Citations de Djalâl ad-Dîn Rûmî (420)
Le chant des oiseaux soulage
mon désir
Je suis tout aussi extatique qu'eux,
mais je n'ai rien à dire !
S'il vous plaît, âme universelle, pratiquez
une chanson ou quelque chose à travers moi !
Parce que je ne peux pas dormir,
je fais de la musique la nuit.
Je suis troublé par celui
dont le visage a la couleur des fleurs printanières.
Je n'ai ni sommeil ni patience,
ni bonne réputation ni disgrâce.
Mille robes de sagesse ont disparu.
Toutes mes bonnes manières se sont éloignées de mille lieues.
Le cœur et l'esprit restent en colère l'un contre l'autre.
Les étoiles et la lune s'envient.
En raison de cette aliénation, l'univers physique
devient de plus en plus étroit.
La lune dit : 'Combien de temps vais-je rester
suspendu sans soleil ?'
Sans le joyau de l'Amour en moi,
que le bazar de mon existence soit détruit pierre par pierre.
Ô Amour, Toi qui as été appelé de mille noms,
Toi qui sais verser le vin
dans le calice du corps,
Toi qui donnes la culture à mille cultures,
Toi qui es sans visage mais qui as mille visages,
Ô Amour, Toi qui façonnes les visages
des Turcs, des Européens et des Zanzibaris,
donne-moi un verre de Ta bouteille,
ou une poignée d'être de Ta Branche.
Retirez le bouchon une fois de plus.
Alors nous verrons mille chefs se prosterner,
et un cercle de troubadours extatiques jouera.
Ensuite, le toxicomane sera libéré de l'envie.
et sera ressuscité,
et restera dans la crainte jusqu'au jour du jugement.
Un moment de bonheur,
toi et moi assis sur la véranda,
apparemment deux, mais un dans l'âme, toi et moi.
On sent ici couler l'eau de la vie,
toi et moi, avec la beauté du jardin
et le chant des oiseaux.
Les étoiles nous observeront
et nous leur montrerons
ce que c'est que d'être un mince croissant de lune.
Toi et moi désintéressés, nous serons ensemble,
indifférents aux vaines spéculations, toi et moi.
Les perroquets du ciel craqueront du sucre
pendant que nous rions ensemble, toi et moi.
Sous une forme sur cette terre,
et sous une autre forme dans un doux intemporel atterrir.
Je deviens terre, deviens terre
Pour pousser de toi, tige verte.
Un temps tu fus les éléments,
Puis un temps tu fus animal,
Un autre temps tu fus la vie,
Tel le Souffle deviens, deviens.
Trésor tu veux, offre ta tête,
L'amour tu veux, offre ta vie
Nul médecin sans maladie
Ne donne pilule ou remède.
Toute douleur je deviendrai
Pour à guérison parvenir.
De ces deux mille moi et nous,
Ô étrange, quel moi je suis ?
Toi deviens amoureux
Pour connaître l'amour,
Fidèle pour goûter
A la fidélité.
Mon souffle fait signe : "Silence."
Ne me blesse pas, car je suis
Silencieux, serviteurs aux ordres,
J'ai quitté l'expression, voici.
Abrège ici cette lecture,
Reste silencieux, prends patience,
Pour que ce soit toi que je lise,
Faisant de toi le Coran même,
écoute bien.
Tout être qui naquit mourut
L'ange de mort reçut son souffle.
L'amant n'est pas né de quelqu'un,
L'amour ne connaît pas de père.
Si tu désires l'éternité et la victoire, ne dors pas
Brûle-toi à la flamme de l'amour de l'Ami, ne dors pas
Tu as dormi cent nuits, et tu as vu la conséquence :
Pour l'amour de Dieu, cette nuit, jusqu'au jour, ne dors pas
Ô toi, maître, mets-moi un nom,
Pour que de ce nom je m'appelle.
Ô ciel, sans moi ne tourne pas,
Lune, sans moi ne brille pas ;
Terre, sans moi ne grandis pas,
Ô toi, temps, ne va pas sans moi.
Les autres t'appellent l'amour
Et moi le sultan de l'amour
Plus haut que cette illusion-ci
Et ça, toi ne va pas sans moi.
"Sois neige fondante,
Lave toi de toi-même."
-Extrait de "The Essential Rumi", traduction française de Claude Farni.
Sois discret, sois discret ! et de Dieu apprend la patience.
Grâce à ton eau, je fais des tours, comme la roue du moulin ;
Jamais le moulin ne connait le but de ses propres tours.
Je ne te nomme pas lune, tu es plus que les mois et les années.
l’esprit émane du corps : imbrication
non dissimulée. Mais il ne nous est pas donné
de voir l’âme. La flûte de bambou
est feu, non vent. Sois vide, telle la flûte.