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Citations de Dominique Marny (90)


De courtoisie peut se vanter celui qui sait garder mesure. Le bien-être des amoureux consiste en joie, patience et mesure. J’approuve que ma dame me fasse longtemps attendre et que je n’aie point d’elle ce qu’elle m’a promis.

-Marcabru -
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« L’amour, la seule obsession que tout le monde désire. »
Philip Roth
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«  Quand on se prend à hésiter entre deux plages, l’une d’elles est toujours Biarritz .

SACHA GUITRY .
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Certains signe me donnent la certitude que la peinture moderne trouvera ici et bientôt son public. Travaille, mon vieux Carlier. Du reste... je me chargerai.
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La douceur de l’air attirait les Parisiens sur les boulevards. Assourdis par les cris des vendeurs de journaux, interpellés par les boutiquières, élégants et ouvriers, comédiennes et lorettes déambulaient à l’affût de la moindre attraction. On mangeait des pralines, on riait d’un bon mot et on cherchait l’aubaine qui ferait oublier la solitude et paierait peut-être un dîner.
Les sens en éveil, Louis savourait ce fleuve de couleurs et d’odeurs. C’était sa ville qui respirait et grondait, mouvante, insaisissable. Au café, on se bousculait autour du comptoir. Avec adresse et rapidité, des serveurs, le corps sanglés dans de longs tabliers, emplissaient les bocks et verres à liqueur pendant que leurs clients jouaient aux cartes, aux dominos ou reconstruisaient le monde.
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- Non, non et non, je ne l’arrangerai pas ! Elle est comme ça avec son gros ventre et ses bras trop courts… J’en ai assez qu’on nous demande de tricher en lui donnant des allures de nymphe !
Ce fut un tollé. Certains le traitèrent de goujat, d’autres applaudirent.
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Etienne respirait à pleins poumons, le regard fixé sur des ors et des pourpres dont la subtilité le narguait.
- La nature nous donne la plus grande leçon d’humilité, finit-il par murmurer. Aucune composition chimique ne saurait restituer ces dégradés de ton, ces teintes brisées…
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– Les amandiers, s’écria Jeanne en ouvrant les volets de sa chambre. Les amandiers !
Ils avaient éclos pendant la nuit et, caressés par le soleil de mars, offraient leur délicate et subtile floraison. La jeune fille demeura un long moment à les contempler. Qu’existait-il de plus beau que cette légèreté, cette fragilité ? Elle frissonna. Sa Provence s’offrait dans toute sa douceur et ce cadeau se révélait d’autant plus précieux qu’il serait éphémère.
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Alors qu'Alexis repliait son plan, Anne sentit sa gorge se serrer. Allait - elle se réveiller ou venait-ils vraiment de se rencontrer dans un des lieux les plus courus de la planète? A force d'avoir pensé à lui pendant tant d'années, elle l'avait repéré entre des milliers de personnes. Ses cheveux avaient foncé, mais n'étaient guère plus disciplinés qu'autrefois. Elle remarqua ses poignets fins, ses longues mains. Il devait avoir trente ans....
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Peu à peu, elle se sent à l'aise dans ce lieu où souffle l'esprit. Eluart tout à elle, Maria s'attarde jusqu'à la nuit. Pourquoi partir alors qu'il lui demande de ne pas le quitter? Dans la chambre éclairée par une lampe de chevet, cet amant avide de son corps la subjugue. La voici presque éprise. Lui, garde ses distances. Gala reste inscrite dans sa chair. Personne ne peut la remplacer, encore moins combler le vide qu'elle a laissé depuis son départ. Si Maria avait su combien ce passé le hantait, se serait-elle livrée avec autant de spontanéité? (p.107)
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"Aujourd'hui, alors que j'écris ces lignes, je peux affirmer que j'ai trouvé la paix intérieure. Est-ce de n'avoir rien sacrifier à ce que j'ai jugé essentiel tout au long de ma vie ? Certes, j'ai causé des souffrances, mais j'en ai moi-même subi de plus intenses. Le prix à payer, sans doute !"
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Dans un nuage de fumée, le train entra en gare du Caire. Se frayant un passage au milieu de la foule qui se pressait le long de la voie ferrée, Patrice Darget se dirigea vers le wagon de première classe dont la porte s'entrouvrit sur le contrôleur. De multiples bagages furent descendus, que les porteurs chargèrent sur leurs chariots, puis se présentèrent les passagers : un couple d'Italiens qui semblait en voyage de noces, une famille égyptienne et, enfin, une jeune femme dont le regard balaya le quai à la recherche d'un visage ami.
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Violette quitta la place de la Bastille pour s'engager dans le faubourg Saint-Antoine. A la fin du mois d'août, la circulation était fluide. Après avoir parcouru la moitié de l'artère, elle freina devant un porche au-dessus duquel se détachait en lettres noires : Passage du Cœur Navré. A quelques mètres, une place était libre. Elle gara sa voiture de location, coupa le moteur, but quelques gorgées d'eau minérale, ouvrit la portière. Avant de sortir ses bagages, elle entra sous la voûte qui précédait une allée plantée d'arbustes et de fleurs. Des éclats de voix attirèrent son attention. Dans un renfoncement, un homme lui tournait le dos. Il était en train de laver au jet les traces de plâtre qui maculaient le sol.
- C'est la troisième fois que je nettoie derrière vos ouvriers !
- Je suis désolée, répliqua une femme qu'elle ne pouvait pas voir. Je leur avais pourtant demandé de faire attention.- La prochaine fois, je leur passe un savon.En marchant sur la pointe des pieds pour éviter les rigoles d'eau, Violette s'approcha.
- Bonjour.L'homme se retourna. De taille moyenne, il devait avoir un peu moins de quarante ans. Elle détailla les cheveux bruns et indisciplinés, les yeux noirs où se lisait l'agacement.
- Vous êtes Pablo ?
- Oui.
- Violette Fontange. Je reprends l'appartement de Christine Huet. Elle m'a dit que vous aviez les clés.
- En effet, répliqua Pablo en se dirigeant vers le robinet pour l'arrêter.
Avec calme, il enroula le tuyau, s'essuya les mains sur son jean et proposa à la visiteuse de le suivre.
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- L’appareil permet de capter chaque détail d’un mouvement. Il est plus fidèle que votre œil, plus rapide que votre crayon !
- On ne peut confondre mémoire mécanique et sensibilité, se défendit Gabrielle.
Elle regretta d’avoir prononcé cette phrase quand il lui montra ses travaux. Face à des portraits où le modèle ne pouvait tricher avec son attente, ses interrogations, sa richesse d’âme ou la crainte de la l’inconnu, elle révisa son opinion. Il fallait une sensibilité d’artiste pour saisir ces fragments d’existence et les fixer à l’intention des générations à venir. Les clichés attestaient, par ailleurs, les transformations que subissait la capitale depuis l’avènement de Haussmann.
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S’ennuie-t-on l’un avec l’autre ? On se quitte avec tout aussi peu de cérémonie que l’on s’est pris. Revient-on à se plaire, on se reprend avec autant de vivacité que si c’était la première fois qu’on s’engageât ensemble.

-La nuit et le moment - Laclos ?-
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Rose frissonna. Comment parvenait-il à garder son sang-froid alors qu’elle se sentait en miettes ? comment était-il capable d’évoquer un futur où elle ne pourrait pas se raccrocher à l’espoir d’un prochain rendez-vous ? Tout devenait âpre, difficile, injuste.
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Sur un ton sans chaleur, elle prit des nouvelles de sa fille qui s’en tint à de courtes réponses. Il en avait toujours été ainsi. Au plus loin que remontaient les souvenirs, aucun moment de tendresse partagée ne se dessinait. Durant ses jeunes années, Alice avait hérité de gouvernantes chargées de la dresser. Il n’existait pas d’autre terme pour définir l’éducation bornée qu’on lui avait dispensée. Pendant la guerre, elle avait touché le fond de la solitude et de la tristesse. Dans le silence de nuits sans sommeil, elle priait pour qu’il n’arrivât rien à son père. Au creux de son lit, protégée par les draps et les couvertures, elle imaginait son retour. Le choc fut terrible quand il revint et qu’elle comprit combien sa mère aurait préféré le veuvage plutôt que la compagnie d’un homme qu’elle ne reconnaissait pas. Depuis, ils vivaient chacun dans leur monde, ne communiquant que pour le strict nécessaire.
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Le peintre n'ignore rien de ce passé flatteur. Ce qui ne l'empêche pas de se sentir mille fois supérieur.
(...)
Subrepticement, il va la convaincre de moins se consacrer à la photographie et de renouer avec la peinture. Une discipline où il pourra, sans aucune difficulté, la rabaisser.
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Elle s'imagine déjà abîmée par leur relation, mais marcher sur des crêtes n'est pas exempt de risques. De toute façon, elle n'a plus le choix. L'amour l'embrase. (p.134)
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Jusqu'à présent, il a évité les liaisons avec des femmes créatives. Pourquoi s'encombrerait-il de leurs élans, de leurs recherches? Dora le fait rompre avec ce principe. Elle possède une beauté sauvage qui l'électrise. (p.133)
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