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Critiques de Denis Michelis (158)
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Amour fou

Lorsque je suis tombée sur les retours de mes babelpotes, j'ai commencé par être dubitative. Puis, j'ai vu qu'il s'agissait d'un thriller / polar, alors mes antennes ont frétillé.



C'est là que j'ai vu la couverture... et j'ai craqué !

Ça vous est déjà arrivé, je parie.

Que celui qui n'a jamais craqué sur une couverture me jette le premier trognon.



Amour fou est un roman choral à 5 voix :



- Barnabé, 25 ans, revient au manoir familial après avoir passé quelque temps en Hôpital Psychiatrique.



- Randolf, son père, psychiatre exercant dans un grand bureau au rez-de-chaussée de la demeure, n'est pas ravi de voir son rejeton débarquer et tente de l'isoler dans les combles.



- Célia, ancienne meilleure amie de Rosalie qui l'a recontactée récemment, est retenue par la police pour plusieurs entretiens.



- Thomas, jeune policier municipal qui a un fâcheux penchant pour la boisson et la drogue.



- Joanne, co-équipière de Thomas, folle amoureuse de son binôme; lequel se montre particulièrement réservé, à son grand regret.



En personnage qui ne s'exprime pas directement, nous avons Marie-Eliane, mère de Barnabé, dingue de son fils qu'elle couve et infantilise.

Une femme sirupeuse qui n'hésite pas à employer des petits surnoms charmants tels que Trésor, mon Lapin, mon coeur et je ne sais quoi.



Les chapitres sont très courts, et j'avoue avoir eu un peu de mal à m'immerger dans le récit que je trouvais décousu et inintéressant.

Et puis je me suis prise au jeu.



La police interroge Célia pendant plusieurs jours pour tenter de lui faire dire ce que Rosallie lui a confié au téléphone quand elle a repris contact.

Elle semble avoir quelque chose à cacher, au point que son insistance à pointer un coupable du doigt semble suspecte.



Barnabé aime être amoureux et croit dur comme fer que c'est réciproque...



Marie-Éliane voudrait presque encore nourrir son fils au sein et Randolf ne le supporte pas et veut s'en débarrasser.



Personne n'est tout blanc dans cette histoire et personne n'est ce qu'il semble être.

Quant à en découvrir la chute (de l'histoire, pas de la falaise), il vous faudra lire le livre.



Amour fou est bien écrit, une fois qu'on est accroché, on fonce, on veut savoir.

Mon seul bémol, s'il en fallait un, serait le manque d'émotions. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour les personnages, et si ça m'a un peu dérangée au début, ça ne m'a pas vraiment manqué, au final.



Un chouette moment de lecture. :)

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État d'ivresse

Pas un gramme d'édulcorant dans ce roman radical qui nous plonge direct dans le quotidien infernal d'une femme, ivre du matin au soir, 7 jours sur 7. C'est brut, sans aucune tentative psychologisante à la Marie-Claire pour expliquer pourquoi cette mère de famille, vivant dans un confort tout bourgeois, intégrée au monde du travail comme rédactrice d'articles pour un magazine ( pas Marie-Claire hein, mais pas loin ), a basculé dans à un stade ultime d'alcoolisme.



Du coup tu te débrouilles avec tes émotions, qui, pour ma part, ont beaucoup oscillé entre agacement - tant il est horripilant de voir l'héroïne s'enfoncer et commettre erreur sur erreur, toujours les mêmes, sans issue – et pitié. J'aurais sans doute aimé ressentir de l'empathie pour elle, mais rien, difficile de m'émouvoir, sans que je sache si c'est lié à moi qui est eu le coeur un poil sec ou une volonté de l'auteur. Un peu comme si je regardais le délitement de la vie de cette femme de loin, en entomologiste, sans vraiment me sentir concernée.



Ce qui est sûr en revanche, c'est que l'auteur maitrise parfaitement son récit, et c'est un tour de force stylistique que de réussir le monologue quasi schizophrénique de son personnage principal, plusieurs voix sortent de sa bouche ou de son cerveau, sans répit. Car en fait, ce n'est pas un roman sur l'alcoolisme ordinaire, là on est bien au-delà, c'est plutôt à un glissement vers la folie auquel on assiste, c'est la psychose et la paranoïa qui engloutit la narratrice sous les yeux impuissants de son fils ou de sa voisine.



Une lecture assez éprouvante bien que le roman ne fasse que 160 pages.



Je profite de cette chronique pour évoquer mon plaisir à avoir découvert la maison d'édition. Noir sur Blanc. le graphisme de la couverture est moderne et épurée, très réussi, et la qualité du papier vraiment remarquable.



Lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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État d'ivresse

État d'ivresse relate l'histoire d'une femme au fond du trou. Pas au bord du gouffre mais enfermée six pieds sous terre dans un état chronique d'ivresse à haut degré d'alcoolémie. Enfermée dans une réalité parallèle, elle raconte mille et une histoires à tomber debout. Seule avec son fils de 17 ans, son mari est souvent absent suite à des déplacements professionnels. Elle boit, cache ses bouteilles dans la cave, remplit les bouteilles de lait d'alcool, elle boit puis elle ment, elle boit puis s'embrouille avec son fils, elle boit puis s'endort dans son vomi.

Le sujet de l'alcoolisme est un sujet grave qui ne peut être traité et pris en charge que si la personne concernée admet son problème. Il est bien courant d'entendre un alcoolique crier qu'il n'a aucun problème avec l'alcool. C'est dans ce contexte que s'enlise la narratrice inconsciente de son problème ni du désastre qui s'abat sur elle et son entourage puisque toute sa vie s'étiole et s'évapore dans les relants de ses gorgées brûlantes. Une réalité parallèle pour l'alcoolique où c'est l'entourage qui trime et se désagrège. Une réalité faite de leurres, de mensonges, de paranoïa, de cris, de douleurs.



Nous sommes dans ce roman immergés dans la fournaise de la narratrice ivre du matin au soir. À côté de cette immersion, je relève plusieurs bémols comme le fait que jamais nous n'apprendrons le pourquoi de cet alcoolisme, nous n'aurons jamais non plus une lucidité sommaire sur cette réalité tortueuse et dévastatrice.

On tourne en huit clos dans la tête de la narratrice qui vit entre ses gorgées d'alcool et ses délires. Il m'aura manqué la lumière, le bout du tunnel, et quelques moments de lucidité où on finit par se rendre compte que quelque chose cloche...



Un récit très évasif sur un état d'ivresse qui n'apportera pas à mon sens, réponses et encouragements aux personnes concernées de près ou de loin par ce terrible fléau qu'est l'alcoolisme.



#Merci à NetGalley France pour l’envoi de ce roman.#
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État d'ivresse

Elle s'enivre, entend des voix, se pense persécutée. Il lui arrive même de s'en prendre à son fils de dix-sept ans. Elle est en état d'ivresse permanent et personne ne sait d'où lui vient cette volonté de se détruire et d'abîmer ceux qu'elle aime. Tout ce que l'on voit c'est une longue descente aux enfers d'une femme plutôt favorisée — même si elle attend un mari toujours absent — étant mère, journaliste et d'un milieu aisé.



Ces quelques jours dans la tête d'une femme alcoolique sont saisissants. Parfaitement décrits par Denis Michelis sont l'obsession de se procurer l'alcool, de le dissimuler et de boire en cachette qui envahit toute l'espace mental de la malade, au détriment de toute autre considération, et au plus fort de l'addiction, avec les mensonges et la folie paranoïaque qui la désocialisent, le processus effrayant d'enfermement et de destruction qui peut aller jusqu'à l'ultime fin.



« Des falaises aux arêtes aiguisées comme des couteaux s'enfonçant dans mes pieds nus. Je ne veux pas avancer. En contrebas, le fracas des vagues, assourdissant, je les imagine grandes, noires, toutes dentelées de mousse. Tremblante, je parviens à reculer d'un pas, mais je sens le souffle de l'ombre sur ma nuque. Si tu sautes, me dit-elle, ce sera plus simple pour tout le monde. »



#ÉtatDivresse #NetGalleyFrance
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Encore une journée divine

Ce qui a amené le narrateur à s’entretenir depuis sa chambre quasi-carcérale (c’est ainsi qu’il la ressent) avec un psychiatre, on l’apprendra peu à peu, grâce au monologue (ou au pseudo- dialogue) de l’interné malgré lui.



Il prétend avoir écrit un livre qui révolutionne la prise en charge des patients dont la santé mentale vacille. Un succès phénoménal, nous dit-il. Même si l’éditeur est injoignable et que son interlocuteur semble en difficulté pour se le procurer.



Et peu à peu ce que l’on perçoit des dires de son médecin, met le doute : celui-ci en effet réclame constamment des preuves de tout ce qu’avance le narrateur. On comprend donc rapidement qu’il faudra faire le tri dans les allégations de cet homme qui vient de perdre son frère dans un accident de navigation étonnant de la part d’un moniteur de voiles aguerri aux dangers de la mer.



C’est ainsi que le lecteur progresse dans cette histoire pour aller de surprise en surprise. Doucement le vernis s’écaille laissant apparaitre une autre version des faits et de ce qui a conduit l’homme à un enfermement sous contrainte.



Humour noir et décalé réjouissant, j’ai adoré ce monologue construit avec beaucoup de finesse pour ne révéler que peu à peu le fin mot de l’histoire .



Un beau diagnostic à établir !



Merci à Netgalley et aux éditions Notabilia


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État d'ivresse

"Etat d'ivresse" ou une semaine de la vie d'une femme alcoolique. Ou un peu plus ou un peu moins, elle ne se souvient pas. Et après tout, qu'importe. La vie? Une femme? La vie de la narratrice, imbibée chronique, qui ne quitte jamais sa robe de chambre, ni son verre tulipe, ni sa maison, sauf pour aller refaire le plein de sancerre et de vodka au supermarché, si nécessaire au volant de sa voiture (enfin, celle de la voisine, empruntée au prix d'un mensonge éhonté). La vie d'une femme, une épave, naufragée de la bouteille, qui pourtant a une famille et un boulot. Enfin, si on veut: le mari est très souvent absent, le fils de 17 ans méprise sa mère et fuit chez ses copains dès qu'il en a l'occasion. Quant au travail, elle écrit de vagues articles pour une revue de psychologie, depuis son domicile et sa connexion internet, sans mettre un orteil sur le terrain, pour un patron qu'elle n'a jamais rencontré. Rédiger des articles de développement personnel quand on vit cloîtrée chez soi et qu'on respire en permanence des vapeurs d'alcool plutôt que la joie de vivre, avouez que c'est assez paradoxal.

On ne sait ni quand ni pourquoi cette femme a commencé à sombrer, mais on comprend très vite qu'elle ne cherche pas à s'en sortir, et semble se complaire dans sa soûlerie perpétuelle. "On dit que l'espoir fait vivre, alors que c'est tout le contraire. L'espoir nous épuise, il nous ronge de l'intérieur, à cause de lui sans cesse nous scrutons l'obscurité à la recherche de lumière, nous tendons les mains, nous crions à l'aide". Mais crie-t-elle vraiment à l'aide? Son seul remède à la souffrance, c'est l'alcool, encore et toujours. Perdue sur son île déserte au milieu d'un océan éthylique, elle préfère se noyer dans sa dernière bouteille de cognac plutôt que d'y mettre un message et la balancer à la mer. Dans ces conditions, difficile d'éprouver de la compassion pour un tel personnage, qui ment, délire, s'aveugle, oublie, s'oublie, vomit, se vomit, se vautre dans la paranoïa et l'auto-apitoiement, se donne en spectacle sous les yeux de son fils, qui ne peut que s'éloigner de cette mère de plus en plus indigne.

Un texte court, avalé cul sec en quelques heures, qui raconte l'effondrement au quotidien d'une femme qui trinque dans la spirale du couple infernal alcool-solitude, dont les ravages sont parfaitement décrits. Le constat amer, brut et sec (sans glace) d'un terrible gâchis.

En partenariat avec les éditions Noir sur Blanc via Netgalley.
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Le bon fils

J'ai appris qu'il y avait un chêne, oui un chêne, un chêne centenaire planté au beau milieu de la cour, et je me suis dit ça alors quelle coïncidence !, entre deux classes, je pourrai toujours lui glisser un mot ou deux, j'étais heureux vois-tu.

p36



En fait, non, le chêne les profs avaient exigé de l'administration, au vu d'une baisse constante et inquiétante du niveau général, qu'on abatte l'arbre.

c'est alors que tout, sans chêne....Il jette son dévolu sur le premier arbre qui l'interpelle, ce sera le frêne, son fidèle confident.

La fille à la robe aux boutons d'or," les pommiers et les poiriers" sont en fleurs, avec son complexe d'OEdipe trop développé, Albertin, car son prénom n'est pas toujours Constant, (il a dû abusé de la moquette !!!) est sur la réserve, son père a délégué pour parfaire son éducation, pour en faire un bon fils, un pseudo ami d'enfance, Hansi.

Ami plein de "charme" mais méfions-nous de la face cachée , il n'y a que Albertin qui "tremble" , le corps couvert de bleus, à cause des châtaignes mais dans la vie fiston, il y a toujours un prix à payer, voilà ce que lui serinait du matin au soir, ce cher Hansi.

Si je le sais, c'est que son arbre me l' a avoué tout trHansi, Albertin était trop attiré par tant de frênésie...

Style très singulier, ainsi tous les cours cités proviennent des cours de seconde générale et de première ES de l'auteur. Fallait y penser !
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État d'ivresse

Quelques jours dans la vie d'une femme, quelques jours dans la tête d'une alcoolique. Quelques jours qui suffisent pour entrevoir le désespoir, la noirceur du monde dans les vapeurs délétères de l'éthylisme. La terre chancelle sous les pieds et tout finit par s'écrouler, lentement au ralenti mais inéluctablement.



Cette mère de famille coincée en elle-même, incapable d'aller plus loin que le supermarché de peur de manquer de "carburant", de peur de se perdre voit son monde réduit à son domicile dont elle n'arrive même plus a cerner les limites. C'est à peine levée qu'elle commence sa consommation qui l'emmène toujours plus loin dans ses délires paranoïaques et finit par nuire en profondeur aux relations qu'elles tentent de maintenir avec son fils ou encore son mari. Alors qu'elle s'enfonce dans le déni et les mensonges, elle ne maitrise plus ses sens et la réalité lui échappe laissant son entourage dans la détresse et l'incompréhension. La violence est toujours omniprésente comme une révolte qui ne peut aboutir, une nécessite autodestructrice.



Dans cette escalade progressive on a du mal a envisager autre chose que le drame.



Ce livre décortique, ausculte la maladie et son impacte sur la personnalité, les répercutions physiques, cognitives et sociales de l'alcoolisme. J'ai particulièrement apprécié la méthode narrative du monologue intérieur utilisée par l'auteur qui témoigne de l'enfermement et du délire.

L'auteur le rappelle et il faut le dire, l'alcoolisme est bien une maladie stigmatisante qui rejette et exclut celui qui en souffre de son environnement social, transformant à un tel point la réalité qu'elle finit par empêcher le regard autocritique et mène à l'aveuglement.

Pour sa précision et son réalisme sur le sujet, c'est un livre qui, à mon sens va au-delà de l'intérêt littéraire.



Je remercie Babelio et les éditions Noir sur Blanc qui offrent un livre agréable au toucher, sensuel, et à la belle qualité de papier. Car on a parfois tendance à oublier de dire que le plaisir de la lecture passe aussi par le support utilisé. C'est pour ma part très important et c'est pour cette raison que je n'ai jamais réussi à passer aux versions numériques.
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Encore une journée divine

Robert est un brillant psychothérapeute, auteur d'un best-seller planétaire : "Changer le monde".



Que s'est-il passé pour qu'il se retrouve interné à l'hôpital psychiatrique Sainte-Marthe ? On mettra du temps à le comprendre (et encore, tout cela n'est, au final, pas très clair), tant Robert se fait prier pour répondre aux questions du Docteur, lui servant, ainsi qu'à Madame l'Infirmière qui l'assiste, de longs discours alambiqués sur son métier, sa vie, sa révélation (voir plus loin), le décès accidentel (?) de son frère adoré (?) Honoré, son père, sa mère. Difficile de démêler le vrai du délire dans ce monologue où Robert semble faire à la fois les questions et les réponses. L'illustre pensionnaire de Sainte-Marthe parle aussi de son livre, qu'il a écrit après un changement radical dans sa méthode thérapeutique : fatigué d'écouter ses patients avec compassion depuis des années pour un piètre résultat, il les pousse désormais à agir au lieu de parler. Assez de blabla, soyons simples et efficaces : vous avez peur des araignées ? Évitez-les. de l'avion ? Prenez le train. Vous êtes accro à l'alcool ? Buvez de l'eau. Vous êtes en conflit avec quelqu'un ou avec vous-même ? ... je vous laisse deviner la solution.



Robert a-t-il fini par mettre en pratique sa nouvelle théorie ? Peut-être. Peu de choses apparaissent certaines dans ce roman : ni l'existence du Docteur ou de l'Infirmière, même pas celle du livre écrit par Robert, celle de ses compagnons de chambre ou des salsifis à tous les repas, et encore moins ce que Robert a commis, ou pas, de monstrueux.



Ce qui est sûr, en revanche, c'est que Robert ne provoque pas la sympathie, ni même l'empathie. En plein déni, prétentieux, arrogant, frustré, envieux, pleurnicheur, ce Calimero pathétique et incompris collectionne les qualificatifs peu flatteurs. D'accord, c'est son frère qui a toujours été le chouchou valorisé et admiré par papa, mais de là à faire preuve de tant de virulence (auto-)destructrice...



De Denis Michelis, j'avais dévoré "Etat d'ivresse" en quelques heures. Pareil avec celui-ci, qui captive, distille un certain suspense et installe une atmosphère inconfortable, accentuée par le fait qu'à la fin tout n'est pas révélé et que le doute et les questions sont semés.



"Encore une journée divine" est un roman un brin diabolique, incisif, grinçant, et met en garde contre la simplification à outrance du langage et de la pensée, qui trace la voie royale (ou présidentielle) aux populismes. Surtout ne pas croire, comme ce cher Robert, "qu'il est devenu impossible de penser le monde dans toute sa délicieuse et inquiétante complexité", ou que "nous avons besoin de réponses simples [...] surtout si les problèmes sont complexes". A trop simplifier, attention, la folie nous guette...



En partenariat avec les Editions Noir sur Blanc via Netgalley.



#Encoreunejournéedivine #NetGalleyFrance
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La chance que tu as

Un couple assis à l'avant. Lui en complet noir, elle en robe fleurie. Ce sont probablement ses parents puisque ils le disent. Elle, répète qu'il a de la chance. Qu'un boulot comme ça, ça ne se refuse pas. Qu'il sera logé, nourri et blanchi. Lui, insiste que c'est pour son bien. Qu'ils ont fait des pieds et des mains pour qu'il soit accepté à ce poste. Parce que, normalement, ils ne prennent pas les débutants. Un chemin tortueux, bordé d'arbres, mène au Domaine, un célèbre restaurant gastronomique. À peine a-t-il eu le temps de franchir le grand portail en fer forgé que la voiture qui l'a amené s'en va. L'accueil qui lui est réservé est plutôt glacial et austère. Il faut faire vite : le service du soir ne va pas tarder. On lui montre sa chambre, l'envoie à la buanderie chercher son costume, lui fait faire un tour des cuisines rapidement et lui prodigue les premières règles de base. Il ne s'attendait vraiment pas à ce genre de travail...



Denis Michelis nous plonge dans un roman pour le moins déroutant. Serveur engagé au Domaine, ce jeune homme devrait se féliciter d'avoir un tel boulot tant le monde du travail est cruel et impitoyable. Il va d'ailleurs s'en rendre compte dès son entrée dans ce restaurant. Une manager perverse, un cuisinier aux faux airs de gentil, un colocataire directif... le monde du travail est ici caricaturé, dépeint dans ses excès et ses bassesses. le personnage n'a pas de nom, ses parents sont supposés l'être et l'espace-temps est indéfinissable. L'on demeure dans une sorte de flou. L'atmosphère est pesante au possible et les personnages qui entourent le jeune homme sont d'une cruauté bestiale, sadique et retorse. Une satire sociale, certes poussée dans ses extrêmes, mais qui fait malgré tout froid dans le dos. L'écriture est directe et incisive, les phrases courtes, accentuant ainsi le rythme et la tension palpable.

Une fable glaçante et déconcertante...



Merci pour le prêt, Cécile...
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Encore une journée divine

Robert dit qu’il est un brillant psychothérapeute, auteur d’un best-seller international, un essai de psychologie intitulé Changer le monde. Pourtant, il est enfermé dans un asile psychiatrique. Dans ces pages, on entend uniquement ses répliques dans les conversations qu’il croit avoir avec son médecin psychiatre et son infirmière. ● On ne saura jamais si tout ce que dit le narrateur est vrai. On ne sait pas si son best-seller existe, on ne sait pas si ses conversations sont réelles ou seulement imaginées, on ne sait même pas s'il est vraiment interné. Le narrateur ne peut pas être moins fiable que celui-ci. ● On est le témoin de sa vie quotidienne à l’HP : ce qu’il mange, ce qu’il voudrait faire, comment sont ses voisins de chambre... ● Son frère, dit-il, a eu un accident en mer et est mort noyé, bien qu’il fût un excellent marin et moniteur de voile. Le narrateur aime sa veuve, Windy, et voudrait la voir. Il a une relation conflictuelle avec son père qui ne vient jamais le voir. ● Ses idées en psychologie sont plutôt étranges : il refuse la position habituelle du thérapeute, en retrait, à l’écoute, bienveillant. Il est adepte du parler vrai, de la littéralité, il déteste les pièges du langage imagé. Ainsi, si on est en conflit avec quelqu’un, la solution est de l’éliminer. De même, si l’on est en conflit avec soi-même !... ● L’idée de départ est séduisante mais elle aboutit à beaucoup de répétitions et le texte, bien que court, finit par lasser.
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Amour fou

#amourfou #netGalley

Merci à NetGalley et aux Éditions Noir sur blanc de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Deux jeunes femmes sont retrouvées morte au pied d'une falaise, à quatre ans d'intervalle. Barnabé est soupçonné à chaque fois.

L'enquête est menée par Thomas, policier municipal qui est timoré et dépressif, qui est convaincu de la culpabilité de Barnabé, un coupable idéal servi sur un plateau d'argent.

Dans cette histoire, il existe aussi d'autres personnages très inquiétants dont le père de Barnabé, qui est psychiatre. Ainsi, que sa mère qui est une vraie mère-poule. Barnabé est bien nanti avec cette famille. Les révélations sont distillées au fur et à mesure.

Jusqu'où peut se cacher la folie ?

Dans cette histoire, la galerie de personnages est très intéressante, car tous sont plus ou moins toxiques. L'auteur les décortique avec précision et une belle construction s'échaffaude autour de chacun. Barnabé joue un rôle important dans ce roman.

Un roman, dont l'histoire ressemble à un cluedo et c'est ce qui m'a énormément plu.

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Amour fou

Malgré l’amour inconditionnel de sa mère et la veille professionnelle de son père qui exerce dans son manoir le métier de psychiatre, Barnabé n’a pas de chance. Il se sent si indésirable partout où il se présente. Il faut dire que son comportement un peu étrange et les soupçons qui ont pesé sur lui quelques années auparavant (à la suite du décès d’une jeune femme dans des circonstances mal élucidées) n’arrangent pas les choses. Alors comment faire pour lier connaissance avec cette belle patiente de son père, alors qu’il n’a pas l’autorisation de quitter le domaine familial ?





Tout au long de ce roman règne un climat de suspicion permanent. Le personnage de Barnabé est bien sûr inquiétant, mais on craint aussi pour les potentielles proies, et l’attitude des parents reste étrange. Lorsqu’une nouvelle victime est découverte en bas de cette falaise meurtrière, les enquêteurs tournent leur regard vers le manoir…



Intéressant roman noir, qui aménage un suspens jusqu’à la fin tant il est difficile de deviner ce qui s’est produit avant les dernières pages. Les personnages sont bien étudiés et suscitent des sentiments contradictoires au fur et à mesure de l’évolution de l’intrigue.



On retrouve l’art de manipuler le lecteur que j’avais beaucoup apprécié dans Encore une journée divine du même auteur.



Une histoire qui se dévore sans répit pour comprendre le fin mot de l’histoire.



Merci à Netgalley et aux éditions Noir sur Blanc.



416 pages Noir sur blanc 11 janvier 2024

#AmourFou #NetGalleyFrance


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Encore une journée divine

J'ai lu "encore une journée divine" sans en connaître le thème. J'ai d'abord été surprise par le ton et puis me suis délectée par les petites phrases assassines, le cynisme de ce thérapeute, Robert, emmuré dans un hôpital psychiatrique. Beaucoup de critiques sur les idées toutes faites, les normes, et de fait cela entraîne des réflexions, des sourires, des soupirs, des sujets à discussion !

Denis Michelis nous invite à entrer dans la tête de ce Robert et c'est avec grande satisfaction que j'ai suivi son cheminement intellectuel. Son ironie, son cynisme n'exclut cependant pas son mal-être ce qui me l'a rendu intriguant, intéressant mais aussi attachant malgré tout.

Un petit mystère plane sur les raisons de son enfermement cequi donne à ce roman un petit air de policier mais j'ai envie de dire que c'est bien plus qu'un policier. (Sans dévaloriser ce genre bien sûr !)
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État d'ivresse

Dès la première page je suis rentrée dans la vie de cette femme, ou plutôt dans son cerveau embrumé par l’alcool. Désorientée dès le matin, ses journées passent dans la recherche d’équilibre pour la recherche des bouteilles d’alcool et une petite voix qui lui parle. Elle se raconte des histoires, nie son état et ne cherche absolument pas à s’en sortir. Sa vie, pourtant tourne autour de son fils, cet adolescent inquiet pour sa mère. Il lui demande des comptes, en vain, essaie de la raisonner, fait les courses et prépare à manger. Mais surtout il fuit la maison, il fuit sa mère, dort chez ses amis et en l’absence de son père, la responsabilité de surveiller et veiller sur sa mère est bien trop lourde pour lui. Cette mère qui passe ses journées en robe de chambre, sans se laver, devant son verre tulipe ou sa bouteille de lait remplie d’alcool. Elle surveille sa voisine aussi, son ancienne amie, presque du harcèlement. Elle lui emprunte sa voiture, pourtant, mentant au sujet de son fils et partant s’acheter des munitions, pardon je voulais dire de l’alcool au supermarché. Pourtant elle n’a plus de permis de conduire. Son mari lui a pris la voiture. Elle ment, s’enfonce encore plus au fond du gouffre, se fâche quand on lui parle de sa dépendance et je pense volontiers qu’elle pourrait devenir violente. Elle se noie dans l’alcool comme elle essaye de se noyer dans sa baignoire, les rares fois où son fils lui donne l’ordre de se laver.



Que s’est-il passé dans la vie de cette femme qui avait tout pour être heureuse ? Est-ce une farce de la vie de devenir alcoolique alors que son métier est de rédiger des articles sur le bien-être dans un magazine de psychologie ?



Entre deux pensées avinées, cette femmes nous donne des pistes, pense que son mari va habiter chez la voisine avec son fils, nous parle du jour où tout a basculé et pense que nos existences ne basculent pas mais se délitent peu à peu, qu’il n’y a ni avant ni après. Elle se dit aussi que l’espoir épuise, qu’il nous ronge de l’intérieur.



L’auteur brouille les pistes brillamment , attaque la maternité, la filiation, la famille, le couple, la femme, impossible de démêler le vrai du faux, les pensées de cette femme et la réalité.



J’ai manqué d’air et d’équilibre avec cette femme et malgré tous les mensonges et les horreurs de sa vie, j’ai compatis. Il ya l’alcoolisme pour arrêter le temps et le réel, il y a l’alcoolisme comme une fin, un suicide. L’alcoolisme est reconnue comme une maladie. La vision de l’intérieur est terrible. À lire d’une traite.



Merci à Babelio Masse Critique et les Editions Noir sur Blanc pour cet état d'exaltation où l'être est comme transporté hors de lui et du monde.




Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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État d'ivresse

Comment se préserver du regard des autres et de leur jugement lorsque l’on se retrouve à boire du matin au soir ? En se cachant, en vidant le contenu d’une bouteille de Pouilly fumé dans une bouteille de lait, en dissimulant l’alcool à la cave, sous l’évier, parmi les produits ménagers et les éponges.

L’héroïne du roman de Denis Michelis boit verre après verre, n’importe quel alcool fait l’affaire.

Comment en est-elle arrivée à ce point de déchéance ?

Journaliste pour un magazine de bien-être, mariée, mère d’un ado, sa vie n’est ni meilleure ni pire que celle de la plupart des femmes.



Denis Michelis s’empare avec « Etat d’ivresse » d’un sujet tabou, ô combien douloureux, l’alcoolisme féminin.

J’ai apprécié l’écriture et la finesse d’analyse du caractère de son personnage.

Il a su trouver les mots pour dire la souffrance, le manque, la honte.

L’auteur explique, expose les faits sans porter de jugement, c’est ce qui fait la force de ce texte bouleversant.



Merci à NetGalley et aux Editions Noir sur Blanc.

#ÉtatDivresse #NetGalleyFrance





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État d'ivresse

Les cordonniers sont les plus mal chaussés. Comme cette femme qui va très mal, alors qu'elle rédige des articles et conseils 'bien-être' pour un magazine Psycho. Cette Cendrillon, qui rappelle celle de Téléphone pour la splendeur enfuie, a perdu ses pantoufles de vair depuis un moment.



Mal dans sa ville, mal dans son couple, mal dans sa famille, mal dans sa tête, elle tient en buvant. Beaucoup.

En fait, non, l'alcool ne la fait pas tenir mais dégringoler encore plus bas.

On ne compte plus en verres, mais en bouteilles, et tout se mélange : vin, apéro, bière, alcool fort. Elle n'a pas encore attaqué les flacons de parfum.

Elle planque ses réserves, comme si ses proches étaient dupes, ne recule devant aucun subterfuge lorsqu'elle est à court, se déchire la tête, s'endort sur place, ou tombe, se blesse, dort rarement dans son lit, vomit, se relève... et repart pour une tournée. Jour et nuit se confondent.

Elle est parano, en veut à la terre entière, à commencer par son adorable fils de dix-sept ans et son mari trop absent.



Denis Michelis dresse le portrait bouleversant d'une femme au fond du gouffre. En détresse, elle délire, devient méchante, injuste, impitoyable, de mauvaise foi - et ressemble en cela à 'La femme au téléphone' de Carole Fives, en pire.

Je connais quelques alcooliques, hommes, femmes. Je croyais avoir un aperçu de leurs difficultés. Cette description dépasse tout ce que j'ai pu imaginer.

On se pose évidemment la question du 'choix' de cette auto-médication, où le remède est pire que le mal et ne fait que l'aggraver.

Pourquoi/comment cette spirale-là ? Dépression, solitude et ennui qui s'auto-entretiennent ? Facilité d'accès de ce psychotrope en vente libre ?

Face à cette dégringolade, cette coulée de lave qui menace d'emporter les proches, on s'étonne aussi de la résistance humaine, et de l'acharnement à survivre.



Portrait terrifiant et bouleversant d'un séjour en enfer - où l'enfer, c'est pas les autres, mais soi-même...

Le talent de cet auteur m'avait déjà impressionnée et touchée lorsque j'ai découvert 'La chance que tu as'.



• Merci à Babelio et aux éditions Notabilia.

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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=_GCxnoNq74U
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La chance que tu as

« La situation est grave, on le répète assez comme ça. La situation est grave pour ne pas dire désespérée, le pays court à sa perte alors il devrait s'estimer heureux d'avoir trouvé un job. » (p. 22)

A qui le dites-vous, ma bonne dame, qu'un travail c'est précieux, que ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval ! On s'en rend compte même pour décrocher un malheureux stage ou un boulot d'été - non rémunéré, en désespoir de cause, histoire d'alimenter le CV.



« Il » s'est fait pistonner pour un emploi dans la restauration, dans un grand domaine prestigieux. Ah, « la chance qu'[il] a ! »

Mais il a peur, ce jeune homme, il est terrorisé, même. Sont-ce vraiment ses parents qui le lâchent dans cet environnement nouveau, donc forcément hostile ?

Dans le monde des adultes, comme ça, abruptement, sans filet, dans le grand bain, ils le poussent...



Le ton est donné, on se croirait dans la tête du petit Poucet, celle d'Hansel ou de Gretel.

L'angoisse grandit à mesure qu'on approche du lieu de 'détention' : « Et il voit se dessiner un grand portail en fer forgé qui ne donne aucune envie de le franchir... » (p. 19)

Ces impressions se confirment, on va rencontrer une sorcière, un ogre, des lutins malfaisants...



En donnant à son histoire des airs de conte cruel, Denis Michelis ravive parfaitement nos angoisses primaires : maltraitance, harcèlement, séparation d'avec les parents, sentiment d'abandon. Cela pour dresser un tableau très sombre du monde du travail (dérégulation, précarisation...).



J'ai retrouvé le même malaise à cette lecture que lorsque j'avais découvert vers dix ans le conte initiatique 'Blondine' de la Comtesse de Ségur (in 'Nouveaux Contes de Fées', 1856).

Un malaise identique également à celui éprouvé en prenant connaissance de l'organisation sociale au sein d'une meute de loups *, avec l'individu omega auquel personne ne portera secours, de peur de prendre sa place de victime...



Court, intense, ce roman est angoissant et triste à hurler. Grandiose ! ♥



* en visitant ce domaine en Ariège : http://www.maisondesloups.com/
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Le bon fils

Albertin est en voiture avec son père. Ils traversent une partie du pays pour habiter dans la campagne. C’est mieux pour la santé du père. C’est mieux pour qu’Albertin devienne un bon fils. Le père se lamente, geint, se plaint, tout le temps. Albertin, ado, déjà conditionné en prisonnier, souffle. Sa mère est partie à cause de ce petit. Elle a essayé pourtant.



Dans ce nouvel environnement, le seul ami d’Albertin est un frêne à qui il se confie. Il ne travaille pas trop au Lycée et son père continue de gémir et de se plaindre.



Et puis Hans, ami de longue date du père, arrive. Le père va pouvoir se reposer, Hans prend tout en charge. Il change le prénom de cet ado : Constant, désormais. Hans prépare à manger, aménage la maison, range, nettoie et s’occupe de Constant. Il l’amène au lycée en voiture, le ramène à la maison et fait en sorte qu’il soit un bon fils. Les quelques coups qui pleuvent sur Constant ne sont que des accidents. Hans est un artiste, il peint dans le sous-sol de la maison.



Le père vit dans son fauteuil à côté de la cheminée, dans ce salon-salle à manger traversant, sans regarder vraiment ce qui se passe dans la maison, soulagé de ne plus s’occuper de son fils.



Albertin devenu Constant deviendra t-il un bon fils ?



Une histoire insaisissable racontée avec subtilité.




Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Amour fou

J'avais vu passer ce roman sur des blogs, avec des critiques très élogieuses et des synopsis attisant ma curiosité. J'ai donc voulu lire l'histoire de Barnabé.



Il était indiqué que deux jeunes femmes avaient été retrouvées mortes au pied d'une falaise à quatre ans d'intervalle. Allez savoir pourquoi, je me suis imaginée une histoire à mi-chemin entre le style de Joan Lindsay (Pique-nique à Hanging Rock) et celui de Daphné du Maurier (Rebecca). Mais rien de tout cela ! Il s'agit d'un roman dans lequel alterne les différents personnages et leurs points de vue. J'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé car je trouve que cela coupe la fluidité de la narration.



Autant le dire de suite, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre et je n'ai pas adhéré aux personnages. Manque de profondeur ? Je ne saurais le dire. Je pense juste que la forme ne me convient pas, au détriment du fond.



Un grand merci à  Netgalley et aux éditions Noir sur Blanc  pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://promenadesculturelle..
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