Daniel Adam Mendelsohn

Long mais très intéressant, parce que vers la fin c'est un peu répétitif. Mis à part ça, c'est un très bon roman.

"Les Disparus" de Daniel Mendelsohn, prix Medicis Etranger 2007. L'auteur part sur les traces de sa famille originaire de l'est de la Pologne, une région occupée successivement par l'Autriche-Hongrie, l'URSS et l'Allemagne nazie. Une région où cohabitaient Juifs, Polonais et Ukrainiens et dont la Seconde guerre mondiale a totalement détruit la société. Une histoire des juifs émigrés aux Etats-Unis mais surtout témoignage édifiant sur ces juifs polonais sous le joug nazi, de leur vie quotidienne jusqu'à leur execution ... de la vie des rescapés refugiés à travers le monde ... Une enquête passionnante à la recherche de 6 disparus, la confrontation des témoignages et la difficulté de la mémoire ou de l'oubli. Les souvenirs se confrontent, se contredisent, s'accordent ... qui étaient ces gens aujourd'hui disparus ? comment sont-ils morts mais surtout comment ont-ils vécu ? Est-il plus important de garder une trace d'un mode de vie disparu ou alors de comprendre pourquoi et comment ils ont vécu leurs derniers instants ? ... Daniel Mendelsohn a construit son roman comme une enquête historico-policière, parcourant les continents à la recherche de rescapés ou de témoins ... L'ensemble construit comme un immense puzzle de boîtes gigognes, d'un détail nous partons sur une histoire parallèle, d'un personnage vers d'autres souvenirs de vie, ... et pour chaque palier de cette quête une reflexion à partir de textes bibliques (un peu compliquée parfois) ... Un livre riche sur le destin humain ...

On ressort finalement de cet ouvrage avec plein de livres à lire, de films ou des pièces à voir ou à revoir. [..] Pari réussi pour Mendelsohn, qui s’invite en France en soulevant les principes d’une culture populaire américaine.
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Un roman autobiographique sur la mémoire, dur, mais passionnant.

Avant Les disparus (pas encore lu) D. Mendelsohn a produit L’étreinte fugitive qui fait figure de premier opus à ce qui devait être une trilogie. J’ai donc fait le choix de lire dans l’ordre.



J’ai découvert un moment autobiographique d’un érudit, helléniste tout particulièrement, qui évoque les questions de l’identité sous trois angles : l’identité sexuelle, le rapport d’un gay à l’enfant et bien sûr l’identité familiale qui constitue l’essentiel des Disparus.



Avec un certain détachement et une expertise quasi scientifique il évoque le rapport et les ressorts de la sexualité homosexuelle. Comment on se séduit, se consomme et se possède sans forcément devoir ou vouloir s’engager plus avant. C’est sur ce point de départ que Mendelsohn extrapole sur le rôle que joueront une femme et son enfant. L’auteur n’est pas le père de Nicolas mais fera et fait office de référent mâle et cette situation nouvelle et a priori inattendue pour le moins amène Mendelsohn a réfléchir l’identité en contrepoint de sa culture helléniste.



Autre moment essentiel, l’histoire familiale de juifs issus d’Europe de l’Est dont certains auront fait le choix volontaire ou forcé de l’émigration et d’autres non, qui laisse préfigurer l’attachement à la généalogie de l’écrivain.



Au final, l’écriture, les références et l’érudition de Mendelsohn sont plaisantes mais teintées sur le fond d’une certaine forme de narcissisme un peu étonnant d’un point de vue de la conviction.



Néanmoins c’est une pensée claire qui s’exprime avec talent et qui se lit rapidement et avec un certain délice.

Très beau récit poignant de bout en bout de Daniel Mendelsohn à la recherche de membres de sa famille disparus lors de la Shoah. L'auteur a éffectué de nombreux interviews des survivants en Pologne , Ukraine , Australie , Autriche , Israêl aussi des photos et des disgressions dans la Bible

en relation avec son histoire.

Livre bouleversant et fascinant! J'en ai retenu, entre autres, l'idée que les meurtriers les plus sadiques sont ceux qui côtoient leurs victimes... puisque ce sont les Polonais et les Ukrainiens acoquinés aux Allemands qui ont été les pires bourreaux des Juifs qui vivaient parmi eux depuis toujours.

Un très beau chant d'amour de l'auteur à des personnes de sa famille qu'il n'a pas connues, qui sont au début des photos sepias et des prénoms avec les dates de naissances et l'année de leur mort.



L'auteur part à leur recherche au travers d'une quête qui défie le temps écoulé et les distances, à la rencontre de (derniers) témoins . J'ai eu l'impression d'écouter le bolero de Ravel en lisant ce roman. La musique à peine audible au début qui monte au fur et à mesure que l'auteur avance dans sa quête et se rapproche des derniers instants et de la vérité de ses cousines, oncles et tantes, comme dans une danse circulaire qui se rapproche pour aboutir enfin à ce moment où il leur rend leur histoire et leur personnalité.

++++

Après ce bouquin, c'est décidé je tente de lire Homère....

« L’étreinte fugitive » (2008) est le premier volet d’un triptyque dont le second, « Les disparus » est paru avant, en 2006. La critique le salue comme une œuvre exceptionnelle mais je suis toujours restée à l’extérieur du récit, il ne m’a procuré aucune émotion, aucun plaisir.

L’auteur se situe d’abord dans sa ville, dans son quartier, puis dans sa famille et dans le monde en général par rapport à son identité juive, à sa culture (avec les nombreuses références aux auteurs grecs ou latins), à son homosexualité et à sa découverte de la paternité. L’analyse du désir et les rencontres avec les garçons se mêlent à l’évocation des différents membres de sa famille, du tragique destin de plusieurs d’entre eux et de la recherche de la vérité sur un secret bien gardé.

Tous ses souvenirs d’enfant ou d’étudiant, ses premiers émois sensuels, sexuels, paternels, ses réflexions et ses références aux auteurs anciens, s’imbriquent dans une chronologie désordonnée. Mon intérêt de lectrice variait au fil des pages toutefois sans jamais me passionner.

J'ai mis du temps à entrer dans l'histoire, car le positionnement du livre me semblait flou ( essai, roman, autobiographie) et le souvenir de l'odyssee lointain pour être évocateur. Puis la magie a opéré et j'ai adoré la suite. Ce livre m'a fait penser à mon propre père aussi et à ma relation avec lui. Il n'est pas simple mais il m'a marqué. J'ai pour habitude de donner mes livres mais celui là restera dans ma bibliothèque comme un compagnon fidèle....

J'ai beaucoup aimé ce livre.



Concrètement, l'auteur, Daniel Mendelsohn, professeur de lettres classiques, anime un séminaire sur l'Odyssée devant un petit groupe d'étudiants. Il accepte que son père, âgé de 80 ans, assiste au séminaire.

On suit le séminaire au fil des mois et j'ai trouvé ça passionnant.



D'une part on découvre la richesse du texte, sa complexité ses imbrications. La manière dont cet enseignant fait découvrir les finesses du poème à ses étudiants, et nous les fait comprendre en même temps est formidable.

On suit aussi sa méthode de travail qui est très participative, et on le voit aider ses étudiants à trouver par eux même toutes les subtilités du conte.

Ce bouquin éclaire sur ce que peut être le travail d’un professeur compétent et passionné.



D’autre part on voit la relation fils père évoluer au fil du séminaire. En effet le père de l’enseignant participe activement au séminaire et ses interventions vont aider le fils à découvrir un homme avec sa richesse, ses faiblesses et ses forces. D’ailleur, progressivement les étudiants adopteront cet homme âgé.



Les deux pôles du livre sont menés en parallèle, d’une manière très fluide. Le style d’écriture est remarquable.

Je conseille vivement ce bouquin.

Un des livres de ma vie !

Pour son nouveau livre, qui mêle avec audace le poète antique et l’histoire familiale, l’écrivain et helléniste a relu l’« Odyssée » au prisme des relations filiales.


Lien : http://www.lemonde.fr/livres..

On ne peut qu'admirer le travail de recherche et le courage dont l'auteur a fait preuve. Ce témoignage vivant de chercher des fragments du passé et entretenir le souvenir.

Mais des passages sont parfois un peu trop longs et cela nuit à l'ensemble du livre

Recommandation de Joseph BERTE

Ce livre est pratiquement entièrement construit sur la dualité entre être homosexuel et père de substitution.

Très agréable à lire avec de nombreuses références aux mythes grecs.

très bel ouvrage sur la quête des origines, et ce, malgré quelques longueurs. mais dans le même genre, j'ai préféré le roman de nadia salmi "des étoiles sombres dans le ciel".

Merci Flo :)Relecture en cours (suis maso je pense ;) )