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Critiques de David Morrell (109)
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Les conjurés de la pierre

David Morrell offre de captivants thrillers à ses lecteurs.

Les Conjurés de la Pierre est le premier roman que j'ai lu de lui, voici vingt-cinq ans.

Une histoire tarabiscotée de barbouzes américaines, mâtinés d'obsession sécuritaire et de psychopathes officiels du gouvernement américain.

Drew a craqué, suite à un sale boulot de trop, qu'on lui a demandé d'exécuter.

La recette se retrouve largement dans certaines séries bien paranoîaque de la télévision du 21e siècle.

L'intérêt du bouquin de Morrell, se situe donc, entre autre, dans cette équipe de barbouzes vaticanes.

...Et comme tout ce qu'écrit David Morrell, c'est suffisamment réaliste et particulièrement haletant.

Je recommande hautement, donc.
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The Cutting Room: Dark Reflections of the S..

"The Cutting Room: Dark Reflections of the Silver Screen," is a collection of short stories of either the dark fantasy or outright horror variety; all but one, are reprints of stories that were published anywhere between 1982 and 2012.

The credits have rolled, but the lights are still off. Something is lurking on the other side of the screen. There are dark secrets, starving monsters, and haunted survivors who refuse to be left on the cutting room floor. But that's okay, right? After all, everybody loves the movies....

Datlow is one of the best editors, and even though her tastes are darker than mine for the most part, she always provides an interesting line-up of well-written, thought-provoking stories in her anthologies; on that basis, and on the strength of the Newman tale, recommended!
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Rambo first blood

Rambo.

David MORRELL (illustration Oli Winward)



Au point de départ ce n’est qu’un jeune vagabond aux cheveux longs et au sac de couchage enroulé sur l’épaule qui fait du stop dans le Kentucky.

Pris en stop par Will Teasle le chef de la police et ancien militaire , ce dernier intime au jeune homme de quitter sa ville et pour ce faire le dépose aux portes de la ville.

Rambo, c’est le nom du jeune homme, refuse qu’on lui dicte où il peut et ne peut pas aller et revient vers la ville prendre un petit déjeuner dans un café où il tombe sur Teasle qui fou de rage de n’avoir pas été écouté (obéit ?) décide de le coffrer pour vagabondage.

C’est alors le début d’une incroyable aventure, d’une traque, d’une chasse à l’homme au cœur d’une nature luxuriante à la fois protectrice et hostile (des pluies diluviennes, de la boue, des rochers, des arbres, des rivières et du feu).

Teasle va mettre toute sa hargne, toute son autorité et toute sa bêtise dans la traque de Rambo sans connaître le passé de ce « gamin » comme il l’appelle qui n’est autre qu’un vétéran du Vietnam dans l’unité des forces spéciales.

De son côté Rambo voulait juste rester en dehors de la violence, de la folie et de la vengeance mais son passé et son entraînement militaire auront raison de lui.

Jusqu’où cette folie furieuse ira t’elle ?



Un incroyable roman que j’ai adoré. Très loin du film qui en a été fait (pas la même fin, pas les mêmes morts…) même si Sylvester Stallone incarne Rambo à la perfection.

Ce roman est très bien construit avec l’alternance de chapitres narrés par Teasle puis Rambo sans favoriser l’un plus que l’autre, nous offrant leurs deux points de vue.

Les descriptions des combats, des traques et des blessures est incroyable de réalisme.

Il faut dire que l’auteur s’est beaucoup documenté pour écrire ce roman.

A lire absolument !



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Premier sang

'Souvenir de lecture' loin de la SF aujourd'hui, avec "Premier Sang", le roman à l'origine du film "Rambo" - mais l'on est ici plus dans le psychodrame que dans la survie.

Un livre prenant, vraiment touchant, sur la solitude d'un homme face à l'incompréhension du reste du monde: "L'enfer, c'est les autres", aurait pu dire John Rambo... s'il avait lu Sartre.
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Premier sang

Qui aujourd’hui ne connaît pas John Rambo ? Le cinéma en a fait une icône sous les traits de Sylvester Stallone (entre 1982 et 2008, quatre films mettront en scène les aventures de Rambo). Mais qui connaît véritablement Rambo (le prénom n’est jamais mentionné dans le roman), le personnage imaginé par David Morrell ?



Déjà en voyant le film (et d’autres films sur la guerre du Vietnam) j’avais été choqué par l’accueil réservé aux vétérans. Je ne me prononcerai pas sur la justification ou non du conflit à proprement parler, mais ces gars se sont battus au nom de leur pays, ils ont vécu un véritable enfer et bon nombre sont morts là-bas. La moindre des choses serait d’avoir un minimum de respect et de reconnaissance pour ce qu’ils sont : des soldats certes, mais aussi des hommes dont la plupart n’avaient pas idée du merdier dans lequel ils foutaient les pieds.



Dès les premières pages, j’ai été pris du même sentiment d’injustice, du coup mon empathie est allée directement vers le personnage de Rambo. S’il se montre plus vindicatif et impitoyable que dans le film (conformément à son entraînement, il frappe pour tuer), il est aussi (même si cela peut paraître paradoxal) plus humain, se livrant à de longues introspections, parfois sûr d’être dans son bon droit, mais pas forcément d’avoir fait le bon choix et loin d’être indestructible.



Si dans le film Teasle apparaît comme un plouc relativement basique, le roman lui rend davantage justice. En lui donnant voie au chapitre, en alternance avec Rambo, l’auteur permet au lecteur de mieux appréhender le personnage et ses motivations (pendant toute la première partie de la traque, qui verra de nombreux policiers mourir, il ignore à qu’il a à faire à un héros de guerre que l’armée a formé pour survivre et tuer). Non seulement cela pousse le lecteur à comprendre Teasle, mais ça fait surtout barrage à tout manichéisme (ni lui ni Rambo ne sont exempts de torts).



Rapidement la confrontation entre Rambo et le chef Teasle (lui-même vétéran de la guerre de Corée) va prendre une tournure personnelle, un duel à mort va s’engager entre les deux hommes. Deux hommes qui vont finir par se haïr sans toutefois pouvoir s’empêcher d’éprouver un réel respect l’un pour l’autre.



Je craignais que l’écriture ait pris un coup de vieux, mais, et je suppose que la nouvelle traduction y est pour beaucoup, il n’en est rien. Le récit vibre d’une rare intensité de la première à la dernière page. Pour un premier roman, on peut dire que l’auteur a placé la barre haut, très haut… du coup ça me donne envie de me pencher sur son travail.



Vous l’aurez compris, je vous encourage vivement à découvrir ce Premier Sang, surtout si vous avez vu le film. N’allez surtout pas croire que c’est juste un récit bourrin où on se flingue à tout va ; c’est violent, c’est noir, mais il y a aussi une réelle dimension humaine tout au long du roman.



Le roman est complété par un article écrit par David Morrell en 2000, Rambo et moi, un court essai dans lequel il nous explique comment est né le projet et quelles furent ses répercussions, non seulement pour lui-même, mais aussi pour tout un pan de la société américaine. Bien entendu il évoque aussi les adaptations cinématographiques autour de son personnage.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Rambo first blood

Contrairement à ce que l’on pourrait croire (et le laisse entendre la couverture), ce roman n’est pas une simple novélisation du film « Rambo » réalisé par Ted Kotcheff avec Sylvester Stallone. En effet, David Morrell a publié son livre en 1972, dix ans avant la sortie du film. Je conseille aux sceptiques de lire sa nouvelle « Orange pour l’angoisse, bleu pour la folie » afin de mesurer la qualité d'écriture de l'auteur. Dans cette nouvelle, l'écrivain mêle art, folie, horreur et SF à travers une intrigue passionnante. Bien que plus classique, on retrouve dans ce « Rambo First Blood » la force de la version filmée (difficultés d’intégration des anciens combattants, brutalités policières…), bien sûr sans Stallone ni l'excellent Brian Dennehy en shérif. La plus grosse différence entre le livre et le film se trouve à la fin. Le dénouement du roman est plus brutal et réaliste mais potentiellement moins rentable : Rambo meurt.
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Premier sang

Je connaissais le film bien sûr mais pas le roman et en général la lecture qui suit la projection est souvent décevante ce qui n'est pas le cas pour "Premier sang" . On y retrouve bien sûr les grands moments du film mais les personnages sont bien différents et plus complexes .Des personnages avec une histoire , un passé souvent douloureux et surtout des doutes. Un récit très violent bien sûr mais une violence beaucoup plus réaliste que celle présente dans le film.

Un récit beaucoup moins manichéen que le film avec un final bien différent également .

Un excellent moment de lecture .
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Rambo first blood

Cela fait des années que j'entends parlé de ce roman qui a donné l'idée du personnage de Rambo. Certains disent que le film et le roman sont très différents. Je ne suis pas d'accord, disons que le film est plus politiquement correct et moins violent. Le Rambo du livre est un vrai boucher alors que le Rambo du film essaye par son entraînement militaire à ne pas tuer.





On ce rappel tous la scène ou Sylvester Stallone dit "j'aurais pu tous vous tuer". Le livre est donc beaucoup plus musclé et sanglant et pour ma part cela la rendu très vite addictif. Difficile de lâcher le livre tellement David Morell est efficace dans son écriture.





Beaucoup ignorent aussi pour le film, que différentes fins avaient été pensées à l'origine. Une où Rambo se suicide (tournée) et une où il trouve la mort dans un ultime affrontement (rester à l'état de script). Aussi c'est pourquoi je dis que le roman et le film s'équilibre plutôt bien dans leur ressemblance. Mais pognon oblige on à vu le potentiel possible de ce personnage.





Pour en revenir au livre on remarque immédiatement que David Morell sait tenir son publique en halène. Une chose est certaine ça sera pas l'unique livre que je lirai de cet auteur. Un virtuose de la plume.
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Accès interdit

EXCELLENT.

Quelle ambiance !!! c'est flippant !!! mais j'adore.

Beaucoup de rebondissements et de suspens.

Je conseille vivement ce livre.

Attention si vous le lisez avant d'aller dormir ............



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La Reine et l'assassin

1855, Londres. Victoria, 36 ans règne depuis déjà 18 ans, et a été victime de plusieurs attentats manqués, lorsqu’une série de meurtres s’abat sur la capitale, touchant des personnages hauts placés. À chaque fois on retrouve un faire-part bordé de noir portant le nom d’un des précédents auteurs d’agressions contre la reine.

Thomas de Quincey, auteur, journaliste et spécialiste de la criminalité et sa fille Emily, ainsi que deux policiers de Scotland Yard, vont enquêter en secret sur cette série de crimes dont la victime toute désignée pourrait bien être la souveraine elle-même ou sa famille. Dans le dédale de la plus grande ville du monde, au milieu d’une population scindée par la fortune en deux catégories que rien ne lie, si ce n’est la monarque elle-même, une véritable course contre la montre va se dérouler pour mettre fin aux agissements d’un certain “Vengeur”.



Habitué aux romans d’Anne Perry dans l’Angleterre victorienne, avec les enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt, tout dans le résumé de ce livre était fait pour attiser mon intérêt. La description de la société dans son ensemble, avec ses codes et son étiquette, les rapports entre les différentes couches de la population et ce petit plus sur la famille royale étaient conformes à mes attentes.

Le contexte historique avec la Guerre de Crimée, qui à mes yeux n’était qu’un vague souvenir scolaire et les luttes d’influence au sein du gouvernement, confirment la documentation fouillée de l’auteur David Morrell. Si l’on ajoute que nombre des personnages du roman ont réellement existé, de Thomas de Quincey à Lord Palmerston en passant par les auteurs des attaques perpétrées contre Victoria, on est totalement immergé dans l’Histoire et la narration prend valeur de témoignage vivant de cette époque.

Le texte se présente sous trois formes différentes : d’une part les extraits du journal de la fille de Thomas de Quincey, et d’autre part l’écriture de l’auteur mettant en place ses personnages et son intrigue, à deux époques : aujourd’hui pour l’enquête et quinze ans auparavant pour les mémoires de l’assassin. C’est assez habile et on s’y retrouve très facilement. Cependant la première moitié du livre manque de rythme et il faut la bonne volonté du lecteur qui souhaite en savoir plus, pour aller plus loin. Heureusement, la seconde partie du récit gagne en tempo pour aller crescendo vers la résolution de l’enquête. Une fin de parcours haletante et un coupable qu’on pouvait certes imaginer, mais sans réussir à conjuguer les mobiles, le modus operandi et la réelle personnalité.



Il fallait bien un auteur anglo-saxon, canadien en l’occurence, pour mettre en place ce récit moderne situé dans l’Angleterre de la reine du Royaume-uni et du Canada au plus long règne avant que ne la “détrône” son arrière-arrière-petite-fille Elisabeth II. Auteur célébré comme un “pionnier du thriller moderne”, de « Rambo » (si, si !) au « Portrait de l'assassin en artiste », David Morell signe ce polar plutôt bien construit, qui mêle habilement histoire et fiction, et qui se lit avec beaucoup de plaisir.

Merci encore à Babelio et aux Éditions Marabout de m’avoir permis à travers l’opération Masse Critique, de découvrir un nouvel auteur et un livre agréable.
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Accès interdit

- Des "rampants" ou explorateurs urbains : un journaliste, Frank Balenger, 3 étudiants, Cora, Rick et Vinnie. A la tête de ce groupe Robert Conklin, professeur d'histoire à l'université de Buffalo.



- Un luxueux hôtel bâti en 1901 dans une station balnéaire fabuleuse, Asbury Park. Comportant sept étages et en forme de pyramide maya : bienvenue à l'hôtel Parangon !

(son propriétaire, Morgan Carlisle, hémophile et agoraphobe y emménagea pour ne jamais en sortir. Il mourut à 92 ans).



L'hôtel étant voué à la destruction, notre groupe s'apprête à 22h à l'infiltrer en passant par les égouts. Dans leurs sacs à dos tout le matériel nécessaire à leur mission - Talkie-walkie, nourriture, bouteilles d'eau, gants de travail, casque, ceinture d'équipement militaire, lampe torche avec piles de rechange, couteaux, portables, bouteille en plastique pour uriner dedans et un pied de biche.



Et bien préparez vous, lecteurs, à vivre une nuit d'enfer! Une nuit qui commence par la traversée des égouts pour accèder à l'hôtel. La rencontre avec des rats à 2 queues ou un seul oeil. Puis un chat albinos doté de 3 pattes arrière. Et ce n'est pas là le pire.... si si je vous assure! Je ne dévoilerai rien de l'intrigue. Mais je peux simplement vous dire que j'ai été prise d'une profonde angoisse. Qu'à 2 h du matin j'avais envie d'aller aux WC et que par trouille je me suis abstenue. J'ai eu du mal à respirer pendant tout le temps de cette exploration de l'hôtel, la progression de pièces en pièces, le coeur battant et la peur au ventre. C'est un univers très noir où on est dans le noir, où on regarde les choses à la lampe torche avec les personnages. Où on bascule dans l'horreur. Et tout ce qui va se passer n'est pas prévisible ni imaginable. A 80 pages de la fin j'avais hâte que l'histoire se termine tellement je me trouvais mal. Bref un excellent thriller qu'on a du mal à lâcher et qui ne nous lâche pas non plus une fois la lecture terminée.
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Démenti formel

On oubli sûrement que l'auteur David Morrell fut le créateur du célèbre Rambo jouer par Sylvester Stallone. Ce roman d'espionnage n'échappe pas à son époque, écrit dans le milieu des années 90, l'auteur crée un étrange mélange: CIA, Mafia, protection des témoins, amour, retraite. C'est comme l'impression qu'il a voulu faire son propre Jason Bourne mais en moins convainquant. Malgré tout les péripéties que subit le héros, je ne le pas très attachant tout est trop facile (je sais qu'on essaie de faire thriller à Robert Ludlum mais je n'y crois pas vraiment. Cela ma donner le goût de revoir un des films de la série je ne sais lequel choisir ou sinon relire La mémoire dans la peau.
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Les cendres de la haine

claire avait déjà introduit la tétine dans la bouche du bébé .Il parut s'étrangler, bougea la tête et devint tout raide. Le téléphone retentit et une voix annonça : Vous aller tous mourir..
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Rambo first blood

je l'ai lu bien avant stallone

et, au contraire des navets cinématographiques, je dois avouer que j'ai bien aimé

la guerre laisse des traces indélébiles bien après la dernière balle
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Accès interdit

Un livre que j'ai beaucoup apprécié parce que il m'a projeter bien plus loin qu'une simple lecture, en effet j'avais l'impression d'être à coté de Balenger, ou même d'être Balenger, de ressentir toutes ses émotions, ses impressions, et aussi ses mal physiques. Le film se déroulait dans ma tête en même temps que les actions. L'histoire est bien trouvée et vraiment bien écrite, l'histoire des "rampants" est fascinante, moi - même j'ai toujours été attiré par les vieilles maisons, ou même les vieux bâtiments parce comme les livres ils nous sortent de notre quotidien. Enfin bref les personnages sont tellement attachants que on est sous le choc en même temps qu'eux. Un très bon livre avec actions, terreur, amitié, et espoir.
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Premier sang

Tout a déjà été écrit sur le syndrome post-traumatique des vétérans, sur les difficultés d'anciens soldats hantés par leur passé et aigris par l'indifférence à se réinsérer dans la société, ainsi que sur le manque de reconnaissance d'un pays qui n'a pas hésité à sacrifier ses hommes avant de les considérer comme des charges. Je ne suis pas sûr qu'une nouvelle tartine sur le sujet soit utile ou pertinente. De plus, je me demande si le véritable sujet du roman ne pourrait pas être ailleurs. Ailleurs que dans le Vietnam et ailleurs que dans le rapport au père, évident, entre "le gamin" et Teasle ou, plus évident encore, entre Trautman et Rambo. Non. Je vous parle d'une réflexion sur le luddisme dans les arts de la guerre.



"Je déteste la guerre, mais je crains encore plus le jour où les machines remplaceront les hommes."



Cette citation, que l'auteur fait prononcer à Trautman, résume à elle-seule le vrai propos du roman. Rambo n'est pas juste un soldat traumatisé, il est, avec son supérieur et ses quelques semblables, l'un des derniers représentants de son espèce, inadapté à une société qui évolue sans eux. Impuissant et perplexe, le colonel regarde la technologie remiser les armes telles que lui au placard. Car, pour ce dernier, l'ennemi, le vrai, c'est la technologie. Et si, dans une guerre, il n'y a jamais de vainqueurs, les vrais perdants seront les Rambo et les Trautman, qui n'auront plus que leur "Medal of Honor" pour briller et qui, un jour, verront des geeks piloter leurs drones de combat depuis des bureaux climatisés, un café à la main. Les soldats comme "le gamin", qui ne sont jamais aussi dangereux qu'armés d'un couteau et le corps dissimulé sous la boue, eux, sont guettés par l'extermination. La citation ci-dessus est, sans surprise, ponctuée de la pensée fataliste - et discutable - suivante.



"C'est la fin d'une époque. Dommage."



Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Accès interdit

j’ai relu le roman que j’avais lu il y a plusieurs années. Morrell est celui qui m’a intéressé à la lecture dans mon jeun âge et j’ai toujours adoré ses romans.



Dans Accès Interdit, nous suivons un groupe qui explore un hôtel abandonné. Je ne recrirai pas le résumé. Mais je vais vous dire que l’atmosphère est bien rendu. On a l’impression de faire partie de l’escapade et d’avoir de la misère à y voir clair nous aussi.



c’est enlevant, ça se lit très bien, c’est efficace. J’avais donné un 4/5 avant ma relecture. Je conserve mon 4/5.
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Premier sang

« Fais pas chier ou je te ferai une guerre comme t’en as jamais vue ! « : autant vous dire que dans le roman qui a servi de matrice au film et à la carrière de Sylvester Stallone, Rambo, l’ancien béret vert, ne parle pas comme ça…



D’ailleurs, vous saviez que le film était l’adaptation (mauvaise ?) d’un roman publié en 1972 et écrit par David Morrell, écrivain canadien ? Ce roman s’appelait First blood et narre l’histoire de Rambo, ancien béret vert, qui erre sans but dans la petite ville de Madison, comté de Basalt dans le Kentucky. Il ne tarde pas à se mettre à dos le shérif Teasle, qui ne voit pas d’un très bon œil le passage de vagabonds dans sa juridiction…



Toute ressemblance avec le film s’arrête là. En effet, là où le film sort ses gros sabots et l’artillerie lourde, fait de John Rambo un culturiste et Peau Rouge des temps modernes, le roman déroule son intrigue beaucoup plus subtilement…



Entre combat de coqs…

Rambo et le shérif Tealse, se jaugent dès les premiers chapitres comme deux jeunes coqs sur leurs ergots. Ils affichent pourtant un pedigree commun : avoir combattu l’ennemi du peuple américain (l’un au Vietnam, l’autre en Corée), détenir de jolies médailles militaires (la Distinguished Service Cross pour le shérif et, on l’apprend en fin de roman, la Medal of Honor, plus haute distinction militaire aux États-Unis, pour Rambo), aimer les armes, arborer un caractère de cochon (les deux refusent de se laisser emmerder, l’un par un vagabond crado, l’autre par un représentant de la loi foutrement zélé). On est loin des portraits tout noir tout blanc présentés dans le film.



Mais on ne peut s’empêcher de s’attacher à Rambo, qui parle tout seul et dont les failles psychologiques sont grandes, qui refuse d’être enfermé dans un lieu humide, qui est lardé de douzaines de cicatrices faites au couteau et au fouet et qui pète un câble quand on lui coupe les tifs… Une jolie démonstration de TSPT (trouble de stress post-traumatique) avant l’heure, du moins, avant que ces traumatismes psychologiques liés au combat ne soient pris en compte au sens médical par le Pentagone. [Le trouble de stress post traumatique a été intégré au Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM) américain en 1980 seulement (ouvrage controversé, mais qui fait référence pour l’armée américaine), et reconnu comme maladie par l’Organisation mondiale de la santé en mai 1992…].



D’ailleurs, dans le roman, le shérif Tealse ne cessera jamais de parler de Rambo en employant les termes « le gamin ». Rien à voir donc avec la silhouette bodybuldée du film pour Rambo ! Et rien à voir avec le plouc bête et méchant qui incarne le shérif dans le film !







…et duel à mort

Si le roman se fait donc bien plus psychologique et s’attache à démontrer combien Rambo reste traumatisé par ses expériences militaires précédentes, le conflit qui oppose les deux hommes est bien plus pernicieux. C’est un duel à mort qui se joue entre les deux hommes : « Teasle se jura de traquer le gamin sans relâche, de l’étrangler, de le démolir. […] Il voulait tenir le cou du gamin entre ses mains et serrer, serrer, jusqu’à voir ses yeux lui sortir del a tête et sentir sa gorge craquer sous ses doigts. L’ordure. Putain de salopard ! C’est au moment où il réfléchissait à la façon d’atteindre le sommet de cette maudite falaise et au moyen de mettre la main sur le gamin, qu’il comprit son énorme erreur. Ce n’est pas lui qui traquait le gamin, c’était le contraire. Il avait laissé le gamin les attirer dans un piège. »



Assez curieusement d’ailleurs, chaque chapitre commence par le pronom Il et il faut lire quelques lignes pour comprendre qui parle, du shérif Tealse ou de Rambo. Comme si ces deux personnages finissaient par n’en faire plus qu’un. D’ailleurs le mimétisme fonctionne pleinement quand Teasle, pour assurer sa survie, alors qu’il est traqué par Rambo sans relâche et qu’il voit officiers, hélicoptères et même chiens se faire dézinguer sans pitié par le béret vert/hobo, adopte les méthodes de guérilla et s’enfonce dans un buisson de ronces pour échapper à son détraqueur…



Le shérif se met aussi à parler tout seul au chapitre 17, comme Rambo : « Mais alors, où est-ce qu’il est ? Il me guette ? Il a trouvé ma trace ? Il vient ? Il tendit l’oreille – pas un bruit. Il fallait qu’il continue. Il ne fallait pas réduire la distance entre eux. »



Troisième partie, chapitre 2 : débarque enfin l’auguste (clown vert ?) en la personne du colonel Sam Trautman. Il essaye d’arbitrer ce combat de poulets emplumés et de raisonner le shérif Teasle : « Je viens pour mon gars. […] Simplement, c’était l’un des élèves les plus brillants que notre école ait eus, et s’il ne s’était pas battu ainsi, on aurait pu se poser de sérieuses questions sur la formation que nous dispensons. […] Il est beaucoup plus malin, beaucoup plus fort que vous ne pouvez l’imaginer. […] Il aura toujours l’avantage. La guérilla, c’est son métier ».



Voilà qui pique au vif le shérif Teasle, qui ne manque pas de critiquer l’armée (sous la plume de David Morell). Et Sam Trautman de répondre en dénonçant l’accueil réservé par la population américaine à ses vétérans. Dans sa préface (dans l’édition anglaise) / postface « Rambo et moi » (dans l’édition française), David Morell dit avoir voulu évoquer à travers Rambo l’indifférence des civils et parfois même leur hostilité envers le sacrifice fait pour leur pays :

« – Moi je ne tue pas pour vivre.

– Bien sûr, mais vous acceptez un système où les autres le font pour vous. Et quand ils reviennent de la guerre, vous ne supportez pas l’odeur de mort qu’ils trimbalent avec eux ».



Plaidoyer pour les colombes ?

On ne vous dira rien de la fin, seulement qu’elle est beaucoup plus noire et obscure que dans le film. D’ailleurs, tout le roman est un déchaînement de violence et de morts, à l’image de la guerre du Vietnam (et de toutes les guerres) sans aucun doute. Pas de quartier ni pour les hommes, ni pour les animaux qui se dressent sur le chemin des combattants. Chaque chapitre est jonché de cadavres…



Côté bestialité, les deux hommes se partagent la palme. Pas un pour rattraper l’autre ! Rambo n’hésite pas à tuer : « Il n’avait envie de tuer personne, mais il n’avait pas le choix non plus ». Et le shérif ne lui accorde aucune compassion : « Un héros de guerre songeait Tealse. Le gamin avait bien dit qu’il avait fait la guerre, mais qui est-ce qui aurait pu le croire ? Pourquoi n’avait-il rien dit de plus ? Qu’est-ce que ça aurait changé ? Tu l’aurais traité autrement si tu avais su ? Non, ce n’est pas possible. »



Le roman est donc bel et bien l’affrontement de deux Amériques, de deux générations, d’un conflit père-fils… au-delà d’un simple discours sur la guerre du Vietnam et ses ravages. Un roman bien plus subtil donc que le film de Ted Kotcheff. Et qui nous rend enclin à penser encore plus qu’il vaut mieux faire l’amour que la guerre.



On vous recommande vivement de déposer ce roman sous le sapin pour rencontrer enfin le « vrai » Rambo !



A noter: deux version existent chez l’éditeur Gallmeister : la première sortie en 2013 qui porte le titre original « Premier sang » et la deuxième sorti en 2018 et qui porte le titre Rambo.




Lien : http://alter1fo.com/2019-des..
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Rambo first blood

Que dire d’un livre dont la plupart d’entre nous connaissent l’histoire sous la forme du film à succès planétaire sortie en 1982. Le livre quand à lui est sortie dès 1972 sous le titre de Premier sang. Tout simplement que le livre est au combien plus rude et ne nous épargne pas, une véritable tuerie nous attend. Cet ancien vétéran médaillé du Vietnam qui se fait refouler de toutes les petites bourgades du Kentucky qu’il traverse va finir par se révolter lorsqu’il subit une énième humiliation au poste de police dirigé par le Teasle un ancien de la guerre de Corée. Les deux hommes qu’une génération sépare ne vont cesser de s’opposer l’un à l’autre, le roman alterne les points de vue de Rambo et de Teasle et mon empathie a navigué de l’un à l’autre tout en sachant très bien qu’à la fin, personne ne gagne. On assiste impuissant à une escalade de la violence, une montée en puissance presque jouissive et je reste admirative des stratégies misent en place tant pour attraper Rambo que les siennes pour échapper à la Police. J’ai adoré lire le livre parce qu’il nous apporte les pensées intimes des personnages et donc une profondeur inattendue. Du coup le personnage du flic prend une tout autre dimension alors que dans le film où il semble juste bête et méchant. J’ai apprécié tous les passages où il y avait en scène des chiens de chasse c’était à la fois effrayant et jubilatoire de voir la réflexion de Rambo pour anticiper leur réaction et tenter de leur échapper. J’aurai certainement aimé que le côté du syndrome de stress post traumatique soit plus développer car il est à mon avis la clé de la personnalité de Rambo et je trouve qu’il y a trop peu de moment de retour dans son passé au Vietnam mais le peu qu’il nous donne est passionnant. David Morrel sait parfaitement nous garder prisonniers de ses lignes et son travail d’écriture nous apporte action, suspense et émotions que demander de plus son livre est incroyablement bon. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Les conjurés de la pierre

Excellent ouvrage ! Les amateurs de thrillers se régaleront avec cette histoire écrite en 1985. Nous sommes ici dans la lignée de Robert Ludlum. Très bon moment de lecture pour les amateurs du genre.
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