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4.49/5 (sur 39 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Roman (Roumanie) , le 24/06/1968
Biographie :

"Manif-artiste" et poète anarchiste, il vit et écrit à Roman en Roumanie, où avec Maria Marcu-PopArt artiste peintre qui illustre ses poèmes, il tente de faire vivre encore la force réactionnaire de la poésie.



Source : https://salutaridinroman.wordpress.com/despre-noi/
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"ManiFArtE" (Manifestos & Fine Art Eretica) Aventure artistique menée par mAdAmA : Daniel Marcu & Maria Marcu-Popart https://salutaridinroman.wordpress.com/manifarte/ http://thierrymoral.fr/2023/01/09/livre-7/


Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
flânerie

libre de courir
avec la montagne de croisées des chemins
dans mes bras
avec l’aigrette de pissenlit dans le cœur
avec la plaie ouverte
de l’œil retourné, toujours retourné
de sa tournée
sauvagerie impénétrable
ma tête est un chapeau de paille
dans lequel je ramasse le solstice d’été
et les pommes aigre-douces
qui flottent sur tes lèvres
je casse le cadenas de la camarde
avec le hurlement de bête déchaînée
je jette les heures les journées les mois
les années entières
dans le jardin où
nous avons enfilé sur nous l’âme
comme un t-shirt pas lavé.

***
drumeție

liber să alerg
cu muntele de răscruci
în brațe
cu puful de păpădie în inimă
cu rana deschisă
a ochiului întors mereu întors
din drum
sălbăticie de nepătruns
capul meu e o pălărie de paie
în care adun solstițiul de vară
și merele acrișoare
care plutesc pe buzele tale
sparg lacătul pieirii
cu urletul de jivină-ncolțită
arunc orele zilele lunile
anii cu totul
în grădina unde
ne-am tras sufletul
ca un tricou nespălat pe noi.
(p. 14)
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Parfois, j’ai honte de respirer de l’air
au lieu de désespérer en manque de likes,
d’aimer au lieu de chasser des idéaux par
crainte de l’échec,
de porter dans mon âme le passé comme le
plus ardent des présents,
de m’endormir avec les larmes contenues dans toutes
les racines de la terre.
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Voxalis

à Thierry Moral, manifartiste éclectique

J'aurais pu être le saltimbanque de l'âge de glace
entrecoupant mes espiègleries avec l'ouragan Katrina
plus au sud des marécages de La Nouvelle-Orléans,
c'était peut-être pour moi plus approprié de jouer dans une pièce de théâtre muet
avec des héros en pâte à modeler et papier mâché
à Montmartre sur la scène d'un Cabaret du Néant.

Le langage corporel trahit mon esprit hors-la-loi–
je peux, mais je ne veux pas courir entre les cactus séniles,
je peux, mais je ne veux pas entretenir la braise qui couve
par amour du feu,
je peux, mais je ne veux pas arborer l'étendard de l'étonnement
par amour de la sensation.

Je peux mais je ne sais pas !
Je peux mais je ne comprends pas !
Je peux mais je ne veux pas !

Le ridicule plane tel un aérostat au-dessus de l'œil d'Horus
et moi je n'ai pas le temps de vivre
les moulins à vent.

[Voxalis

lui Thierry Moral, manifartist eclectic

Aș fi putut fi saltimbancul epocii de gheață
întretăindu-mi giumbușlucăriile cu uraganul Katrina
mai la sud de mlaștinile din New Orleans,
poate era mai nimerit să joc într-o piesă de teatru mut
cu eroi din plastilină și papier mâché
în Montmartre, pe scena unui Cabaret du Néant.

Limbajul corpului îmi trădează fărădelegea gândului -
pot, dar nu vreau să alerg printre cactuși senili,
pot, dar nu vreau să întrețin jarul mocnit
de dragul focului,
pot, dar nu vreau să arborez stindardul mirării
de dragul senzației.

Pot, dar nu știu!
Pot, dar nu înțeleg!
Pot, dar nu cred!

Ridicolul planează ca un aerostat peste ochiul lui Horus
și eu n-am timp să trăiesc
morile de vânt.]

(p. 32)
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Dernier cavalier de néant

Je te regarde t’accroître de moi
te hisser telle une radiographie
qui recouvre mon cœur électrocuté,
tel un poteau télégraphique
tu ameutes tes fils à travers le baume
d’épopée
du dernier cavalier de néant

Je serais capable de t’abandonner
dans le sang âpre qui dévore
les invités à la cène, en inhalant
seringue après seringue,
je songe à me laisser déchiqueter
par les particules d’éternité
avec lesquelles tu parcours mon cerveau
dans le miroir.

Mais je ne fais rien d’autre que
me retrouver dans la limpide
sève de la flèche contagieuse,
décantant mon impulsion mécanique
et l’anarchie constructive des regrets
dans la danse des pierres ponce,
surpris par de curieux indigènes
pour la première et toute dernière fois
sur l’île de la colonisation de soi.

***

Ultimul cavaler de neant

Mă uit cum crești din mine,
cum te înalți ca o radiografie
ce-mi acoperă inima electrocutată,
ca un stâlp de telegraf
îți asmuți firele prin balsamul
epopeic al
ultimului cavaler de neant.

Aș fi în stare să te abandonez
în sângele aspru care devorează
oaspeții la cină, inhalând
seringă după seringă,
m-ar bate un gând să mă las sfâșiat
de particulele de eternitate
cu care îmi străbați creierul
în oglindă.

Dar nu fac altceva decât
să mă regăsesc în limpedea
sevă a săgeții molipsitoare,
strecurându-mi impulsul mecanic
și anarhia constructivistă a regretelor
în dansul pietrelor ponce,
surprins de indigeni curioși
pentru prima și cea din urmă oară
pe insula colonizării de sine.
(p. 31)
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LES VOIX A VENIR

Je me retrouve en toi, et en toi, et en toi,
comme une victoire qui contrebalance le besoin de quelqu'un d'autre,
l'idée que nous somme de plus en plus nombreux sur une arche solitaire
me fait hurler du plus profond de mon être de glaise :
les révolutions commencent et se terminent avec notre pensée
de changer l'équilibre fragile de l'espoir,
dans la lumière de tes yeux je vois les aubes tutélaires, l'harmonie calme
dont tous les êtres vivants ont besoin pour procréer du suspense !

Libre arbitre, sois béni,
car tu ne me dictes pas les sténogrammes des pleurs,
la métamorphose cachée du lait à travers lequel chante mon sang
poèmes de chagrin et ballades esseulées sur la digue de l'honneur,
tu es le seul à qui je puisse dire sans peur :
nous sommes les immortels pèlerins avec une étoile sur le front,
guérisseurs miraculeux du futur pétrifié par les craintes
de la prière incomprise à laquelle nous avons condamné le présent.
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Daniel Marcu
Gotharxie

Alignez les complaisances et tirez-leur une balle dans la nuque
comme aux derniers prisonniers de la correction politique !
Ensuite pendez-les par les pieds
au vu et au su de la foule
sur le point de renverser le sens des révolutions
en supprimant la testostérone des fictions et des vidéoclips.

J’irai jusqu’au bout avec la réaction
et j’assaillirai les troupeaux de faux pudibonds
en enfonçant vigoureusement mes cornes dans de dérisoires abstinences.

J’observe comment ceux qui n’en ont pas eu ne veulent jamais avoir
et comment ceux qui n’ont pas senti ne veulent pas sentir la braise,
comme si la Terre s’enracinait à présent
dans une embarcation éolienne ou dans un hospice télévisuel
en humiliant ta façon d’être pétri, avec la dynamite autour de la taille.

Délimitez les milliards de tentatives organiques
des interprétations erronées et dangereuses de ceux
de la confrérie des esprits qui pendent aux impulsions de la haine.
La censure est l’outil de l’intolérante impuissance !

Stimulez plutôt qu’inhiber la créativité -
dernière arme de reproduction massive de l’esprit humain !
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Reste unique. Ne cherche pas à appartenir à une foule, car tout nombre
Divisé par lui-même est égal à un, et multiplié par un il ne change jamais.
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Chute libre

(à M.R., passionné par la vie et la mort)

Le corps ressent l’air comme une extension de la pression terrestre
abominablement éclatée sur les tendons enflés,
dépistant même les neurones qui refusent les molécules du bonheur,
l’équateur des lignes qui s’entrecroisent sur la paume de la main
corrigent le pouls chaotique
et les yeux se sèchent dans le désert du ciel,
suivant la voie de la lune écarlate ou des étoiles éteintes.
Combien de variations sur le même thème ne chassent les mauvais esprits
passant la nuit dans tes rêves,
la larme ne fait que corriger la vitesse de la chute libre —
avance avec prudence dans ton âme, pour que tu n’y découvres pas
le microbe de l’esseulement, de la confection et déconfection du nœud gordien
de celui qui sait que la respiration artificielle n’est qu’une stratégie
à laquelle s’accrochent les géants quand ils meurent ;
l’air vit, mais pas dans un corps décomposé par la fureur.
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L’État de reflux

Éloigner le rivage des mÉduses
Synchronisation dÉtestable
Crevasse dans l’ocÉan des doutes
NÉgation, impotence, ivresse des yeux arrachÉs
Vois ce que tu as fait !
Nage, dÉsormais !

(p. 12)
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Des tessons de livre flottent entre les cadavres réactionnaires avec envie de vivre. Ils menacent la routine des os rongés. Ils suintent dans les veines éclatées par des obus obtus. Ils glissent comme la gravitation sur le plan de bataille des soldats kamikazes.
Depuis des boules de cristal, les empereurs-fantômes ordonnent au feu et à l’eau, à la famine et aux maladies, à la haine et à la folie, comme formes absurdes des plaisirs coupables.
Le democauste survient réellement dans les voix vibrantes, dans des verbes viraux, dans des virgules vexantes, dans des paroles vétustes.
L’extermination du peuple libre a commencé avec un vote dans la bouche.
Le sang gicle.
La parole opprime.
La poésie, s’est tirée une balle, conspirativement, dans la tête.

[Cioburi de carte plutesc printre cadavre reacționare cu poftă de viață. Amenință rutina din oasele roase. Se preling prin venele sparte de obuze obtuze. Alunecă gravitațional peste planul de luptă al soldaților kamikaze. Din globuri de cristal, împărații-fantomă poruncesc focul și apa, foametea și bolile, ura și nebunia, ca forme absurde ale plăcerilor vinovate. Democaustul se întâmplă aievea în vocile vibrante, în verbe virale, în virgule vexate, în vorbele vetuste.
Exterminarea poporului liber a început cu un vot în gură. Sângele împroașcă.
Cuvântul oprimă.
Poezia s-a împușcat, conspirativ, în cap.]
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