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Critiques de Dan Slott (215)
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 5

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man: Worldwide 4 (épisodes 16 à 19) qu'il faut avoir lu avant. Les présents épisodes se déroulent concomitamment à Clone Conspiracy. Ce tome comprend les épisodes 20 à 24, ainsi que le numéro annuel 1, initialement parus en 2017, coécrits Dan Slott & Christos Gage, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, Camuncoli (épisode 20) et Roberto Poggi (épisode 21).



Épisode 20 - Otto Octavius a retrouvé un corps humain et est en train d'utiliser ses tentacules de Doctor Octopus contre Spider-Man. Mais d'où sort ce corps et comment a-t-il réussi à y transférer son esprit ? Que doit-il à Jackal ? Épisode 21 - Kaine Parker est de retour à la vie et il sort d'un cocon d'araignée, pour se retrouver face à Master Weaver (Karn), dans Loomworld. Ce dernier lui explique son corps est en train de dégénérer car il est un clone, et que sa condition est peut-être contagieuse. Alors que Kaine estime que sa responsabilité est d'aider Hummingbird (María Aracely Penalba), Master Weaver lui confie la tâche de retrouver le patient zéro de l'infection de l'infection.



Épisode 22 - Spider-Man (Peter Parker) se tient en face au nouveau Jackal qu'il a démasqué. Ce dernier lui explique comment il est revenu à la vie par les bons soins du docteur Miles Warren, mais contre son gré. Il lui explique également pourquoi Peter Parker ne peut qu'être d'accord avec ses plans et ses actions. Épisode 23 - Spider-Man se retrouve face à Nathan Lubesky, Ned Leeds, et enfin Gwen Stacy. Le moment est venu pour un face à face poignant entre Peter Parker et Gwen, une discussion sur ce qui fait un individu, sur le moment à partir duquel un clone acquiert une personnalité distincte. Épisode 24 - Le combat final entre le nouveau Jackal et Doctor Octopus est arrivé à son terme. Jackal finit par se réfugier dans son pavillon, où il y retrouve le véritable Miles Warren qui a enfilé son costume orignal de Jackal.



En entamant ce recueil, le lecteur se rend rapidement compte que les épisodes qu'il découvre servent de satellite à la minisérie Clone Conspiracy. Il est possible de lire ce tome sans avoir lu ladite minisérie, mais il s'agit finalement de 5 épisodes développant une histoire annexe s'insérant dans l'événement, avec des situations qui en découlent directement. Par rapport au tome précédent, le lecteur en apprend plus sur le retour de Doctor Octopus, sans savoir s'il est momentané ou s'il est pérenne. Il découvre que Kaine Parker est revenu à la vie, mais sous le patronage de Master Weaver, et après bien des épreuves. Dans l'épisode 22, il apprend l'identité du nouveau Jackal, ce qui peut être une révélation qui désamorce le récit Clone Conspiracy s'il ne l'a pas encore lu. Il bénéficie d'un épisode consacré aux retrouvailles entre Gwen Stacy et Peter Parker, et il se dit qu'effectivement le scénariste aurait été bien bête de ne pas développer ce moment chargé d'émotion. Enfin il assiste à ce qui semble être un épilogue parmi d'autres, avec la confrontation des chacals. En voyant que Dan Slott a coécrit ces épisodes avec Christos Gage, le lecteur retrouve le mode de travail de Dan Slott. Lorsqu'il doit scénariser 2 séries concomitantes, il a l'habitude de se faire aider par ce scénariste pour pouvoir respecter les délais de production du récit. Il sait également que Gage est capable de respecter la trame de l'intrigue fournie par Slott, mais qu'il n'arrive pas à faire passer la même sensibilité dans ses dialogues.



Effectivement, ce tome est étroitement interconnecté avec la minisérie Clone Saga. Il ne s'agit pas simplement des épisodes qui s'intercalent entre ceux de Clone Saga, mais aussi du volume de personnages et d'événements référencés. La minisérie fait aboutir l'une des intrigues secondaires de la série Amazing Spider-Man qui montrait depuis plusieurs épisodes des individus revenus à la vie et leurs liens avec une entreprise appelée New U. C'est donc tout naturellement que Spider-Man découvre que de nombreuses personnes décédées qui lui sont liées, sont revenues à la vie. Le fan de Spider-Man n'aura aucune difficulté à les reconnaitre dans l'épisode 23, le lecteur de passage aura du mal à s'intéresser à tous ces individus qui n'apparaissent que le temps de quelques cases et qui ne sont pas développés. Dan Slott pioche également dans la riche mythologie associée à Spider-Man pour saupoudrer son récit de figurants de luxe. Le lecteur peut y voir des échos de Spider-verse avec la présence de Pavitir Prabhakar et de Master Weaver, sans oublier Spider-Gwen. La situation d'Otto Octavius renvoie à la période Superior Spider-Man, et il y a également de nombreuses références à Parker Industries.



Le lecteur retrouve également le dessinateur régulier de la série Amazing Spider-Man: Worldwide, en la personne de Giuseppe Camuncoli, avec son encreur attitré Cam Smith pour la majeure partie des épisodes. La première caractéristique qui impressionne le lecteur se trouve dans la capacité de l'artiste de reproduire une ressemblance satisfaisante pour la majeure partie des nombreux personnages, à commencer bien évidemment par les nombreux superhéros et les déclinaisons de Spider-Man, mais aussi les différents civils revenus à la vie. S'il est familier des épisodes originels du Jackal, le lecteur retrouve très exactement sa posture classique dans l'épisode 24. Camuncoli conserve le costume traditionnel de Doctor Octopus (jaune & vert) sans qu'il ne soit ridicule. Il lui a aussi conservé sa surcharge pondérale, sans pour autant qu'il n'ait l'air d'un gros poussah. Le lecteur se rend même compte qu'il a conservé une forme d'affection pour Octavius depuis qu'il a assumé le rôle de Superior Spider-Man. Dans l'épisode consacré à Kaine Parker, Gwen Stacy focalise l'attention sur elle dès qu'elle apparaît. Camuncoli a conservé le sweater noir avec ou sans col roulé, la jupe violette, l'imperméable vert et les bottes. Le lecteur a beau savoir qu'il est en train de fétichiser le personnage, son aura de séduction est intacte, et irrésistible dans l'épisode 23 quand elle se tient face à Peter Parker, déterminée, refusant de se laisser réduire à l'état de clone, et pourtant fragile dans le même temps. Une grande réussite visuelle.



Le plaisir visuel ne se limite pas à retrouver des personnages connus bien représentés, Giuseppe Camuncoli utilisant bien les conventions narratives propres aux récits de superhéros. La fréquence de représentation des décors s'avère satisfaisante, avec un degré de détails très variable d'une page à l'autre, élevé quand il s'agit du début d'une nouvelle scène pour bien présenter l'environnement, moins complet par la suite. En particulier, les intérieurs de pavillon de banlieue sont dotés d'un ameublement dégageant une impression d'endroit typique où il fait bon vivre, même s'il ne présente pas une forte personnalité. Les scènes d'affrontement physiques impressionnent par leur énergie. Les tentacules de Doctor Octopus ondulent avec grâce et avec force. Scarlet Spider adopte des postures plus en force que celle de Spider-Man. Le pauvre Ben Reilly souffre mille morts au cours des expériences sadiques de Miles Warren, son corps se tordant. Le nouveau Jackal bondit face à ses adversaires, avec agilité. Giuseppe Camuncoli et Cam Smith (avec l'aide de Roberto Poggi) assurent un spectacle divertissant, maîtrisant parfaitement les apparences des nombreux personnages (Mais ne serait-ce pas Spider-Ham qu'on aperçoit au fond d'une petite case dans l'épisode 21 ?), et concevant des mises en scène vivantes pour les combats, mais aussi pour les scènes de dialogue.



Le lecteur accepte donc le statut un peu particulier de ces épisodes, comme découlant de la minisérie Clone Conspiracy. Malgré tout, il espère qu'il présente une valeur pour eux-mêmes. Le premier épisode consacré Otto Octavius s'avère intéressant pour un lecteur ayant suivi la période Superior Spider-Man, car il subsiste une implication émotionnelle, même s'il ne sert finalement qu'à ramener le personnage. Le deuxième épisode consacré à Kaine Parker a du mal à dégager une émotion car le lecteur y voit encore plus une étape indispensable dans l'intrigue pour amener ce personnage d'un point A à un point B. Le lecteur retrouve cette impression avec l'épisode suivant consacré à la genèse du nouveau Jackal, ainsi que dans le dernier épisode où s'affrontent les 2 Jackal. L'épisode 23 dégage plus d'empathie dans la mesure où le face à face entre Gwen Stacy et Peter Parker s'appuie sur leur histoire personnelle depuis la mort initiale de la première et le chemin parcouru par le second.



Ce tome laisse le lecteur mi-figue mi-raisin, content d'avoir retrouvé certains personnages et d'avoir appris ce qui leur est arrivé, parfois un peu déçu de lire des fils narratifs avant tout utilitaires, mais pas toujours assez denses en émotion. 3 étoiles.



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- Numéro annuel 1 - (1) 10 pages, scénario Humberto Ramos & Christos Gage, dessins et encrage de Francisco Herrea - Peter Parker est en train de faire un discours à Shanghai pour promouvoir une bourse d'études quand le sol tremble. Spider-Man doit se battre contre l'incarnation de la déesse Itzpapalotl. (2) 15 pages, scénario James Amus, dessins Cory Smith - À Shanghai, Cloak (Tyrone Johnson) & Dagger (Tandy Bowen) doivent défendre les employés de Parker Industries contre les hommes de main de Mister Negative qui ont investi l'immeuble, et contre Neon Dragon à la recherche de l'antidote contre le poison de Mister Negative. (3) 8 pages, scénario Wayne Alphonso Brady & Jonathan Mangum, dessins Bruno Oliveira - Spider-Man se fait moquer de lui par un voleur à la tire et par un journaliste, qui trouvent que ses vannes sont nulles. Il suit un cours d'improvisation pour s'améliorer.



Comme à son habitude, l'éditeur Marvel étoffe ses recueils avec ce qu'il a sous la main. Le lecteur découvre un premier récit sur le mode aventure convenue et très basique, avec des dessins très cartoon, pleins d'entrain, rigolos. Il passe ensuite à des dessins très convenus et un peu basique, pour une histoire qui vient à nouveau tenter de mettre Cloak & Dagger sur le devant de la scène, ainsi que les personnages très secondaires Min Wei et Philip Chang. Sous réserve de se souvenir de cette intrigue très secondaire, le lecteur peut manifester un soupçon d'intérêt pour la résolution de l'état de Cloak & Dagger. La dernière histoire est beaucoup plus superficielle avec un bon point de départ : les vannes de Spidey commencent à avoir perdu tout leur potentiel comique. Malheureusement l'exécution de l'histoire s'avère assez poussive.
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Les Patients d'Arkham

(...) Que voilà un point de vue intéressant! Exit Batman & co, exit, ou presque, les « grands » méchants de la franchise, qui ne font que de la figuration. Ici nous avons affaire au Requin Blanc, un criminel en col blanc qui se retrouve pris à son propre piège et qui va découvrir qu’il y a pire que la prison.



La description de l’asile d’Arkham, des conditions de détention et de la vie des internés, mais aussi celle du personnel, tout ça fait froid dans le dos. C’est glauque et malsain à souhait et les personnages ne sont pas en reste. C’est à qui sera le plus flippant.



Le dessin est plutôt sympa, ce n’est pas le style que je préfère, mais ça fait le job honnêtement. Quelques planches sortent du lot.



Dans l’ensemble, une bonne lecture, qui aborde l’univers Batman sous un angle original et intéressant. Je ne lirais pas que ce genre, parce que c’est quand même super glauque, mais j’ai vraiment dévoré cette histoire. A découvrir.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Superior Spider-Man, tome 1 : Mon premier e..

Au moment où les forces de l’ordre constatent leur impuissance vis-à-vis des Sinister Six, les super-criminels doivent faire face à l’arrivée d’un nouvel adversaire sur le lieu de leur méfait. Si ce dernier a l’apparence de Spider-Man, il semble cependant agir différemment. Très vite, Boomerang, Overdrive, Shocker, Speed Demon, Living Brain et Beetle remarquent qu’ils ne font pas le poids contre ce héros plus radical et plus violent que celui qu’il connaissent…



À l’instar du reboot des cinquante-deux séries de DC Comics et suite aux événements du cross-over « X-Men vs Avengers », Marvel décide également de faire repartir ses publications au numéro 1 au sein d’une collection baptisée « Marvel Now« . Lors de la dernière aventure d’ »Amazing Spider-Man », Dan Slott surprenait les fans du Tisseur en laissant leur idole pour mort et en offrant le corps de Peter à l’un de ses pires ennemis. Se servant de cette mauvaise blague comme postulat pour cette nouvelle saga, l’auteur propose un Superior Spider-Man dont le corps est désormais possédé par l’esprit d’Otto Octavius.



Si cette usurpation d’identité fait frémir les aficionados du personnage, le fait d’offrir le costume de Spidey à Doc’ Oc permet également de se débarrasser du côté boy-scout trop gentillet de Peter Parker. De plus, l’auteur a l’intelligence de conserver l’original sous forme d’ectoplasme qui commente les actions de son successeur à voix haute. Si l’intrigue et les affrontements avec les Sinister Six, le Vautour et Massacre sont divertissants, l’attrait principal de cette saga consiste à comparer les méthodes de travail et la personnalité de l’ancienne version avec celles de ce nouveau Docteur Octopus qui décide de perpétuer l’oeuvre du célèbre justicier, tout en essayant de démontrer sa supériorité. Au fil des chapitres, le lecteur découvre en effet un Spider-Man plus méchant, plus efficace et plus calculateur, qui met de surcroît toute son intelligence au service d’une croisade mieux planifiée et plus professionnelle.



Cette pirouette ravive non seulement l’intérêt envers cet adolescent costumé, mais ouvre également de nombreuses perspectives au niveau du scénario. En multipliant les rebondissements et en intégrant une dose appréciable d’humour à son récit, notamment en tissant une parodie particulièrement amusante du Bat-signal, Dan Slott surprend et séduit au fil des pages. Visuellement, les planches dynamiques et très lisibles de Ryan Stegman et Giuseppe Camuncoli accentuent la bonne impression laissée par ce premier volet.



Proposant une porte d’entrée inédite aux néophytes, « Superior Spider-Man » fait souffler un vent nouveau et agréable sur l’univers de l’Homme Araignée.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Amazing Spider-Man Marvel now, tome 3

Ce tome comprend les épisodes 9 à 15, initialement parus en 2015, tous écrits par Dan Slott. Olivier Coipel a dessiné les épisodes 9 à 11, ainsi que l'épisode 14, avec un encrage de Wade von Grawbdger. Giuseppe Camuncoli a dessiné les épisodes 12 à 15, avec un encrage de Cam Smith. La mise en couleurs a été réalisée par Justin Ponsor.



Un coup de téléphone de J. Jonah Jameson tire Peter Parker de son sommeil. Il se rend au Parc Armstrong pour investiguer sur d'étranges lueurs et tombe sur Morlun. Celui-ci n'en fait qu'une bouchée. C'est la fin du Spider-Man de la Terre 449. Sur la Terre 001, Morlun rentre dans la demeure de sa famille, où il croise Verna et Daemos, 2 des membres de sa famille.



Sur la Terre 616, Peter Parker est réveillé par Silk (Cindy Moon). En se baladant entre les buildings, ils repèrent un vol à main armé. Ils interviennent et ont la surprise de bénéficier de l'aide de Sipder Woman (Jessica Drew), Spider-Girl (Anya Corazon), Spider-Man (Miguel O'Hara), Spider-UK (Billy Braddock), Spider-Girl (Mayday Parker), et Spider-Ham (Peter Porker). Une fois le cambriolage réglé, les nouveaux arrivants les emmènent à Central Park sur la Terre 13.



Le tome précédent l'avait annoncé : Dan Slott pioche dans les épisodes écrits par Joe Michael Straczynski pour alimenter son intrigue. Plus précisément, il reprend l'idée de l'araignée comme animal totémique, et d'une race d'individus ayant pour vocation de se nourrir de la force vitale des personnes affiliées à cet animal totémique. C'est donc le retour de Morlun, et en plus il a des frères et sœurs, et même un papa. Devant une menace dépassant tellement l'entendement, Peter Parker a la chance de pouvoir disposer de l'aide de toutes ses contreparties des autres dimensions (enfin, ceux encore vivants) et d'autres superhéros rattachés de plus ou moins près à l'araignée (parce que Jessica Drew, ce n'est pas sûr que la source de ses pouvoirs ait encore à voir avec une araignée).



Avant même d'ouvrir ce tome, le lecteur a bien compris la nature du récit. Il s'agit d'une forme de crossover d'un genre un peu particulier, puisque les seules séries impactées sont celles reliées à Spider-Man. Il sait également qu'il s'agit plus d'un événement, que d'un crossover. Il a donc en tête les spécificités de ce genre de récit : beaucoup de personnages, beaucoup d'actions de grande ampleur, peu de temps d'exposition pour les personnages, des raccords compliqués avec les épisodes des autres séries, et des expédients narratifs pour que tout ça ne dure pas des mois et des mois.



Côté plein de personnages, Dan Slott avait promis que toutes les incarnations diverses et variées de Spider-Man à travers les décennies et les Terre parallèles feraient une apparition. Il n'a pas menti. Sur la couverture, il est possible d'identifier Miguel O'Hara (Spider-Man 2099), Jessica Drew (Spider Woman), Ben Reily (Spider-Man de la Terre 94, un clone de Peter Parker), Anya Corazon (Spider-Girl) et même Miles Morales (Spider-Man de l'univers Ultimate, Terre 1610). À l'intérieur le lecteur familier de l'histoire du personnage retrouve la version Captain Universe, la version Superior (Otto Octavius), et même la version Spider-Monkey, ainsi que de nombreuses autres. Olivier Coipel et Giuseppe Camuncoli ont fort à faire pour pouvoir les représenter tous, en conservant à l'esprit les caractéristiques de leur costume, parfois des variations mineures.



Slott s'amuse à mettre en valeur quelques-uns d'entre eux, le temps d'une séquence. Il faut avoir le cœur bien accroché pour contempler Spider-Ham tout nu. Dans le cours de l'épisode 11, le lecteur tombe sur 2 pages extraordinaires dans lesquelles Spider-Man 616 et un autre passent par l'univers du dessin animé de Spider-Man de 1967 (ce crossover se poursuit dans le numéro 1 de "Spider-verse team up"). Le scénariste ramène donc le temps de cette histoire le Superior Spider-Man, et il intègre de nouvelles versions, telle Spider-Gwen (et d'autres).



Grâce aux épisodes préparatoires du tome précédent et à un véritable investissement affectif dans cette mythologie, Dan Slott réussit à impliquer le lecteur dans cette réunion massive, et à faire décoller son intrigue pourtant lourde de personnages. Il bénéficie des dessins somptueux d'Olivier Coipel dont les personnages dégagent une présence impressionnante sur la page. Ils sont à la fois élégants, élancés (pas de bodybuilding systématique), mutins dans certaines expressions, avec des postures vives et cinétiques. Coipel conçoit des mouvements de caméra pour éviter l'enfilade de têtes en train de parler, et pour montrer un maximum de Spider-Man à tour de rôle. Il est bien secondé par le travail de Justin Ponsor qui ajoute des halos de lumière quand nécessaire pour faire ressortir le passage entre les dimensions.



Il est visible dès le deuxième épisode que Coipel fatigue pour les décors et les arrière-plans. Il est vrai que le scénario ne propose pas des environnements très variés, et que le lieu de rassemblement des Spider-Man manque de caractère. Par la suite les dessins de Camuncoli souffrent du même défaut, de manière un peu moins patente, mais tout aussi présente. Malgré ce défaut, Coipel et Camuncoli savent mettre en valeur chaque apparition de nouveau Spider-Man, ou chaque moment de gloire de l'un d'entre eux (l'attaque massive du robot géant japonais par exemple).



Le lecteur se laisse donc porter par cette intrigue de grande ampleur qui rassemble tout ce que la création a porté de Spider-Man, tentant tant bien que mal de reprendre pied face aux adversaires qui ont déjà tué tant des leurs. Les actions d'éclats sont bien au rendez-vous, et les petits expédients narratifs commencent à apparaître. Pour commencer, Dan Slott fait bien attention d'expliquer que Spider-Man 2099 est en vadrouille dans le présent, ce qui explique qu'il coexiste avec Spider-Man 616. Par contre, il n'explique pas pourquoi ou comment Mayday Parker se retrouve à la même époque que tous les autres, alors qu'elle vient d'un futur alternatif. Allez, soyons bon prince, et admettons que l'évolution sur cette Terre s'est faite avec de l'avance ce qui expliquerait qu'elle soit contemporaine de Spider-Man 616 (et puis on applique le même raisonnement au Spider-Man 1602).



Il y a aussi d'autres aspects qui exigent une augmentation significative du niveau de suspension consentie d'incrédulité, à commencer par cette histoire d'animal totémique. Straczynski ne s'était pas trop étendu sur le détail, et Slott le reprend en l'état. Du coup le lecteur se demande pourquoi certains personnages qui n'ont aucun superpouvoir apparenté aux capacités d'une araignée sont aussi sous la tutelle de cet animal totémique. Slott ajoute encore une couche avec une histoire de prophétie concernant le Descendant, l'Autre et la Promise. Pourquoi pas ? Mais le lecteur ne sait pas trop ce qui désigne les 3 Spider-Man comme étant ces 3 individus annoncés, et les rouleaux de la prophétie remis à Jessica Drew ne servent finalement pas à grand-chose.



Comme dans toute histoire de ce genre, les responsables éditoriaux font tout pour en tirer tout le chiffre d'affaire possible, en y ajoutant des récits connexes. Dans l'intégrale Spider-verse, le lecteur peut ainsi lire les 2 épisodes de la minisérie Spider-verse, les 3 numéros de Spider-verse team-up, les 4 premiers épisodes de Spider Woman, les 3 épisodes de Scarlet Spiders, et les 3 épisodes de Spider-Man 2099 afférents. On passe ainsi d'un récit de 160 pages à un récit de plus de 600 pages. Donc dans le présent tome, à de nombreuses reprises, des personnages sortent de l'intrigue pour aller accomplir une mission ailleurs, et ne revenir qu'un ou deux épisodes plus loin. Cela peut s'avérer un peu frustrant par moment.



Ce Spider-verse s'impose comment un événement majeur dans la mythologie de Spider-Man Dan Slott et Olivier Coipel réussissent à faire décoller le récit, installant un suspense quant à l'affrontement contre les Héritiers (la famille de Morlun), tout en gérant une distribution pléthorique de Spider-Man. Le dessinateur tient le choc en faisant en sorte que le lecteur puisse distinguer entre les dizaines de version de Spider-Man, par contre il a bien du mal à donner de la consistance aux décors, dont l'importance dans le scénario est toute relative. Giuseppe Camuncoli ne fait pas beaucoup mieux, avec des arrière-plans un peu plus présents, mais pas beaucoup plus substantiels. Arrivé dans son dernier acte, le récit peine à donner des réponses satisfaisantes, et même à conserver l'emphase des premiers actes. 4 étoiles pour le plaisir de voir tous ces Spider-Man, et pour leur représentation très élégantes d'Olivier Coipel. 3 étoiles pour un lecteur plus attaché à l'intrigue.
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Silver Surfer, tome 4 : Citizen of Earth

Ce tome fait suite à Last days (épisodes 11 à 15) qu'il faut avoir lu avant. Après le crossover Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic, la quasi intégralité des séries Marvel ont redébuté avec un nouveau numéro 1, mais pour la présente série, il s'agit bien de la suite directe de la précédente. Ce tome contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott, dessinés et encrés par Michael Allred, et mis en couleurs par Laura Allred. L'épisode 3 correspond à l'anniversaire des 50 ans d'existence du personnage.



À la demande de Dawn Greenwood, Silver Surfer (Norrin Radd) et elle sont en route pour revenir sur Terre et plus particulièrement vers Anchor Bay dans le Massachussetts. En chemin, ils mettent fin à la tentative de la race extraterrestre de voler la ressource la plus précieuse de la Terre : les œuvres d'art de quelque nature qu'elles soient. Sur Terre, ils sont accueillis par Reg Greenwood (le père de Dawn) et Eve Greenwood (sa sœur). Ils leur ont préparé un repas de fête exceptionnel pour rattraper tous ceux qu'ils ont ratés pendant leur périple dans l'espace : nouvel an, Noël, anniversaire, et même le mariage d'Eve (dont le mari Costas Prado est en voyage).



Durant ces 6 épisodes, Silver Surfer va être confronté au retour des Hordax qui vont enclencher le processus de vol des œuvres d'art avec de meilleurs résultats, au retour de Shalla Bal et à d'autres manifestations de son origine sur Zenn-La. Il va rencontrer le mari d'Eve Greenwood et il va aider Dawn à retrouver sa mère. Il va également se battre aux côtés de Spider-Man (Peter Parker). Mais rapidement la question va se poser de savoir si Dawn Greenwood souhaite rester sur Terre, et si Norrin Radd partage son envie.



Pas sûr que la perspective d'un numéro anniversaire, fut-il pour les 50 ans du personnage, attire beaucoup plus de lecteurs. Par contre ceux qui sont là depuis le début savent déjà qu'ils vont pouvoir replonger dans cette série très particulière, à la fois totalement intégrée à l'univers partagé Marvel, à la fois unique en son genre. Après le passage obligé par Secret Wars, Dan Slott peut revenir à son intrigue principale, sauf qu'elle avait été bouclée avant, et que le numéro anniversaire impose une certaine forme de célébration. Le lecteur sent bien que l'intrigue est orientée pour satisfaire cette exigence : Silver Surfer est de retour sur Terre, il retrouve des personnages emblématiques de son histoire personnelle (à commencer par Alicia Masters), et il doit faire face à des événements en provenance de Zenn-La.



Il n'empêche que le lecteur retrouve avec plaisir le duo formé par Dawn & Norrin, ainsi que les dessins pop de Michael Allred. Ce dernier dessine toujours avec un degré de simplification qui aboutit à des dessins aux contours arrondis, facilement lisibles, comme s'il s'adressait à un jeune public. Comme dans les tomes précédents, cette approche n'est pas synonyme de simplisme. Tout du long de ces 6 épisodes, le lecteur peut apprécier des paysages divers et variés et consistants : les pièces de la demeure des Greenwood et leur mobilier, leur véranda, les rayonnages d'un magasin de comics (avec une apparition officieuse de Madman, un personnage créé par Allred), le globe terrestre vu de l'espace, l'architecture immédiatement reconnaissable de Zenn-La, le Baxter Building, le Golden Gate Bridge de San Francisco, une belle pelouse herbue, etc.



Numéro anniversaire oblige : de nombreux superhéros interviennent du fait d'un danger de grande ampleur. Michael Allred ne fait pas semblant et il représente tous les costumes chamarrés de ces personnages, conformément à leur apparence du moment, et pourtant il y en a plein, entre les Avengers traditionnels et les plus jeunes de l'équipe alors écrite par Mark Waid. Il accomplit le même travail très professionnel pour représenter les ennemis du Silver Surfer, de Air-Walker (un ancien héraut de Galactus) à Flying Ducthman (les connaisseurs apprécieront cet hommage aux aventures racontées par John Buscema et Stan Lee, l'épisode 8 de la série Silver Surfer, paru en 1968), en passant par les classiques comme Mephisto et Thanos. Il est vrai que représenter The Unseen s'avère moins compliqué.



Silver Surfer reste toujours aussi digne quelle que soit la situation, avec des postures mesurées, sans être froides ou altières. Dawn Greenwood reste toujours aussi charmante, avec ses vêtements à pois et son visage expressif. Allred exagère un tout petit peu ses expressions, sans aller jusqu'à la caricature, en cohérence logique avec ses choix graphiques globaux. Les êtres humains présentent souvent un visage avenant et agréable, sans en devenir des gravures de mode ou des mannequins pour autant. Les dessins donnent l'impression que les personnages évoluent dans des environnements à priori bienveillants, mis à part pour les ennemis, et encore parfois il s'agit d'individus incompris, plus que réellement méchants. Il n'y a qu'un détail qui finit par dénoter un peu : les principaux personnages féminins ne semblent jamais porter de soutien-gorge au vu de la forme de la liberté de mouvement de leur poitrine sous leur teeshirt.



L'une des particularités de cette série réside dans le fait que les situations les plus saugrenues peuvent survenir sans crier gare. Avec cette approche simplifiant et arrondissant les formes, l'artiste réussit à faire croire à tous ces événements, aussi incroyables soient-ils, ou au moins ils présentent une cohérence visuelle avec les personnages et les décors. Le lecteur finit par trouver tout naturel que Dawn Greenwood parle avec la planche de surf spatiale (Toomie) de Silver Surfer, qu'Alicia Masters puisse manier une arme avec autant d'efficacité malgré sa cécité, que la peau argentée de la tête de Silver Surfer puisse se retirer comme une cagoule, que Silver Surfer puisse être happé par un monstre avec de nombreuses tentacules, et bien d'autres encore. Cette approche dédramatisée permet de réenchanter le monde, de ramener le lecteur à l'émerveillement de son enfance.



Dan Slott ne ménage pas non plus sa peine pour faire honneur au personnage. Au départ de la série, le lecteur pouvait éprouver des réserves sur l'adjonction de Dawn Greenwood aux côtés de Silver Surfer, en ayant clairement anticipé que sa présence servirait à humaniser Silver Surfer. Il constate qu'il s'est attaché à elle, non pas qu'elle dispose d'une personnalité très affirmée au-delà de 2 ou 3 traits de caractère (dont un entrain appréciable), mais plutôt parce la relation entre elle et Silver Surfer s'étoffe d'aventure en aventure. Il prend toute la mesure de l'acquisition de sa légitimité quand elle se retrouve face à Alicia Masters qui fut elle aussi une bonne amie de Silver Surfer. Slott fait preuve de toute l'étendue de sa sensibilité quand Alicia explique à Dawn ce que cette dernière apporte à Silver Surfer, et qu'elle ne lui a jamais donné.



Le lecteur soupire un peu quand il constate que le scénariste a ramené Shalla Bal et d'autres éléments de Zenn-La pour le numéro anniversaire des 50 ans, en se disant que ce n'est pas très original. Il soupire une deuxième fois en voyant la ribambelle de superhéros participant à la confrontation. Malgré ces poncifs, Dan Slott réussit à conserver l'attention du lecteur en exposant le dilemme central au personnage de Norrin Radd, de son sens du sacrifice à sa volonté de faire plaisir à ceux qui lui sont chers. Même s'il a ramené le personnage sur Terre pour ce tome (qui sait ce que nous réservent les suivants ?), il n'en oublie pas son origine extraterrestre. Au-delà de l'évocation incontournable de Zenn-La, Dawn Greenwood lui donne une leçon mémorable sur sa connaissance lacunaire de la Terre et de ses habitants. Il n'oublie pas d'intégrer quelques touches d'humour bon enfant de temps à autre, tel que la flambée du prix de l'argent (le métal) après que Silver Surfer ait sauvé la population du globe.



La sensibilité de Dan Slott s'élève encore en intelligence émotionnelle avec les 2 derniers épisodes. Il y est en effet question d'une femme ayant réalisé qu'elle n'était pas faite pour être mère, après avoir eu des jumelles. Loin d'un pathos larmoyant, la narration montre une personne ayant pris conscience de sa limite, et ayant fait le choix difficile d'assumer de laisser ses enfants. Elle montre également comment l'un des enfants adultes réagit en comprenant la raison pour laquelle sa mère avait quitté le domicile alors qu'il était encore nourrisson. Dans ces pages, le scénariste établit avec éclat que sous les apparences d'aventures cosmiques, le cœur du récit palpite grâce aux délicates émotions mises en scène.



A priori ce quatrième tome a tout pour déplaire : retour sur Terre d'un héros de l'espace (comme s'il n'y avait rien de plus intéressant dans tout le reste de l'univers), numéro anniversaire obligatoire, apparition de Shalla Bal et d'une palanquée de superhéros. Dès le premier épisode, le charme vaguement suranné des dessins opère toujours autant, et Michael Allred donne l'impression de raconter un conte merveilleux tout public. Dan Slott s'acquitte encore une fois de ses obligations générées par l'univers partagé Marvel et les impératifs éditoriaux, tout en poursuivant dans la même veine, et en faisant preuve d'une sensibilité respectueuse et délicate.
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Superior Spider-Man, tome 1 : Mon premier e..

Bon, j'avoue, à l'origine, Spiderman n'est vraiment pas mon personnage favoris, bien au contraire. Il est vrai que j'ai apprécié la trilogie de San Raimi au cinéma, mais pas au point de devenir fan du personnage. Cependant, force est de constater que la série Superior Spiderman de la collection Marvel Now (librairie) m'a fait changer d'avis !



Cette série de 6 tomes réunit les 32 épisodes de Superior Spiderman écris par Dan Slott et Christos Cage. Nul besoin d'avoir lu les histoires précédentes du héros avant de commencer la lecture du premier tome puisqu'un petit rappel des faits précédents se trouve en introduction. Ce tome constitue donc un excellent point d'entrée dans le monde de Spidey. Attention de ne pas commencer par The Amazing Spiderman toujours dans la collection Marvel Now et écrite par Dan et Christos, puisque cette série constitue la suite de Superior Spiderman.



Dans ce premier opus, nous retrouvons le personnage dans une bien étrange posture. Son pire ennemi, le Dr. Otto Octavius est parvenu grâce à une machine de son invention, à prendre possession du corps de Peter Parker afin de tromper la mort qui le guettait. Dès lors son objectif sera de se racheter une conduite et d'être un bien meilleur homme araignée que ne le fut Peter ! Cependant, devenir le Superior Spiderman, n'est pas chose aisée puisqu'il lui faudra gérer les amis de Peter sans qu'ils ne se rendent compte du pot aux roses. Il devra également améliorer sa vie professionnelle tout en combattant toutes les menaces pesant sur les rues de New York et notamment ses anciens alliés comme le Bouffon Vert et le Vautour pour ne citer qu'eux. Le tout sous les "yeux" du Peter originel, condamné à partager son enveloppe charnelle avec son ennemi de toujours. Les Avengers seront très intrigués par les actions radicales menées par Spidey et le garderont à l'oeil, le soupçonnant de ne pas être celui qu'il dit.



Cette série m'a totalement convaincu et fait apprécier cet homme araignée plus sombre, violent et rongé que l'original. Voir Octopus devoir se battre pour le bien tout en essayant de garder le contrôle sur le corps et la vie de Peter est passionnant. Ce nouveau rôle mènera Octopus à se questionner sur ses erreurs passées et à en tirer des conclusions. Il est intéressant de pouvoir choisir son favori entre l'ancien et le nouveau Spiderman grâce à la cohabitations des deux âmes dans le même corps, le vrai Peter réagissant aux actions d'Otto.  

Les 6 tomes se dévorent d'une traite tant le rythme est entraînant et tant le suspense est présent à chaque fin d'épisode. Mon seul regret réside dans le fait que ce revirement dans la vie de Spiderman ne dure pas plus longtemps bien que la transition avec The Amazing Spiderman soit parfaite.



Côté dessin, la série fait appel à une poignée d'artistes de talent donnant à l'ensemble une certaine homogénéité. Je dois cependant avouer un fort penchant pour les magnifiques scènes d'action de Giuseppe Camuncoli et Humberto Ramos dont la finesse et la quantité de détailles sont tout bonnement épatantes !



Je ne doute pas que les fans inconditionnels de l'homme araignée se soient jetés sur cette superbe série. Par contre si comme moi le personnage ne vous attirait pas spécialement, je suis prêt à parier que cela changera après avoir dévoré cette saga !
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Amazing Spider-Man - Worldwide, tome 2

Ce tome fait suite à Worldwide 1 (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott. Les épisodes 6 à 8 ont été dessinés et encrés par Matteo Buffagni. Les épisodes 9 à 11 ont été dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith. La mise en couleurs a été réalisée par Marte Gracia. Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross.



Épisodes 6 à 8 - Il y a 3 semaines des versions inversées de Cloak (Tyrone Johnson) et Dagger (Tandy Bowen) attaquaient un navire prison pour libérer Martin Li (Mister Negative). Au temps actuel, Peter Parker se trouve sur le toit terrasse de sa filiale de Shanghai en train de déguster des raviolis apportés par Lian Tang (et préparés par son père). Il s'apprête à recevoir Shen Qinghao (un homme d'affaires important) pour lui présenter des avancées en matière de recherche d'énergie verte, étude menée par Philip Chang. Lian Tang conduit la nouvelle Spider-Mobile pour descendre les étages le long de la façade extérieure.



Épisodes 9 à 11 - Le nouveau Scorpio bénéficie toujours des conseils des Gemini qui peuvent voir à 24 heures dans l'avenir. Le temps est venu pour lui de passer à la phase finale de son plan. De son côté, Peter Parker a imaginé comment se servir des satellites de son entreprise pour déterminer où se trouve la base de Scorpio. Nick Fury junior arrive au Baxter Building pour recruter Peter Parker dans un laboratoire d'idées (Think Tank). Il se fait alpaguer par Spider-Man qui lui colle une combinaison de cosmonaute dans les bras, et qui l'emmène dans l'espace à bord d'une fusée décollant du Baxter Building.



Depuis le numéro 1, la série Amazing Spider-Man paraît avec un rythme de 3 épisodes tous les 2 mois, soit 1 toutes les 3 semaines. Cela permet de comprendre que ce recueil comprenne en fait 2 histoires quasi indépendantes, la première relative à Mister Negative, la seconde reprenant le fil de l'intrigue principale. En termes de narration, Dan Slott continue également de faire avancer 2 intrigues secondaires à raison d'une page tous les 2 épisodes : celle liée au réveil d'une conscience extérieure dans le robot Living Brain, et celle relative à la libération de prisonniers (tous ennemis de Spider-Man) dans différentes prisons. La première progresse de manière significative et court le long des épisodes 9 à 11, la seconde ne sert qu'à montrer 2 autres ennemis libérés, pour préparer une intrigue à venir.



En 2016, cela fait 6 ans que Dan Slott écrit les histoires de Spider-Man. Les années ont montré qu'il ne manque pas d'idées pour le personnage et qu'il en a toujours respecté les principales caractéristiques, sans pour autant rester dans un statu quo immobile. Ce scénariste maîtrise le concept de l'illusion du changement, c’est-à-dire de pouvoir faire croire au lecteur que le personnage est en train de changer, alors même qu'il sait très bien que le retour au statu quo est assuré à plus ou moins long terme. Cette absence de duplicité permet d'apprécier cette phase des aventures de Peter Parker, dans laquelle il est devenu le PDG d'une multinationale. Le lecteur prend plaisir à voir son héros ainsi sorti de sa zone de confort, tout en sachant que c'est transitoire.



Néanmoins sortir Parker de sa zone de confort n'est pas une condition nécessaire et suffisante pour obtenir de facto une histoire intéressante. Dans la première partie, Dan Slott s'amuse avec une version acrobatique de la Spider-Mobile, conçue pour sa dimension spectaculaire de ses déplacements (et pas pour vendre des jouets) et le lecteur prend plaisir à ces déplacements. Il ramène un supercriminel qu'il avait créé : Mister Negative. Ce dernier dispose d'une motivation convaincante pour interférer dans les affaires de Parker Industries. Par contre son mode opératoire semble hérité d'une époque surannée, avec des patchs dermiques pour prendre le contrôle des individus. Le lecteur grimace également quand Parker explique que tous ceux qui ont déjà été sous la coupe de Mister Negative ne peuvent plus être retournés une deuxième fois. Enfin le retour de Cloak & Dagger semble plus destiné à leur assurer de la visibilité qu'à mettre en scène leur personnalité ou développer leur histoire personnelle.



Dan Slott a déjà composé un scénario consistant avec ces éléments, et il y ajoute encore un véritable dilemme moral, peut-être un peu vite résolu. Le lecteur constate qu'il tient bien la cadence d'écriture. Une autre conséquence du rythme de parution élevé est que les artistes ne peuvent pas produire à une telle cadence, et qu'il y a donc des équipes en alternance. Giuseppe Camucoli reste sur les épisodes de l'intrigue principale. C'est donc Matteo Buffagni qui se charge de la première histoire. Il n'insère pas d'exagération de type enfantine comme peut le faire Camuncoli, et met en place des aplats de noir plus massifs. Ce n'est pas pour autant que sa narration visuelle en devient sinistre.



Étrangement, les dessins de Buffagni apparaissent un peu moins consistants que ceux de Camucoli. Les décors sont présents régulièrement, mais sans beaucoup de détail ou de personnalité. De temps à autre une case comprend une vue plus dense, par exemple une rue de Shanghai, ou le restaurant dans lequel est attablé Harry Osborn, avec son ex-femme Liz Allan et ses 2 enfants. Mais souvent, ils ne sont représentés qu'à grand traits. Il en va ainsi des surfaces d'immeuble sur lesquelles progresse la Spider-Mobile, réduites à des assemblages de plaques de verre uniforme, ou des bureaux de Parker Industries à Shanghai vaguement décorés de quelques segments de trait, avec un ameublement générique et factice. Les personnages sont aisément reconnaissables, mais leur gamme d'expression de visage est très réduite, et souvent banale, sans transmettre leur état d'esprit.



Cette première partie se lit sans déplaisir grâce à la densité de l'histoire. Mais les dessins comme les thèmes manquent de substance. 3 étoiles. Le lecteur passe ensuite à la deuxième partie où il retrouve ce nouveau Zodiaque, mené par un nouveau Scorpio. L'heure des révélations et de l'affrontement final a sonné. Giusepe Camuncoli est de retour avec une mise en page plus vivante, des découpages de scène plus lisible et une légère touche comique dénuée de moquerie. Cet artiste n'essaye pas de donner du poids à sa narration graphique en ajoutant des aplats de noir. Il préfère détourer les surfaces et laisser faire le metteur en couleurs pour les sculpter par des nuances, pour y ajouter les effets d'ombre portée par des teintes de couleurs. Il n'hésite pas à exagérer le côté spectaculaire, au-delà du plausible. En choisissant un comics de superhéros, le lecteur n'est pas venu chercher du réalisme et il effectue bien volontiers une suspension consentie d'incrédulité, à commencer pour croire qu'un individu piqué par une araignée radioactive puisse attraper des superpouvoirs, plutôt qu'un cancer.



Par exemple, Slott a conçu une séquence dans laquelle Spider-Man avec une combinaison de cosmonaute se retrouve à effectuer une réentrée dans l'atmosphère depuis l'espace, sans aucune autre protection. Camuncoli n'essaye pas dessiner de manière à atténuer les aspects impossibles de cet exploit. Il préfère accentuer le côté spectaculaire pour offrir un divertissement qui en mette plein les yeux (au vu de l'autre couleuvre qui survient en même temps, il s'avère que c'était le meilleur choix). Avec ces dessins, le lecteur retrouve l'emphase qui met en valeur les hauts fais aussi colorés qu'impossibles associés aux superhéros. Certes le positionnement de Montmartre laisse supposer que cet artiste ne s'y est jamais rendu, mais au moins, sa Tour Eiffel n'est pas en toc. Le dynamisme qui se dégage des pages fait passer le registre 100% superhéros adopté par le scénariste pour cette deuxième partie.



Le lecteur apprécie d'avoir le fin mot de cette histoire de Zodiaque, ainsi qu'un nouvel élément concernant l'émergence très rapide de Parker Industries (d'où venait les fonds d'investissement ?). Il retrouve la dimension espionnage à la James Bond (époque Roger Moore) : voyages dans différents pays (ici : New York, Paris, Londres, et un voyage mouvementé dans les tunnels de l'Eurostar), une agence secrète ayant fomenté un complot à l'échelle mondiale (le Zodiaque), des séquences plus grandes que nature (une visite dans un satellite spatial), et quelques gadgets (par exemple une voiture volante du SHIELD). Dan Slott continue à jongler avec sa distribution pléthorique de personnages (le lecteur se rappelle sans difficulté de qui il s'agit même s'ils ne sont guère développés). Il réussit même à intégrer une remarque sur le niveau de responsabilité, à bon escient.



Cette deuxième partie ne révolutionne ni le concept de superhéros, ni celui de Spider-Man. Elle constitue juste une très bonne histoire de superhéros, dans toute sa fougue et sa démesure, du divertissement bien troussé, inventif et rythmé.
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Amazing Spider-Man Marvel Now, tome 2

Ce tome comprend les épisodes 7 & 8 de la série "Amazing Spider-Man" (en abrégé ASM), les épisodes 32 & 33 de la série "Superior Spider-Man" (en abrégé SSM), et 5 histoires courtes extraites du "Free comic book day" 2014 et des 4 épisodes suscités. Les intrigues d'ASM et SSM sont écrites par Dan Slott, avec des dialogues de Christos Gage, et des dessins de Guiseppe Camuncoli.



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- ASM 7 & 8 (encrage de Cam Smith) – L'attraction entre Peter Parker et Cindy Moon est toujours aussi intense, au point qu'ils doivent être régulièrement séparés par un jet d'eau froide lancé par Anna Maria Marconi. Cindy décide de prendre l'air. Peter Parker décide d'intervenir dans un cas de braquage où il croise la nouvelle Ms. Marvel (Kamala Khan).



Sans beaucoup de surprise, le lecteur se rend compte que Slott consacre ces 2 épisodes à mettre en valeur Kamala Khan, superhéroïne récente dans l'univers partagé Marvel. Ces épisodes servent également à rapatrier le personnage de Clayton Cole, initialement apparu dans Learning to crawl. Le lecteur peut supposer que Slott disposait des 2 mois de libre dans le planning de parution avant de passer à Spider-Verse.



Du coup, les intrigues principales de la série laissent la place à cette rencontre sympathique, où le caractère enjoué de Ms. Marvel opère à plein. Les dessins de Camuncoli sont bien fournis, même si l'encrage de Cam Smith a tendance à un peu les affadir, en particulier en adoucissant les traits noirs et les ombres portées. 4 étoiles pour un récit plaisant, sans grand enjeu, avec des dialogues trop fonctionnels, pas assez porteurs de l'état d'esprit des personnages.



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- SSM 32 & 33 (encrage de John Dell) – Au cours de l'épisode 19 de la série "Superior Spider-Man", cette incarnation de Spider-Man avait disparu pendant 24 heures. Ces 2 épisodes montrent ce qui lui est arrivé quand il s'est retrouvé en 2099 (oui, comme un autre Spider-Man). En essayant de revenir sur la Terre 616, il prend un mauvais raccourci et se retrouve au pied du cadavre d'un autre Spider-Man (avec le chiffre 5 au milieu de l'araignée dessinée sur son costume, voir What If?: Classic, volume 1).



Après la série SSM, le lecteur n'avait pas forcément envie que Dan Slott rallonge la sauce sous la pression éditoriale, pour cause de trop bons résultats de chiffres de vente. Ces 2 épisodes ne viennent pas diluer le récit de SSM, mais faire le lien avec le crossover à venir "Spider-verse". L'un des intérêts est de découvrir quelles incarnations de Spider-Man, Octavius va croiser et ce qu'il attend d'eux. De ce point de vue, Slott et Gage réussissent leur intrigue. L'aspect ludique joue à plein, grâce aux incarnations sortant de l'ordinaire que Slott a été chercher. Soit le lecteur les connaît déjà, et il peut apprécier l'étendue du savoir du scénariste en ce qui concerne l'historique de Spider-Man. Soit il ne les connaît pas, et il peut se lancer dans une recherche en ligne pour découvrir dans quelles circonstances ces variations farfelues ont pu voir le jour (mention spéciale à Pavitr Prabhakar de la Terre 50101).



Du point de vue de l'intrigue, la facilité avec laquelle Otavius réussit à voyager dans le temps est assez déconcertante, malgré les erreurs d'aiguillages. Cela devient un peu dur à avaler quand il devient évident qu'il voyage dans le temps, mais aussi d'une dimension à l'autre, et plus fort encore également dans l'espace.



L'encrage de John Dell fait mieux ressortir la saveur des dessins de Camuncoli, respectant leur aspect plus fin et plus sec. Les séquences d'affrontement sont très réussies, spectaculaires à souhait. Camuncoli compose ses cases de manière à ce que le lecteur puisse distinguer et reconnaître chaque Spider-Man, même lorsqu'il y en a 8 dans la même case. Par contre, le dessinateur évite de dessiner les arrières plans pendant la moitié de l'épisode 33 (avec tous ses remerciements au metteur en couleurs qui fait de son mieux pour éviter que cela se remarque).



Ces 2 épisodes sont une bonne surprise dans la mesure où ils ne viennent pas invalider la série SSM, et où ils permettent de retrouver (ou de découvrir) plusieurs Spider-Man (parfois oubliés à juste titre).



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- 5 histoires courtes – Il s'agit à chaque fois (à l'exception de la cinquième) d'assister dans une autre dimension, à l'affrontement entre un Spider-Man et l'ennemi révélé dans le tome précédent.



3 histoires sont écrites par Dan Slott, et 2 par Christos Gage. Les dessins sont réalisés par Guiseppe Camuncoli et Cam Smith, puis Camuncoli et John Dell, puis Humberto Ramos & Victor Olazaba, puis Adam Kubert, et par M.A. Sepulveda. Ces histoires comportent entre 5 et 8 pages.



À chaque fois, le lecteur en apprend un tout petit peu sur l'ennemi qui souhaite tuer le Spider-Man de chaque réalité parallèle. Au vu des enjeux (une question de vie ou de mort), chaque histoire s'avère assez poignante, avec des dessins plein d'énergie. Slott et Gage donnent envie d'en savoir plus sur chacun de ces Spider-Man, alors que certaines de leur apparition originale laissaient à désirer.



Au final ce tome comprend un team-up agréable et dispensable entre Spider-Man et Ms. Marvel, et des histoires accomplissant leur mission de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour Spider-verse.
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Amazing Spider-Man, tome 2 : Spider-Verse P..

Ce tome fait suite à The Parker luck (épisodes 1 à 6). Il comprend les épisodes 7 & 8 de la série "Amazing Spider-Man" (en abrégé ASM), les épisodes 32 & 33 de la série "Superior Spider-Man" (en abrégé SSM), et 5 histoires courtes extraites du "Free comic book day" 2014 et des 4 épisodes suscités. Les intrigues d'ASM et SSM sont écrites par Dan Slott, avec des dialogues de Christos Gage, et des dessins de Guiseppe Camuncoli.



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- ASM 7 & 8 (encrage de Cam Smith) – L'attraction entre Peter Parker et Cindy Moon est toujours aussi intense, au point qu'ils doivent être régulièrement séparés par un jet d'eau froide lancé par Anna Maria Marconi. Cindy décide de prendre l'air. Peter Parker décide d'intervenir dans un cas de braquage où il croise la nouvelle Ms. Marvel (Kamala Khan).



Sans beaucoup de surprise, le lecteur se rend compte que Slott consacre ces 2 épisodes à mettre en valeur Kamala Khan, superhéroïne récente dans l'univers partagé Marvel (à commencer par No normal). Ces épisodes servent également à rapatrier le personnage de Clayton Cole, initialement apparu dans Learning to crawl. Le lecteur peut supposer que Slott disposait des 2 mois de libre dans le planning de parution avant de passer à Spider-Verse.



Du coup, les intrigues principales de la série laissent la place à cette rencontre sympathique, où le caractère enjoué de Ms. Marvel opère à plein. Les dessins de Camuncoli sont bien fournis, même si l'encrage de Cam Smith a tendance à un peu les affadir, en particulier en adoucissant les traits noirs et les ombres portées. 4 étoiles pour un récit plaisant, sans grand enjeu, avec des dialogues trop fonctionnels, pas assez porteurs de l'état d'esprit des personnages.



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- SSM 32 & 33 (encrage de John Dell) – Au cours de l'épisode 19 de la série "Superior Spider-Man", cette incarnation de Spider-Man avait disparu pendant 24 heures. Ces 2 épisodes montrent ce qui lui est arrivé quand il s'est retrouvé en 2099 (oui, comme un autre Spider-Man, voir Out of time). En essayant de revenir sur la Terre 616, il prend un mauvais raccourci et se retrouve au pied du cadavre d'un autre Spider-Man (avec le chiffre 5 au milieu de l'araignée dessinée sur son costume, voir What If?: Classic, volume 1).



Après la série SSM, le lecteur n'avait pas forcément envie que Dan Slott rallonge la sauce sous la pression éditoriale, pour cause de trop bons résultats de chiffres de vente. Ces 2 épisodes ne viennent pas diluer le récit de SSM, mais faire le lien avec le crossover à venir "Spider-verse". L'un des intérêts est de découvrir quelles incarnations de Spider-Man, Octavius va croiser et ce qu'il attend d'eux. De ce point de vue, Slott et Gage réussissent leur intrigue. L'aspect ludique joue à plein, grâce aux incarnations sortant de l'ordinaire que Slott a été chercher. Soit le lecteur les connaît déjà, et il peut apprécier l'étendue du savoir du scénariste en ce qui concerne l'historique de Spider-Man. Soit il ne les connaît pas, et il peut se lancer dans une recherche en ligne pour découvrir dans quelles circonstances ces variations farfelues ont pu voir le jour (mention spéciale à Pavitr Prabhakar de la Terre 50101).



Du point de vue de l'intrigue, la facilité avec laquelle Otavius réussit à voyager dans le temps est assez déconcertante, malgré les erreurs d'aiguillages. Cela devient un peu dur à avaler quand il devient évident qu'il voyage dans le temps, mais aussi d'une dimension à l'autre, et plus fort encore également dans l'espace.



L'encrage de John Dell fait mieux ressortir la saveur des dessins de Camuncoli, respectant leur aspect plus fin et plus sec. Les séquences d'affrontement sont très réussies, spectaculaires à souhait. Camuncoli compose ses cases de manière à ce que le lecteur puisse distinguer et reconnaître chaque Spider-Man, même lorsqu'il y en a 8 dans la même case. Par contre, le dessinateur évite de dessiner les arrières plans pendant la moitié de l'épisode 33 (avec tous ses remerciements au metteur en couleurs qui fait de son mieux pour éviter que cela se remarque).



Ces 2 épisodes sont une bonne surprise dans la mesure où ils ne viennent pas invalider la série SSM, et où ils permettent de retrouver (ou de découvrir) plusieurs Spider-Man (parfois oubliés à juste titre).



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- 5 histoires courtes – Il s'agit à chaque fois (à l'exception de la cinquième) d'assister dans une autre dimension, à l'affrontement entre un Spider-Man et l'ennemi révélé dans le tome précédent.



3 histoires sont écrites par Dan Slott, et 2 par Christos Gage. Les dessins sont réalisés par Guiseppe Camuncoli et Cam Smith, puis Camuncoli et John Dell, puis Humberto Ramos & Victor Olazaba, puis Adam Kubert, et par M.A. Sepulveda. Ces histoires comportent entre 5 et 8 pages.



À chaque fois, le lecteur en apprend un tout petit peu sur l'ennemi qui souhaite tuer le Spider-Man de chaque réalité parallèle. Au vu des enjeux (une question de vie ou de mort), chaque histoire s'avère assez poignante, avec des dessins plein d'énergie. Slott et Gage donnent envie d'en savoir plus sur chacun de ces Spider-Man, alors que certaines de leur apparition originale laissaient à désirer.



Au final ce tome comprend un team-up agréable et dispensable entre Spider-Man et Ms. Marvel, et des histoires accomplissant leur mission de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour Spider-verse.
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Silver Surfer, tome 1 : New Dawn

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 5 d'une nouvelle série débutée en 2014, ainsi qu'une histoire courte de 10 pages. Tous les épisodes ont été réalisés par Dan Slott (scénario), Mike Allred (dessins et encrage) et Laura Allred (mise en couleurs). Une connaissance superficielle du personnage suffit pour apprécier ces histoires.



Il y a 12 ans les sœurs Dawn et Eve Greenwood ont chacune fait un vœu en voyant passer une étoile filante (il s'agissait en fait du Silver Surfer). De nos jours, Silver Surfer vient de sauver une planète peuplée d'êtres lilliputiens qui décident de le vénérer comme un dieu. Dans l'espace il est interpellé par 2 drones sphériques qui l'informent qu'il a été choisi comme champion pour sauver l'Impericon (une planète à la composition impossible). Zed (le représentant et le gouverneur de l'Impericon) apprend à Silver Surfer qu'il n'est pas le premier champion choisi (tous les précédents ont échoué et sont morts), et qu'il doit triompher d'une entité appelée Queen of Nevers. Pour le motiver, Zed et ses sbires ont enlevé et séquestrent Dawn Greenwood.



Dans les épisodes 4 & 5, Silver Surfer ramène Dawn Greenwood à Cape Cod dans le Massachussets, dans la pension balnéaire tenue par son père. En chemin, ils croisent les Gardiens de la Galaxie (composés de Rocket Raccoon, Groot, Star Lord, Drax, Gamora et Captain Marvel). Une fois installé pour la nuit, Silver Surfer reçoit la visite de Doctor Strange et Hulk, comme au bon vieux temps des Defenders.



Depuis le film Les Gardiens de la galaxie, les personnages Marvel de type cosmique ont le vent en poupe et l'éditeur cherche à faire fructifier son catalogue. Depuis Superior Spider-Man (à commencer avec My own worst enemy), Dan Slott a le vent en poupe ce qui lui a permis d'être écouté et entendu quand il a proposé une série sur ce personnage.



D'un point de vue visuel, le lecteur retrouve l'apparence si caractéristique des dessins de Mike Allred, avec un trait un peu gras, des postures un peu empruntées, des gestes un peu gauches, et une représentation des superhéros manquant d'emphase (particulièrement criant pour les gardiens de la galaxie et pour Hulk). Par contre ils présentent un aspect suranné très bienveillant, dédramatisant les situations, sans les rendre insipides. Ces impressions sont renforcées par la mise en couleurs acidulée de Laura Allred évoquant elle aussi les années 1960.



En y regardant de plus près, le lecteur s'aperçoit que le travail d'Allred n'a rien de superficiel ou de facile. Pour commencer, cette impression de traits un peu gras et un peu simpliste s'avère trompeuse. D'un côté cet encrage un peu rond et un peu épais sied à merveille au personnage du Silver Surfer, extraterrestre à la peau métallique lui permettant de glisser sans friction dans l'espace. D'un autre côté, une lecture plus attentive permet de constater qu'Allred ne lésine pas sur les détails quand le besoin s'en fait sentir. C'est particulièrement évident avec la double page présentant la planète Imperion. C'est tout aussi patent lors du retour sur Terre, où le lecteur peut contempler l'aménagement de la pension, son ameublement, la manière dont les lits sont faits, etc. Du coup les Allred invitent le lecteur dans un environnement faussement daté, à l'aspect inoffensif et rassurant, mais avec une bonne densité d'information et une attention apportée aux détails.



Évidemment le lecteur peut parfois s'agacer de cet aspect vieillot, de cette science-fiction de série Z où (presque) tous les extraterrestres ont des formes humanoïdes (comme s'ils étaient joués par des acteurs dans des costumes en caoutchouc), de la robe immuable et très années 1960 de l'héroïne. Mais il aura bien du mal à résister au charme de ces dessins, à leur gentillesse, et à leur pouvoir d'évocation.



La narration de Dan Slott présente les mêmes caractéristiques que celle des époux Allred. Il y a cette même forme de gentillesse inoffensive, sans être ni mièvre, ni bêtifiante. Il utilise des éléments de science-fiction datés, la toute première version des Defenders. Ses gardiens de la galaxie ne font pas illusion un instant (brève apparition juste pour faire le lien avec les superstars du moment). La petite pension des Greenwood à Cape Code est idyllique.



Pourtant les relations affectives entre Silver Surfer et Dawn Greenwood se nouent progressivement et naturellement. Elles baignent dans un humour sympathique sans être vachard, avec des références à la culture populaire. Les relations entre les 2 sœurs sont toutes aussi sensibles et crédibles, générant une bonne empathie. La reine des jamais (personnage créé pour l'occasion) évoque les entités les plus puissantes de l'univers Marvel (de type Eternity, Chaos & Order, Living Tribunal, etc.), mais teintée d'une douce forme de dérision, ce qui lui confère une saveur poétique délicate et adulte.



Dan Slott sait également piocher le personnage juste dans l'univers partagé Marvel, qui servira le récit, sans le rendre abscons, sans qu'il ne se dévalorise dans une aventure idiote. Il manie un humour fin et délicat. Par exemple, Doctor Strange confie l'œil d'Agamotto à Dawn Greenwood, ce qui lui permet de voir la vérité... y compris dans les propos de Silver Surfer, alors même que ce dernier essaye d'enjoliver la vérité pour être plus politiquement correct.



Dan Slott, Mike Allred et Laura Allred ont concocté des aventures du Silver Surfer, à l'ambiance surannée, sans pour autant être fades. Les lecteurs de tout âge y trouveront leur compte. Ces aventures comportent des combats physiques, mais qui restent regardables par les plus jeunes, tout en étant appréciable par les moins jeunes. Les personnages sont sympathiques sans être superficiels. Les aventures sont divertissantes, sans être creuses. Il reste que ce tome se lit comme un prélude à des aventures à venir, mettant l'eau à la bouche, tout en laissant un petit goût de trop peu.
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Superior Spider-Man, tome 5 : The Superior ..

Ce tome fait suite à Necessary evil (épisodes 17 à 21). Il contient les épisodes 22 à 25 écrits par Dan Slott et Christos Gage, le numéro 25 écrit par Slott seul, et le numéro annuel 1 écrit par Gage seul. Il vaut mieux avoir commencé la série à partir de Dying wish pour saisir tous les enjeux du récit. Ces épisodes sont initialement parus en 2014.



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- Épisodes 22 à 26 - Peter Parker inaugure sa nouvelle entreprise de haute technologie : Parker Industries. Parmi ses employés, se trouvent Sajany Jaffrey, Elias Wirtham (Cardiac), Anna Maria Marconi. Comme premiers visiteurs, il accueille Jay Jameson (le père de J. Jonah Jameson) et May Parker (sa tante). Il explique à cette dernière qu'il souhaite lui offrir une prothèse qui lui permettra de se débarrasser de sa claudication. Betty Brant a contacté les Avengers pour qu'ils missionnent Agent Venom (Flash Thompson, voir Venom By Rick Remender - Volume 1) afin d'intervenir dans un trafic d'armes organisé par Crime Master. C'est au cours d'une livraison clandestine que Venom et Superior Spider-Man vont se retrouver face à face. Carlie Ellen Cooper est toujours prisonnière du Green Goblin. Ce dernier contrecarre les opérations du Hobgoblin. Yuri Watanabe requiert le témoignage de Mary Jane Watson. Les Avengers commencent à s'interroger sur certaines réactions de Spider-Man.



Il s'agit de l'avant dernier tome de la version supérieure de Spider-Man et donc les différents fils de l'intrigue commencent à converger vers une résolution qui s'annonce placée sous le signe du Bouffon. En attendant, Dan Slott aidé par Christos Gage choisissent de créer une nouvelle itération de Venom (un nouvel hôte pour le symbiote, surprise) comme opposant principal de Spider-Man. Si la rencontre entre ces 2 personnages semble uniquement dictée par les besoins de l'intrigue (plus artificielle que naturelle), la suite dirige l'affrontement vers une direction sortant de l'ordinaire.



Fort heureusement Slott et Gage conservent l'évolution d'Otto Octavius comme centre d'intérêt principal du récit. Dans ce tome, il ne s'agit pas de jouer aux devinettes pour savoir comment le propriétaire légitime reviendra, mais de continuer à découvrir comment la personnalité d'Octavius influe sur la vie de son identité d'emprunt, et sur celle de ceux qui l'entourent. De ce point de vue, cette série consacrée à Octavius permet au lecteur de découvrir un personnage aussi attachant que méprisable. Il continue à adopter une attitude constructive et à se montrer altruiste (dans une certaine mesure), mais avec des moyens discutables d'un point de vue moral. Avec le recul de plus de 20 épisodes, le lecteur constate que Slott (aidé de temps à autre par Gage) tire le meilleur partie d'un concept assez mince et usé (usurpation d'identité) pour montrer Otto Octavius sous un jour nouveau.



Il n'y a pas à s'y tromper : "Superior Spider-Man" est une série consacrée à un supercriminel, sous couvert d'une appellation trompeuse pouvant faire croire qu'il s'agit d'une série de Spider-Man. Otto Octavius s'avère beaucoup plus complexe et ambigu que son simple statut d'ennemi de Spider-Man ou de supercriminel. Derrière les apparences d'une série de superhéros classique, Slott met en scène la tentative de rédemption d'un individu d'un certain âge, ayant des principes bien arrêtés, et des valeurs morales positives (le respect qu'il porte à May Parker, et qu'il s'attache à montrer). De ce fait, Octavius échappe à la dichotomie bien / mal et devient un être humain faillible, attachant, sympathique.



Certes, le lecteur sent bien que le temps est compté à Slott. La phase "Superior" ne peut pas être étirée indéfiniment et il ne peut pas développer toutes les composantes de son récit, en particulier les relations entre Otto et Anna Maria. 1 ou 2 scènes donnent l'impression de souffrir d'un rythme un peu trop rapide, comme par exemple la réaction hors de caractère de May Parker face à Anna Maria Marconi.



Les épisodes 22 à 25 sont dessinés par Humberto Ramos, et encrés par Victor Olazaba. L'épisode 26 est dessiné par Ramos, Javier Rodriguez et Marcos Martin, encré par Olazaba, Alvaro Lopez et Martin.



Humberto Ramos réalise des dessins de bonne qualité dans le cadre d'un comics de superhéros. Sa propension à exagérer les expressions des visages permet de mieux faire passer les émotions, sans perdre en nuances. Par contre, à une ou deux exceptions près, tous les personnages soufrent d'un jeunisme aggravé, avec des visages d'adolescent. Mise à part cette caractéristique, chaque individu exprime une vitalité exubérante et entraînante, et dispose de vêtements variés et réalistes. Les scènes d'action sont pleines d'énergie et la légère exagération permet de ne pas les prendre trop au sérieux, de les accepter comme un divertissement à grand spectacle. Il n'y a que les mouvements de Venom dont la lisibilité laisse parfois à désirer. Peut être qu'une mise en couleurs plus adéquate aurait permis d'atténuer ce défaut. L'encrage un peu appuyé confère plus de substance aux dessins rendant les personnages plus présents.



Les pages dessinées par Javier Rodriguez dans l'épisode 26 jurent avec celles de Ramos, dans une approche plus dépouillée, avec un encrage plus fin. Les pages dessinées par Martin se rapprochent visuellement de celles de Rodriguez, mais la nature des séquences justifie cette différence qui fait alors sens.



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- Annuel 1 (dessins de Javier Rodriguez, encrage d'Alvaro Lopez) - Peter Parker a rendu public le fait qu'il conçoit et construit une partie des équipements de Spider-Man. Blackout (Lilin, un ennemi de Ghost Rider) est de retour en ville à New York. Il a décidé de redorer sa réputation en affrontant Spider-Man pour le vaincre. Il commence par enlever May Parker, pour faire pression sur Peter Parker pour saboter les équipements de Spider-Man afin de disposer d'un avantage significatif.



Gage a choisi un ennemi surprenant pour affronter Spider-Man : un vampire. Par contre, il raconte avec adresse son histoire. Il respecte les caractéristiques de Superior Spider-Man, en particulier sa façon de penser. Il établit avec naturel un nouvel élément dans la relation entre May Parker et son neveu. Il maintient un niveau de suspense satisfaisant sur les modalités du déroulement de l'affrontement.



Séparés des dessins de Ramos, ceux de Rodriguez retrouvent leur personnalité, avec un bon niveau de détails, une influence de Marcos Martin ou Chris Samnee légèrement rétro, agréable sans prendre le dessus. Finalement son interprétation de Blackout et de Superior Spider-Man s'avère assez dérangeante, éloignée d'un consensus insipide et rassurant.



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Pour cette avant dernière dose de Superior Spider-Man, le lecteur retrouve Otto Octavius, incarné de manière substantielle et convaincante, ayant connu un développement impressionnant depuis le premier épisode. Dan Slott a fait un excellent travail pour que cette série devienne celle d'Octavius, transformant ce qui ressemblait à une idée farfelue et superficielle, en une série d'actions dressant le portrait psychologique d'un individu complexe dans ses contradictions. Cela donne lieu à un point de vue légèrement différent et neuf sur les liens unissant pouvoir et responsabilités. Ce tome laisse malgré tout un petit goût d'insatisfaction dans la mesure où l'obligation de faire aboutir l'intrigue dicte le rythme du récit et ne laisse pas tout à fait assez de place aux personnages pour exister. Tout est en place pour le grand final dans le tome suivant Goblin Nation.
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Amazing Spider-Man, tome 1 : Une chance d'êtr..

Même si la numérotation laisse penser le contraire, il s'agit bien de la suite de la série "Superior Spider-Man" qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre la situation dans laquelle se retrouve Peter Parker. Ce tome contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2014, écrits par Dan Slott, dessinés par Humberto Ramos, encrés par Victor Olazaba, avec une mise en couleurs d'Edgar Delgado.



ATTENTION - Ce commentaire révèle des éléments clés de l'intrigue de la précédente série.



Ça y est : Peter Parker a retrouvé son corps, après qu'il ait été usurpé par un supercriminel. Il doit stopper les agissements d'un groupe de 4 supercriminelles (White Rabbit, Gypsy Moth, Hippo et Panda-Mania), et faire face au retour d'Electro qui a du mal à contrôler ses pouvoirs. Il a également la surprise de voir apparaître une nouvelle superhéroïne Silk, avec des pouvoirs proches des siens. Une grande révélation l'attend dans la mesure où ces épisodes sont placés sous le signe du crossover Original sin.



Le plus dur reste quand même de découvrir dans quel état son hôte indésirable a laissé sa vie. Peter Parker se retrouve à la tête d'une entreprise dans laquelle le père de J. Jonah Jameson a investi. Il se rend compte qu'il est devenu très intime avec Anna Maria Marconi. Par contre Black Cat (Felicia Hardy) semble lui en vouloir à mort. Il y a également la rupture avec les Avengers. Où est Mary Jane Watson dans tout ça ?



Contre les a priori de certains lecteurs, Dan Slott avait réussi une excellente histoire de Spider-Man en évinçant Peter Parker de son propre corps. Bien sûr cette même frange de lecteurs s'est plainte d'un retour à la normale, de la réinstallation d'un statu quo tiède et pépère, avec le retour de Peter Parker aux affaires. Pour les moins grincheux, le retour de Peter Parker était inéluctable et ils avaient largement anticipé les bouleversements auxquels il devrait faire face : de la présence d'Anna Maria Marconi, à l'agressivité de Black Cat.



Au travers de ces 6 épisodes, Dan Slott se montre assez habile pour déjouer les certitudes de ces 2 clans. Par exemple, Parker reste bien à la tête de son entreprise, ce qui repousse à plus tard tout retour au statu quo. Pour l'autre groupe de lecteur, Slott règle en 2 coups de cuillère la brouille avec les Avengers ; cette manière de résoudre cette opposition contourne également les attentes de ces lecteurs.



Slott doit encore composer avec le crossover du moment qui exige que, dans leur série, chaque scénariste sorte un secret bien caché du chapeau. Il n'hésite pas à sortir l'artillerie lourde, avec une révélation presqu'aussi grosse que celle contenue dans Spider-Man: Family Business (2013) de Mark Waid et James Robinson. Les puristes pourront râler devant ce deux ex machina, les autres avaleront la couleuvre avec une petite dose supplémentaire de suspension consentie d'incrédulité.



Une fois la pilule Silk avalée, le lecteur a le plaisir de constater que Slott a concocté un scénario bourré à craquer, avec un rythme vif et rapide. Il a également le plaisir de retrouver plusieurs personnages de la série "Superior Spider-Man", à commencer par Anna Maria Marconi (et ses délicieux cookies). Slott n'a rien perdu de sa maîtrise de leur personnalité, et c'est un vrai plaisir de retrouver ces personnages, de Sajani Jaffrey (et son exaspération pour son patron absent) à J. Jonah Jameson (toujours un peu caricatural dans sa haine inconditionnelle à l'encontre de Spider-Man), en passant par Pedro Olivera le pompier amoureux de MJ. Il se paye même le luxe d'introduire Francine, une groupie des supercriminels. Étonnamment Slott s'amuse également beaucoup avec la libido de Peter Parker (sans compter celle de Francine), avec un petit effet de décalage par rapport au reste du récit plutôt bon enfant.



Ces 6 épisodes sont dessinés par Humberto Ramos qui canalise un peu plus que d'habitude ses emprunts aux codes graphiques des mangas. Il subsiste quelques yeux plus grands que nature, et quelques muscles un peu anguleux. Si beaucoup de visages sont atteints de jeunisme, il fait l'effort de montrer des rides sur celui de J. Jonah Jameson. L'approche graphique de Ramos participe beaucoup à l'atmosphère bon enfant de ces aventures, les personnages étant régulièrement souriants. Ramos participe également à l'aspect sensuel du récit, mais pas côté Peter Parker. Évidemment Black Cat dispose de formes généreuses, à commencer par son tour de poitrine. Mais c'est plutôt avec White Rabbit qu'il se lâche un peu, en mettant en avant son postérieur.



Ramos insuffle un dynamisme impressionnant aux acrobaties de Spider-Man et de Silk, sans jamais donner l'impression de postures déjà vues. Il sait représenter l'énergie libérée par Electro, pour donner à la fois l'impression de danger, de puissance, et de manque de contrôle. Sa manière bien à lui de légèrement exagérer les expressions complimente la tonalité du scénario, en faisant apparaître la joie de vivre, l'entrain et la jeunesse des principaux personnages.



Ce tome comprend également 2 histoires courtes de 5 pages chacune, écrites par Slott et Christos Gage, assurant la continuité des situations d'une part d'Electro (dessins de Javier Rdriguez), d'autre part de Balck Cat (dessins de Guiseppe Camuncoli). Il comprend également les 10 couvertures variantes réalisées, entre autres, par Alex Ross, J. Scott Campbell, Skottie Young, Marcos Martin, Tim Sale, et Mike Deodato.



Alors que tous les lecteurs attendaient Dan Slott au tournant après "Superior Spider-Man", celui-ci réalise une histoire dense et rapide, s'appuyant sur les personnages et les changements de la vie Peter Parker, tout en évitant les résolutions évidentes et prévisibles. Il introduit une révélation énorme liée aux origines de Spider-Man (crossover "Original sin" oblige) pour laquelle le lecteur lui laissera le bénéfice du doute en attendant de savoir ce qu'il en fera. Humberto Ramos réalise des pages pleines de vie, qui expriment parfaitement le plaisir de Peter Parker d'être de retour parmi les vivants.
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Silver Sufer All New Marvel Now, tome 3

Ce tome contient les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2015, écrits par Dan Slott, dessinés et encrés par Mike Allred, avec une mise en couleurs de Laura Allred. Il s'agit du dernier tome de la série. Les 3 tomes (épisodes 1 à 15) forment une saison complète. Cette dernière histoire se déroule simultanément à Secret Wars 2015.



Dans l'épisode 11, Silver Surfer essaye de trouver une planète habitable pour 6 milliards d'individus à bord d'une grande flotte spatiale. Dawn Greenwood ne lui pardonne pas de lui avoir caché qu'il avait été le héraut de Galactus. Une fois sur une planète hospitalière, tout semble aller pour le mieux pour les réfugiés, et peut-être pour Dawn Greenwood et Norrin Radd, ou en tout cas il s'en faut de très peu.



Épisodes 13 à 15 – Mince ! L'univers tel qu'il existait il y a encore peu a disparu. Eternity (l'entité qui personnifie l'univers) est vide de tout, sauf du visage de Doctor Doom. Pourtant, Dawn Greenwood et Silver Surfer se retrouvent dans une poche de néant, préservée des destructions de Secret Wars. Ils y sont accueillis par 2 entités dont celle à forme humanoïde qui leur propose d'utiliser le pouvoir du Modeleur de Mondes pour recréer l'univers disparu, à partir de leurs souvenirs.



Les 2 premiers tomes étaient vraiment sympathiques, avec cette douce romance entre Dawn et Norrin, prenant le temps de se développer, avec les excursions spatiales, avec un côté loufoque gentil, et les dessins de acidulés de Mike Allred. Le lecteur retrouve avec plaisir la Reine du Jamais (Never Queen) en introduction de l'épisode 11 et constate tout de suite que cet épisode de 31 pages n'est pas comme les précédents. Pour commencer, il se présente sous la forme de 2 bandes de cases, tête-bêche. La bande dessinée de la moitié supérieure se lit naturellement de gauche à droite, la bande inférieure est sens dessus dessous, y compris le texte des phylactères. Tout naturellement, le lecteur ne lit que la moitié supérieure, se disant qu'il reviendra plus tard à la partie inférieure. Dan Slott met en scène un long voyage dans l'espace, Silver Surfer emmenant l'énorme flotte d'une planète habitable à une autre, en découvrant qu'à chaque fois une partie des réfugiés tombe malade.



Il y a bien sûr ceux qui font confiance à Silver Surfer, et ceux qui doutent. Il y a bien sûr les profiteurs de l'espace, prêts à arraisonner les vaisseaux pour dépouiller les faibles, et il y a bien sûr Dawn qui regarde Surfer se démener, sans pouvoir lui pardonner. L'artiste respecte le cadre contraint de 2 bandes de cases en vis-à-vis, mettant en scène cette histoire de manière forcément très linéaire, avec son mélange toujours aussi séducteur d'une esthétique faussement naïve, de contours bien arrondis, et d'une apparence un peu nostalgique, avec ces extraterrestres humanoïdes parés d'une bizarrerie (couleur de peau, membre supplémentaire, visage étrange) pour les rendre extraterrestre, ces vaisseaux aux formes simples, et cette violence gentiment édulcorée.



Sous des apparences de narration pépère, les auteurs ont conçu une structure narrative intelligente où la forme et le fond se confondent. Lorsque le lecteur comprend le pourquoi de ces 2 bandes tête-bêche, il comprend le fond de l'intrigue, et la forme est le fond de l'intrigue. En fin de tome (VO), il découvre la photographie du tableau blanc sur lequel Dan Slott a construit la structure de l'épisode, ainsi qu'une photographie montrant l'ensemble des planches mises bout à bout dans le couloir de sa maison. Il est fortement impressionné par la mise en œuvre intelligente de cette idée sortant de l'ordinaire, encore plus quand il sait qu'elle s'est faite dans le cadre normalisateur d'un comics Marvel, produit de grande consommation.



Le lecteur se laisse ensuite porter par le charme délicat et un peu suranné de l'épisode 12, à base à nouveau d'extraterrestres à l'apparence gentille, de science-fiction pour tous les âges, avec un dénouement attendrissant pour les 2 personnages principaux, et malin pour le nœud de l'intrigue. Vient ensuite le moment de coller à l'actualité et de se rattacher à Secret Wars. À nouveau, les auteurs disposent d'une grande liberté pour raconter leur propre histoire, en brodant sur la base de la situation du multivers Marvel pendant Secret Wars. Dan Slott en profite pour ramener un personnage qui a marqué les lecteurs Marvel des années 1970, dans la série Hulk : Shaper of Worlds.



À nouveau Dan Slott profite de ces épisodes pour raconter une histoire de Silver Surfer qui s'apparente à un conte pour tous les lecteurs de 7 à 77 ans. Concrètement, Dawn Greenwood et Norrin Radd ont la possibilité de recréer tout l'univers qui vient de disparaître tel qu'ils s'en souviennent. Et même si ça leur tient à cœur, ils peuvent y apporter quelques améliorations. Le scénariste soumet donc ses héros à la tentation de jouer au démiurge, le lecteur se demandant si leur altruisme résistera à la corruption du pouvoir. Dawn Greenwood peut-elle vraiment refuser à son père de lui rendre son épouse défunte ? Norrin Radd peut-il vraiment résister à l'envie de reconstituer toutes les planètes que Galactus a détruit quand il en était le héraut ?



L'approche graphique de Mike Allred convient à merveille à la forme du conte. Ses personnages sont très expressifs. Ses extraterrestres sont un peu caoutchouteux, comme dans un récit pour enfant. Il sait tirer parti de tous ces fonds blancs, y plaçant ses personnages comme s'ils évoluaient dans l'espace dégagé de tout obstacle. Lorsque la séquence l'exige, ses dessins deviennent plus détaillés, par exemple la maison familiale des Greenwood avec sa façade en bois, les monuments célèbres recréés par Dawn, ou encore les rues de Londres en carton-pâte.



Ses silhouettes aux contours arrondis rendent bien compte de la dimension quasi conceptuelle de personnages comme Galactus, Eternity, ou encore la Reine des Jamais. Au lieu d'être ridicules du fait d'une représentation littérale, ils deviennent conceptuels du fait d'une représentation simplifiée pour être compréhensible par des enfants. Laura Allred utilise une palette de couleurs assez vives, que l'on pourrait qualifier de pop. Là encore, ce choix tire la narration visuelle vers un registre lié à l'enfance, à une époque où les comics étaient à destination d'un jeune public. Le lecteur adulte retrouve ainsi la sensation du plaisir qu'il pouvait éprouver à lire un comics plus jeune. Cela ne veut pas dire pour autant que Mike Allred s'économise.



Alors que le récit est à nouveau de nature conceptuelle, et que l'artiste ne peut pas s'appuyer sur des décors à plusieurs reprises, la narration visuelle reste très vivante. Les dialogues portent une part significative de l'intrigue, sans pour autant que le lecteur éprouve l'impression de contempler une scène de théâtre vide. Chaque dialogue s'accompagne de mouvements, de déplacements soulignant l'état d'esprit de l'interlocuteur. Les visages sont expressifs. Lorsque la séquence le permet, les décors apportent des éléments d'information supplémentaires par rapport à ce que se disent les protagonistes. Le lecteur se laisse à nouveau porter par ces images faciles à lire, douces à l'œil, porteuses d'une forme de nostalgie du fait de leur apparence évoquant l'enfance.



Malgré tout, le scénario repose une question assez récurrente qui est de savoir ce qu'un individu changerait s'il lui était donné de refaire le monde. La tentation est bien présente de ramener à la vie des êtres chers, ou d'effacer ses erreurs. Le contexte d'un comics de superhéros avec ce qu'il suppose d'altruisme chez les personnages fait que le lecteur se doute bien que les héros finiront par revenir à la raison et faire de leur mieux pour laisser les choses comme elles étaient, pour ne pas succomber à cette tentation qui remettrait en cause le statu quo. Il se doute bien aussi que 2 individus auront du mal à recréer tout l'univers à partir de leur simple souvenir, quand bien même Silver Surfer a sillonné l'espace dans tous les sens, et peut-être même 2 fois.



Dan Slott et Mike Allred racontent plusieurs chapitres dans cette saison de la série, utilisant une forme de conte pour tous les âges, avec un savoir-faire indéniable. Les dessins dégagent une douce séduction à laquelle il est impossible de ne pas succomber au fil des épisodes. Dan Slott raconte de gentilles histoires, teintée d'un soupçon de romantisme qui réchauffe le cœur. Le lecteur ne voit pas pourquoi il bouderait son plaisir. D'ailleurs sa condescendance s'efface quand il comprend l'ingéniosité de la narration de l'épisode 11, mariant fond et forme avec une élégance peu commune. Il reste abasourdi de s'être laissé prendre à la narration quand il découvre la motivation de l'aide du Modeleur de Mondes à la fin de l'épisode 15, et la manière dont elle répond à une des aspirations de Norrin Radd. Décidément, Dan Slott n'écrit pas que pour les enfants, et Mike Allred (bien aidé par son épouse Laura) sait parler à l'enfant qui sommeille dans le lecteur.
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Spider-Man: Dying Wish

Ce tome fait suite à Danger zone (épisodes 692 à 697, "Avenging Spider-Man" 11). Il contient les épisodes 698 à 700, ainsi que la reprographie des couvertures des 700 épisodes de la série (à raison de 100 par page, prévoir une loupe, voire un microscope). Ces épisodes ont été réédités sous une couverture cartonnée dans Superior Spider-Man 1 (Marvel now) qui comprend également les épisodes 1 à 5 de la série "Superior Spider-Man" (déjà regroupés dans My own worst enemy en couverture souple), la suite de cette histoire.



Otto Octavius est incarcéré dans The Raft, la prison pour supercriminels sur une île au large de New York. Il est totalement invalide, couché et branché à des appareils l'assistant en fin de vie. Il reprend conscience, le temps d'articuler péniblement 2 mots "Peter Parker". Peter Parker est en train de se livrer à des expériences dans le cadre de son emploi au laboratoire Horizon. Il se rend ensuite à la maison de repos où sa tante May est convalescente. Il reçoit un appel sur sa carte d'Avengers. Les responsables de The Raft ont alerté les Avengers (Captain America, Wolverine, Spider Woman et Hawkeye) qui accompagnent Spider-Man pour un face à face avec Doctor Octopus. Lors de ce tête à tête en privé, le lecteur comprend que l'esprit de Peter est dans le corps d'Octavius et réciproquement. Il ne reste que quelques heures à Peter pour recouvrer son corps originel, avant que le corps d'Octavius ne rende son dernier soupir.



Pour être clair, c'est la lecture du premier tome de "Superior Spider-Man" qui m'a incité à revenir en arrière pour savoir comment Peter Parker en était arrivé là. "Dying wish" répond complètement à cette question de manière satisfaisante. Il s'agit d'une lecture relativement accessible, même si vous n'avez pas lu la continuité récente de Spider-Man. On retrouve des visages connus comme Mary Jane Watson, May Parker ou J. Jonah Jameson, le Scorpion ou Hydro-Man. On croise également des personnages plus récents comme Max Modell, Carlie Cooper, Bella Fishbach, Grady Scraps, Norah Winters, Oksana Sytsevich ou Uatu Jackson. Dan Slott fait également apparaître de nombreux personnages secondaires, soit en personne, soit en souvenir, de John Jonah Jameson (le père de JJ Jameson), Sha Shan, Trapster (Peter Petruski), Glory Grant, Nathan Lubensky, Baxter Bigelow, etc. Si le lecteur est un fin connaisseur de Spider-Man, il pourra apprécier la dextérité avec laquelle Slott rappelle chacun de ses personnages à sa mémoire. Si le lecteur profite de l'arrivée de Superior Spider-Man pour reprendre contact avec le personnage, il s'interrogera sur quelques têtes inconnues, sans que cela ne nuise à sa compréhension de l'intrigue.



Au-delà de cette commémoration de circonstance (à la fois parce que l'ombre de la camarde plane, et parce qu'il s'agit d'un numéro anniversaire, 700), le lecteur découvre une histoire pleine de suspense (le compte à rebours avant la mort du corps d'Octavius) et un scénariste malin. Dan Slott a imaginé une usurpation d'identité mettant le héros en danger mortel, et plaçant le criminel dans une position où il doit à la fois donner le change jusqu'au délai imparti (la mort de son corps et la certitude que l'évincé ne reviendra pas), et quand même déjà commencer à profiter de la situation (Octavius, retire tes sales pattes de MJ !). Là où Slott se révèle encore plus malin, c'est que cette situation met Octavius dans l'obligation de se conduire comme Spider-Man et Peter Parker pour donner le change, mais que la situation est tellement désespérée que le vrai Parker va devoir utiliser les moyens qui restent à sa disposition, c'est-à-dire recourir aux méthodes du Docteur Octopus, faisant ainsi sauter la frontière entre Bien & Mal, rendant les 2 personnages ambivalents dans cette situation paroxystique. Loin du combat contre le supercriminel du moment, Slott convainc le lecteur du caractère vital de cette course contre la montre, un bel accomplissement dans le contexte d'un comics où le superhéros affronte des menaces catastrophiques mois après mois, depuis 1962.



Le premier épisode est dessiné par Richard Elson, encré par Klaus Janson (dans un mode discret, très éloigné de son style développé avec Frank Miller et John Romita junior). Les pages se lisent facilement, sans rien de remarquable. Les épisodes 699 et 700 sont dessinés par Humberto Ramos et encrés par Victor Olazaba. Là où Elson était insipide, les dessins de Ramos présentent un style affirmé, légèrement influencé par les mangas (yeux plus grands que nature), avec des postures énergiques et très acrobatiques pour Spider-Man (attention aux douleurs articulaires), des visages aux traits un peu accentués, un peu exagérés, très expressifs, et quelques déformations morphologiques (aussi bien dans les proportions des cuisses, que dans les degrés de liberté des articulations). L'entrain communicatif des images réussit à faire oublier l'absence chronique d'arrières plans. Les exagérations technologiques et anatomiques éloignent les images du photoréalisme pour mieux accentuer l'urgence de la situation, les sentiments exacerbés par la menace de la mort.



Ces 3 épisodes constituent un excellent prologue à la série "Superior Spider-Man" permettant de reprendre contact avec Peter Parker et les personnages de sa série pour les nouveaux lecteurs, ou de faire le point avant le changement significatif introduit par l'arrivée de Superior Spider-Man pour les lecteurs fidèles. 4 étoiles.



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Ce tome est complété par la reproduction des différentes couvertures variantes, ainsi que par 2 histoires courtes. La première (16 pages) est écrite par JM DeMatteis, dessinée par Guiseppe Camuncoli et encrée par Sal Buscema. Peter Parker vieillissant évoque des souvenirs un peu approximatifs avec son petit fils. C'est sympathique, un peu touchant, mais rien d'indispensable. 3 étoiles. Le seconde (8 pages) est écrite par Jen van Meter, dessinée, encrée et mise en couleurs par Stephanie Buscema. Spider-Man s'apprête à passer une soirée en amoureux avec Black Cat quand il reçoit un appel destiné aux Avengers pour combattre un robot géant qui détruit la ville. Pendant qu'il s'en occupe, le lecteur suit Black Cat qui détourne l'attention de la police pour qu'il puisse combattre sans avoir à surveiller ses arrières. Le résultat est une histoire sans prétention, drôle et sympathique, avec des dessins évoquant l'esthétisme de certains dessins animés des années 1950. 4 étoiles.
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A+X - Volume 1: =Awesome

Suite à Avengers versus X-Men, il s'opère un rapprochement entre les Avengers et les X-Men dans l'univers partagé Marvel. Outre la série Uncanny Avengers (à commencer par The red shadow), les responsables éditoriaux décident de lancer une série dénommée "A + X" qui a 2 particularités : (1) chaque histoire associe un personnage issu de la franchise Avengers, à un issu de la franchise X-Men, et (2) chaque numéro contient 2 histoires distinctes de 10 pages chacune, par des créateurs différents. Ce premier tome comprend les épisodes 1 à 6, parus en 2013.



Captain America + Cable (scénario de Dan Slott, dessins de Ron Garney + 3 encreurs) - En 1943, en France, près de Lyon, Captain America et Bucky tombent sur des robots nazis géants qui ressemblent étrangement à des Sentinels. Cable arrive inopinément du futur pour leur prêter main forte.



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Hulk + Wolverine (scénario de Jeph Loeb, dessins de Dale Keown, encrage de Danny Miki) - Alors que Hulk et Wolverine se regardent bizarrement pour savoir qui mangera la dernière part de gâteau restant dans le frigo des Avengers, Maestro et un Wolverine du futur débarquent et les agressent.



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Black Widow + Rogue (scénario et dessins de Chris Bachalo, encrage de Tim Townsend) - Alors que Black Widow profite d'une séance de pédicure, Rogue dévaste le salon de beauté en combattant une Sentinel.



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Iron Man + Kitty Pride (scénario de Peter David, dessins et encrage de Mike Del Mundo) - Tony Stark essaye de recruter Kitty Pride pour le compte de Resilient (son ex-entreprise), un éternuement de Kitty provoque une infestation de Brood.



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Black Panther + Storm (scénario de Jason Aaron, dessins et encrage de Pasqual Ferry) - Storm veille encore en cachette sur les habitants du Wakanda, alors que Black Panther (son ex-mari) reçoit des princesses souhaitant se marier avec lui.



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Hawkeye + Gambit (scénario de James Asmus, dessins et encrage de Billy Tan) - Lors d'une représentation de la "Tempête" de Shakespeare, un gros monstre pas beau enlève l'actrice principale. Gambit et Hawkeye rivalisent de chevalerie pour sauver la belle, et emporter son numéro de téléphone.



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Beast + Spider-Man (scénario, dessins et encrage de Kaare Andrews) - Beast et Spider-Man se retrouvent dans un futur dystopique où la Terre est peuplée d'une race descendant de Beast (que des individus avec de la fourrure et un museau).



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Captain America + Quentin Quire (scénario de Jason Latour, dessins de David Lopez, encrage d'Alvaro Lopez - Captain America et Quentin Quire infiltrent une base de l'A.I.M. disposant de défenses psychiques. Quire doit pénétrer dans l'esprit de Captain America pour l'aider sur le plan astral.



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Iron Fist + Doop (scénario, de Kathryn Immonen, dessins et encrage de David Lafuente) - Doop et Iron Fist font une descente dans une pizzeria masquant un trafic illégal d'artefacts.



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Loki + Mister Sinister (scénario de Kieron Gillen, dessins de Joe Bennett, encrage de Mark Morales) - Mister Sinister a décidé de récupérer un échantillon d'ADN dans un laboratoire de Doctor Doom en Latvérie. Il se fait doubler par Loki.



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Captain Marvel + Wolverine (scénario de Peter David, dessins et encrage de Guiseppe Camuncoli et Michele Benevento) - Captain Marvel et Wolverine s'affrontent dans une partie de poker. Logan tente tout pour déstabiliser Carol.



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The Thing + Gambit (scénario de Mike Costa, dessins et encrage de Stefano Caselli) - Ben Grimm joue au poker avec 3 membres du gang de Yancy Street quand Gambit vient s'installer à leur table (invité par le gang) et commence à la plumer.



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À la lecture des différents résumés, il est évident que la consigne éditoriale est d'associer 1 membre des X-Men, et 1 des Avengers (avec quelques uns qui cumulent comme Hank McCoy), non pas pour une aventure ébouriffante, mais bien pour une forme d'entraide, ou de rivalité. Il ne faut donc pas s'attendre à des aventures qui vont bouleverser le statu quo de l'univers partagé Marvel, ou qui vont faire évoluer de manière significative la situation d'un personnage. En fonction des épisodes, il apparaît également que le scénariste a fait plus ou moins d'effort d'imagination pour la situation de départ. Parmi les moins imaginatifs, il y a le recours aux Sentinels (robots chargés d'éradiquer la menace mutante), la partie de poker. Il y a aussi ceux qui s'amusent tout seul, concoctant un récit qui laisse perplexe : ainsi Jeph Loeb introduit un voyage dans le temps qui semble renvoyer à l'époque où il était scénariste de la série Hulk, sans réelle résolution, et Kathryn Immonen essaye d'être à la hauteur de la démarche quasi pataphysique de Doop pour un imbroglio peu compréhensible (et pas vraiment drôle).



La lecture de ces épisodes est d'ailleurs à conseiller de prime abord au familier de l'univers partagé Marvel, disposant d'une mise à jour récente. Il n'est pas sûr que le nom de Doop parle à tout le monde, que chaque lecteur ait conscience de l'importance de la coupe de cheveux de Carol Danvers, ou qu'il ait suivi les tribulations de Loki qui est devenu un jeune adolescent.



Par contre plusieurs scénaristes jouent le jeu et placent le duo de superhéros dans une situation plus originale : Peter David pour Iron Man et Kitty Pride, Jason Aaron pour Black Panther et Storm, Kieron Gillen pour Loki et Mister SInister. Peter David réalise un petit bijou de comédie dans laquelle Kitty tient la dragée haute à Tony Stark, sur son propre terrain, et avec le sourire (5 étoiles). Jason Aaron tire les conséquences du divorce des époux avec inventivité et malice (Storm proposant à T'challa de le faire une dernière fois, avec sous-entendu sexuel, sans parler du défilé de princesses), 4 étoiles. Gillen revient à un personnage qu'il a développé (le jeune Loki) avec toujours la même habilité pour le placer en dehors de la simple dichotomie "bien / mal", et pour mettre en scène sa roublardise (5 étoiles). D'une manière plus inattendue, sur la base d'une intrigue inexistante, Bachalo propose un savoureux duo entre Rogue et Black Widow, se vannant gentiment (4 étoiles), avec un graphisme toujours aussi intéressant. Le reste est beaucoup plus banal et convenu, seul Jason Latour était proche d'arriver à montrer comment la présence de Captain America n'était pas loin de clouer le bec à Quentin Quire, mais il aurait fallu des dialogues plus vifs.



Comme dans toute anthologie, la qualité de la prestation des dessinateurs est également hétérogène. D'une manière générale, ils ont tous réalisé des dessins détaillés, avec décors et bonne densité d'informations visuelles. Il y en a quelques uns qui sortent du lot. Bachalo est égal à lui-même avec une vision très personnelle et très cohérente, bourrée d'énergie, avec une forme discrète de second degré. Dale Keown réalise de belles pages, mais rendues insignifiantes par un scénario aux abonnés absents. Le style de Del Mundo lorgne un peu sur l'esthétique ciblée jeunes adolescentes évanescentes, mais il met bien en valeur le caractère primesautier de Kitty. Kaare Andrews propose également une approche radicale teintée d'humour, un peu décalée, presque trop personnelle par rapport à la fadeur du scénario. Joe Bennett retranscrit très bien le caractère hautain de Mister Sinister et l'espièglerie de Loki.



Au final, l'appréciation du lecteur dépendra de ce qu'il est venu chercher dans l'équation A + X. S'il est venu chercher des histoires importantes et marquantes, il pourra apprécier la révision que constituent ces histoires, sur une vingtaine de personnages, mais pas plus, 2 étoiles. S'il est venu chercher un moment de détente pour des histoires fun sans conséquence, il aura la surprise de trouver plus qu'un simple passe-temps, avec un tiers des histoires prouvant que leurs auteurs maîtrisent l'art du récit court, et de la mise en valeur des personnages, 4 étoiles.
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She-Hulk - Volume 3: Time Trials

Ce tome fait suite à Superhuman law (épisodes 7 à 12) de la précédente série. Il comprend les épisodes 1 à 5 de la nouvelle série, initialement parus en 2005/2006. Il s'agit bel et bien de la suite de la série précédente puisque les 2 ont été écrites par Dan Slott qui reprend des intrigues secondaires de l'une à l'autre. Les épisodes 1 à 12 de la série 2004, et les 5 épisodes ici présents ont été réédités dans She-Hulk by Dan Slott, complete collection volume 1.



Épisodes 1 & 2 - Quelques mois après les événements du tome précédent, Jennifer Walters est de retour à New York n à nouveau employée par le cabinet d'avocats Goodman, Lieber, Kurtzberg et Holliway, spécialisé dans les affaires impliquant des superpouvoirs. La nouvelle affaire qui lui est confiée (par Arthur Zix, le nouveau patron) implique de défendre Charles Czarkowski qui a commis une tentative d'assassinat sur un individu qui le tuerait dans le futur. Afin de démêler cet imbroglio, la Time Variance Authority (TVA) organise un procès en allant piocher des jurés dans le passé (dont un certain Clint Barton, décédé au temps présent).



Épisode 3 (qui du fait des différentes renumérotations est également l'épisode 100) - She-Hulk a violé l'une des règles du Temps, la TVA s'interroge sur la sanction possible : effacer She-Hulk de l'existence. La question est débattue au cours d'un procès.



Épisode 4 - She-Hulk se souvient de son travail pour une organisation caritative (la Croix Verte, des volontaires spécialisés dans l'aide aux victimes de destructions causées par Hulk) à Bone dans l'Idaho, pour expier les destructions qu'elle a occasionnées (voir "Search for She-Hulk" dans The Avengers, the complete collection by Geoff Johns, volume 2). Épisode 5 - De retour au cabinet d'avocats, Jennifer Walters retrouve Mallory Book dans son fauteuil roulant, Awesome Android, et elle doit aider à l'intégration de Two-gun Kid (Matt Hawk).



C'est avec grand plaisir que le lecteur retrouve cette version de She-Hulk à la saveur très particulière. Dan Slott ramène la même équipe de personnages secondaires : Mallory Book (dommage qu'elle ne bénéficie pas de plus de place), Awesome Android (et ses émotions simples et pures), Stu Cicero (et sa bibliothèque de comics en cours de reconstitution), Sasha Martin (Southpaw), Augustus Pugliese (Pug). Il y a même comme un petit côté de pas assez, ces individus étant bien sympathiques, mais leur situation n'évoluant pas dans ces épisodes, faute de place. Heureusement, Jennifer Walters bénéficie de nombreux moments où sa personnalité peut éclater dans tout ce qu'elle a de chaleureuse et d'humaine, que ce soit quand elle refuse la proposition de Captain America de réintégrer les Avengers, ou quand elle fait acte de contrition à Bone dans l'Idaho.



Dan Slott reprend également le principe de ce cabinet d'avocat, avec 2 cas bien tordus : celui de l'autodéfense par rapport à un crime qui sera commis dans le futur, et celui de l'effacement de She-Hulk. Un scénariste doit être courageux, voire inconscient, pour utiliser les paradoxes temporels comme ressort narratif. Slott désamorce une partie des dangers inhérents à ce genre de récit, en introduisant un humour léger qui fait comprendre au lecteur que tout ça n'est pas à prendre au sérieux (sans pour autant bâcler son intrigue). Si la résolution du cas Czarkowski est convenue, le récit en lui-même met Jennifer Walters dans une position intenable, car elle peut prévenir Hawkeye des circonstances de sa mort à venir.



Comme dans les tomes précédents, Dan Slott s'amuse à intégrer quelques métacommentaires (2 dans le présent tome). Cela commence avec Stu Cicero qui déplore la perte de sa collection de comics, lors de la destruction de l'immeuble du cabinet. Pour les remplacer, une note de service interne l'oblige à acheter des recueils plutôt que les fascicules mensuels. Cicero fait alors observer que cette tactique d'achat visant à privilégier le recueil plutôt que les numéros mensuels (waiting for the trade) met en péril l'économie des comics qui est basée sur les parutions mensuelles. Le deuxième métacommentaire est dirigé directement contre She-Hulk, en suggérant que de nombreux autres personnages féminins auraient tout aussi bien accomplir ses hauts faits, tels que Valkyrie, Thundra ou encore, plus humiliant, Power Princess (c'est-à-dire Zarda Shelton de la Terre 712, soit un ersatz de Wonder Woman).



Encore plus que dans les tomes précédents, Dan Slott fait montre de sa grande culture de l'univers partagé Marvel. Même les fins connaisseurs auront fort à faire pour identifier tous les personnages qu'il s'agisse de Rocket Raccoon au fond d'une case (c'était avant qu'il ne devienne célèbre dans les Guardians of the Galaxy et au cinéma), Ernesto & Luigi Gambonnos, ou encore Ox (Ronald Bloch). Heureusement il reste des personnages plus accessibles comme Leonard Samson (en provenance de la série Hulk).



Ce qui rend la lecture encore plus distrayante est que Slott incorpore une bonne dose d'humour dans des registres comiques différents. Il peut s'agit d'une incompréhension telle que She-Hulk expliquant à des Avengers ce qu'ils ne doivent pas faire pour éviter de mourir (Clint Barton ne doit pas coucher avec Janet van Dyne, Janet ne doit pas boire de margaritas, et Wanda Maximoff doit aller chez le psy). Il peut s'agir d'une parodie en bonne et due forme (un Transformer au rabais), ou une situation embarrassante (John Jameson au lever, après une nuit torride avec Jennifer). Slott s'amuse également à évoquer les moments les moins glorieux de la carrière de She-Hulk, en particulier quand elle travaillait pour Razorback (un routier de l'espace avec une tête de sanglier comme couvre-chef), ou son association avec Howard le canard.



Les épisodes 1, 2 et 5 sont mis en image par Juan Bobillo, encré par Marcelo Sosa. Il dessine toujours une Jennifer Walters menue et craquante, et une She-Hulk grande et forte sans être massive. Il sait exagérer les expressions des visages pour mieux faire ressortir l'émotion correspondante. Il y a quelques visages qui manquent un peu de détails, au point d'en devenir génériques (en particulier Clint Barton qui n'est pas du tout ressemblant). Par contre il fait preuve d'un bon sens du rythme pour les gags visuels, et il réussit à dessiner tous les personnages invités sans se tromper dans leur costume. Avec ses dessins, le lecteur découvre un récit à l'apparence détendue et dédramatisée, sans rien perdre de sa verve et de son humour.



L'épisode 4 est dessiné et encré par Scott Kolins, les personnages présentant des morphologies plus habituelles pour un comics de superhéros, avec une plus grande insistance sur le mouvement, et un degré de nuance inférieur pour les expressions des visages. Il transcrit très bien l'ambiance de cette ville (Bone dans l'Idaho) qui a été détruite par des affrontements de superhéros.



L'épisode 3 (100 dans le cumul des épisodes de toutes les séries) est dessiné par Bobillo & Sosa pour les premières pages et les dernières, puis une pléthore de dessinateurs : Paul Pelletier & Rick Magyar, Scott Kolins, Mike Vosburg, Amanda Conner & Jimmy Palmiotti, Ron Frenz, Mike Mayhew, Don Simpson, Lee Weeks, Eric Powell, et Tom Grummett. L'aspect visuel revient dans l'ordinaire des superhéros, avec 3 pages inattendues dans lesquelles le créateur de The Goon (Eric Powell) dessine des Watchers.



Pour ce troisième tome, Dan Slott prouve qu'il n'a rien perdu de sa verve, ni de son imagination, qu'il maîtrise la continuité sur le bout des doigts. Il fait honneur au personnage de Jennifer Walters, en la respectant (pas de She-Hulk réduite à l'état d'objet sexuel), en intégrant ses différentes aventures tout en prenant grand soin de lui donner le beau rôle. Il n'a rien perdu de son humour, et Juan Bobillo (malgré quelques défauts chroniques) utilise une esthétique qui marie bien les différentes composantes du récit. Slott continue d'écrire les aventures de She-Hulk dans Laws of attraction (épisodes 6 à 13), épisodes réédités dans She-Hulk by Dan Slott, complete collection volume 2 (épisodes 6 à 21, et Marvel Westerns: Two -Gun Kid).
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She-Hulk Vol. 2: Superhuman Law

Ce tome fait suite à Single green female (épisodes 1 à 6 de la série de 2004). Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2004/2005, tous écrits par Dan Slott. Après 12 épisodes, la série a été relancée en 2005 toujours écrite par Dan Slott : Time trials (épisodes 1 à 5). Tous ces épisodes (1 à 12 de 2004, et 1 à 5 de 2005) ont été réédités dans She-Hulk by Dan Slott - The complete collection volume 1.



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- Épisodes 7 & 8 (dessins de Juan Bobillo, encrage de Marcelo Sosa) - Sur une planète lointaine, Champion (Tryco Slatterus, l'un des Elders of the Universe, le possesseur de la gemme de la force) a asservi la population. Son règne tyrannique ne prendra fin que lorsqu'un combattant l'aura battu sur le ring, sans arme. Alors que le récit commence, Beta Ray Bill se prend une raclée monumentale, malgré les conseils de Gamora et d'Adam Warlock. She-Hulk vient d'être intronisée dans le corps des Magistrati, des juges galactiques recrutés par le Living Tribunal en personne. Pip le troll vient la chercher pour se battre contre Champion.



Ce récit s'inscrit dans un registre loufoque, dans la continuité des épisodes précédents. Gamora et Warlock font de la figuration dans une comédie bien troussée. Dan Slott continue de piocher dans l'inépuisable univers partagé Marvel, pour sortir de la naphtaline des personnages oubliés ou en disgrâce cette année là. L'intervention du Living Tribunal permet à She-Hulk d'atteindre un niveau de magistrature encore plus élevé que le plus important cabinet d'avocats de New York. L'intervention de 3 Watchers (Zoma, Uatu et Qyre) ne sert qu'à développer une plainte de nature galactique et à faire un bon mot (assez usé) sur la nature voyeuriste de leur mission. Il s'agit donc de 2 épisodes de nature comique, permettant également à Slott d'introduire quelques éléments scénaristiques utilisés dans les épisodes suivants, et de développer un peu la relation entre Jennifer et Saasha Martin.



Le lecteur se fait un plaisir de retrouver Juan Bobillo et ses dessins rappelant Kevin Maguire pour des personnages aux proportions soit normales, soit très exagérées (avec quelques petits soucis de proportions pour She-Hulk), et des moues sympathiques, sans avoir le talent de Maguire (voir Justice League International 1). En fonction des séquences, les décors peuvent être détaillés, ou inexistants. Bobillo s'amuse à jouer avec les silhouettes de Champion et Gladiator pour en faire de gros costauds, mais pas des culturistes.



Ces 2 épisodes forment un intermède humoristique sans prétention, entre 3 et 4 étoiles.



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- Épisodes 9 à 12 (dessins de Paul Pelletier, encrage de Rick Magyar) - 3 mois plus tard, She-Hulk est de retour sur Terre avec Saasha Martin (Southpaw). Elle reprend contact avec Holden Holliway (son employeur dans le cabinet d'avocats), Ditto (l'étrange métamorphe), Augustus Pugliese, Mallory Book, Stu Cicero, et les autres. Dans un premier temps, elle va voir Reed Richards pour qu'il l'aide à maîtriser sa force. Puis elle reçoit l'aide du psychologue Leonard Samson (Doc Samson), et elle aide à résoudre un cas impliquant les destructions causées par Hercule. Puis Champion arrive sur Terre et il confie sa gemme de force (l'une des gemmes de l'Infini) à Titania (Mary MacPherran).



Dan Slott conserve le ton humoristique, mais il le met cette fois-ci au service d'une intrigue plus substantielle. Cela commence par l'épisode avec Hercule, où Slott prend le temps de reprendre contact avec tous les personnages. Cela continue avec l'histoire très personnelle de Titania. Difficile de dire si Slott souhaite réhabiliter Titania en tant qu'ennemie principale de She-Hulk. Toujours est-il qu'il effectue un rappel en bonne et due forme de son origine depuis la banlieue de Denver jusqu'à Battleworld et sa rencontre avec le Beyonder (voir Secret Wars). En investissant du temps et des pages dans ce personnage, Slott s'assure que l'affrontement physique qui va suivre aura du sens, avec de vrais enjeux pour les 2 combattantes.



D'une manière générale, Slott investit assez de temps dans chaque personnage pour qu'il acquiert assez d'épaisseur et ainsi générer un minimum d'empathie chez le lecteur. Difficile de résister à l'attitude décontractée et joyeuse d'Hercule, malgré son incapacité à prendre du recul. Impossible de ne pas ressentir la chaleur de l'amitié existant entre Mary MacPherran (Titania) et Marsha Rosenberg (Volcana). Slott sait également se montrer cruel avec une remarque aussi cynique et pénétrante. Alors que Jennifer Walters explique à Reed Richards qu'elle peut à nouveau se retransformer dans sa forme humaine (Richards lui avait dit qu'elle avait perdu cette capacité dans la graphic novel The sensational She-Hulk de John Byrne), Ben Grimm éclate d'un rire tonitruant et sarcastique se moquant de Richards qu'il lui a déjà annoncé la même chose des dizaines de fois. Slott réussit même à impliquer émotionnellement le lecteur pour le bien être de l'Awesome Android, un robot avec le développement mental d'un enfant.



Dan Slott continue également d'enrichir son récit en incorporant des éléments de l'univers partagé Marvel. Cela va d'Hercule et de 2 des Fantastic Four, à l'apparition le temps d'une case de Howard the Duck, une création de Steve Gerber. Il ne se contente pas de saupoudrer son récit avec ces personnages ; il connaît réellement les épisodes auxquels il fait référence. En particulier, il évoque les relations passées entre She-Hulk et Doc Samson. Il s'attaque également aux étranges changements de comportements de She-Hulk au fil des années, au gré des nouveaux scénaristes l'utilisant dans leurs histoires. Il montre ces incohérences comportementales (She-Hulk a couché avec Juggernaut, grâce à Chuck Austen, dans Uncanny X-Men #435 en 2004), pour nourrir son récit.



Comme dans le premier tome, Slott insère également un métacommentaire à mi-chemin entre la composante humoristique et la lettre ouverte au lecteur. Ce dernier retrouve donc Stu Cicero, le responsable des archives du cabinet d'avocats, qui utilise des comics comme éléments de preuve. She-Hulk et Cicero sont amenés à se rendre dans un magasin de comics, où ils se font critiquer par des clients pour les incohérences de continuité de la série de She-Hulk. Cicero sort alors de sa poche un No-Prize, le document qui était décerné au lecteur ayant écrit à Marvel pour proposer une explication logique à ce qui apparaissait comme une erreur de continuité. Il les tance vertement pour leur attitude critique et destructive, et les exhorte à adopter une attitude constructive et intelligente. Et toc !



L'intrigue comprend également bon nombre d'éléments inattendus et bien pensés qui tirent également le récit vers le haut. En particulier le lecteur découvre que le cabinet d'avocats s'était préparé à une attaque de supercriminels, et a prévu plusieurs dispositifs de défense, et même un plan d'évacuation très efficace.



Ces 4 épisodes sont dessinés par Paul Pelletier, dans un style beaucoup plus habituel pour des comics. Il y a un bon niveau de détails et une densité correcte de décors. Les personnages se distinguent aisément et les expressions des visages sont assez nuancées pour qu'elles soient parlantes. Il s'agit d'une approche réaliste, un peu simplifiée, qui n'est pas photographique. Pelletier réalise des dessins qui sont mieux que simplement fonctionnels, mais en se reposant sur les codes graphiques établis par Jack Kirby et John Buscema (en particulier les cadrages et les postures des personnages), conférant un léger aspect rétro à ses dessins.



La lecture de ces épisodes s'avère très agréable car Dan Slott est un scénariste qui intègre plusieurs dimensions à son récit (superhéros, intrigue originale, métacommentaire). L'histoire est donc très divertissante, avec des dessins de qualité supérieure à la moyenne, sans être inoubliables.
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She-Hulk - Volume 1: Single Green Female

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 de la série débutée en 2004. Ils ont été réédités dans She-Hulk by Dan Slott Complete collection volume 1 (épisodes 1 à 12 de la série de 2004, + épisodes 1 à 6 de la série de 2005). Tous les scénarios sont de Dan Slott. Juan Bobillo a dessiné les épisodes 1 à 4, encrés par Marcelo Sosa. Les épisodes 5 et 6 sont dessinés par Paul Pelletier, et encrés par Tom Simmons, aidé par Don Hillsman pour l'épisode 5. Dans ces épisodes, Jennifer Walters dispose de la capacité de passer d'une forme à l'autre à volonté.



She-Hulk fait partie des Avengers et réside dans leur manoir à New York. Elle vient de passer une nuit torride avec Mika (un mannequin) et ils prennent leur petit déjeuner servi par Edwin Jarvis. Elle se dépêche de se rendre au palais de justice où elle doit plaider en tant qu'avocate. Elle doit demander une interruption d'audience pour aller combattre Blizzard (Donnie Gill, un ennemi récurrent d'Iron Man) et MODOK, dans l'espace. De retour sur Terre, elle fête la victoire au cours d'une soirée dansante et bien arrosée. Le lendemain, Captain America lui fait comprendre que son style de vie est incompatible avec le niveau de sécurité nécessaire dans le QG des Avengers. Son patron lui explique que sauver la Terre a rendu tous les terriens redevables de sa personne et qu'elle ne peut donc plus plaider. Enfin un sabot a été apposé sur sa voiture mal garée. Holden Holliway lui propose un poste dans son cabinet d'avocat (un des plus prestigieux de New York) à condition qu'elle travaille sous sa forme de Jennifer Walters.



Ça ne fait pas sérieux, ces premières pages, avec Jennifer se réveillant dans les bras d'un beau gosse. Juan Bobillo dessine dans un style très propre sur lui, des traits fins, aucune aspérité, des visages mignons, voire enfantin pour Jennifer Walters. Il insère un bon niveau de détail dans les dessins, il insère une discrète touche comique, avec un langage corporel parfois exagéré, avec des moues expressives sur les visages. Les dessins sont gentils, sans être mièvres, conçus pour un jeune lectorat, mais sans les prendre pour des débiles. Par comparaison les 2 épisodes dessinés par Paul Pelletier reviennent à une esthétique plus superhéros, avec un bon niveau de détails, mais manquant de grâce par rapport à ceux de Bobillo.



Les dessins sympathiques de Bobillo produisent un effet de dédramatisation de la gravité des situations, les rendant drôles et sans complexes. Ainsi quand Jennifer se réveille aux côtés de Mika, il n'y a pas de sous-entendus graveleux, juste le comique de la situation où il faut qu'elle se retransforme rapidement en She-Hulk pour qu'il ne se réveille pas aux côtés d'une gringalette. Quand She-Hulk se transforme en Jennifer et que ses vêtements sont trop grands pour elle, il n'y a pas de voyeurisme, juste le constat d'un fait asexué. En ça la version de Slott et Bobillo est à l'opposée de celle de John Byrne qui insistait fortement sur le physique de She-Hulk en sous-entendant régulièrement sa nudité (voir Sensational She-Hulk by John Byrne - Volume 1).



Pourtant Slott n'affadit pas la personnalité de Jennifer Walters. Il la décrit comme une femme libérée, maîtresse de sa sexualité, bien dans son corps vert, ayant une bonne descente, aimant s'amuser, décomplexée, sans être ni aguicheuse, ni vulgaire (ce que transcrivent parfaitement les dessins de Bobillo). Slott a conçu un principe de série original : Jennifer Walters défend des accusés dans des affaires impliquant des superpouvoirs. C'est ainsi qu'elle doit obtenir des dommages et intérêts pour un individu ayant acquis des superpouvoirs l'ayant rendu fort, musclé et beau (le comble de la malchance), ou qu'elle doit convaincre un juge que le témoignage d'un fantôme est recevable. Le lecteur a donc le plaisir de voir Doctor Strange en consultant (dans le domaine de la sorcellerie et des sciences occultes).



Dan Slott prouve avec élégance qu'il maîtrise la mythologie Marvel sur le bout des doigts. Il y a donc des personnages très secondaires utilisés avec pertinence, comme l'androïde créé par le Mad Thinker (l'un des premiers ennemis des Fantastic Four), ou des supercriminels loufoques comme 8-Ball (Jeff Hagees, extrait de la série oubliée par tout le monde "Sleepwalker"). Il y a également des événements piochés dans la copieuse continuité de l'univers partagé Marvel, tel que le sauvetage de John Jameson (le fils de JJ Jameson) par Spider-Man dans "Amazing Spider-Man" 1, mars 1963). Slott ne se contente pas de recycler ad nauseam des personnages et des situations du passé, il incorpore également des nouveautés, que ce soit le Spider-signal (comme le Batsignal, mais avec une araignée, pour un effet comique), ou la prison d'un genre particulier fonctionnant à base de particules Pym.



Comme tout comics mensuel qui se respecte, "She-Hulk" comprend également une bonne dose de comédie de type sitcom. C'est à nouveau tout à l'honneur de Dan Slott que de réussir à faire exister d'autres personnages que She-Hulk, assez touchants. Il y a par exemple Mallory Brook (une avocate rivale de Jennifer Walters au sein du cabinet d'avocats), ou Augustus Pugliese (surnommé Pug) assistant enamouré de Jennifer qui se retrouve à plaider comme un grand. À nouveau l'approche dédramatisée de la narration évite le ridicule et renforce le potentiel sympathie de tous les personnages. Slott et Bobillo créent plusieurs situations comiques irrésistibles, comme par exemple JJ Jameson et Peter Parker habillés en poulet (si, il y a une justification rationnelle convaincante).



Le savoir faire de Slott ne se limite pas à écrire un comics rigolo et référentiel. Il fait preuve de plus d'ambition, sans que cela ne nuise à l'atmosphère décontractée de la narration. Dans le quatrième épisode, Walters et Pugliese soutiennent Spider-Man qui a déposé une plainte pour harcèlement à l'encontre de J. Jonah Jameson. Lorsque vient son tour de déposer, Spider-Man révèle la véritable raison pour laquelle Jameson le hait à ce point : c'est parce qu'il est noir. Le silence de la salle et les borborygmes de Jameson en disent long sur le malaise généré par cette accusation de discrimination raciale.



Dan Slott introduit encore une autre dimension dans son récit, cette fois-ci de type métacommentaire. Alors que Jennifer Walters recherche des précédents pour son cas de superhéros contre son gré, elle est envoyée aux archives du cabinet Goodman, Lieber, Kurtzberg & Holliway. Stu Cicero (le documentaliste) lui propose de consulter une collection de comics allant jusqu'en 2002, date de disparition du CCA (Comics Code Authority, l'organe de censure des comics). Il explique que le sigle CCA correspond au "Comics Code of America", faisant de tous ces comics des documents officiels sur la vie des superhéros. D'ailleurs, le nom même des associés du cabinet constitue lui-même un clin d'œil (merci le site hoodedutilitarian) puisqu'il correspond dans l'ordre à Martin Goodman (éditeur de Marvel Comics de 1961 à 1972), Stanley Lieber (plus connu sous le nom de Stan Lee), et Jacob Kurtzberg (plus connu sous le nom de Jack Kirby).



Alors qu'un premier coup d'œil laisse à penser que cette série est à destination d'un lectorat jeune pour des aventures enfantines (surtout du fait des dessins de Juan Bobillo), la lecture fait apparaître que Dan Slott narre des aventures drôles, sympathiques et plus intelligentes qu'il n'y paraît.
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Batman, les nouvelles aventures, tome 2

Un sympathique album qui fait la part belle aux méchants, à la nostalgie et à un esprit bon enfant idéal pour les plus jeunes.




Lien : http://www.actuabd.com/Batma..
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Superior Spider-Man, tome 5

Ce tome contient les épisodes 22 à 25 écrits par Dan Slott et Christos Gage, le numéro 25 écrit par Slott seul, et le numéro annuel 1 écrit par Gage seul. Ces épisodes sont initialement parus en 2014.



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- Épisodes 22 à 26 - Peter Parker inaugure sa nouvelle entreprise de haute technologie : Parker Industries. Parmi ses employés, se trouvent Sajany Jaffrey, Elias Wirtham (Cardiac), Anna Maria Marconi. Comme premiers visiteurs, il accueille Jay Jameson (le père de J. Jonah Jameson) et May Parker (sa tante). Il explique à cette dernière qu'il souhaite lui offrir une prothèse qui lui permettra de se débarrasser de sa claudication. Betty Brant a contacté les Avengers pour qu'ils missionnent Agent Venom (Flash Thompson, voir Venom By Rick Remender - Volume 1) afin d'intervenir dans un trafic d'armes organisé par Crime Master. C'est au cours d'une livraison clandestine que Venom et Superior Spider-Man vont se retrouver face à face. Carlie Ellen Cooper est toujours prisonnière du Green Goblin. Ce dernier contrecarre les opérations du Hobgoblin. Yuri Watanabe requiert le témoignage de Mary Jane Watson. Les Avengers commencent à s'interroger sur certaines réactions de Spider-Man.



Il s'agit de l'avant dernier tome de la version supérieure de Spider-Man et donc les différents fils de l'intrigue commencent à converger vers une résolution qui s'annonce placée sous le signe du Bouffon. En attendant, Dan Slott aidé par Christos Gage choisissent de créer une nouvelle itération de Venom (un nouvel hôte pour le symbiote, surprise) comme opposant principal de Spider-Man. Si la rencontre entre ces 2 personnages semble uniquement dictée par les besoins de l'intrigue (plus artificielle que naturelle), la suite dirige l'affrontement vers une direction sortant de l'ordinaire.



Fort heureusement Slott et Gage conservent l'évolution d'Otto Octavius comme centre d'intérêt principal du récit. Dans ce tome, il ne s'agit pas de jouer aux devinettes pour savoir comment le propriétaire légitime reviendra, mais de continuer à découvrir comment la personnalité d'Octavius influe sur la vie de son identité d'emprunt, et sur celle de ceux qui l'entourent. De ce point de vue, cette série consacrée à Octavius permet au lecteur de découvrir un personnage aussi attachant que méprisable. Il continue à adopter une attitude constructive et à se montrer altruiste (dans une certaine mesure), mais avec des moyens discutables d'un point de vue moral. Avec le recul de plus de 20 épisodes, le lecteur constate que Slott (aidé de temps à autre par Gage) tire le meilleur partie d'un concept assez mince et usé (usurpation d'identité) pour montrer Otto Octavius sous un jour nouveau.



Il n'y a pas à s'y tromper : "Superior Spider-Man" est une série consacrée à un supercriminel, sous couvert d'une appellation trompeuse pouvant faire croire qu'il s'agit d'une série de Spider-Man. Otto Octavius s'avère beaucoup plus complexe et ambigu que son simple statut d'ennemi de Spider-Man ou de supercriminel. Derrière les apparences d'une série de superhéros classique, Slott met en scène la tentative de rédemption d'un individu d'un certain âge, ayant des principes bien arrêtés, et des valeurs morales positives (le respect qu'il porte à May Parker, et qu'il s'attache à montrer). De ce fait, Octavius échappe à la dichotomie bien / mal et devient un être humain faillible, attachant, sympathique.



Certes, le lecteur sent bien que le temps est compté à Slott. La phase "Superior" ne peut pas être étirée indéfiniment et il ne peut pas développer toutes les composantes de son récit, en particulier les relations entre Otto et Anna Maria. 1 ou 2 scènes donnent l'impression de souffrir d'un rythme un peu trop rapide, comme par exemple la réaction hors de caractère de May Parker face à Anna Maria Marconi.



Les épisodes 22 à 25 sont dessinés par Humberto Ramos, et encrés par Victor Olazaba. L'épisode 26 est dessiné par Ramos, Javier Rodriguez et Marcos Martin, encré par Olazaba, Alvaro Lopez et Martin.



Humberto Ramos réalise des dessins de bonne qualité dans le cadre d'un comics de superhéros. Sa propension à exagérer les expressions des visages permet de mieux faire passer les émotions, sans perdre en nuances. Par contre, à une ou deux exceptions près, tous les personnages soufrent d'un jeunisme aggravé, avec des visages d'adolescent. Mise à part cette caractéristique, chaque individu exprime une vitalité exubérante et entraînante, et dispose de vêtements variés et réalistes. Les scènes d'action sont pleines d'énergie et la légère exagération permet de ne pas les prendre trop au sérieux, de les accepter comme un divertissement à grand spectacle. Il n'y a que les mouvements de Venom dont la lisibilité laisse parfois à désirer. Peut être qu'une mise en couleurs plus adéquate aurait permis d'atténuer ce défaut. L'encrage un peu appuyé confère plus de substance aux dessins rendant les personnages plus présents.



Les pages dessinées par Javier Rodriguez dans l'épisode 26 jurent avec celles de Ramos, dans une approche plus dépouillée, avec un encrage plus fin. Les pages dessinées par Martin se rapprochent visuellement de celles de Rodriguez, mais la nature des séquences justifie cette différence qui fait alors sens.



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- Annuel 1 (dessins de Javier Rodriguez, encrage d'Alvaro Lopez) - Peter Parker a rendu public le fait qu'il conçoit et construit une partie des équipements de Spider-Man. Blackout (Lilin, un ennemi de Ghost Rider) est de retour en ville à New York. Il a décidé de redorer sa réputation en affrontant Spider-Man pour le vaincre. Il commence par enlever May Parker, pour faire pression sur Peter Parker pour saboter les équipements de Spider-Man afin de disposer d'un avantage significatif.



Gage a choisi un ennemi surprenant pour affronter Spider-Man : un vampire. Par contre, il raconte avec adresse son histoire. Il respecte les caractéristiques de Superior Spider-Man, en particulier sa façon de penser. Il établit avec naturel un nouvel élément dans la relation entre May Parker et son neveu. Il maintient un niveau de suspense satisfaisant sur les modalités du déroulement de l'affrontement.



Séparés des dessins de Ramos, ceux de Rodriguez retrouvent leur personnalité, avec un bon niveau de détails, une influence de Marcos Martin ou Chris Samnee légèrement rétro, agréable sans prendre le dessus. Finalement son interprétation de Blackout et de Superior Spider-Man s'avère assez dérangeante, éloignée d'un consensus insipide et rassurant.



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Pour cette avant dernière dose de Superior Spider-Man, le lecteur retrouve Otto Octavius, incarné de manière substantielle et convaincante, ayant connu un développement impressionnant depuis le premier épisode. Dan Slott a fait un excellent travail pour que cette série devienne celle d'Octavius, transformant ce qui ressemblait à une idée farfelue et superficielle, en une série d'actions dressant le portrait psychologique d'un individu complexe dans ses contradictions. Cela donne lieu à un point de vue légèrement différent et neuf sur les liens unissant pouvoir et responsabilités. Ce tome laisse malgré tout un petit goût d'insatisfaction dans la mesure où l'obligation de faire aboutir l'intrigue dicte le rythme du récit et ne laisse pas tout à fait assez de place aux personnages pour exister. Tout est en place pour le grand final dans le tome suivant Goblin Nation.
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