David Zaoui

Très sympathique avec une bonne dose d'humour.

Voici mon interview de l'auteur :

https://www.instagram.com/p/CJk6OJlHvea/

Le bonheur est partout, fils. À chaque coin il est là, peut-être que tu ne le vois pas. Y a pas de bonheur, il y a des moments de bonheur.

J’en tirais une conclusion : l’homme est un animal qui mange assaisonné.

Plongé dans mes pensées, je n’ai pas remarqué que Schmidt avait déjà ouvert une gamelle remplie de blancs de poulet découpés en lamelles et s’apprêtait à les dévorer.
— Schmidt !
J’ai mis la table et déjeuné avec elle. Nous avons conversé. Enfin, je lui parlais et elle écoutait. Parfois, elle réagissait en caressant sa petite barbe. Quand elle voulait dire quelque chose, elle poussait un cri strident. Elle exprimait aussi ses sentiments et ses opinions par diverses sortes de braillements.

"Quand je lis, je veux du distrayant, pas de sujet lourd, austère, anxiogène, plombant, chiant. Y a BFM pour ça. 10 minutes par jour, c’est suffisant – parce que si je dépasse ce laps de temps, j’ai envie de m’exiler dans l’Arctique pour faire du toboggan sur les glaciers avec les manchots empereurs ou pêcher des poissons-chats dans le delta du Mékong. Lorsque je regarde des films, je cherche la grande évasion. Surtout pas de films barbants où Marie a été violée par son père qui a une excuse parce qu’il a été lui-même battu par une mère alcoolique, où Marie en veut à sa maman qui a tout plaqué pour son amant jockey à Tenerife, un salaud celui-là, un facho ostentatoire, où Marie est seule, où Marie est triste, où Marie ne pourra plus avoir de sentiments pour Guillaume tant que ce dernier n’endurera pas son licenciement en silence, où Marie s’ouvre les veines, mais c’est trop tard, car Guillaume est déjà amoureux de Pablo qui se prostitue pour donner un sens à sa vie, où Guillaume renonce, où Guillaume se suicide un sac sur la tête, où Marie est inapte au bonheur, où Marie finit par fuir pour Berlin un soir de pluie. Oh bordel ! Mais je veux rêver, moi ! Rien à cirer de Marie, de ses calvaires impudiques, de cette confiture amère, de sa souffrance exposée, de cette absence d’espoir encensée, des prix dans les festivals. Marie, écoute-moi bien : je n’ai pas eu la chance d’être nanti à ce point dans ma vie pour devoir fantasmer sur ton mal-être."

"Enfin ta mère, elle dit que ça n’était pas mieux avant. Réfutable. Il fut un temps, pas si lointain, où on connaissait le nom des prix Nobel. Et les tomates avaient du goût. Rien que ça."

"Il y a toujours quelque chose qui peut nous appartenir là où on échoue, et qu’importe le lieu, l’harmonie en est le préambule. Là où rien ne pousse ni ne s’élève, maintenant je sais la nécessité d’une volonté."

"Les enfants d’Abraham, réuni pour une belle aventure."
Marek Halter

"Un récit passionnant et haletant, où de situations sociales dramatiques en détresse du quotidien, l’espoir ne recule pas devant la noirceur."
Marie-Paule Rabez, La Dépêche du Midi

"Lire un roman de David Zaoui, c’est sourire, voire rire à chaque page, c’est découvrir des personnages qui nous ressemblent et dont l’ADN humaniste se révèle au fil de l’histoire."
Maryline Pogué, Le Dauphiné Libéré

"Une dose d’amitié métissée, une musique qui résonne, des odeurs qui chatouillent les narines, une peinture très juste des banlieues."
Ghislaine Charton, L’Indépendant

"Un livre plus efficace que le plus fort des antidépresseurs."
Émile Cougut, Wukali

Je crois à la responsabilité individuelle. L'homme est à l'image du monde : il est mouvant. Pourvu qu'il apprenne de ses erreurs.

Elle ne manquait jamais de me dire cette phrase, que j’écoutais sans entendre : « J’espère que t’es rêves ne te décevront pas. » au royaume des chimères, le sourd est roi.

Sois libre et écoute ton coeur, c'est le seul moteur de l'inspiration.

Il existe des êtres si rares que, lorsqu'on les croise, ils vous touchent à jamais. Alors il ne faut pas les quitter d'une semelle. Il faut les suivre au bout du monde.

Se lit sans faim, puis met en appétit. J’en salive encore!

Mon père essayait de me dire une chose qu'il m'avait déjà enseignée en des termes plus choisis : d'une rose peut sortir une épine, et d'une épine une rose. Les différences entre les hommes ne sont pas toujours liées à l'éducation qu'ils ont reçue, ni même à leur caractère. C'est ainsi. Tout ne s'explique pas. II faut juste se faire une raison, et composer avec.

Ils mettent en moi tous leurs espoirs. Luca, mon frère aîné, vit en Floride. Il a réussi dans les affaires et épousé une femme pour qui les sacs, les chaussures et les bijoux sont plus importants que l'oxygène qu'elle respire. Il a choisi d'habiter loin de nous, avec sa tendre moitié qui nous considère comme des misérables, car le luxe et les biens matériels ne sont pas pour nous un principe de vie.
Voilà pourquoi il faut que je rassure ma mère, cette femme pour qui le souci de l'autre et des siens est primordial. Quand je la regarde, je pense souvent à cette phrase de Levinas : "Après vous : cette formule devrait être la plus belle définition de notre civilisation. " Cette formule, mes parents l'ont adoptée.

-Elles m’ont dit qu’il les avait baisés et qu’il cherche à se taper tout ce qui bouge ! Sa baguette magique, c’est un missile à tète chercheuse de fessiers !

La voix fébrile de ma mère revient à mes oreilles et, cette fois, je suis moins sourd : « J’espère que tes rêves ne te décevront pas. »

On se sent si seul quand on rêve d’idéal. 

Moi, je peins comme d’autres gravent leurs mots, caressent leurs instruments de musique ou sculptent la matière en lui donnant une âme pour l’éternité, je peins avec les couleurs de ma vie, que je dépose sur ma toile vierge. 

"Céleste, il faut que je t'embrasse par nécessité, lui ai-je dit."
"Nécessité!, a-t-elle demandé, avec son petit accent italien"
Ouvrage à savourer comme un risotto avec parmigiano...salivazione...