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Citations de David Grossman (250)


"On pourra inventer n'importe quoi, mais nous continuerons à attacher nos lacets chaque matin en nous rappelant que nous sommes des hommes."
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Ora ferme les yeux et tente de se calmer en respirant à fond et en se massant les tempes , la poitrine , le ventre . Le mal empire , les battements de son coeur l'ébranlent jusqu'au tréfonds , et elle comprend qu'Ofer est la cause de sa souffrance .
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David Grossman
En juin 2010 , en réaction à l'arraisonnement israélien d'une flottille pro palestinienne : "Aucune explication ne peut justifier ni blanchir ce crime .Aucun prétexte ne peut servir à excuser ou à expliquer la stupidité des actes du gouvernement ou de l'armée . Israël n'a pas envoyé ses soldats pour tuer des civils de sang-froid . De fait , c'était même la dernière chose qu'il voulait . Et pourtant . Une petite organisation turque , fanatique du point de vue religieux et radicalement hostile à Israël , a recruté pour sa cause plusieurs centaines de chercheurs de paix et de justice , et a fait en sorte de prendre Israël au piège , précisément parce qu'elle savait comment Israël réagirait , comment Israël était programmé pour réagir comme il l'a fait .Il est clair que ce jugement n'implique aucun accord avec les motivations , ouvertes ou cachées , et souvent malveillantes , de certains participants à la flottille de Gaza
Car tous ne sont pas des humanitaires épris de paix , et les déclarations de certains d'entre eux sur la destruction d'Israël sont criminelles . Mais cela ne compte pas , tout simplement , car autant que nous le sachions , ces opinions ne méritent pas la peine de mort . "
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Je me dis : si un quelconque scientifique israélien, juste pour donner un exemple, découvrait un remède contre le cancer, hein ? Un remède qui pourrait éradiquer une fois pour toutes la maladie, eh bien je vous garantis à mille pour cent que des voix s’élèveraient aussitôt dans le monde entier, qu’il y aurait des protestations et des manifestations et des votes à l’ONU et des articles dans la presse européenne : pourquoi s’en prend-on comme ça au cancer ? Et pourquoi aussitôt l’« éradiquer » ? Pourquoi ne pas tenter la voie du compromis ? Pourquoi le recours immédiat à la force ? Et si nous restions droits dans nos bottes d’abord, juste pour voir, et que nous acceptions le cancer dans sa différence, que nous acceptions de nous mettre à sa place pour voir comment il vit, lui, la maladie ? N’oublions pas qu’il a aussi des aspects positifs. C’est un fait, beaucoup de gens vous diront que le cancer les a rendus meilleurs ! Sans oublier que la recherche sur le cancer a eu des effets collatéraux sur le développement de médicaments pour d’autres pathologies, et maintenant tout ça va s’arrêter, et être « éradiqué » en plus ! Donc, aucune leçon n’a été tirée du passé ? Aucun souvenir des « années de tourmente » ? Justement, poursuit-il avec un air pensif, qu’y a-t-il au fond chez l’homme de supérieur au cancer qui lui donne le droit de l’« éradiquer » ? P.25
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j'ai oublié cette berceuse yiddish. Elle me la chantait quand je réussissais pas à m’endormir, ou quand j’étais malade. Elle me prenait dans ses bras et me berçait : Aï liou-liou, shlof min kind, shlof máin taïeré, máin shepsele, makh tsou di pleine oygalakh.......
P.146
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"[...] il ne la voyait pas telle qu'elle était, c'était sûr, il était aveugle à ses défauts, et donc, visiblement, il l'aimait.'
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Incroyable comme un doigt de rien du tout peut forcer, changer, maîtriser le destin...
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Il y a une chose que je n’aurais jamais imaginée (…). On peut vivre toute sa vie sans but. (…) Que… rien ne te blesse vraiment, rien ne te rend réellement heureux. Tu vis parce que tu vis. Parce que tu n’es pas mort.. (p. 646, Chapitre 10).
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Il a l'intuition, bien entendu, que son show commence à prendre une mauvaise tournure. Il y a une branche qui pèse plus lourd sur l'arbre. Cela, les spectateurs le ressentent également. Ils se regardent, se trémoussent, angoissés.ils comprennent de moins en moins ce à quoi on les contraints de participer ici. Je suis convaincu qu'ils se seraient depuis longtemps levés pour partir, voire qu'ils auraient sorti le clown de scène à coups de sifflets et de huées, n'était la tentation à laquelle il est si difficile de résister : la tentation de lorgner l'enfer d'autrui.
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David Grossman
Keskili ?


Un premier souvenir de lecture ?

Mon père me lisant un livre sur une réunion d'animaux dans la forêt.


Un chef-d'oeuvre méconnu que vous portez aux nues ?

Gentleman Overboard,d'Herbert Clyde Lewis (1937, non traduit).


L'auteur avec qui vous aimeriez passer une soirée ?

J'en vois trois : Paul Auster, -Margaret Atwood, Colm Toibin.


Un livre récent que vous rêvez de lire ?

2666,de Roberto Bolaño, qui vient de paraître en hébreu (Christian Bourgois, 2008).


Le livre qui vous a fait manquer votre station ?

Austerlitz, de W. G. Sebald (Actes Sud, 2002).


Celui dont vous souhaiteriez être le héros ?

Winnie l'Ourson, de A. A. Milne (1926 ; Hachette, 1967).


Celui qui vous réconcilie avec l'existence ?

Je le cherche encore.


Celui que vous offrez à tout le monde ?

La Storia,d'Elsa Morante (Gallimard, 1977).


Celui qui vous fait rire ?

J'en vois deux : Pnine,de Vladimir Nabokov (Gallimard, 1962) et Trois hommes dans un bateau,de Jerome K. Jerome (Firmin-Didot, 1894).


Le roman dont vous aimeriez écrire la suite ?

Le Vent dans les saules,de Kenneth Grahame (Armand Colin, 1935 ; -Gallimard, 1967).


L'auteur que vous aimeriez lire dans sa langue ?

Bruno Schulz.


Votre endroit préféré pour lire ?

Dans mon lit ou sur ma terrasse.
David Grossman
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L'homme qui marche:

Il est mort-
Je comprends presque
Le sens
Des sons: L'enfant
Est mort,
Je reconnais
Qu'il y a du vrai
Dans ces mots.Il est mort,
Il est
Mort.
Mais
Sa mort,

Sa mort
N'est pas morte.
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- Mais ne t'y trompe pas. Nous menions une existence bien réelle et très pleine, entre les enfants, le travail, les balades, les sorties le soir, les voyages, les amis. (La plénitude de la vie, se souvient-elle avec la voix d'Ilan.) Il y avait de longs intervalles, des années, où nous sentions à peine ton regard dans le dos. Enfin, pas des années. Des semaines, plutôt. Bon, d'accord, un jour par-ci par là. A l'étranger, par exemple, quand on partait en vacances, c'était plus facile de se libérer de toi. Ce n'est pas tout à fait exact non plus, parce que, même dans les plus beaux sites, les lieux les plus paisibles, je ressentais soudain comme un coup de couteau dans l'échine - non, dans le ventre, là, et Ilan aussi, à la même seconde, toujours.
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"[...] pour elle, vivre c'est comme être foudroyé par une ligne à haute tension."
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Dis toi que, parfois, une mauvaise nouvelle est en fait une bonne que tu n'as pas comprise,et aussi qu'une mauvaise nouvelle peut s'avérer bonne et très utile en fin de compte.
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Une fois cependant, il eut l'impression que le mécanisme se grippait : il était seul à la maison avec maman Brusquement, elle se précipita vers lui, que se passe-t-il, qu'est-ce que j'ai encore fait, le prit dans ses bras et l'embrassa si fort qu'il crut que ses os allaient se briser. Elle ne le faisait que très rarement quand il n'était pas malade. Elle lui prit le menton d'une main tremblante et attira sa tête vers elle. Voyant que ses yeux étaient remplis de larmes, il prit peur, elle ne pleurait jamais en public, elle se mordit violemment les lèvres mais ce fut plus fort qu'elle et elle éclata : nous avons assez souffert, balbutia-t-elle, Maître du monde, nous avons payé au centuple, si seulement ce que nous endurons avec mamtchu pouvait tout effacer et que les choses s'arrangent après..., effrayé par l'exaltation qu'il décelait dans sa voix, Aharon appuya son menton au creux de la main de sa mère, laquelle monologuait en réalité, elle saisit son visage entre ses doigts durs et, sans ménagement, elle le força à incliner la tête comme si c'était une pièce à conviction dans un procès ou une tractation, il aurait donné cher pour disparaître, la détresse qu'il perçait dans sa voix le troublait, et il était mal à l'aise qu'on lui eût permis à lui, un enfant, d'assister à un obscur phénomène, aux arcanes du réglement de comptes familial avec le destin.
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Vous pouvez pas comprendre, bougonne-t-elle, vous dites « la guerre », mais la guerre dans les Balkans c'est pas comme chez nous en Israël. Dans les Balkans, la guerre a une logique différente. La guerre dans les Balkans, c'est avant tout le viol. Là-bas, c'est la règle. On viole. C'est pas qu'un homme désire une femme. On la viole avec un revolver sur la tête pour qu'elle enfante de son sperme, et alors, son mari aussi la rejette. C'est ça, la logique de la guerre. Et là-bas, les Tchetniks serbes ont égorgé au couteau les enfants des communistes, puis ils ont léché le sang sur la lame. Et les Oustachis croates qui étaient les collabos des nazis – je veux même pas raconter ce qu'ils ont fait. Les Balkans aimaient ça. Quelque chose leur est resté de ce que les Turcs leur ont fait. Quelque chose d'anormal est resté ici. Et vous avez vu leur cruauté pendant la guerre qui a eu lieu ici il y a pas longtemps, on a jamais vu ça dans le monde, peut-être au Moyen Âge, et encore...
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Un jour, mon père avait dû se déguiser en femme. Il était alors sur la piste d'un escroc qui avait promis le mariage à une dizaine de femmes pour leur rafler leurs économies. Malgré son professionnalisme, papa avait été si écoeuré de se voir ainsi travesti qu'il avait convaincu Gaby de servir d'appât. C'est ainsi qu'elle avait reçu, disait-elle, les trois propositions de mariage de sa vie : la première, la dernière et la seule.
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- Et toi tu en avais envie ?
- Moi ? J'ai souffert toute ma vie de ne pas avoir de fille. Tu comprends... J'ai toujours pensé qu'avec une fille, nous aurions formé une vraie famille.
- Mais .. vous l'étiez , non ?
- Oui, Nous en formions une, absolument, mais j'ai éprouvé ce manque pendant des années. Si j'avais eu une fille, une sœur pour Adam et Ofer, elle leur aurait tant apporté! Elle les aurait changé. Elle m'aurait donné la force contre eux, les trois ensemble, et ils auraient été peut-être moins brutaux et si durs envers moi.
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La meilleure manière de se faire respecter quelque part, c'est de ne pas y être, pas vrai ? Est-ce que ça n'a pas été la stratégie médiatique de Dieu pendant la Shoah ? Et le concept de la mort et tout ça, ça repose pas là-dessus ?
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...ça s'enroulait autour de lui, ça l'enveloppait comme une syncope, un habit magique qui se dissoudrait dans sa peau et se consumerait sans bruit, ce n'était pas désagréable, il savait par avance que seule la mort était juste, le reste n'était que mensonges, ne te réjouis pas de cette découverte, elle ne t'appartient pas, fourre-la dans ta poche, motus et bouche cousue. Quand la première vague de douleur le submergea, il se sentit presque soulagé. Il était encore vivant.
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