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Citations de David Eddings (317)


Il poussa un soupir à fendre l’âme. Après manger, ils reprirent leur interminable déambulation dans les galeries tortueuses, derrière la torche vacillante de Belgarath. Ils avançaient lentement, lieue après lieue, dans l’obscurité qui s’appesantissait sur eux, presque palpable. Le temps semblait s’être arrêté
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Son pouvoir était associé à une sensation précise, il s’en souvenait maintenant : une lourdeur derrière la tête, une sorte de pression sur le front. Il ferma les yeux et il lui sembla que ça allait un peu mieux. Ça venait. Pas fort, mais ça venait ; c’était comme si une vague montait en lui. Il se rappela quelque chose et glissa une main sous sa tunique pour poser la marque de sa paume sur son amulette. Amplifiée par ce contact, son énergie mentale devint un puissant rugissement qui allait crescendo. Il se releva sans ouvrir les yeux, puis les ouvrit et braqua un regard implacable sur la roche récalcitrante.
- Tu vas bouger ! marmonna-t-il.
Sans lâcher son amulette, il tendit la main gauche, la paume vers le haut.
- Maintenant ! déclara-t-il d’un ton farouche, en levant lentement la main.
La force qui était en lui se mit à monter en puissance, et le rugissement qui lui emplissait la tête devint assourdissant.
Tout doucement, le bord de la roche sortit de l’herbe. Des vers, des larves qui vivaient tranquillement terrés dans le noir prirent la fuite, paniqués par la lumière du soleil. La roche s’éleva de toute sa masse, obéissant à la main inexorablement levée de Garion. Elle hésita une seconde à l’angle de sa partie aplatie et bascula lentement sur le côté.
Il s’était senti vidé après avoir tenté de soulever la roche avec ses muscles, mais ce n’était rien par rapport à la lassitude mortelle qui l’emplit jusqu’au tréfonds des moelles au moment où il relâcha sa volonté. Il replia ses bras sur l’herbe et posa sa tête dessus.
Au bout d’un instant, ce fait commença à lui paraître étrange. Il était toujours debout, et pourtant, ses bras étaient confortablement croisés devant lui, sur l’herbe. Il releva précipitamment la tête et regarda autour de lui avec confusion. Il avait bel et bien déplacé la roche. Cela au moins était évident : la pierre était maintenant posée sur son sommet arrondi, le dessous humide tourné vers le haut. Seulement il s’était passé autre chose. Il ne l’avait pas touchée, mais elle reposait malgré tout sur lui de tout son poids lorsqu’elle s’était élevée au-dessus du sol, et la force qu’il avait dirigée vers elle ne s’y était pas engagée en entier.
Garion se rendit compte avec désespoir qu’il était enfoui jusqu’aux aisselles dans la terre de la prairie.
- Comment je vais me tirer de là, moi ? s’interrogea-il t-il, atterré.
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Le repas leur faisait une impression bizare, la nourriture de base des Dryades semblant uniquement constituée de fruits, de noix et de champignons, dont aucun n'était cuit. Barak s'assit et braqua un regard lugubre sur les mets offerts.
- Pas de viande, grommela-t-il.
(...)
Barak plongea les lèvres dans sa tasse d'un air circonspect.
- De l'eau, grimaça-t-il, comme si ses pires craintes se trouvaient confirmées.
- ça vous changera d'aller vous coucher autrement qu'ivre mort, pour une fois, observa tante Pol en les rejoignant.
- Je suis sûr que ça n'est pas bon pour la santé, rumina Barak.
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p.408.
- Je connais ta petite princesse, Garion. Tout ce qu'elle veut, en fait, c'est que tu lui prouves que tu l'aimes. N'aie pas peur de le lui dire. Je pense que tu seras surpris de constater à quel point elle peut être gentille si tu prends la peine de lui dire que tu l'aimes. De le lui dire souvent.
- Elle le sait déjà.
- Eh bien, il faut le lui répéter.
- Combien de fois penses-tu que je devrais le faire ?
- Oh, toutes les heures, à peu près.
Il était presque certain qu'elle plaisantait.
- J'ai remarqué que les Sendariens étaient un peuple réservé, reprit-elle. Ça ne marchera jamais avec Ce'Nedra. Il faudra que tu oublies ton éducation et que tu t'obliges à lui dire et à lui répéter que tu l'aimes. Tu seras récompensé de tes efforts, crois-moi.
- J'essaierai, lui promit-il.
- Elle eut un petit rire et lui piqua un baiser sur la joue.
- Pauvre Garion.
- Pourquoi « pauvre Garion » ?
- Tu as encore tellement à apprendre.
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Souventes fois, nous avons puisé un certain réconfort dans l'éternelle opposition entre l'Alorie et les Angaraks, et le plus récent conflit entre la Mallorée et les Murgos, croyant peut-être que leur discorde excusait dans une certaine mesure la nôtre. M'est avis que cette piètre consolation nous sera promptement refusée. Laisserons-nous dire que dans notre royaume tragique entre tous, et là seul, persistent la rancoeur et les guerres intestines ? Comment pourrions-nous marcher la tête haute dans un monde en paix tant que des chamailleries puériles et stupides entacheront les relations au sein même de notre peuple ?
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Il se leva sans bruit et regarda par le rabat de la tente. La pleine lune était levée et emplissait le monde de sa pâle clarté. La montagne se dressait, massive et blanche, sur le ciel noir, piqueté d'étoiles. Elle brillait d'une lueur froide et en même temps presque vivante.
[...]
Elle portait une robe blanche qui semblait une émanation de la montagne même. Elle resta un moment plongée dans une contemplation silencieuse puis elle se retourna lentement.
[...]
Il était torse nu et la lune faisait étinceler son amulette d'argent. Il prit sa femme par les épaules et ils demeurèrent là un long moment, à boire des yeux la beauté de cette nuit parfaite entre toutes.
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Garion se rapprocha de sa tante et commença à écouter attentivement le chant de l'oiseau. Au début, ce n'était qu'un bruit, agréable mais dépourvu de signification. Puis, peu à peu, il commença à saisir des bribes de sens – quelques idées par-ci par-là. Le piaillement de l'oiseau évoquait des nids, de petits œufs tachetés, des levers de soleil et la joie incommensurable de prendre son essor. Puis, comme si tout à coup ses oreilles se débouchaient, Garion se mit à comprendre. Les alouettes parlaient de planer et de chanter ; les moineaux pépiaient des histoires de graines cachées dans de petits sacs. Un faucon, planant haut au-dessus de leur tête, lança un chant solitaire où il était question de la solitude du vol et de la joie féroce de tuer.
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Un immense loup gris sortit du brouillard, les coussinets de ses pattes amortissant tout bruit, et s'arrêta au milieu d'un petit espace dégagé entre les arbres. Garion retint son souffle et se figea à côté d'un grand chêne tordu. Le brouillard luminescent éclairait des détails qu'il n'aurait jamais pu voir par une nuit ordinaire. Le loup s'assit sur les feuilles humides comme s'il attendait quelque chose. Il avait le museau et le poitrail argenté, et son museau était piqueté du givre des ans. Mais il arborait son âge avec une formidable dignité, et ses yeux jaunes semblaient comme illuminés par une profonde paix intérieure et une infinie sagesse.
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Si tu es assez grand pour poser des questions, tu l’es aussi pour écouter les réponses, décida-t-il en s’asseyant sur un banc un peu protégé du vent glacial. Viens donc un peu par ici et assieds toi.

Il tapota le bout du banc, à côté de lui.

Garion s’assit et referma sa cape autour de lui.
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Les évènements sont commes les chevaux, [...]. Il leur arrive de s'emballer. Mais quand ils ont galopé un moment, ils finissent par se remettre au pas.
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Barak plongea les lèvres dans sa tasse d'un air circonspect.
- De l'eau, grimaça-t-il, comme si ses pires craintes se trouvaient confirmées.
- Ça vous changera d'aller vous coucher autrement qu'ivre mort, pour une fois, observa tante Pol en les rejoignant.
- Je suis sûr que ça n'est pas bon pour la santé, rumina Barak.
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Il y a des moments où je te trouve tellement spirituel que tu me rends malade.
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Tu sais quel est ton problème ? Tu ne veux pas grandir. Tu voudrais rester un petit garçon jusqu'à la fin de tes jours. Mais ce n'est pas possible. Personne ne peut empêcher le passage du temps.
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(sur les duels): La réputation de Sire Emouchet était telle que même les nobles les plus belliqueux du royaume d'Elénie finissaient généralement par estimer, toute réflexion faite, n'avoir pas été vraiment insultés.
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- Annias a de bons réflexes, n'est-ce pas? murmura Kalten à Emouchet. Combien es-tu prêt à prier que ces deux types se seront débrouillés pour se pendre avant le coucher du soleil... avec un peu d'aide, naturellement?
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Je n'oserai pas demander à un ecclésiastique de témoigner des talents charnels de la princesse Arissa... quand bien même tout le reste de Cimmura en serait capable.
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Indifférente aux frontières des hommes, la terre continuait, inchangée.
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— Taur Urgas a envoyé des soldats pour m’arrêter. Je n’avais pas tellement apprécié, alors je me suis un peu expliqué avec les soldats. Plusieurs sont morts au cours de la discussion – ce sont des choses qui arrivent. Sauf que – manque de bol – le fils aîné de Taur Urgas se trouvait au nombre des victimes, et le roi des Murgos en a fait une affaire personnelle. Il est parfois un peu étroit d’esprit.
Barak esquissa un grand sourire.
— Il sera très déçu de ne pas te revoir demain matin.
— Ça, j’imagine. Il est probable qu’il va tout retourner dans ce coin de Cthol Murgos et qu’il regardera sous chaque pierre pour me retrouver.
— Nous ferions mieux de ne pas nous éterniser ici, ajouta Belgarath.
— Je me demandais combien de temps vous alliez mettre à en arriver à cette conclusion, déclara Silk.
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Il y a des rancunes que la cognée du pardon ne saurait jamais abattre
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« Ce que vous avez fait, vous ne pouvez pas le défaire. Vous avez rompu l'ordre et la paix des cieux pour engendrer ce monde, en faire un jouet et vous en amuser. Eh bien, sachez-le, toute chose issue de vous, aussi vile soit-elle, demeurera tel un vivant reproche de votre déraison. Que disparaisse un seul élément de votre création, et ce jour-là, tout s'anéantira.»
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