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Critiques de David Ratte (438)
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Réfugiés climatiques & castagnettes, tome 1

Face à l’afflux de réfugiés climatiques venus du Portugal, d’Espagne et d’Italie, le gouvernement a pris une décision : chaque parisien a reçu un ordre de réquisition des surfaces habitables. Il va falloir accueillir dans sa chambre d’amis des gens qu’on ne connaît pas et qui ne parlent même pas le français. Heureusement le ministère a prévu un mode d’emploi de la cohabitation.



Raconter la cohabitation d’un jeune homme de bonne famille un peu coincé avec une grand-mère espagnole maman poule et bonne vivante est une idée très originale. Une BD qui colle à l’actualité en véhiculant de belles valeurs humaines sur la solidarité, et la force que représentent nos différences. Les dessins sont très expressifs.



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Réfugiés climatiques & castagnettes, tome 1

Le réchauffement climatique est arrivé à un tel point que certaines populations du sud, italiens, portugais et espagnols, sont contraints de se réfugier vers le nord et, notamment, en France.

Le gouvernement français exerce des répartitions des réfugiés en fonction des espaces et logements disponibles.

Les occupants sont ainsi obligés de partager leurs logements, au titre de la solidarité, avec des parfaits inconnus.

Louis, jeune homme plutôt terne, de famille aisée parisienne, se voit oblig, au grand dam de sa mère et de sa fiancée, d'accueillir une grand mère espagnole dont le reste de la famille est réparti dans son immeuble.



L'idée n'était pas mauvaise d'autant que c'est d'actualités en référence à la récente canicule, les inondations et les nombreux feux. On peut même dire que l'album est, un rien, moralisateur mais cela ne marche pas.

Certes la bonne humeur espagnole, la vie de famille guidée par de la bonne cuisine familiale, entre autres ne compensent pas le vide des allées et venues dans les escaliers, des phrases entières en espagnol non traduites, de la jalousie maladive de certains personnages et d'une beauté traductrice qui sera, à n'en point douter, le point d'orgue du prochain épisode.

Les dessins et même le scénario n'arrivent pas à sauver cet album qui est une déception alors que bien mené c'eût pu être une réussite.



Lecture estivale sous le parasol de "Lire à la plage", tongs, slip de bain, lunettes de soleil et glace au fruit de la passion.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Majipoor, tome 3 : Le roi des rêves

L'histoire semble toujours très intéressante, et cette Bd est bien faite malgré tout.



Mais au final, je pense que le roman de Silverberg est tellement dense qu'il est difficile de le retranscrire en dessins et en pages limitées.

C'est comme pour les films. Il est extrêment rare (sauf 2 ou 3 exceptions) que je trouve un film aussi bon que le livre. Pour moi, il manque toujours une tonne d'éléments essentiels afin que le film soit bon. Je donne souvent le même exemple, et cette fois ci ne fera pas exception : le seigneur des anneaux. autant le livre est riche autant le film est pauvre (pour moi !).



Donc cette Bd a été un très bon tremplin pour rentrer dans l'univers de Silverberg, mais je pense sincèrement que pour apprécier majipoor à sa juste valeur il va falloir s'immerger dans le roman.. ce que je ferais très certainement dans un avenir plus ou moins proche.
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Majipoor, tome 1 : Le château de Lord Valentin

Je n'ai jamais lu Silverberg (oui, oui, j'entends déjà les hauts cris de mes amis adeptes de SFFF), alors quand j'ai croisé la route de cette Bd j'ai juste eu envie de la lire pour voir... et au final je crois que je vais plus ou moins rapidement aller m'immerger dans le monde de cet auteur.



Cette Bd est agréable et nous emmène dans un monde peuplé de créatures plus étranges les unes que les autres... sans parler du monde qui les entoure.

alors bien évidemment comme toujours la BD ne saurait retranscrire l'histoire à sa juste valeur, mais les graphismes sont agréables et pour ceux que les romans rebutent c'est franchement une bonne façon de lire de la SFFF.



L'histoire est prenante et le supens bien présent



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Ma fille, mon enfant

Chloé présente son petit-ami à ses parents. Il s'appelle Abdelaziz. Si son père est très content, sa mère, raciste, n'accepte pas la situation.



Ce refus, rend rapidement l'ambiance à la maison difficile.



À l'inverse, le père tente de ramener sa femme à la raison et cherche à préserver les liens familiaux. Il invite même les parents du jeune homme à venir manger...



Une formidable bande dessinée qui décrit le racisme ordinaire avec justesse. Mais, et c'est toute l'originalité du livre, l'auteur nous offre en même temps un magnifique portrait de mère.



En effet, le lecteur ne doute à aucun moment de l'amour de Catherine pour sa fille. Et c'est une véritable prouesse que d'équilibrer ainsi le récit.



Au lieu de camper une personne raciste totalement odieuse, il insère une très forte dose d'amour dans ce personnage qui est lui-même particulièrement malheureux dans cette position qu'il ne comprend pas.



Dès lors, le racisme lui-même prend une autre dimension.



Les illustrations sont au service de l'histoire et elles campent efficacement le décor en privilégiant les émotions des personnages.



Une magnifique histoire, en définitive pleine d'espoir, par l'auteur du formidable "Le voyage des pères".



À lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Majipoor, tome 2 : L'île du sommeil

Valentin sait qui il est : le coronal et le fils de la dame des rêves. Il doit tout faire avec ses compagnons pour arriver à rejoindre sa mère.



Un tome plein d'aventures mais surtout de merveilleux graphismes, qui sont selon le moment très doux ou qui frolent l'horreur.



je suis vraiment sous le charme de l'histoire... une chose est sûre c'est qu'un jour ou l'autre le roman de Silverberg finira entre mes mains.



Et j'adore toutes les petites ou grosses bestioles sorties tout droit de l'imagination des auteurs
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Le Voyage des pères, Tome 1 : Jonas

Il faut, paraît-il, redevenir comme un enfant pour entrer au paradis... Eh bien, là, nous sommes au paradis de la BD : un scénario hilarant, des personnages itous, des dessins extras, clairs, rigolos, un peu naïfs et dans l'ensemble très beaux dans leur apparente simplicité. L'auteur a dû garder la sienne, d'âme d'enfant.... Entre le père du collecteur d'impôts, le vieux ronchon râleur et son ami d'enfance, père des garnements qui ont filé à la suite de Jésus abandonnant leurs familles, et deux prostituées qui les accompagnent pour échapper à la mort dont les menace leur souteneur -suite au passage de Jésus, ces dames se sont mises en grève, très mauvais exemple pour la profession, n'est-ce-pas- il y a toute une série de personnages pittoresques qui font de cet improbable road-movie un pur moment de bonheur. Le caté par la joie ? Bien plus que ça : l'humour comme moyen pour désarmer tous les fanatismes et tous les intégrismes et redonner à l'humain sa première place.
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Toxic Planet - Intégrale

Faire de l’humour sur la pollution, c’est une bonne idée, mais mon enthousiasme s’arrête là. C’est une série de gags d’une demi page à 3 pages. Le graphisme est classique, sans caractère, la colorisation se contente d’un simple coloriage, malgré les efforts de nuances qui n’apportent pas grand chose et même, certaines illustrations en noir et blanc me font penser que la couleur est en trop. Pour ce qui est de l’humour, je ne suis pas certain d’avoir esquissé le moindre sourire, c’est poussif, laborieux et très répétitif. Une page en passant dans un magazine de science pour la jeunesse, ça passe à la rigueur, mais en format intégrale, quel ennui…
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Réfugiés climatiques & castagnettes, tome 2

Tome 2 des réfugiés climatiques. Dans le tome , nous avons appris que suite au réchauffement climatique des pays du Sud de l'Europe subissent une violente montée des eaux. Les habitants doivent fuir l'Italie, l'Espagne, le Portugal. En France, il est décidé d'accueillir ces réfugiés climatiques et des chambres libres dans des appartements sont réquisitionnés. C'est le cas de celui de Louis, jeune homme issu de la bourgeoisie parisienne et victime de tocs. Les membres d'une famille espagnole sont accueillis et répartis dans l'immeuble haussmannien de Louis. Francisco, sa sœur la belle Nieves et leur grand-mère Maria qui est hébergée chez Louis. Louis a pris ses distances avec Bérénice sa fiancée qui s'est fait un film sur la relation potentielle entre son chéri et Nieves. À la fin du tome 1, nous avons appris le départ de Nieves et Francisco pour l'Allemagne mais en laissant Maria en France.



Mais la France ou du moins une partie de ces citoyens n'est pas prête à accueillir les réfugiés, de vieilles peurs resurgissent, la peur de l'inconnu, la peur de l'autre, la peur de la différence. Le climat se dégrade mais cela n'a pas d’importance, il faut conserver son petit confort sans penser aux autres ni les aider. Certains propriétaires se mobilisent pour résister à la réquisition des appartements et des maisons. Cela va créer des tensions au sein de la famille de Louis dont la sœur va devenir de plus en plus rebelle.



David Ratte nous montre les travers et les dérives de certaines personnes et le traduit sous son crayon. Il montre l'évolution des personnages au fil du temps. Le visage de la mère de Louis est de plus en plus fermé, ridé et maigre (au contraire de celui de Maria qui semble s'éveiller, s'épanouir). Le voisin irascible a un visage de plus en plus inquiétant : on sent sa colère et sa haine à partir de ses expressions. On découvrira la violence extrême de ce machiste fasciste.



Masi cette situation particulière modifie les rapports entre les personnes : Louis s'ouvre aux autres à cause ou grâce à Maria (il la prend en charge pour son portable et pouvoir communiquer avec ses petits-enfants), il lui fait découvrir la Tour Eiffel. Louis en viendra même à s'opposer à l'homme violent pour protéger la femme de celui-ci. Maria montre toute sa sensibilité de Mama espagnole, apportant du réconfort malgré la barrière de la langue et se rapprochant de celles et ceux qui voudraient qu'elle ne soit jamais venu chez eux. Et nous verrons vers la fin de la BD que tout le monde peut changer, qu'il suffit parfois d'un regard.



David Ratte nous amène à réfléchir à ce que serait notre réaction face à des situations de ce type. Il nous montre que ce sont parfois les plus démunis qui se révèlent être les plus généreux. Son graphisme est toujours aussi clair et précis et ses couleurs d'hier très attachantes. J'ai encore adoré son travail sur les expressions des visages.



Et en prime j'ai découvert un usage d'un plat à paella que je ne connaissais pas ...









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Réfugiés climatiques & castagnettes, tome 1

David Ratte part d'un postulat de départ plutôt intéressant: le gouvernement français nous obligera à accueillir chez nous dans notre logement toute la misère du monde. L’accueil de l'étranger se fera par un hébergement dans notre logement en fonction de la place disponible. Il est vrai qu'un gouvernement peut nous obliger à faire ces choses que l'on n'aime pas forcément pour le bien de la société et de l'humanité.



Certaines familles bourgeoises pourront toutefois échapper à cette obligation en mentionnant par exemple qu'un membre de la famille est malade. Pour ceux qui logent dans de petites surfaces, ils seront également exempts de leur devoir de solidarité obligatoire. C'est encore la classe moyenne qui s'y colle ! Pour le reste, il y aura toujours un mode d'emploi sous forme d'un manuel de cohabitation avec des gens ne parlant pas notre langue.



Il est vrai que j'ai connais beaucoup qui s'étranglerait devant une telle perspective mais là, il n'y a vraiment pas le choix car ce sont quand même des réfugiés climatiques. En effet, les pays du sud de l'Europe sont devenu pratiquement invivables face aux changements climatiques entre chaleur, inondations et incendies dévastateurs. Il est clair que cela pourrait être d'actualité quand on voit tout ce qui se passe comme dérèglement des saisons.



Je n'ai pas trop aimé mais pour des raisons tenant plus à la forme. En effet, beaucoup de dialogues en espagnol non traduit et surtout une lenteur d'exécution avec des répétitions de scène entre ces interminables aller-retour dans l'escalier de l'immeuble afin de chercher un traducteur.



On va suivre les aventures de Louis, un jeune parisien souffrant de TOC et qui vient de larguer sa copine pour recevoir une vieille femme espagnole bonne vivante qui va régenter sa vie en mal de repères.Elle commencera d'ailleurs par faire la cuisine : une bonne paella !



L'auteur prend un malin plaisir dans cette espèce de comédie qui ne fait pas vraiment rire tout le monde. On assistera alors dans les tomes à venir à la transformation de Louis en homme nouveau. Tout un programme assez sympathique!
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Le Voyage des pères, Tome 1 : Jonas

Capernaüm, premier siècle de notre siècle. Jonas, père de Pierre et d'André, raconte son histoire. Après l'arrivée d'un homme qui insiste pour monter dans leur bateau. Les hommes reviennent avec une pêche miraculeuse mais le lendemain, Pierre et André disparaissent. Ils ont suivi ce homme. Cet homme... un certain Jésus.



David Ratte nous fait découvrir la partie cachée de la Bible. Qu'est-ce qu'on fait les pères des disciples de Jésus quand leurs fils l'ont suivi ? Ils sont trois : Jonas, Simon et Alphée. Ils sont sceptiques sur cette histoire de Messie. Une BD sur les pères des apôtres, il fallait le faire. Mais cette histoire religieuse est abordée avec humour, ça se lit vraiment bien. Et puis, le trait de l'auteur est vraiment agréable, je ne vois pas pourquoi je me priverai de la suite...

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Le Voyage des Pères : L'exode selon Yona, Tom..

Allons bon ! voilà que notre Jonas (héros des précédents volumes du "Voyage des pères") se découvre des origines égyptienne, révélation qui lui est faite par l'affreuse tatie Yaelle (suivez mon regard) sur son lit de mort. Et hop, revoilà notre héros sur les routes à la recherche de son identité. Ce voyage l’emmènera en Egypte ancienne à la rencontre de son ancêtre égyptien, contemporain de Moïse. Et c'est l'occasion pour l'auteur déchaîné (on rit autant que dans la première série des aventures de Jonas) de nous parler de pharaon, des plaies d'Egypte et de la fuite des hébreux en direction de la Terre Promise. Une charmante jeune juive deviendra l’aïeule de notre héros mais je ne vous en dis pas plus. Laissez-vous porter par le charme indéniable de cette bande dessinée : fous rires garantis.
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Le Voyage des pères, Tome 3 : Simon

Là, on ne rit plus de la même manière : le voyage touche à sa fin avec la condamnation de Jésus et la mort d'un des pères (Alphée) et l'atmosphère se fait lourde, même si l'humour reste présent. Les personnages évoluent, bouleversés par ce qui se passe, atteints et blessés dans leurs espérances. Comme le dira la femme de Jonas à son nain de mari, ils en ressortiront grandis. L'humour devient plus grave, comme un défi à ce qui fait mal et à ce qui détruit. Les personnages rentreront chez eux différents, la mort et la résurrection de Jésus les ayant ébranlés au plus profond d'eux-mêmes. Vraiment très beau.
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Toxic Planet, tome 1 : Milieu naturel

Dans un futur proche, le monde est tellement pollué que les humains et les animaux sont contraints de porter un masque continuellement et trouvent ça tout à fait normal. L'écologie, la nature...tout ça leur parait même absolument révoltant.

Sous couvert d'humour (noir), l'auteur dénonce bien sur la pollution croissante, la fonte de glaces et la disparition des espèces mais également le fait que, de façon tragique, l'opinion populaire finit malheureusement par s'habituer aux mises en gardes et accepter tous ces désastres.

J'ai toutefois trouvé les histoires assez répétitives et monotone.
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Ma fille, mon enfant

Chloé et Abdelaziz sont deux lycéens amoureux l'un de l'autre. Ils vivent dans la même ville. Quand Chloé annonce à sa mère, Catherine, sa relation, celle-ci à une réaction violente de rejet. Elle ne supporte pas que sa fille se soit amouraché d'un arabe. Ce qui n'est pas le cas du père de Chloé qui est beaucoup plus ouvert et tolérant. Peu à peu mère et fille vont s'éloigner l'une de l'autre. A la suite d'un drame, Catherine cherchera à se rapprocher de Chloé mais y parviendra t'elle ?



David Ratte nous propose une situation de racisme ordinaire d'une femme semblant bine sous tout rapport et qui n'a pas forcément conscience de sa bêtise, de son manque d'humanisme et surtout de sapeur de l'autre. Il nous montre une femme manquant d'ouverture d'esprit et incapable de faire passer ses préjugés après le bonheur de sa fille. Catherine juge sans connaître, sans raison.



David Ratte décrit une situation bien ordinaire se déroulant dans des familles ordinaires, chez des gens simples, insérés dans la société et pas en prise avec des thématiques d'extrême droite liées à l'insécurité ou au chômage. Les parents de Chloé sont en activité, vivent dans une ville qui semble calme, dans un quartier résidentiel. Les parents d'Abdelaziz tiennent un commerce (pressing). Pour les deux familles, les enfants sont en études, Abdelaziz étant en études supérieures.



David Ratte décrit la famille d'Abdelaziz comme une famille issue de l'immigration, intégrée bien que soucieuse de garder ses traditions, comme le port du voile, mais sans faire de prosélytisme. Ce sont des adeptes d'un islam raisonné, tolérant.



David Ratte aborde un sujet déjà traité par d'autres mais il y met sa sensibilité et la justesse de son trait. Ses couleurs sont toutes en douceur. Il se meut en douceur dans cette chronique du racisme ordinaire.



David Ratte nous décrit Catherine comme une mère s'enfonçant dans son intolérance et se coupant peu à peu de ceux qu'elle aime. Elle devient irascible à la maison comme au travail. David Ratte nous montre sa dégradation, sa détérioration mentale en modifiant les traits de son visage, ce qui est très fort. peu à peu Catherine semble, sans s'en rendre compte, ériger un mur d'incompréhension entre elle et les autres, entre elle et sa famille, entre elle et sa fille, Chloé. Catherine s'isole, se retranche. Est-ce que ce mur se fissurera ? Est-ce que ce mur pourra être franchi ou détruit ? J'ai beaucoup aimé la symbolique de la tasse cassée en mille morceaux et semblant irréparable.























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Ma fille, mon enfant

Un bijou!

Emouvant, touchant, "brisant"...

J'ai ressenti plus d'émotion à la lecture de cette BD qu'en lisant pas mal de livres ces temps-ci.



Une Maman un peu réac' sur les bords. Un Papa ouvert d'esprit. Et leur fille qui leur présente son amoureux... un musulman...



Franchement le regard porté par l'auteur est vraiment parfait ( à mon goût). Il a su mettre en avant les peurs que les parents peuvent avoir, les préjugés mais aussi remettre à leur place certaines idées nauséabondes...



Bref, c'est à lire.

A mettre dans les mains de tous les parents.

De tous les ados.



Vraiment un bel ouvrage!
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Le Voyage des Pères : L'exode selon Yona, Tom..

Revoilà notre Yona, voyageur malgré lui, accompagnant les hébreux dans leur voyage vers la terre promise après le passage de la mer rouge. Toujours aussi bougon, il n' aspire qu'à consommer enfin son mariage avec la belle Libi, espérant la descendance qui lui a été promise. Mais Libi n'a d'yeux que pour le beau Jacob... Il subira la faim, la soif, les révoltes des juifs contre Moïse et la colère de celui-ci, avant d'accomplir enfin son destin et de mourir en paix, très vieux, père d'une nombreuse famille et aïeul des apôtres Pierre et André.

C'est à travers ses yeux de témoin privilégié et d'égyptien (!) que nous assistons au périple des hébreux après leur sortie d'Egypte.

Aussi drôle que les volumes précédents, ce tome achève la saga de Youna avant de retrouver Pierre et André à Jérusalem. Le graphisme est toujours un régal et la beauté des paysages du désert un enchantement pour les yeux. A découvrir, autant pour l'initiation à l'Ancien Testament que pour le personnage pittoresque qu'est Yona, unique en son genre je vous assure.
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Réfugiés climatiques & castagnettes, tome 1

Louis est un jeune parisien, issu d'une famille bourgeoise. Ce jeune homme est atteint de TOC, il vit seul. Le réchauffement climatique fait que des pays du Sud sont obligés de se réfugier au Nord? C'est le cas des espagnols, des Portugais et des Italiens. Les Parisiens vont devoir s'adapter.



Le Ministère de l'Écologie et de la Crise Climatique décide de réquisitionner des surfaces habitables. En clair, les personnes ayant des espaces libres dans leurs maisons ou leurs appartements vont devoir accueillir des réfugiés climatiques. Louis, qui pensait passer à travers les mailles du filet, reçoit sa lettre et devra accueillir une femme espagnole.



Louis va en parler sa mère, grande bourgeoise un peu déconnectée de la réalité et surtout un peu xénophobe. Elle regrette que les réfugiés climatiques ne soient pas classés par rang social et elle se réjouit de l'AVC de son mari qui les empêche d'être réquisitionnés. Ses remarques sur les étrangers en général et sur les espagnols en particulier sont déplacés. La sœur de Louis est la rebelle de la famille, elle regrette d'avoir un appartement trop petit pour accueillir des réfugiés et se réjouit pour son frère. Bérénice, la fiancée de Louis, elle aussi jeune fille de bonne famille, est catastrophée car elle doit accueillir deux italiennes.



Le jour de l'arrivée des refugiés climatiques espagnols, une représentante du ministère est présente pour les répartir entre les familles de l'immeuble. Ce sont trois membres de la même famille : la grand-mère, Maria, et ses deux petits-enfants (grands déjà), Francisco et sa sœur Nieves. Maria sera la locataire de Louis, mais elle ne parle pas le français, Nieves descendra du quatrième étage pour faire la traduction à Louis.



La vie bien rangée de Louis va subir des perturbations, il va découvrir une façon de vivre, il va découvrir les réfugiés climatiques et leur parcours, mais il va aussi découvrir ses voisins. Les relations vont évoluer au fil du temps et la cohabitation fonctionne. Elle crée même une de connivence entres les voisins.



Lorsque Bérénice va venir voir Louis et découvrir, par hasard, Nieves à la beauté très ibérique, elle va entrer dans une crise de jalousie, reprochant à Louis son manque d'engagement. Louis va en rester déstabilisé et perplexe.



David Ratte nous entraîne dans un récit de science fiction lié au dérèglement climatique. Le Sud de l'Europe est touché mais aussi Paris qui voit apparaître des méduses de Méditerranée dans la Seine. Il mène une réflexion relative à l'accueil des réfugiés même quand ceux-ci sont de la même culture que ceux qui les accueillent. Il fait défiler les clichés en épinglant les bobos bien pensants : clichés sur les espagnols ou portugais pêcheurs de morue, sur les italiens qui vont dégrader les locaux. David Ratte monte nos difficultés pour accepter la différence, pour comprendre les autres mais aussi pour sortir de notre zone de confort et de notre petit nid bien douillet.



David Ratte développe le point de vue de ceux qui accueillent mais aussi les conditions de vie et le parcours des réfugiés climatiques. Ceux-ci cherchent à s'intégrer et apportent leur culture, ici le sens de la fête pour les espagnols, leur sens de la convivialité et de l'hospitalité. David Ratte montre aussi les humiliations que peuvent subir les réfugiés : contrôle de police, difficulté à trouver un emploi, remarques déplacées de certaines personnes.



David Ratte nous propose une réflexion sur le réchauffement climatique et sur la part de responsabilité des uns et des autres, sur le statut des réfugiés. On peut aisément transférer sur la situation des réfugiés actuels qui de plus sont de culture et souvent de religion différente. C'est aussi une réflexion sur le poids de l'éducation au sein d'une famille, réflexion l'emprise que certains parents sur leurs enfants. Louis est écrasé par l'éducation reçue, ce qui entraîne des tocs mais aussi un suivi psychologique. Il va peu à peu s'ouvrir à autre chose.



J'avais beaucoup aimé "Ma fille , Mon enfant" de David Ratte. J'ai retrouvé ici la qualité de son trait admirablement servi par la mise en couleurs en collaboration avec son fils. J'ai aimé la variété des plans, les gros plans sur les visages. Louis a des faux airs de Harry Potter, Maria a ce regard bien veillant dans ce visage ridé. J'aime beaucoup les détails au sein de l'immeuble mais aussi dans les appartements, ainsi que les vues de Paris.



J'ai apprécié cette BD que l'on peut conseiller à des adultes mais aussi à des adolescents. Et je vais lire le tome 2 pour connaître la fin de l'histoire.



















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Ma fille, mon enfant

Une jolie BD jeunesse sur le thème de la tolérance, du racisme, des relations parents/enfants.



Chloé est en Terminale; elle est amoureuse d'Abdelaziz, dont les parents tiennent le pressing du bas de la rue. Il l'aime en retour et ils vivent une belle histoire. Le jour où elle souhaite le présenter à ses parents, c'est le drame. Son père, un colosse au coeur d'or, est ravi, mais sa mère ne peut pas supporter que sa fille soit avec "un arabe". De conflits en silence, la relation mère-fille va se dégrader jusqu'à devenir inexistante.



Cette BD est très bien faite; les dessins sont frais et les couleurs chaudes très réussies. Elle pose plein de questions et met à jour de nombreux clichés qui valent la peine d'être lus par des jeunes adolescents. Plutôt niveau collège-lycée, elle peut commencer à intéresser les jeunes à partir de 11-12 ans.
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Le Voyage des pères, Tome 2 : Alphée

Revoilà notre Jonas en pleine forme, râleur à souhait, entre Papi Mougeot et Grincheux (il faut dire en plus qu'il est tout petit) suivant Jésus à la trace de désespérant de récupérer son fils (le futur premier pape de l'Eglise, autant dire qu'il n'est pas près de retourner chez papa) Toujours aussi drôle, ce "voyage des pères" et de leurs acolytes vire à un pèlerinage involontaire aussi déjanté que burlesque, entre Monty python et Marx Brothers.

Décidément j'adore.
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