Deanna Chase

Ils restèrent un moment comme ça, les yeux dans les yeux, la tension entre eux si forte qu’ils auraient pu alimenter toute la ville en électricité. Clay n’était plus qu’un amas de nervosité, d’excitation et de pur désir. Qu’est-ce qu’il s’était imaginé ? Être auprès d’elle, c’était comme rajouter du combustible à un incendie. Tout ce que ça faisait, c’était raviver un désir qui ne disparaîtrait jamais.

- Qu'est-ce que tu essaies de dire ? Que les hommes ne lisent pas de romance?
- Eh bien, un peu?
Hanna haussa les épaules.
- J'ai juste l'impression que leur truc, ça serait plutôt le suspense.
- Les hommes lisent de la romance, dit Miranda qui n'avait pas envie de se lancer dans une discussion sur les règles sociales et les attentes genrées.

- (...) On dirait pourtant que tu intéresse quelqu'un, si ta boîte mail est pleine.
Joy fit la grimace.
- Oui bien sûr. Si je veux faire des pubs pour la ménopause ou l'incontinence.
- Des couches pour adultes ? Cracha Hope, à peine capable de contenir son hilarité. Tu te fiches de nous.
- Non, répliqua-t-elle en leur montrant l'e-mail. Il est écrit ici qu'ils ont besoin d'un mannequin pour promouvoir ces "culottes ultra absorbantes pour l'urine, qui ressemblent à de véritables sous-vêtements". Un peu comme ces culottes de règles dont on voit partout la pub sur les réseaux sociaux.
Gigi fit la grimace.

- Qu'est-ce que tu regardes ? Demanda-t-elle en posant le menu sur la table.
- La plus belle femme que j'ai jamais vue.
Son visage vira au rose et elle leva les yeux au ciel.
- C'est gentil mais pas très original. Tu peux faire mieux que ça.
Il se mit à rire.
- Non. Je suis trop ébloui par les paillettes dans tes yeux pour trouver autre chose que des clichés.
Elle eu un petit rire.
- admettons, M beau parleur. Mais la prochaine fois, je m'attends à un peu plus d'efforts.

- Tu aurais pu m'appeler, dit-il en lui caressant la lèvre.
(...)
- Oui, mais alors, j'aurai perdu toute chance de jouer les inaccessibles.
- j'ai un scoop pour toi, Joy Lansing. Je ne t'ai jamais trouvée très dure à obtenir, depuis notre première rencontre.
- Ah oui ? Répliqua-t-elle, amusée. Tu es en train de dire que je suis facile ?
- Non. Que notre alchimie est hors du commun et qu'aucun de nous deux n'a pu résister à l'autre.
- La vache, tu t'es bien rattrapé.

La situation était mauvaise. Les maisons n'avaient pas juste besoin d'être rafraîchies. Il leur fallait un exorcisme. Pas étonnant que Landers les lui ait confiées. En tant que sorcière, elle était sans doute plus qualifiée que n'importe quel autre membre de l'équipe pour s'en charger. Mais elle n'était pas chasseuse de fantômes. Elle faisait plus dans les potions revigorantes et les allumages de cierges par la pensée.

- Vous vous souvenez de ce que jai dit à propos de fréquentation prématurée ?
- Oui ?
- Oublie ça. On sort ensemble à partir de maintenant. Tu ne peux pas te rétracter tant que tu ne mauras pas fait goûter toutes les merveilles culinaires de cette ville.

Elle éclata de rire.

- Présenté comme ça... ça me va. Nous mangerons à tous les restaurants de la ville jusquà ce que nous ayons pris quinze kilos chacun.

_ [...] elle a mis la vie des deux personnes auxquelles je tiens le plus en danger . Addiction ou pas, il y a des conséquences dans la vie. Et même si j'espère qu'elle saura s'en sortir, pour elle autant que pour tous les gens autour d'elle, elle le mérite pas mon pardon à l'heure actuelle. C'est quelque chose qu'il lui faudra gagner, et d'après ce que je vois, je ne suis pas sûr qu'elle en soir capable.

- Écoutez avec attention, parce que c'est important. La confiance n'est pas facile à acquérir, mais si tu ne la gagnes pas, l'histoire va se répéter.
(...)
- Gagner la confiance de qui ?
Le fantôme ouvrit la bouche, mais disparut avant d'avoir pu répondre.

Elle prit bien son temps pour rentrer ces renseignements sur son ordinateur. Drew la regarda s’agiter mollement en n’utilisant que ses index pour taper sur le clavier. Est-ce qu’ils avaient tellement de mal à recruter qu’ils étaient incapables de trouver une réceptionniste qui sache dactylographier ?
Noel triturait le bord de son pull vert tout en se balançant sur ses talons. Ensuite elle commença à taper du pied et à pianoter avec ses doigts sur le comptoir.
— Vous pourriez arrêter ça ? demanda la réceptionniste, agacée. J’essaie de me concentrer.
— C’est comme ça que vous appelez ça ? demanda Noel en la regardant droit dans les yeux.