Citations de David Mitchell (296)
"Dans cinquante ans, a dit Jasper, ou cinq cents, ou cinq mille, la musique aura encore sur les gens l'effet qu'elle a aujourd'hui. C'est ma prédiction. Il est tard."
La première arme d'un guerrier, ce sont ses pieds.
il ne faut pas trop chercher à comprendre son adversaire, faute de quoi on passe dans son camp.
L'apitoiement sur soi est un nœud coulant suspendu à une poutre
Si on pouvait lire le scénario de l’avenir, on ne tournerait jamais la page.
- Êtes-vous dément ?»
Il est toujours plus difficile de répondre à cette question qu'il n'y paraît. « J'en doute. »
De grands V d'oiseaux migrateurs traversaient le ciel. Des nuages en forme de sirène flottaient à la dérive au-dessus de la Glebe, de l'arbre de Robin des Bois, des collines de Malvern. Je mourais d'envie de les suivre.
J'ai pris note des ces trois citations :
[…] Une guitare bleue était posée sur une espèce de chaise orientale. Dans un cadre doré, une femme nue sans une barque à la dérive sur un lac de nénuphar.
p.236
[…] Une guitare bleue déglinguée était abandonnée sur un tabouret cassé. Dans son cadre de couleur criarde, une femme grelottante était étendue dans une barque flottant sur une mare couverte de saletés.
p. 244
[…] La peinture bleue de la guitare s'était écaillée. comme atteinte d'une vraie maladie de peau. Dans un cadre jaune, une femme mourante dans une barque promenait ses doigts dans l'eau.
p. 264
et je me demande ce que David Mitchell l'auteur du roman Le fond des forêts voulait nous dire.
Intégrisme religieux et fautes d’orthographe vont souvent de pair.
Il y a des gens qui élèvent chez eux des boas constricteurs, ‘autres des tarentules, je trouve cela plus bizarre, effrayant et dangereux que mes bénins locataires. Je ne suis même pas sûre qu’il s’agisse véritablement de fantômes.
J’ai prié pour que Dieu me vienne en aide ou qu’une lumière apparaisse et me suis excusée de n’avoir pas cru en Lui, tout en m’efforçant d’oublier que, dans l’Ancien Testament et l’Apocalypse, Dieu est un véritable intégriste doublé d’un sociopathe, mais mes prières sont restées sans réponse.
Les séances de spiritisme battaient leur plein, à l’époque; les Conan Doyle et consorts prétendaient même que c’était une discipline scientifique, alors vous voyez. Bien entendu, les gredins prêts à tirer profit de cet engouement ne manquaient pas, mais grâce à Norah et Jonah, les Chetwynd-Pitt savaient qu’au moins certains phénomènes parapsychiques étaient authentiques. D’ailleurs, Lors Chetwynd-Pitt avait fait venir plusieurs médiums à Ely pour tenter de convoquer les esprits de leurs défunts garçons, mais aucun ne s’avérait posséder de véritable don, et à chaque espoir déçu, la santé mentale de Lady Albertina en prenait un coup.
…La vache, j’en salive tellement c’est bon. Chocolat noir, noisettes, rhum et raisins secs. Je suis sur le point de m’attaquer à une deuxième part quand de nulle part surgit un Action Man blond aux yeux bleus, bronzé, et musclé sous ses vêtements noirs moulants qui vient me demander avec un accent australien vingt-quatre carats : ‘On se serait pas croisés au concert de Morrissey ? ‘ Je m’en serais souvenue.
Dans ma tête, tout s’agite : Chloe Chetwind ? Norah Grayer ? La même personne ? Comment c’est possible ? Comment ? Et les portraits ? Pourquoi ? Pourquoi amener un inspecteur de la brigade criminelle dans son lit? Pourquoi lui faire grimper des escaliers, où, nécessairement, il remarquerait les portraits ? Ca n’a aucun sens.
« Nos hôtes. Les jumeaux. Je les ai… endormis, mais ils vont vite se réveiller. Ils seront en colère et ils auront faim. – Des jumeaux ? Qui ça ? Et qu’est-ce qu’ils veulent ? » Todd répond à voix basse, sur un ton égal : « Dévorer ton âme. » C’est une blague, il va me l’avouer. J’attends. J’attends encore. « Slade House est leur système d’assistance respiratoire, Sal, et cette machine carbure aux âmes, mais pas de n’importe quel type. C’est un peu comme les groupes sanguins : le rhésus qui leur convient est très rare, et ton âme correspond à ce très rare type. Il faut qu’on exfiltre. Tout de suite. On va descendre l’escalier, sortir par la cuisine, traverser le jardin, puis quand on sera dans Slade Alley, on devrait être en sécurité. Ou un peu plus en sécurité, en tout cas. »
La vérité a cette manie de changer de camp en fonction des événements, vous ne trouvez pas ?
Si le chagrin est une amputation, l’espoir est une incurable hémophilie : on saigne, saigne, saigne encore.
Les gens de ma génération sont des clients attablés à un restaurant nommé Toutes les ressources de la Terre et qui se sont gavés au-delà de ce qui est imaginable, alors qu'ils savaient très bien, même dans leur déni, qu'ils se carapateraient au moment de payer et que ce serait à leurs petits-enfants de se débrouiller avec cette addition qu'ils ne pourraient jamais régler.
Un écrivain flirte avec la schizophrénie, cultive son sens synesthésique et ses troubles obsessionnels compulsifs. Votre art se nourrit de vous, de votre âme et, dans une certaine mesure, entame votre équilibre mental, c'est juste. En écrivant, des romans qui valent la peine d'être lus, on se bousille la cervelle, on met en danger ses relations et on se malmène.
Les gens sont obscènes. Je préfère être musique qu'une tuyauterie pompant en boucle toutes sortes de demi-solides pendant plusieurs décennies avant que la machinerie fuie de toute part et finisse par tomber en panne.
– Être sans attaches, lui réponds-je, c’est devenu la norme, au vingtième siècle.
– Pas faux, c’est même pour ça que le monde est dans une telle merde, mon gars. Quand on n’a aucune attache sur cette planète, on se cogne de ce qui peut bien se passer partout.