigne se débarrasse bien trop facilement, par la suite, de l'attention menaçante de l'inquisitrice Lilith (un personnage très décevant de manière générale), et le « truc » qu'il révèle (hypocritement, peut-on supposer) suffit à la leurrer quand il ne leurre pas un lecteur en tant que tel censément bien plus crédule...







Mais je parlais d'un défaut d'un second ordre… et il est bien autrement gênant, car il agit sur la durée. En effet, la mise en valeur de tous ces personnages passe systématiquement par de longues scènes de bataille – Milo (comme de juste, il n'est alors pas soldat) est la seule exception dans tout le roman. Et, oui, OK, je suis au courant, merci : 1°) c'est du Warhammer 40,000, et 2°) c'est du « Gaunt's Ghosts », donc une série focalisée sur un régiment, dans un monde où (jingle) il n'y a que la guerre. Mais là c'est tout de même lassant – parce qu'il n'y a vraiment que de ça du début à la fin (Milo excepté, donc).







C'est d'autant plus lassant que le traitement très « premier degré » de Dan Abnett, certes à propos dans le contexte facho++ de Warhammer 40,000, devient vite étouffant, pénible, creux (le style très utilitaire et en même temps démonstratif de l'auteur en rajoutant une couche). Récemment, je vous causais de Fulgrim, de Graham McNeill, qui était autrement plus malin (et divers) à cet égard – mais, en outre, les batailles narrées dans ce cinquième tome de « The Horus Heresy » étaient bien autrement palpitantes, et variées, que celles que l'on subit tout au long de Ghostmaker…







D'autant que le bonhomme Abnett est semble-t-il porté à se répéter de roman en roman : ici encore, comme dans First and Only juste avant bordel, une part non négligeable de « l'intrigue globale » (peut-être un bien grand mot ici) tourne autour de la rivalité meurtrière entre les Tanith et un autre régiment, en l'espèce le « Royal Volpone », des « sangs-bleus » qui se la pètent grave, et indirectement les artilleurs de Ketzok – si le rôle, contraint et forcé, de ces (pauvres) derniers produit quelques scènes intéressantes, je dois avouer que les gniards militaires qui s'entretuent dans le bac à sable, à force, je vais avoir du mal, hein… Là, ça commence, quand même...







Le grand chapitre final ne se montre pas beaucoup plus convaincant, hélas, voire bien moins encore. Cette énième bataille, en dépit de son caractère surréaliste-badass affiché (au point en fait où les cadres de l'administration impériale la passeront sous silence, et donc par là même les exploits les plus invraisemblables des Fantômes de Gaunt), pèche par trop d'endroits : une vague malhonnêteté concernant les participants (qui m'a d'ailleurs rappelé, par sa lourdeur roublarde, le MacGuffin sempiternellement retardé de First and Only), des personnages pas à la hauteur de leur rôle supposé (Lilith en tête), ce genre de choses…







En fait, c'est sans doute que nous sommes à nouveau confrontés à une mécanique très (trop) apparente, car cette grande scène obéit à des motifs flagrants, qui feraient sens dans l'absolu, mais qui sont plus ou moins habilement mis en scène, et plutôt moins que plus hélas. Il s'agit, pour partie, de rapprocher en dernier recours les Tanith et les Royal Volpone (sinon, ça aurait vraiment été exactement comme dans First and Only…), mais surtout, du fait d'une diablerie de psykers, de donner aux Fantômes de Gaunt l'occasion de se battre pour Tanith – même si ça n'est qu'une illusion. Ce qui nous renvoie bien sûr au début du roman, et « justifie » en dernier ressort les histoires des différents Fantômes de Gaunt, pour assurer en définitive leur compétence, leur unité, leur fraternité. Une idée intéressante dans l'absolu – mais traitée aux gros sabots, et ça ne convainc donc guère.







First and Only était une déception relative – Ghostmaker est à nouveau une déception, mais on peut faire sauter le qualificatif charitable, cette fois… le divertissement bourrin est certes bourrin, et c'est peu dire, mais ne divertit guère. Larkin et sa statue ne sauvent pas les Fantômes de Gaunt, à cet égard. Conséquence : Necropolis, le tome suivant, sera celui de la dernière chance. Par chance, j'en ai lu du bien à peu près partout, voire plus que ça. Alors espérons...
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 1, tome 1 : Prem..

[Critique sur la base de l'édition originale en anglais]



C’est l’été.







(Je ne sais pas si vous êtes au courant.)







Et l’été, plus le Nébal dégouline de sueur, et gémit quand le Coca Zéro vient à manquer, plus il a envie de lire des trucs de bourrin.







Ça arrive.







L’été.







(Surtout…)







Bon, et là, mes camarades m’ont contraint et forcé (tu parles…) à me replonger dans l’univers de Warhammer 40,000 – cet univers délicieusement fasciste et qui sent le mâle. Et que j’adore. Très sincèrement. Là, je suis PJ depuis peu à Rogue Trader, ce qui m’a aussi donné l’envie de lire enfin Black Crusade… et, oui, de me remettre aux romans de la Black Library. Oui. Il y a quelque temps de cela (tiens, c’était l’été), je m’étais lu les quatre premiers volumes de la considérable saga « L’Hérésie d’Horus », et, ma foi, ça m’avait bien plu, dans l’ensemble. Suffisamment pour que je souhaite retenter l’expérience.







Cependant, si je m’y remets petit à petit (là, je suis en train de lire le cinquième volume, Fulgrim, de Graham McNeill, et pour le moment ça se passe très bien), j’avais quand même une vague frustration à l’égard de… ben, l’univers de cette série. Car elle décrit un moment clef (et qui s’étend pas mal) de l’histoire de Warhammer 40,000, mais, eh, justement, elle se déroule dix mille ans avant le quarante-et-unième millénaire – ce n’est donc pas vraiment l’univers arpenté dans les divers jeux de rôle et de figurines, etc., mais sa colossale introduction (ou préquelle si vous y tenez).







Là, j’avais justement envie de cet univers de jeu, avec l’empereur-charogne qui n’a pas bougé de son trône d’or depuis dix mille ans, et avec sa si charmante Inquisition, ce genre de choses – le véritable univers Warhammer 40,000, Facho++. J’ai fait appel à Ceux Qui Savent, lesquels, hors « Hérésie d’Horus », m’ont suggéré pour l’essentiel deux pistes : d’abord (et surtout ?), la série des « Fantômes de Gaunt », à vue de nez la plus connue de la Black Library avec, eh, « L’Hérésie d’Horus », et, moins ultra-militaire, la série « Eisenhorn » ; et, dans tous les cas, à la base du moins, c’est du Dan Abnett – probablement l’auteur le plus connu et vendeur de romans Warhammer 40,000.







À vrai dire, lire « Les Fantômes de Gaunt » me chatouillait depuis quelque temps déjà – c’est un titre que j’ai souvent croisé… Et, du coup, hop – avec l’omnibus de la trilogie originelle (dite ultérieurement de « La Fondation »), mais en version anglaise ; pas pour la pureté du style, hein, mais j’avais quand même souffert avec certaines traductions des premiers volumes de « L’Hérésie d’Horus », à l’époque, alors…







Et donc, aujourd’hui, First and Only – c’est-à-dire Premier et Unique (ah ?) dans la langue de Guillaume Musso.







Du gros space op’ militaire – la version avec des uniformes sympa en cuir, casquettes, galons, tout ça, plutôt que les grosses méga-armures des Astartes ; ça défouraille quand même pas mal.







Gaunt, donc – Ibram, de son prénom. Le bonhomme n’est pas un officier de la Garde Impériale comme les autres. Bon, déjà, c’est à la base un commissaire politique, alors on évitera de le faire chier sur la doctrine. Mais, en même temps, et c’est beaucoup plus singulier à vrai dire, tout fanatique de la cause impériale qu’il soit, Gaunt a un horrible défaut : il accorde de l’importance à la vie de ses hommes (on évitera de dire « à la vie en général », faudrait voir à pas déconner non plus). Ses collègues, et ses supérieurs, n’ont guère pour habitude de s’en embarrasser ; l’armée impériale est une énorme machine, elle compte des millions, peut-être des milliards de soldats divers et variés – dans un immense théâtre d'opérations à l'échelle de la galaxie ; autant dire qu’elle peut le plus souvent se permettre de sacrifier des régiments entiers, à ce stade simples objets statistiques ; et, a fortiori dans cet empire beaucoup trop grand et beaucoup trop complexe, même les statistiques, on a du mal à en tenir le compte. Alors où est le problème ? Il n’y a pas de problème.







La stratégie, pour certains officiers supérieurs, obéit en fin de compte à des principes agréablement simples : on envoie les pioupious au front par paquets de trouze, on écrase les rebelles/les xénos/les disciples infâmes des Puissances de la Ruine sans regarder à la dépense en vies humaines, et on monte en grade, suffit de ne pas manquer de respect à l’inquisiteur de passage. Le supérieur de Gaunt, là, c’est d’abord le Lord-Général Hechtor Dravere, et c’est un joyeux archétype de ces aimables philanthropes. Il y a littéralement « GROS CONNARD » écrit sur son armure. Et il a de l’ambition, le bougre – frustré de ne pas avoir hérité du méga-commandement de la croisade lancée contre les forces du Chaos dans les Mondes du Sabbat il y a déjà dix ans de cela, il est à l’affût du moindre avantage qui lui permettrait de monter, monter, monter, comme la sève, quoi (en tout bien tout honneur).







Gaunt n’a rien d’un tendre. Le bonhomme est à vrai dire plutôt froid. Mais il prend en compte la vie de ses hommes, oui. Dingue, ça… Faut dire, il ne s’agit pas de n’importe qui non plus ! Gaunt a fait ses premières armes avec les régiments d’Hyrkan de la Garde Impériale, et s’en est ma foi plutôt bien sorti, mais on l’a affecté depuis au régiment de Tanith – oui, « au », au singulier : le Premier et l’Unique. Car la planète Tanith s’est fait défoncer la gueule pile au moment de la Fondation du régiment – les Tanith qui en font partie, eh bien, sont les seuls Tanith qui restent… Raison de plus pour éviter de faire n’importe quoi avec leurs vies, hein ?







Mais, rassurez-vous, ils sont quand même beaucoup moins mignons que… des pandas mignons, disons.







Non, ce ne sont pas des pandas mignons.







Non.







Ce sont des militaires – et des bons. D’autant que, sous le commandement avisé de Gaunt, ils se sont fait une spécialité des opérations demandant, sinon du tact, du moins de la discrétion. Ils font de bons éclaireurs, et de bons chasseurs. Ils sont donc des fantômes, et ceux de Gaunt, à deux titres : leur monde est mort, et ils frappent sans être vus (dans l’idéal).







Dès lors, entre Gaunt et ses hommes, nous avons droit à absolument tous les clichés du film de guerre quand il se focalise sur une petite compagnie de frères d'armes. Bon, c’est le jeu… Notez, Dan Abnett ne s’en tire pas si mal : Gaunt est plutôt un bon personnage, et, à l’occasion, il parvient effectivement à sortir ses braves pioupious de l’anonymat des statistiques – ce qui devrait bel et bien être le propos, au moins pour partie. J’espère quand même que ça s’améliorera par la suite, parce que là c’est encore assez limite…







Quoi qu’il en soit, Gaunt a quelques soucis. En effet, comme le disait le Philosophe, « autant j'suis pas pas pour dire du mal des cons quand ça se voit, autant on va pas parler des cons sans faire un détour par les militaires ». Et, dans la Garde Impériale, il y a beaucoup de cons – de vrais gamins, en fait, à « l’honneur » chatouilleux. Dravere n’aime pas Gaunt – mais le régiment des Patriciens Jantins, notamment, et tout d’abord son chef Draker Flense, le hait purement et simplement ; on se doute qu’il y a une très mauvaise raison derrière tout ça, et, oui, bravo, vous avez exactement deviné laquelle (ce roman est incroyablement prévisible, dans son côté « formule », j'y reviendrai). Et ça dégénère bien vite : les régiments de la Garde Impériale se haïssent tellement, en fait, qu’ils sont prêts à saboter des opérations d’envergue pour régler leurs petits comptes de sales gosses – au point à vrai dire où le roman devient un peu trop puéril.







Et ça, tout inquisiteur vous le dira, c’est mal.







C’est de l’hérésie.







Enfin… Tout bon inquisiteur vous le dira. Parce que – je frémis rien qu’à l’écrire, la suspicion d’hérésie pèse sur moi, et elle vaut comme de juste condamnation en vertu du saint principe de la présomption de culpabilité – il y a des bons inquisiteurs, et des mauvais inquisiteurs ; le mauvais inquisiteur… Bon, je vais pas vous refaire le sketch. Toujours est-il qu’il y a là un inquisiteur sacrément mauvais – et lié à Dravere. Et Gaunt, par des voies détournées, découvre l’existence d’un COMPLOT au sein de la Garde Impériale, du moins dans la croisade des Mondes du Sabbat – un complot qui pourrait dégénérer très vite, si les indélicats en question mettaient la main sur une découverte incroyable… Une arme secrète d’une puissance telle… qu’elle corromprait aussitôt qui serait assez fou pour en faire usage.







Et là, sachez qu’en parallèle je relis Le Seigneur des Anneaux, et que, bizarrement, Tolkien s’en tire beaucoup mieux que Dan Abnett, là.







Bizarrement.







Car, pour le coup, là aussi la formule est trop évidente, trop visible – parfois même agaçante, quand Dan Abnett abuse de son MacGuffin en multipliant les fins de chapitre en forme de pseudo-cliffhangers du genre : « Cette découverte est vraiment extraordinaire ! C’est terrible ! Je n’ose le dire ! » Et il n’ose le dire bien trop longtemps, très artificiellement – quand vient le moment de révéler la chose, du coup, ben, ça tombe forcément un peu à plat.







Et ce n’est hélas pas le seul procédé du genre. L’exploration récurrente du passé de Gaunt, et indirectement de ses ennemis (notamment pour ce qui est de la rivalité entre Gaunt et Flense…), produit le même effet.







Et la dimension « prophétique » de l’implication de Gaunt est aussi lourde que vous pouvez le supposer.







Enfin, les scènes de batailles sont très nombreuses (je savais à quoi je m'attendais, hein, c'est le jeu, mais là c'est peut-être un chouia excessif quand même à mes yeux)... et pas des plus palpitantes, en fin de compte.







Autant dire les choses, dès lors : ce premier tome des « Fantômes de Gaunt » n’est vraiment pas fameux. Ou pas très bon. Voire même limite mauvais. Bon, ça se lit raisonnablement bien, c’est fait pour, mais vraiment sans enthousiasme débordant. À ce compte-là, First and Only, me concernant, est clairement une déception – pas à la hauteur de la bonne réputation de ce cycle chez les amateurs de Warhammer 40,000.







Ce qui, cependant, ne me dissuadera pas de lire la suite – c’est l’été, et je suppose que la série a pu prendre son envol ultérieurement. Reste que je m’attendais à mieux – et que la licence Warhammer 40,000 peut faire bien mieux, sans l'ombre d'un doute ; d’ailleurs, comme je le notais plus haut, j’ai depuis entamé la lecture de Fulgrim, de Graham McNeill, et, pour le moment en tout cas, ça n’est pas seulement (bien, bien) meilleur, c’est tout à fait recommandable et palpitant – y compris les scènes de batailles, bien plus réussies. Et, à vrai dire, de manière générale, c'est autrement plus malin, même avec des bourrins d’Astartes pour personnages : il y a un fond, figurez-vous, et très intéressant. Le roman de Dan Abnett n'est pas tant malin que roublard, lui, et la connotation est tout autre…







Alors, First and Only ? Franchement, au mieux bof, et probablement même pas… La suite quand même un de ces jours, avec Ghostmaker (Les Fantômes dans la langue de Stéphane Bern). En en espérant davantage.







(Fait chaud, hein ?)
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Warhammer 40.000 - Les Frères du Serpent

Comment parler de ce livre sans parler de soi ?

Comme beaucoup, j’ai passé une partie de mon adolescence entre l’odeur de neuf des Codex et l’odeur de peinture des Space Marines (du chaos dans mon cas). Comme beaucoup, j’ai arrêté avant de chuter dans les Dawn of War. J’étais alors en dés-errance loin de la lumière de l’Empereur. Puis, un jour, on m’a conseillé ce bouquin. Au début, j’étais réticent. La jeunesse et un certain élitisme littéraire me conduisaient à rejeter une production de seconde zone, une écriture de licence qui ne pouvait relever d’un véritable travail d’écrivain.



Grossière erreur. Dans Abnett est un grand auteur et, finalement, j’en viens à penser que les contraintes de la licence sont plus grandes que leurs avantages.



La facilité aurait été de produire un récit qui ne parle que de baston, de bolter et de champs de bataille. L’auteur de ces nouvelles assemblées nous livre des space marines dans toute la complexité de leurs existences. Il nous conduit dans les relations qu’ils entretiennent avec les mortels. Il nous fait visiter le monde sauvage de ce chapitre. Il nous conduit aussi à la guerre, mais une guerre qui n’est pas un conflit inutile comme ceux que nous mettions en scènes sur les tables champs de bataille de mon adolescence. Avec ces récits, nous rentrons dans le fonctionnement des Iron Snakes (chapitre dont j’ignorais jusque là l’existence). Ils fournissent un corps surhumain derrière les armures, une humanité dans un univers qui en manque.



Pour moi, ce bouquin a été le premier de nombreux autres et Abnett constitue pour moi le meilleur écrivain de l’écurie. C’est une lecture que je conseille chaudement.



PS Il y a tout de même, pour les habitués de l’univers w40k, quelques difficultés dans les noms d’armes, notamment.
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L'Hérésie d'Horus, tome 1 : L'ascension d'Hor..

C'est là que tout commence. Je ne peux pas ouvrir ce livre ans sentir à nouveau l'odeur de la colle et de la peinture. Je ne jouais deja plus à W40k depuis des années lorsque je suis tombé sur ces livres. Malgré toutes mes réticences face à des œuvres à licence, je me suis plongé dans ce premier roman. Dan Abnet est un vrai romancier il nous plonge dans les vaisseaux de la croisade au milieu des Space Marines. L'ecriture, pourtant contrainte par le jeu et son backgrounds, fine, délicate et créative.
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Marvel Universe (v3) n°6

Ce magazine contient la minisérie consacrée à Rocket Raccoon en 4 épisodes de 1985, ainsi qu'une histoire courte de 20 pages mettant en scène Groot et Rocket Raccoon datant de 2011.



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- Minisérie Rocket Raccoon (4 * 22 pages, scénario de Bill Mantlo, dessins de Mike Mignola, encrage d'Al Gordon, sauf épisode 3 encrage d'Al Milgrom, 1985) - Le constructeur en chef de jouets du quadrant Keystone est assassiné à son atelier. Lord Dyvyne (un serpent) embauche Rocket Raccoon (aidé par Wal Russ) pour identifier et capturer l'assassin, vraisemblablement dépêché par Judson Jakes, le rival de Dyvyne dans la fabrication de jouets. Ces derniers servent d'objet thérapeutique pour les aliénés humains, principaux résidents de la planète. Ces derniers s'apprêtent à célébrer le rituel de la Grande Mascarade, mais la Bible du demi-Monde (leur livre sacré) a été dérobée par Pyko.



Après avoir introduit le personnage de Rocket Raccoon dans l'épisode 271 de la série "Incredible Hulk" (1982), Bill Mantlo a donc obtenu des responsables éditoriaux, l'autorisation de réaliser une minisérie dédiée à ce personnage. Le lecteur retrouve l'amalgame étonnant entre ces animaux qui parlent (certains avec douce fourrure), une forme de science-fiction (une planète extraterrestre, une technologie avancée, des robots, un mur autour de la planète, etc.), des robots clowns tueurs, et une improbable histoire de planète servant d'asile psychiatrique pour malades mentaux.



D'un côté, la narration destine ce récit plutôt à des enfants ou de jeunes adolescents. En particulier la guerre des 2 fabricants de jouets repose sur une logique peu compréhensible, qu'il s'agisse de leur aspiration à se faire payer les jouets alors qu'il n'y a pas d'argent sur cette planète, ou de l'enjeu lié au mariage de Lylla, alors que son meurtre permettrait de s'affranchir de cette contrainte. De la même manière, la composante liée aux malades mentaux relève uniquement du divertissement qu'il s'agisse de cette étrange bible psychiatrique, ou du mode de guérison quasi magique (des casques guérisseurs). Le principe de la planète asile rappelle d'ailleurs fortement l'intrigue de l'épisode 5 de "Marvel premiere" écrit par Steve Gerber (voir Les Gardiens de la Galaxie Intégrale T01 1969-1977).



D'un autre côté, le lecteur se laisse facilement emporter par ce conte inventif et drôle, avec ces animaux mignons qui parlent. Ce divertissement doit une partie de son attrait aux dessins réalisés par un Mike Mignola débutant. Un lecteur familier de ses travaux pourra détecter quelques prémices de ses futurs choix esthétiques, mais il ne s'agit que de simples frémissements. À l'époque, Mignola dessine encore dans une veine figurative. Il s'avère qu'il trouve un juste équilibre entre le côté mignon de certains animaux, la joie de vivre des aliénés, les trouvailles visuelles à mi-chemin du conte et de la science-fiction. Il introduit quelques exagérations (les sourires des clowns par exemple) qui renforcent l'aspect conte pour enfant, en dédramatisant les situations. Al Gordon réalise un encrage minutieux et détaillé, qui se marie bien avec les dessins détaillés de Mignola.



Avec cette minisérie, le lecteur découvre les origines de Rocket Raccoon (encore assez éloigné du personnage des années 2010), dans un monde un peu farfelu, assez cohérent, fournissant un bon niveau de divertissement, rehaussé par des dessins sympathiques présentant une personnalité le distinguant de l'ordinaire des superhéros. 4 étoiles.



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- Rocket Raccoon & Groo (4 * 5 pages, scénario de Dan Abnett et Andy Lanning, dessins et encrage de Timothy Green II, 2011) - Rocket Raccoon et Groot ont été enlevés et promus de force comme vedettes de leur propre série télé, produite par Mojo (un ennemi récurrent des X-Men et d'Excalibur, voir par exemple New Mutants classic 6).



Pour la deuxième série des Annihilators (voir Earthfall), le duo Rocket Raccoon & Groot n'a eu droit qu'à 5 pages par épisode. DnA réalisent un récit bref et parodique, avant tout axé sur l'humour. Thimothy Green II est à l'aise pour représenter ces 2 personnages (même si Groot est peut être un peu trop anthropomorphe), avec des exagérations faisant ressortir le côté comique. 3 étoiles pour un récit rigolo, vite lu, vite oublié.
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Heroes for Hire : Fear Itself

Ce tome contient les épisodes 6 à 12 de la série (les derniers), parus en 2011. Il fait suite à Control qui contient les épisodes 1 à 5. Tous les scénarios sont de Dan Abnett et Andy Lanning (en abrégé DnA).



Épisodes 6 à 8 (dessins de Brad Walker pour 6 & 8, de Tim Seeley pour 7) - L'opération Heroes for Hire (en abrégé H4H) est réduite à 2 personnes : Misty Knight guide les interventions à distance sous le patronyme de Control, et Paladin effectue le travail de terrain. Or là Paladin a du mal à se dépêtrer d'un gang de ninjas armés d'os et Misty lui susurre à l'oreille qu'il absolument réussir à pister le camion et son chargement de drogues. Heureusement un certain tisseur de toiles newyorkais intervient. Mais Paladin ne souhaite pas son aide dans la meure où Spider-Man le méprise du fait qu'il se vend au plus offrant comme mercenaire.



Épisodes 9 à 11 (dessins de Kyle Hotz, encrage de Bob Almond) - C'est le crossover imposé avec Fear itself. Misty Knight supervise 2 équipes. La première composée de 2 superhéros intervient sur le site de la prison pour supercriminels appelée The Raft. Un marteau s'est abattu et l'a fendue en 2. Il s'agit de prêter main forte aux gardiens pour endiguer l'évasion massive. L'autre équipe intervient dans Yancy Street pour essayer d'arrêter The Thing, puis pour stopper un nouveau supercriminel qui se transforme en la personne qui inspire le plus la peur chez son vis-à-vis.



Épisode 12 (dessins de Brad Walker, encrage de Andrew Hennessy) - Misty Knight et Paladin organise une dernière mission pour mettre fin au trafic de Hook, une drogue de synthèse en provenance d'Atlantis.



Abnett et Lanning poursuivent dans la même veine que le premier tome : de l'action rapide, plusieurs idées par épisodes, des personnages assez superficiels, des résolutions rapides, pas de vrais dilemmes moraux, avec quelques vannes plus ou moins drôles. Il s'agit d'un pur produit industriel de divertissement. DnA vont piocher à droite et à gauche pour alimenter leurs scénarios : par exemple la première histoire voit le retour de l'idée de combats entre personnes dotées de superpouvoirs pour des parieurs et amateurs de combats musclés. Cette idée est l'occasion d'un combat dépassant le stade du un contre un, mais bien évidemment sans conséquence pour le superhéros ou pour le supercriminel. DnA peuvent jouer avec les personnages de l'univers partagé Marvel, mais ils ne peuvent pas les faire évoluer.



Cette limite devient flagrante à 2 reprises lors de "Fear itself". L'équipe qui intervient sur le site de The Raft passe par l'infirmerie qui semble dévastée. Or dans Fear itself - Thunderbolts, Jeff Parker (le scénariste) explique bien que l'infirmerie est l'une des rares pièces non touchées car elle a été conçue spécialement pour résister à tout. Il semble qu'il y ait un responsable éditorial qui n'ait pas fait son travail de coordination. Du coup les H4H interviennent sur l'îlot de The Raft, sans même croiser les Thunderbolts. Peu crédible ! Deuxième exemple, les H4H se battent contre The Thing. Or "Fear itself" fait comprendre que le sort de Benjamin Grimm ne sera pas décidé par les Heroes for Hire. De fait les 2 superhéros perdent connaissance dans les décombres et finissent par se battre contre un autre supercriminel anecdotique et sans envergure.



En filigrane, DnA font évoluer la relation qui unit Misty Knight et Paladin. Ce dernier finit par s'intéresser à autre chose qu'à sa paye (le lecteur finit d'ailleurs par se demander où Misty trouve l'argent pour financer ses opérations). Mais comme les sentiments de Paladin ne sont jamais explorés ou détaillés, cela reste simplement un dispositif narratif artificiel, sans aucune valeur empathique pour le lecteur.



Brad Walker illustre 3 épisodes avec son style comics un peu détaillé, avec ce qu'il faut d'encrage pour donner un certain poids à ses personnages et à ses décors. Il est évident que Misty Knight est le personnage qui l'intéresse le plus et il lui donne une forte personnalité graphique. Pour le reste les actions sont claires et se lisent facilement, avec un ou deux visuels par épisode qui restent à l'esprit. Tim Seeley (le créateur de Hack/Slash) a un style tout aussi comics, un peu plus fin dans les traits, avec des postures pas toujours très naturelles (au point de choquer à la lecture). C'est donc un vrai plaisir que de lire les dessins de Kyle Hotz qui possède un style plus affirmé. Il incorpore dans ses dessins de légères déformations qui ajoutent une touche à la fois horrifique, et dérivative aux personnages et aux décors. Du coup le cerveau derrière le trafic de Hook impose le respect par son superpouvoir insidieux et le plaisir sadique qu'il éprouve à manipuler et faire souffrir autrui. En même la légère exagération introduit une forme de dérision et de second degré qui raille l'inanité de l'histoire tout en la traitant sérieusement.



C'est donc déjà fini pour cette série, qui repart de plus belle sous un autre titre, avec les mêmes scénaristes dans Villains for Hire. Le lecteur ne peut qu'espérer que cette nouvelle mouture sera moins insipide que celle-ci, tant pour les scénarios que pour les dessins.
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Heroes for Hire : Control

Ce tome contient les épisodes 1 à 5 de la série débutée en 2011, ainsi qu'un historique des Heroes for Hire sous la forme d'un texte avec quelques illustrations ("Heroes for hire saga", 8 pages). La principale précédente apparition de Misty Knight et Paladin se trouve dans Shadowland : blood on the streets.



Sam Wilson (The Falcon) a reçu une enveloppe à bulle par la poste. Elle contient une oreillette. Lorsqu'il la met, une voix lui demande s'il est à louer pour la soirée. Misty Knight a organisé une intervention musclée et elle a demandé l'aide plusieurs superhéros. Sam Wilson repère le camion, Misty Knight transmet l'information à Black Widow qui l'intercepte. Paladin surveille depuis un immeuble proche. Des complications nécessitent encore un autre superhéros. Et la touche finale auprès du commanditaire est apportée par une autre superhéroïne. La dernière page du premier épisode révèle que la position de Misty Knight n'est pas celle que l'on pouvait croire.



Dan Abnett et Andy Lanning (en abrégé DnA, pour "Dan and Andy") forment un tandem depuis plusieurs années pour créer des histoires premier degré de superhéros privilégiant l'action et l'aventure, avec un savoir faire savoureux pour insuffler de l'originalité dans les péripéties. C'est ainsi par exemple qu'ils ont remis sur les rails les superhéros cosmiques de Marvel, avec Guardians Of the Galaxy et Nova.



Comme à leur habitude, ils ne perdent pas de temps pour entrer dans le vif du sujet avec Falcon tout de suite plongé dans l'action et Misty Knight en coordinatrice. C'est elle qui assure le contrôle des opérations. Dès la première page, ils installent une ambiance épaisse en reprenant une idée popularisée dans Les Guerriers de la nuit (Warriors en VO). Telle l'animatrice de station de radio dans ce film, seules les lèvres sensuelles de Misty sont dessinées en train de susurrer dans son micro. Ce dispositif narratif introduit une sensualité inopinée, et renforce le caractère secret des missions. Et Brad Walker réussit à rendre les lèvres et la bouche de Misty très troublantes. Il est évident aussi que DnA ont souhaité intégrer des éléments issus de la Blaxploitation (courant culturel et social propre aux films américains des années 1970). Et Brad Walker a dû être fortement marqué par la sensualité de Pam Grier (Foxy Brown ou Coffy, La panthère noire de Harlem).



Le premier épisode démarre donc très fort puisque toute la mécanique de la série est exposée en une seule page et que les différents superhéros à louer ont réglé le premier cas en un seul épisode. Les épisodes 2 & 3 déroulent une nouvelle mission chacun, au cours de laquelle Knight fait appel à 4 autres superhéros. Les épisodes 4 & 5 sont consacrés à la situation inconfortable de Misty Knight, ce qui fait baisser le rythme de la narration. DnA ont donc choisi de faire de Misty Knight le personnage central de cette incarnation des Heroes for hire et fort logiquement ils développent son personnage et rappellent son histoire.



Les épisodes 1 à 3 sont dessinés par Brad Walker et encrés par Andrew Hennessy ; les épisodes 4 & 5 sont dessinés par Robert Atkins et encrés par Rebecca Buchman. J'ai du mal à comprendre pourquoi l'éditeur de la série n'a pas essayé de conserver un seul et même dessinateur pour tout le premier tome. Walker dessine une Misty Knight très sexy et irrésistible. Lors des scènes d'action, il privilégie les cadrages anguleux pour renforcer les mouvements. Il y a un bon niveau de détails des décors. Les scènes d'affrontement sont parfois un peu confuses quand il décide de ne plus dessiner de bordures de cas, ou quand il a du mal à prendre du recul pour accentuer la profondeur de champ nécessaire à l'ampleur de l'action. Globalement il s'agit d'illustrations de superhéros avec une touche de personnalité qui accentue la séduction de Misty Knight et l'immersion dans les différents endroits. Robert Atkins a un style plus fade et une compréhension de ce qu'il dessine qui laisse parfois à désirer, à commencer par Misty Knight. En particulier ses lèvres perdent leur aspect charnu, et sa permanente afro ressemble à une coiffure en pétard de cheveux raides. De plus les expressions des visages sont moins nuancées et plus stéréotypées. Les décors restent à un bon niveau.



Ce tome commence très fort avec de l'action rapide et nerveuse de superhéros, il décline dans les épisodes 4 & 5 du fait d'un dessinateur moins bon et d'un scénario qui s'attarde sur Misty Knight (sans grande valeur ajoutée au personnage) aux dépends de l'action. La série se termine déjà dans Fear itself - Heroes for hire (épisodes 7 à 12). DnA ont eu la possibilité de la relancer sous la forme de Villains for Hire (épisodes 0.1 et 1 à 4).



POUR PLUS DE MISTY KNIGHT - La précédente série de "Heroes for hire" (2006) commence par Heroes for Hire 1 - Civil War, avec un prologue très second degré qui se suffit à lui-même Daughters of the Dragon.
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The New Deadwardians

Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. Il regroupe les 8 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2012. Le scénario est Dan Abnett, et les dessins d'I.N.J. Culbard.



L'histoire se déroule en 1910 à Londres. George Suttle est inspecteur chef à Scotland Yard. Il est un vampire comme la majeure partie de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie. Il a choisi son état de vampire pour pouvoir se battre contre une invasion de zombies. Il est le dernier inspecteur de la brigade criminelle, dans une société où les meurtres ont disparu puisque les gens ne peuvent plus mourir. Et pourtant le cadavre d'un vampire est retrouvé mort (une deuxième fois) sans avoir été tué par un des 3 moyens classiques : transpercement du coeur, décapitation ou incinération. Son chef le charge de l'enquête en lui expliquant qu'il doit trouver un coupable rapidement car au-delà du périmètre de protection du centre de Londres, les masses laborieuses (des êtres humains normaux) manifestent pour disposer du droit de loger dans cette zone réservée. Encore au delà, la menace des zombies pèse toujours sur l'Angleterre. Le cadavre est celui de Lord Hinchcliffe. Au cours de son enquête, Suttle va assister à l'autopsie, interroger le valet de Lord Hinchcliffe, se rendre dans la maison de passe qu'il fréquentait (chez les humains), sauver sa bonne qui a été mordue par un zombie, aller annoncer la nouvelle du décès du Lord à sa mère dans leur demeure de campagne, enquêter sur une organisation secrète appelée les Fils d'Adam, etc. Les vampires ne boivent pas de sang, et leur position dans la société est assurée par la bravoure dont ils ont fait preuve lors de la guerre. Néanmoins Suttle ne peut pas s'empêcher de s'interroger sur le sens de cette non-mort le privant de la majeure partie de ses appétits et de ses envies.



Des zombies, des vampires, rien que de très classique et pourtant cette histoire ne ressemble à aucune autre. Les zombies représentent une menace sourde en arrière plan et la manière dont ils sont dessinés en fait quelque chose de vague, sans réelle horreur, tout juste laids. Les vampires ne boivent pas de sang et sont la proie d'une langueur irrépressible. Ils n'ont pas de canines qui dépassent, ils ne sont pas gothiques. Les marques sur le cou sont tout juste des traces, dépourvu de tout réalisme. Les péripatéticiennes ont la poitrine à l'air, mais seule l'auréole est représentée, pas le téton, ce qui enlève tout caractère érotique au dessin. Les scènes d'action sont rares et majoritairement situées dans les 2 derniers épisodes. Et pourtant le tout n'est pas fade, plutôt très personnel et envoutant.



Il faut un peu de temps pour s'adapter au parti pris graphique d'I.N.J. Culbard. Il dessine tout de manière simple, avec une économie visible de traits. Et pourtant, de case en case, le lecteur découvre une attention aux costumes, aux décors, aux visages, à la mise en scène des dialogues, comme des déplacements. C'est comme si Culbard avait souhaité donner la vision de Suttle : dépassionnée, réduite à l'essentiel. Avec cette idée en tête, le choix de rendre simplement chaque élément devient une évidence. L'intention est de montrer que pour ce vampire, chaque élément de son environnement se réduit à des formes simples, ramenées à leurs composantes essentielles, le reste n'étant que fioritures et artifices. De ce point de vue, les dessins deviennent l'évidence même : pourquoi s'encombrer avec des éléments superflus finalement sans importance pour l'histoire et pour le personnage principal. De scène en scène, le lecteur pourra tomber sous le charme de cette vision allant à l'essentiel, tout en conservant une réelle capacité d'étonner le lecteur. Simple ne signifie pas dépourvu d'imagination, ou de surprises, ou de caractéristiques. Le langage corporel de Suttle montre clairement sa retenue, son économie de gestes, sa forme de détachement dans les contingences matérielles liée à sa condition de vampire. Les rues de Londres disposent d'un pouvoir évocateur élevé qui permet de s'y projeter. La demeure à la campagne est imposante, et sa bibliothèque impressionne, même si les livres ne sont figurés que par de simples traits verticaux (sans aucune velléité de vouloir retranscrire la texture de la couverture, ou les pages entre les couvertures).



Le scénario se révèle encore plus déconcertant que les dessins. Au bout de 2 épisodes, le lecteur a bien assimilé que les vampires correspondent à l'aristocratie (à des individus dont les revenus leur permettent ne pas travailler). La perte d'envies et de motivation de ces individus semblent être un commentaire sur l'absence de motivation et d'envies que peut avoir quelqu'un qui a déjà tout, une forme de critique basique des classes aisées dont la soif de vivre est émoussée par la facilité matérielle de leur existence. À l'opposé, les zombies peuvent s'interpréter comme une représentation peu élogieuse, et même méprisante, de la masse grouillante des prolétaires, affamés par les privations qui les ravalent au stade animal. Mais petit à petit la société aisée est également soumise au feu des critiques, car incapable de donner une place aux femmes, s'adonnant au plaisir cruel de la chasse, vieillissant sans autre but que de vivre un jour de plus, etc.



L'enquête en elle-même est assez prenante et la personnalité de George Suttle (un peu détaché, avec des difficultés à s'impliquer émotionnellement) rend le déroulement de chaque scène imprévisible car il ne se conduit pas conformément aux critères prédéfinis des héros traditionnels. L'intérêt de l'histoire est augmenté par la découverte au fur et à mesure des circonstances qui ont amené la société anglaise à évoluer ainsi.



À condition d'accepter une narration qui sort de l'ordinaire et qui refuse de se plier aux conventions du genre, le lecteur a le plaisir de suivre une enquête bien tordue qui met en scène un vampire des plus flegmatiques dans des dessins aussi simples que soigneusement composés, où chaque ligne est pesée.
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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 2, tome 4 : Sabb..

La croisade pour les Mondes de Sabbat s'achève dans ce tome à la fin fracassante. C'est du moins ainsi que l'espère l'auteur dans son avant-propos. Les Fantômes débarquent en effet sur Herodor, où a été annoncée l'apparition de la Sainte dont il est question depuis Garde d'Honneur...



L'action démarre très vite... Sans attendre, la bataille fait rage sur Herodor. Mais, et c'est là que le bât blesse, on s'enlise rapidement dans des séries de combats terrestres qui font progresser les ennemis mais n'avancent pas beaucoup l'intrigue. Certes, quelques points sont rapidement soulevés mais, hormis les atermoiements du début autour de la Sainte, les miracles et une superbe bataille spatiale, c'est assez mou (un comble pour un siège dans lequel les chances des assiégés sont quasi nulles !)...



... jusqu'à ce que tout se précipite dans les dernières pages, avec de multiples dénouements successifs à tous les points soulevés plus haut



Bref, un récit beaucoup moins abouti que les autres, sans doute parce qu'il a voulu faire dans la surenchère de coups de théâtre dans sa toute fin et que les effets dramatiques s'annulent les uns les autres.



Ce qui ne m'empêchera pas de lire la suite, car c'est la première fois que Dan Abnett me déçoit. Il a ses failles, comme tout le monde.
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Warhammer 40.000 - Les Frères du Serpent

Ce livre est la preuve la plus irréfutable qu'une retraduction n'est jamais une bonne chose, d'autant plus lorsque le traducteur n'est pas bon, ou s'il ne connait pas l'univers du livre qu'il va traduire. Le livre qui est composé d'une série de nouvelles dans lesquelles nous suivons le frère sergent Priad et son escouade Damoclès à travers une grande partie de leur histoire, et de celle de leur chapitre des Iron Snakes. Une des choses qui sont le plus déstabilisantes pour un lecteur habitué à lire des livres de l'univers de Warhammer 40k, est que le traducteur a pris la liberté de changer des mots qui sont pourtant traduis de la même façon depuis des lustres, comme par exemple l'arme "canon automatique" en lieu et place du glorieux "autocanon". Une autre est l'impression de ne pas avoir le même traducteur d'une nouvelle à l'autre. Une est au passé de narration, une autre est entièrement au présent, une autre encore semble avoir un style totalement différent des autres. Mais ce ne sont peut être que des détails qui me dérangent, en tant qu'étudiant en traduction anglaise. Toujours est il que ces petits détails tendent à gâcher la lectures et le plaisir que l'on peut en retirer. Avant de parler du livre lui même, précisons que je suis un grand fan de Dan Abnett, que je lis en français et en anglais, et que le traducteur de la bibliothèque interdite a su faire une traduction vraiment très fidèle.



Donc, comme je le disais, dans cette série de nouvelles, qu'il n'est pas sans rappeler le second tome des fantômes de gaunt, si ce n'est qu'il n'y a pas de transitions entre chaque nouvelle, est très interessante , car elle nous apporte une vision claire et précise de la vie de tous les jours des meilleurs guerriers de l'humanité, tant à la guerre que dans leur maison de chapitre. Nous pouvons enfin apprécier la simple humanité de ces dieux guerriers, ainsi que leurs peurs et leurs doutes. Si vous aimez les Space Marines, je vous conseille de lire ce livre ( dans sa première édition française si vous en avez la possibilité ), car il nous apporte une vue de l'envers du décors, qui est des plus délectables.
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L'Hérésie d'Horus, tome 1 : L'ascension d'Hor..

Après avoir décrit avec maestria les faits d'armes d'un régiment de la Garde Impériale dans le cycle des Fantômes, Dan Abnett s'attaque avec la collaboration d'autres auteurs au mythe fondateur du monde de Warhammer 40K : l'Hérésie d'Horus.



En abrégeant outrageusement, voici les faits. Dans plusieurs milliers d'années de cela, l'Empereur, un être mystérieux né dans l'Anatolie antique, décide de regrouper sous la bannière de l'Imperium tous les peuples humains dispersés à travers l'univers. Pour cela, il a créé dix-huit êtres surhumains, aux capacités physiques hors-normes, les Primarques, qui mènent eux-mêmes dix-huit légions constituées d'humains modifiés selon leur génome propre, les Astartes. Et voici les Primarques lancés dans une croisade spatiale où il faut convaincre tous les humains de les rallier - par la parole et, s'ils s'y refusent, par la force. Car la race humaine est menacée par des ennemis nombreux et terribles...



Ce premier tome met en avant Gavriel Loken, un Astartes au grade élevé de la Légion des Luna Wolves, sous les ordres du Primarque Horus, le préféré des fils de l'Empereur. Loken représente l'Astartes tel que tous devraient l'être : physiquement parfait, bien sûr, mais surtout d'une loyauté absolue à son chef de légion, à l'Empereur et à l'Imperium. Or, à travers lui, l'on s'interroge : peut-on obliger l'autre à se rallier à ses vues, fut-ce pour son bien ? Doit-on arracher l'autre à ce qu'on considère comme des erreurs (le mysticisme, la religion) au risque de détruire son mode de vie et sa culture ? Peut-on arguer de la nécessité de survivre dans un monde impitoyable pour commettre des génocides de peuples ou de créatures jugés hostiles ? A quel moment la réflexion peut-elle forcer l'individu, notamment le militaire (et les Astartes sont des individus remarquablement conditionnés) à remettre en cause tout ce qui lui a toujours été inculqué ?



Voici un roman qui porte à réflexion, et c'est un tour de force car, tout à la fois, il sait aussi rester un récit d'action dans lequel est narré avec beaucoup de détails le déroulé d'une guerre de très grande ampleur. Dan Abnett, comme d'habitude, y déroule une écriture impeccable, de haute tenue, qui prouve que la science-fiction est un genre littéraire capable de produire de grandes oeuvres.



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Les Fantômes de Gaunt - Cycle 2, tome 2 : Les ..

Du Dan Abnett dans toute sa splendeur. C’est trépidant, c’est haletant, c’est… éprouvant. Pour ce qui est d’accrocher son lecteur et de le malmener en lui faisant assister, impuissant, aux pires injustices, Abnett n’a absolument rien à envier à Martin et à son Trône de Fer. Eh oui, la guerre, ça fait des vrais morts, et même les plus sympathiques des héros ne sont pas assurés de finir leur vie dans un trépas salvateur ou héroïque (ou dans leur lit).



Plantons le décor. Cette fois-ci, le Premier et Unique est envoyé avec d’autres unités sur Phantine, un monde ravagé par la pollution où seuls émergent des nuages toxiques de l’Ebouillanteuse (le nom annonce la couleur) les pointes d’anciennes cités-ruches. La mission : rien de moins que reconquérir le terrain sur les forces hérétiques du Chaos.



Les Fantômes auront cette fois le plaisir infime de voir reconnaître et utiliser à leur juste mesure leur arme particulière (d’où le nom du roman), à savoir : leur grande capacité d’infiltration. Cette célébration de leurs talents les conduira à devoir effectuer une mission spéciale, à la limite du suicide, que seuls eux peuvent réussir et qui arrachera à Larkin plusieurs lamentations.



En bonus : un Gaunt moins parfait et plus humain que jamais, tiraillé entre ses amitiés pour ses hommes et ses obligations de commandant ; un meurtre aux multiples rebondissements ; un Mkoll funambule ; et des scènes d’action aussi spectaculaires qu’au cinéma (voire plus, après tout, ça coûte moins cher à décrire qu’à réaliser).



Joignez à cela une écriture percutante, riche en vocabulaire, parfois très technique mais toujours visuelle et compréhensible : un petit bijou !
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X-Men Select n°3 Instinct de retour

Les Nouveaux Mutants retrouvent Blink aux prises avec un groupe de métal qui produit des catastrophes naturelles...

Malgré quelques jolies réparties (Abnett & Lanning n’aiment rien tant que l’ironie mordante), le script n’est jamais intéressant et les graphismes lassants (notamment ces visages aux grimaces exagérées). La dernière histoire avec ce rendez-vous entre le Diable et Amara est plutôt drôle mais d’une incroyable naïveté. A noter enfin que l’épisode supplémentaire de To serve & protect ne concerne pas du tout Kitty Pryde, comme indiqué dans le sommaire, mais Ororo/Tornade. Et elle n’a aucun intérêt.
Lien : http://arpenteur-de-pages.ov..
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