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Citations de Dominique Marny (90)


"Annabelle avait l'impression que, chez ces gens, tout tournait autour des échanges et de l'épate. On n'agissait qu'en fonction des regards extérieurs. Etait-il si difficile d'exister par soi-même ?"
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Clarissa arriva en fin d’après-midi à l’hôtel puis se reposa dans sa chambre où tournaient les pales du ventilateur. Avant de se préparer, elle but un thé sur son balcon.
Le ciel commençait de s’obscurcir au-dessus des trois grands triangles de pierre qui, à la lisière du désert, témoignaient de la grandeur des rois dont ils avaient abrité les dépouilles dans le secret des chambres mortuaires.
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Elle avait été trop longtemps naïve en pensant que les sentiments avaient une part d’immuabilité. Rien n’était écrit dans une relation. À l’impondérable s’ajoutaient les tracas de toutes sortes qui créaient les malentendus, égaraient, détruisaient.
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Pour Louis, s’acheter une maison ne relevait pas d’un caprice. A bientôt trente-six ans, il voulait se créer des racines. Dans les tranchées, ses souvenirs de Dinard l’avaient aidé à résister au froid, à la vermine et aux tirs ennemis. Lorsqu’il se sentait proche du désespoir, il fermait les yeux et se bouchait les oreilles. Alors, le soleil le réchauffait, le roulement des vagues le berçait, les lanternes des bateaux éclairaient sa nuit. A son retour dans la vie civile, il lui avait fallu parer au plus pressé : reprendre l’affaire familiale qui tournait au ralenti, renouer avec une vie sociale. Son père était mort en 1920 et, trois ans plus tard, sa mère l’avait rejoint au cimetière. Le besoin de savoir qu’une demeure l’attendait, quelque part, s’était imposé.
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Un jour, j’ai rencontré un type qui m’a trouvée à son goût. J’avais seize ans. Lui, vingt-huit. Il m’a fait poser comme modèle à la Grande Chaumière. Quand la guerre a éclaté, il est parti pour le front et n’en est pas revenu. Un sculpteur m’a remarquée. On a vécu plusieurs années ensemble. Ce n’était pas le grand amour, mais on s’entendait… Jusqu’à ce qu’il…
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La guerre et ses conséquences avaient fini de distendre leurs liens. Alice refusait de vivre cette indifférence à l’autre. Nourrie de romans, elle voulait être passionnément aimée et désirée.
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Ayant récemment obtenu son permis de conduire, elle n’était pas une championne du volant. Ses vacances lui fourniraient l’occasion de se perfectionner, d’autant que son parrain avait la gentillesse de lui prêter son véhicule. Ce matin, tout lui semblait parfait : les nuages qui s’effilochaient dans un ciel bleu, la brise venue du large, le vol des mouettes. Une sensation de liberté l’envahissait. Etait-ce l’approche de la majorité ? Dans trois semaines, Alice aurait vingt et un ans !
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Voici une jolie histoire d’amour, qui se passe dans le décor superbe d’une maison pleine de charme, sur les bords de l’Indre. Les personnages principaux sont attachants, une ancienne danseuse devenue chorégraphe, et un grand reporter. On se laisse porter par leur amour grandissant, et par tous les autres personnages, tous charmants. On termine le livre apaisé, et heureux, avec le sentiment d’avoir passé quelques jours de vacances dans un joli jardin avec des amis.
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Néanmoins, à l'inverse de leurs espérances, la santé du poète ne s'améliore pas et celle de Nusch se détériore. Est-elle fatiguée des efforts accomplies depuis leur rencontre pour correspondre à ce qu'il attend d'elle? Sa lassitude trahit-elle un état dépressif qu'elle tente de repousser en composant, comme Picasso lui a conseillé, des villages surréalistes avec des photographies?
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Chez les surréalistes, le libertinage fait parti de l'existence. On échange ses partenaires,les femmes se dénudent, se caressent. Nush est photographiée en tenue d'Ève avec Ady Fidelin.
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A partir de 1942, Aragon dédie nombre de poèmes à Elsa. Cette date correspond à la période pendant laquelle ils se cachent dans le sud de la France. L'omniprésence du danger et la crainte de perdre l'être aimé lui insufflent des vers où se mêlent force, subtilité et nostalgie.
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- Et toi ? Qu'as-tu acheté ? demanda-t-elle.
Sans cacher son plaisir, il étala sur le tapis des volumes de tailles différentes, reliés ou brochés.
- Ton carré d'as, remarqua-t-elle en découvrant le nom des auteurs.
Montaigne, Baudelaire , Nietzsche, Rimbaud : pour Bertrand, il n'existait pas de meilleurs compagnons d'existence. "Leurs pensées me protègent des miasmes environnants", répétait-il. Convaincue qu'il avait raison, elle l'écoutait lui raconter combien les coups de foudre littéraires l'avaient comblé.
- L'inverse des histoire d'amour ! Une fois que le lien est tissé, on n'a pas à craindre les déceptions ou les séparations.
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— Allô…
— Belle ? demanda une voix masculine.
— Oui, répondit-elle.
En dehors de Bernard Beaumont, personne n’utilisait l’abréviation de son prénom.
— Vous ne me connaissez pas. Je vous appelle à propos d’une personne de votre famille.
— Il n’est rien arrivé à mon père ? s’exclama-t-elle, alarmée.
— C’est bien votre père qui est tombé en panne d’essence, avant-hier ?
— En effet.
— Il vous a téléphoné de chez moi. Et il a cassé un objet auquel je tenais beaucoup. Un objet d’une grande valeur.
— Ecoutez, monsieur… Il vaudrait mieux vous adresser à lui directement. Mais il sera absent de Paris jusqu’à la semaine prochaine.
— Je crains de ne pouvoir attendre aussi longtemps avant de porter plainte.
— Il s’agit d’un malentendu. Mon père est un homme honnête…
— Je n’en suis pas aussi certain que vous.
Furieuse, Annabelle allait répliquer. L’inconnu la devança
— Ne prononcez pas des paroles que vous pourriez regretter.
— Je déteste les menaces ! Mais, s’étonna-t-elle, comment avez-vous obtenu mon numéro ?
— Il a appelé deux personnes. Vous étiez la seconde. Votre numéro était enregistré dans mon appareil.
Les larmes aux yeux, Annabelle répliqua :
— Qu’est-ce que je peux faire ?
— Venir me voir.
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... et, ce soir, elle appréciait tout simplement d'être vivante dans un pays où ne régnaient ni la terreur ni le racisme.
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Il pleuvait quand Angela Forrester franchit les grilles du pensionnat. Sautant au-dessus des rigoles et des flaques, elle se fraya un chemin entre les groupes d'élèves qui, abritées sous des parapluies, rentraient chez elles en bavardant.La mousson se terminait à Darjeeling, mais plusieurs fois par jour, les nuages crevant au-dessus des montagnes inondaient les rues et imposaient aux habitants le rythme de leur passage. Éclaboussant les piétons, des voitures, des tongas et des carrioles se dirigeaient vers le centre ville où se situait l'hôtel Magnolia qui, depuis une vingtaine d'années, appartenait à Edward et Mabel Forrester.
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Après être restée le temps minimum, Elise s'était éclipsée. Dans la rue elle avait marché comme une somnambule. Ainsi elle avait rejoint la cohorte des femmes trompées. C'était banal et dévastateur.
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Le manque de solidarité le révoltait. Comment laissait-on des vieillards attendre dans la solitude et le dénuement une mort qu’ils verraient arriver comme une délivrance ? Comment pouvait-on passer avec indifférence devant des SDF qui, en plein Paris, dormaient sous des housses plastique et faisaient leurs besoins dans le caniveau ? Comment se gorgeait-on des programmes débiles qu’offraient les chaînes de télévision pour faire grimper l’audience ? Comment les mémoires d’anciens malfrats ou de prostituées devenaient-ils des best-sellers ? Comment se passionnait-on pour le déballage intime, les confessions sordides ?
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Debout contre la rambarde, elle contempla l’Indre qui coulait entre les aulnes et les peupliers. La lumière s’était adoucie et, du jardin, montait le parfum des pétunias. Le cri d’une poule d’eau retentit. Des enfants passèrent à vélo. Au loin, grondait le moteur d’un tracteur. On allait bientôt entamer les moissons. Puis viendraient les vendanges.
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Les portes de la salle à manger s'ouvrirent à deux battants. Sur les murs tendus de cuir de Cordoue, des tapisseries des Gobelins proposaient des scènes pompeuses à la gloire de Louis XIV. Une argenterie lourde luisait sur les dressoirs. Des retardataires arrivèrent au moment où Dorie allait s'asseoir. Un garçon brun, à l'allure élégante, s'approcha pour la saluer. Elle reconnut Jérôme Béranger.
-Installez-vous à ma gauche, ordonna-t-elle.
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