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Citations de Dolores Redondo (270)


En descendant la pente arrachée à la roche par le fleuve millénaire, Amaia vit au loin les projecteurs et les tresses de gel des lieux délimitant le périmètre d’action des agents. Sur un des côtés, la juge Estébanez parlait à voix basse au greffier tout en jetant des regards à la dérobée en direction du cadavre. À proximité, deux photographes de la police scientifique faisaient crépiter des flashs de toutes parts. Un technicien de l’Institut navarrais de médecine légale était agenouillé devant la dépouille, dont il semblait prendre la température du foie.
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Depuis son divorce, l’inspecteur Montes allait de mal en pis, et pas uniquement en raison de son penchant récent pour les chaussures italiennes et les cravates aux couleurs vives. Ça faisait un moment qu’elle le trouvait particulièrement distrait, absorbé dans son monde intérieur, froid et impénétrable, à la limite de l’autisme.
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inhoa Elizasu fut la deuxième victime de celui que la presse n’avait pas encore surnommé le basajaun1. Cela vint un peu plus tard, au moment où le bruit courut qu’on avait retrouvé à proximité des cadavres des poils d’animaux, des lambeaux de peau et des empreintes qui n’étaient peut-être pas humaines, le tout accompagné d’une sorte de cérémonie funèbre de purification. Une force maligne, tellurique et ancestrale semblait avoir marqué les corps de ces jeunes filles – presque encore des enfants – aux vêtements déchirés, à la toison pubienne rasée et aux mains disposées dans une attitude virginale.
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Amaia suivait les explications du père Sarasola avec une attention croissante. – Compte tenu du fait que vous êtes venue me voir pour m’interroger sur un démon qui tue les dormeurs et que Berasategui a été en relation avec Esparza, lequel a assassiné sa fille par la suite, et avec votre mère, qui a tenté de faire la même chose à votre fils, et qu’en plus l’un des policiers qui enquêtait sur cette affaire a été assassiné, il me semble qu’il y a largement de quoi s’inquiéter. Elle songea à la tombe vide de sa sœur et hésita un instant à s’en ouvrir à Sarasola. – Père Sarasola, pourquoi ai-je la sensation que, malgré tout ce que vous m’avez raconté, vous ne m’avez encore rien dit ?
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A mon avis, Flores est un imbécile. Comme il la expliqué lui-même, les basajaunes sont perçus comme des êtres pacifiques, protecteurs de la vie de la forêt...
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- Un basajaun... Qu'est-ce que c'est, une sorte de génie de la forêt ? s'enquit James.
- Non, non, un basajaun est une créature réelle, un hominidé d'environ deux mètres cinquante, large d'épaules, les cheveux longs et bien sûr couvert de poils. il habite dans les bois, auxquels il appartient et où il agit comme une entité protectrice. D'après la légende, il veille à maintenir intact l'équilibre de la forêt.
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Las desmaquilla, les quita los zapatos, zapatos de tacón, zapatos de mujer, eso es común en las tres. Les coloca el pelo a los lados de la cara, les rasura el vello púbico, las hace ser niñas otra vez.
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Iriarte s’approcha d’elle pendant que les autres policiers sortaient.

- Venez dans mon bureau, inspectrice, vous avez un appel du commissariat général de Pampelune.
Amaia prit la communication.
- Je crains de ne pas être encore en mesure de vous donner de bonnes nouvelles, commissaire. L’enquête avance aussi vite que possible, mais j’ai bien peur que l’assassin ne soit plus rapide que nous.
- D’accord, inspectrice. Je vois que j’ai confié l’enquête à la bonne personne. Il y a une heure, j’ai reçu un appel d’un ami qui travaille pour le Diario de Navarra. Demain, ils publieront une interview de Miguel Angel de Andrés, le fiancé de Carla Huarte qui était en prison. Comme vous le savez, il a été remis en liberté. Inutile de vous expliquer en quels termes il parle de nous ; mais bon, là n’est pas le problème, au cours de l’interview, le journaliste insinue qu’il y a un serial killer dans la vallée de Baztan, que Miguel Angel de Andres a été remis en liberté quand il a été établi que les assassinats de Carla et d’Ainhoa étaient liés, et il faut ajouter à cela que demain l’assassinat de la dernière fille sera rendu public. Anne… on aurait dit qu’il lisait – Urbizu.
- Arbizu, corrigea Amaia.
- Je vous faxe une copie des articles qui sortiront demain. Je vous préviens, ça ne va pas vous plaire, ils sont répugnants.
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Le réveil lui donna la sensation de perdre l'ancre qui le retenait à un lieu sûr, à une grande profondeur.
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Beaucoup de gens ont décidé de ne pas partir, ils veulent être ici pour protéger leurs propriétés du pillage quand la tempête sera passée, et ils ont pris une chambre au Dauphine car ils savent que le Quartier français n'est jamais inondé. Dans toute l'histoire de La Nouvelle-Orléans, ce n'est jamais arrivé. Ce n'est pas la petite Katrina qui va changer ça…
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De tous les droits qu'a un homme, le plus important est celui de se tromper, de le savoir, de le revendiquer et de ne pas le payer toute sa vie.
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- Le meilleur, c'est avoir une relation avec son enfant sans contraintes ni tensions. Si vous voulez lui donner le sein, allez-y, si vous voulez lui donner le biberon, allez-y...
- Et quand on ne peut pas faire ce qu'on veut ?
- Il faut s'adapter et le vivre en paix. Ce n'est pas toujours l'été, et ce n'est pas pour ça que l'automne est mauvais.
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- Tant que je vivrai, vous serez bien reçues dans ma maison, car, après tout, vous êtes chez moi et c'est moi qui décide qui est le bienvenu et qui ne l'est pas. Je ne crois pas que tu aies jamais eu à te plaindre de quelque marque d'hostilité de ma part. Parfois, Flora, le rejet ne vient pas de celui qui reçoit, mais de celui qui se sent étranger.
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- Rosaura est une gentille fille, et aucune femme n'est à l'abri d'une erreur quand elle choisit son mari.
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Albert se réveilla. Avant même d'ouvrir les yeux il constata qu'il ne pouvait pas bouger, sentit une énorme pression sur sa poitrine. Il entendit au loin les voix de la famille Jones et voulut les appeler. Ses poumons comprimés par le poids supportèrent à peine trois expirations, puis il s'évanouit.
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À perte de vue, tout était dévastation, à l'exception de la petite grange rouge à côté de l'escalier qui descendait à l'abri où s'était réfugiée la famille Jones.
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La tornade grondait en avançant dans le pré désert comme une silhouette surgie des ténèbres, enveloppée dans une cape de poussière, de brouillard et de destruction. Albert resta immobile, l'admirant pendant un instant, hypnotisé par sa course puissante en direction de la ferme et surpris par son énergie magnétique, alors que ses yeux se remplissaient de larmes de pure panique et de sable volant. Il regarda autour de lui, cherchant un endroit où fuir, où se réfugier.
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Il distinguait la ferme des Jones quand arrivèrent les premières rafales de vent. Effrayé, il se mit à courir, monta les marches du porche et frappa à la porte de toutes ses forces. Personne ne répondit. Il fit le tour de la maison jusqu'à la porte de derrière, qu'ils laissaient toujours ouverte. Mais pas aujourd'hui. Il mit ses mains autour de son visage qu'il plaqua contre la vitre, scrutant l'intérieur de la cuisine. Il n'y avait personne. Alors il l'entendit. Il recula de deux pas et regarda à droite de la maison. La tornade grondait en avançant dans le pré désert comme une silhouette surgie des ténèbres, enveloppée dans une cape de poussière, de brouillard et de destruction.
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Il avait parcouru la moitié du chemin qui séparait sa maison de la ferme des Jones quand il se rendit compte qu'il se passait quelque chose de bizarre. Les nuages qui avaient plombé le ciel dès les premières heures du jour se déplaçaient à toute vitesse ; le soleil se glissait entre eux, projetant sur la terre des silhouettes d'ombre et de lumière. Rien ne bougeait au ras du sol, le calme envahissait les champs, les machines agricoles restaient dans les granges, les oiseaux s'étaient tus. Il tendit l'oreille et ne perçut que le hurlement d'un chien au loin. Ou peut-être n'était-ce pas un chien ? Il distinguait la ferme des Jones quand arrivèrent les premières rafales de vent.
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La ferme des Jones avait déjà été dévastée par une tempête trois ans plus tôt, et il n'y avait aucune raison de croire que cela ne pouvait pas se reproduire.
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