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Critiques de Douglas Coupland (161)
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JPod

Sans doute est-ce un plaisir coupable que d'aimer jPod de Douglas Coupland car la plupart des chroniques positives commencent par "Ce n'est pas de la grande littérature, mais...". Alors, écrivons-le encore une fois : ce n'est pas de la grande littérature mais c'est jubilatoire au possible. Et, accessoirement, fort déjanté avec ce grand délire textuel où les chiffres prennent parfois le pouvoir sur les mots (une dizaine de pages avec la liste complète des nombres premiers jusqu'à 100.000), des séances de brainstorming hilarantes, des pages remplies de noms de marques commerciales, en gras et en énormes caractères etc. Bref, c'est un roman cybernétique avec ses spams, ses mails incongrus (comment se vendre sur ebay !), ses fausses lettres d'amour (à Ronald, la mascotte de McDo)... Au-delà de la forme, jPod est aussi un roman classique avec sa description de personnages proches de la trentaine travaillant dans le monde du jeu vidéo, geeks intégraux et super autistes, et de leurs parents, normaux, eux, c'est à dire ultra névrosés ! Pour couronner le tout, Coupland s'invite dans le roman comme personnage secondaire, le comble de l'égocentrisme ou de l'auto-dérision, on ne sait plus trop. Le plus étonnant est que ce livre reste en fin de compte cohérent sous couvert de trip hallucinatoire qui n'est rien d'autre qu'une vision acerbe et suprêmement amusante des dérives de notre société. Et honnêtement, que ce soit ou non de la grande littérature, on n'en a rien à faire (pour être poli).
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Eleanor Rigby

Publié au Canada en 2004 et traduit en français en 2007, "Eleanor Rigby" est un roman de l'écrivain canadien Douglas Coupland, notamment auteur de "Génération X", "Toutes les familles sont psychotiques", "Girlfriend dans le coma" ou plus récemment de "JPod".



Liz Dunn, 36 ans, célibataire "à l'épreuve de la beauté", se complait dans une solitude résignée, à peine meublée par un job ordinaire et une famille à l'humour vache qui multiplie les maladresses.

Alors qu'elle se remet de son opération des dents de sagesse, Liz reçoit un coup de fil lui demandant de se rendre de toute urgence à l'hôpital où l'attend quelqu'un qu'elle ne pensait pas revoir après 20 ans.

Sa mère et ses frères et soeurs ne manquent pas de venir aux nouvelles, trop curieux de savoir qui est ce mystérieux Jeremy Buck que Liz a accepté d'héberger chez elle...



J'ai acheté ce roman il y a deux ans, attirée par cette couverture plutôt kitsch mais surtout par ce titre emprunté à ma chanson préférée des Beatles.

Allez savoir pourquoi j'ai attendu aussi longtemps pour le lire, peut-être avais-je peur que le thème de la solitude me mine le moral.

A ma grande surprise, j'ai beaucoup souri durant ma lecture. Liz Dunn est un personnage lucide et bourré d'humour qui envisage sa solitude avec ironie, une fatalité dont elle n'essaie toutefois pas de sortir.

Sa famille, notamment sa mère avec laquelle elle entretient des rapports houleux, lui rappelle sans arrêt à quel point son comportement la dessert.



Hormis la découverte du cadavre d'un travesti sur la voie ferrée alors qu'elle était petite fille et un voyage scolaire à Rome à l'issue inattendue, l'existence de Liz Dunn est plutôt ordinaire.

L'arrivée de Jeremy Buck marquera un tournant dans sa vie. Liz va devoir apprendre instinctivement à s'occuper de quelqu'un d'autre qu'elle-même.

Une relation particulièrement touchante se noue entre Liz et Jérémy, deux solitudes qui se complètent à leur manière.



Malgré l'absence de chapitrage, je n'ai pas vu passer les 200 premières pages de ce qui s'avère être le journal de Liz Dunn, trop intriguée que j'étais par ces allers-retour entre passé et présent qui dévoilent petit à petit l'évolution de la narratrice.

Affublée d'un sens aiguisé de l'observation, elle s'interroge sur la vie et nourrit des réflexions souvent d'une implacable logique mais bien à elle.



J'ai aimé cette galerie de personnages barrés et parfaitement assumés par le ton décalé et l'écriture énergique de l'auteur, capable de faire passer facilement son lecteur du rire aux larmes.

Hélas, j'ai détesté le tournant déroutant et grotesque que prend l'histoire à partir du moment où Liz se rend en Autriche, les nombreuses incursions mystiques de la dernière partie dont le sens m'échappait totalement et cette fin vraiment trop facile et à mon sens, bâclée.

Dommage car il s'en est fallu de peu pour que je sois conquise...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Hey, Nostradamus !

2003, dans un lycée quelque part au Canada, un matin ordinaire, et pourtant il y a un massacre. Trois jeunes types se déchainent à l’arme automatique sur leurs « camarades » de classe pour on ne sait quelles raisons obscures. Il seront nombreux à mourir, Cheryl Anway fera parti des jeunes gens mortellement touchés.



A ce moment du récit, on pourrait légitimement commencer à se dire : « et paf, c’est reparti pour une énième histoire de massacre à l’américaine avec pour toile de fond le mal-être d’une jeunesse désabusée ». Eh bien oui, il y a un peu de ça, mais Douglas Coupland, plutôt que de plonger dans une sorte de sentimentalisme désuet, nous offre ici un petit bijoux dont lui seul a le secret.



Quatre points de vue, quatre ressentis, quatre visions du monde très différentes. Cheryl, elle va mourir, elle le sait, pourtant elle fait calmement le point sur sa vie. Jason, dix ans après, il était secrètement marié à Cheryl et reste dévasté. Heather, la femme de Jason. Reg, le père de Cheryl, inébranlable dans sa foie religieuse.



On est balancé comme des pantins d’un protagoniste à l’autre durant tout le récit, l’auteur nous permettant d’entrer dans l’intimité la plus profonde de chacun d’entre eux, c’est réellement troublant. Au bout du compte, on ressort bouleversé de cette lecture, il me semble qu’elle a le pouvoir de nous emmener au plus profond de nous même, dans des régions qui nous semblaient jusque là inexplorables.
Lien : http://testivore.com/hey-nos..
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La pire personne au monde

Garanti : Raymond Gunt est vraiment la pire personne au monde. (Ah on me signale dans l'oreillette qu'il y a une sérieuse concurrence dans certaines parties de la planète; mais bon, concentrons-nous sur le bouquin)



Londres, de nos jours. Cameraman entre deux boulots, Raymond Gunt est engagé par son ex-femme Fiona (assez haute dans l'échelle du Pire, elle aussi, en tout cas elle n'épargne aucune vacherie à son ex) pour le tournage d'une téléréalité aux îles Kiribati (du genre où les candidats doivent survivre aux autres et à l'environnement).



photo prise sur http://photosbali.com/iles-kiribati/

Le rêve, non?

Sauf que Raymond Gunt est un type affreux et que ça lui pète en général à la figure; il est souvent ridicule et ridiculisé et il récolte ce qu'il a semé. Le voyage vers ces îles sera semé d'embûches ... Et une fois là-bas rien ne se déroulera comme prévu!



Pour une première plongée dans un roman de Douglas Coupland, j'avoue que je me suis bien amusée et à plusieurs reprises la hyène hilare (copyright A girl) était de retour ... (Mais ce type est un vrai malade!)



Bon, c'est Raymond Gunt qui raconte, il est obsédé par tout ce qui porte jupon (façon de parler) et s'exprime, disons, grossièrement la plupart du temps.(Mais rien que ne connaisse le moindre collégien...). Ce personnage pas franchement sympathique engage comme assistant un ancien SDF, Neal, à qui tout réussit, lui. Les dialogues, (je devrais dire, délires), entre Raymond et Neal, sont souvent de vraies perles de barré (par exemple la discussion sur les moutons page 177...)



Je m'attendais à découvrir les dessous de ces émissions de téléréalité, en fait, non, mis à part le casting en catégories (l'étalon blond, l'étalon brun, le péquenaud, le gay, le voyou black, le nerd semi-baisable, le moche-mais-sexy de service, le quinquagénaire, l'Américain moyen et l'ancien athlète professionnel ou ancien astronaute)...



Allez, quelques passages où tout en s'amusant notre monde se voit égratigné ...

"Nous avons quitté la tente et suivi un sentier en direction d'un trio de caravanes rongées par la rouille, comme celles qu'on voit dans les films d'horreur américains où les membres d'une petite famille se font matraquer à mort, avant que les bêtes sauvages et les insectes nettoient leurs carcasses et qu'elles soient retrouvées des années plus tard par des péquenauds qui fabriquent du crystal meth, et utilisent leur os comme des cale-portes dans leur caravane délabrée et convertie en antre de copulation incestueuse rempli d'éclats de bouteille, de mégots, de graffitis mal orthographiés et d'impacts de balles."



"J'ai ramassé un bout de bois et je l'ai regardé comme si c'était un iPhone - une ruse bizarre de la vie moderne permettant de devenir complètement invisible."



Ah, et le pastiche des émissions d'actualité américaines...

"Frank : Julie, nous venons de recevoir des nouvelles du département de la sécurité intérieure. Apparemment, le chaton est toujours coincé au sommet de l'arbre.

Julie : Frank, le département a-t-il précisé si cette manœuvre était politiquement motivée?

Frank : Julie, selon mes sources, le chaton est monté sur l'arbre - rappelez-vous que ceci n'est pas encore officiel, Julie-, le chaton est monté à l'arbre sans commanditaire ni groupe de lobbying.

Julie : Frank, passons à la vidéo en direct pour que nos téléspectateurs puissent jeter un oeil au chaton. Par ailleurs, je viens d’apprendre de Rick à Atlanta que le chaton a une page Facebook qui montre des images susceptibles de déranger certains téléspectateurs. Rick?

Rick : Merci, Julie, en effet ces images ne sont pas pour tout le monde. Une visite de la page Facebook du chaton a révélé des clichés, non pas d'un seul, mais de plusieurs oiseaux morts étendus sur la paillasson de son propriétaire. Nous avons appris que dans la communauté des chatons, ces types de meurtres rituels sont appelés des 'offrandes'. A vous, Julie."



C'est spécial, mais je connais des lecteurs/lectrices dont c'est le créneau de lecture parfait.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Toutes les familles sont psychotiques

Mauvais trip . Le titre est excellent , le synopsis ouvre la porte à un roman fou , délirant et drole , et au final...

On ne ris pas une seule fois , le style est trés moyen , l'histoire est à la limite du pathétique , en gros j'ai pas du tout aimer .

Il est rare que ça m'arrive mais là je dis nul .
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Joueur _ 1

Lorsqu’on aborde « Joueur_1″, on s’attend à lire un livre sur les tribulations d’un joueur de jeu vidéo, prisonnier d’un monde virtuel, où il serait un personnage héroïque, destin que la société actuelle lui interdit d’embrasser.



Mais il n’en n’est rien.



Roman moderne, actuel, certes. Futuriste? Certainement. Divertissant, résolument.



Karen est secrétaire dans un cabinet de psychiatres. Mère célibataire, divorcée, elle décide, grâce à internet, de rencontrer un homme dans un bar d’aéroport. Même si elle craint de passer pour une « cougar », ces femmes en quête d’aventure avec des hommes plus jeunes, lorsqu’un adolescent prend en photo son décolleté avec son iphone dans l’avion…



Dans ce même bar d’aéroport, son tenancier, Rick, regarde s’accumuler ses jours de sobriété, et s’abonne à des cours de coaching mental pour donner un coup de brosse à reluire à sa prochaine quarantaine.



Accoudé à une table, Lucke noie dans l’ alcool sa retraite prématuré en tant que pasteur. Après avoir pris la fuite avec le pactole de l’église, il se demande s’il pourrait encore oublier sa solitude avec la ravissante Rachel qui lui engage la conversation.



Rachel -le personnage peut être le moins subtil du roman hélas- vient s’ajouter aux nombreuses figures de romans campées par une belle et jeune femme blonde, distante, étrange, intelligente mais différente…bref, comme venue d’un autre monde, un ange tombée du ciel, mais qui souffre ici de troubles du spectre autistique.







Joueur_1, enfin, est ce double numérique, ce narrateur contemporain,sorte d’avatar de Rachel, personnage inadaptée aux codes de la société, mais qui pourtant trouve sa place dans son envers numérique.







Ces personnages, ces loosers de l’ ère du numérique, se retrouvent isolés dans ce lieu de transition moderne, alors qu’une nouvelle fracassante retentit sur le petit écran télévision: le prix du baril du pétrole vient d’atteindre des niveaux exceptionnels, apte à paralyser le monde que nous connaissons.



Et c’est donc un terrible bouleversement: l’essence et le pétrole devenus inaccessibles, le monde se fissure, attentats, terrorisme, fanatisme, le verni craquelle et ébranle les personnages de ce radeau de la méduse.











Le livre est donc un mélange d’audace, d’anticipation, d’humour et de cynisme. En effet, le pari est d’imaginer ce que serait le talon d’ Achile de notre société, son point faible. Le cour du baril de pétrole est ici ce qui met en échec des millénaires de construction.



Face à cet écroulement, des questions: Comment garder la foi dans un monde pareil? Qu’est ce que la normalité? Comment supporter la solitude?



A différentes questions, différentes réponses que propose la société occidentale vacillante: il faut avoir un enfant pour être une femme normale, il faut être marié à un certain âge pour ne pas être un solitaire original…







Jamais Douglas Coupland ne se départit de son sens de l’humour acerbe, sur une société fragile, qui se réfugie dans le numérique à mesure que le capitalisme ronge ses dernières ressources.



A l’image de Rachel, que ses troubles autistiques poussent à se réfugier dans un « Lieu du bonheur », comme un grand enfant autiste, la société se retranche dans ses sites, dans ses jeux et ses tchats…



Et nous pourrons nous risquer à citer ici cette réplique culte du film « La Haine » de Mathieu Kassovitz: » C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… » L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage.«


Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Hey, Nostradamus !

Inspiré de la tragédie qui eu lieu dans un lycée de Columbine au cours de laquelle deux adolescents avaient tiré sur plusieurs de leurs camarades ainsi que sur leurs professeurs, ce récit à quatre voix est à la fois un roman noir et un récit psychologique. On y trouve notamment les personnages de Cheryl, l'une des victimes et Jason, avec lequel elle s'était mariée secrètement, sont tous deux des jeunes chrétiens conservateurs.

Les deux autres voix de ce roman, Heather et Reg sont également impliqués dans ce drame puisqu'Heather est une femme qui tentera désespérément d'aimer Jason et de se faire aimer de lui suite à la mort de Cheryl dans ce terrible carnage, et enfin Reg qui n'est autre que le père de Reg. Douglas Copland signe ici un thriller rempli d'émotions et sans jamais que l'on y retrouve de répétitions ou de longueurs. Celui-ci s'attarde aussi sur la psychologie des personnages dans leur ensemble et c'est une vrai prouesse de la part de l'auteur.

S'inspirant de faits réels, ce livre n'en est que plus bouleversant et passionnant. A découvrir !
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Toutes les familles sont psychotiques

A l’image d’une couverture pour le moins surprenant, et attirante, ce roman peut se montrer étonnant, mais ne convainc pas toujours…



Sarah va partir dans l’espace. Pour l’occasion, sa famille va alors se rassembler. Alors entre le frére Wade, atteint du VIH et qui attend un enfant avec Beth, fervente croyante, le pére Ted, qui sot avec une jeune femme, la mére Janet, atteinte aussi du VIH, et l’autre frére Bryan, qui attend un enfant avec Shw (si si), le moment s’annonce sympathique !



A partir de cette galerie de personnage, l’auteur va monter une intrigue improbable qui va aller dans la direction du trafic de drogue, d’ADN, ou encore de hold up. Et ce n’est qu’un éventail de l’aventure assez rocambolesque qui attend le lecteur. Et si je suis le premier à apprécier ce genre d’histoire, je dois bien avouer que la sauce n’a pas toujours pris ici. Parfois, ce fut le cas, et la lecture est restée globalement agréable, et franchement drôle par moment grâce à un style suffisamment incisif, mais l’aspect foutraque, ne serait-ce que dans la narration, rend la lecture par moment compliquées.



Ce qui est d’autant plus surprenant que le tout est trés rythmé, écrit de manière accessible, et parsemé de petites phrases marquantes. Mais les personnages ne sont pas si intéressant, et certains sont même carrément énervants. Et il faut se force pour comprendre certaines relations. C’est voulu par le genre mais ça ne m’a pas toujours convaincu ici. Malgré tout, pourquoi ne pas tenter le coup si vous trouvez le roman à bas coût ?
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Eleanor Rigby

Petit livre très sympathique, trouvé d'occasion en me baladant à Emmaus, je l'ai choisi pour le titre en tant que grande fan des Beatles, et je n'ai clairement pas été déçue de mon choix! On suit l'histoire de Liz, qui a une vie monotone et ennuyante, à quelques petits détails près, qui lui donnent toute son originalité. (Je me demande d'ailleurs où l'auteur est allé chercher toutes ces idées!) Le récit mêle présent et passé de façon fluide, on arrive très bien à se situer dans l'histoire et le déroulement des faits. Un événement inattendu survient dans la vie de Liz (j'avais lu des avis sur Babelio avant de commencer ma lecture et je m'attendais à tout sauf à cela comme événement), et tout bascule, mettant fin à ses longues années de solitude, pour le meilleur et pour le pire. La fin est très mignonne et peut faire réfléchir sur l'être humain, ses comportements et même sa nature en général.

En bref j'ai passé un très bon moment en compagnie de Liz Dunn et je compte définitivement acquérir d'autres livres de l'auteur!
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Toutes les familles sont psychotiques

La famille Drummond, tous, ont une tare : sida, pulsions suicidaires, malformation.

L'auteur souhaite traiter des "problèmes de société" avec humour. A mon sens c'est raté. Je n'y croit pas. le manque de cohérence, les situations improbables, n'ont pas suscité mon intérêt.

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Toutes les familles sont psychotiques

Extravagant et drôle ! J'ai préféré ce roman à Generation X qui m'avait paru longuet. Ici, pas le temps de s' ennuyer ! Il en arrive des mésaventures aux membres de la famille Drummond venus assister au décollage en navette de la fille de la famille ! Sida, fils qui couche accidentellement avec sa belle-mère, braquage d'd'un resto, deal à Disneyland...chacun se trouve mêlé de façon dingue
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JPod

J'ai choisi ce livre à la bibliothèque quasi exclusivement sur sa couverture. J'avais envie de quelque chose de ludique, de frais, de drôle et pourquoi pas d'un peu enfantin, et quoi de mieux que des légos pour retomber en enfance ?



Je n'ai pas été déçue, ce livre m'a beaucoup fait rire.



Le narrateur Ethan travaille dans l'entreprise Jpod (toute ressemblance avec une entreprise existante est purement volontaire). Dans son bureau, cohabite une équipe aussi déjantée que lui, ses collègues parlent fort, mangent des chips aux crevettes, se chahutent, dissertent à l'infini sur des questions existentielles comme le nombre de décimales du nombre PI.

Les autres personnages dans son bureau sont John Doe, (qui a vécu en secte de deux à dix ans et déteste sa mère, lesbienne), Cow boy, Mark le maléfique (pourquoi ce surnom ? ), Bree et Kaitlin complètent cette fine équipe pour la partie féminine.



On fait également connaissance avec le frère d’Ethan, sa mère (qui cultive de la marijuana), son père (un champion de danse de salon).



Ces personnages bossent (un peu ), parlent (beaucoup), se lancent des défis débiles mais hilarants (écrire une lettre d’amour à Ronald Mac Donald). Mais ce n’est pas que cela, au moment où on si attend le moins, le récit bascule dans l’absurde pur (des chinois descendent d’une camionnette, la mère pète les plombs....)

C’est aussi une réflexion sur le ton de l’humour sur la mondialisation (les enfants exploités dans les pays émergents…)

Enfin, l’auteur ne manque pas d’autodérision puisqu’il se fait intervenir dans le livre et pas dans un rôle très glorieux.



C’est un livre totalement déjanté (que je recommande)
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Toutes les familles sont psychotiques

Un rythme haletant et un humour corrosif pour ce roman américain aux allures de chroniques familiales. Douglas Coupland raconte les aventures farfelues et inimaginables de cette famille psychotique qui devient presque attachante.
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Eleanor Rigby

Il y a comme un refrain de Beatles dans la vie de Liz. Célibataire, grosse, mal dans sa peau et socialement défectueuse, Elizabeth s’enferme dans sa petite vie monotone où rien ne se passe. Au détour d’une chambre d’hôpital, la donne va changer et Liz va voir sa vie bouleversée.



Douglas Coupland à bien choisi son titre. À la fois intriguant (« Mais, Eleanor Rigby c’est pas le titre d’une chanson des Beatles ça ») et attractif, Eleanor Rigby ne laisse pas indifférent et en voyant la couverture du roman on se demande bien ce que l’on va pouvoir trouver au sein de ces pages. Reflex basique, on tourne le bouquin pour lire les quelques lignes de résumé en espérant se faire happer directement par l’auteur et se dire « bon, celui-là il va tout en haut de la pile ». Raté. Enfin, pour moi.



Le résumé ne m’a pas plus donné envie que cela de lire le bouquin, que j’ai reposé en disant « mouaif« . Au final, ma soeur jouant de persuasion, j’ai repris le bouquin et l’ai posé à côté de ma pile. Sauf que voilà, c’est un format poche et que dans le train c’est bien pratique comparé aux pavés de ma pile « en cours ». Alors voilà comme Liz et moi avons pris le train ensemble vers d’autres destinations.



Au final, après quelques pages lues, Liz m’a tout de suite plu. Drôle, lucide, pragmatique, sa vie qu’elle pense si vide se remplie d’inconnus au fur et à mesure que le roman avance. J’ai beaucoup ri et apprécié le côté savoureusement décalé de quelques passages. Elle est unique, et elle me plaît. Coupland s’amuse à jouer avec le temps, si bien que d’un paragraphe à un autre on ne sait pas toujours à quel moment de la vie de Liz nous nous trouvons. C’est peu être un peu déconcertant, mais ça participe grandement au charme de l’oeuvre. En bref, j’aime beaucoup !
Lien : http://www.cappuccino-time.f..
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Toutes les familles sont psychotiques

Une fois de plus Coupland est à comprendre au troisieme degré...
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Toutes les familles sont psychotiques

La 4ème de couverture est trompeuse. Ce roman n'est pas hilarant. Il y a bien 3 ou 4 passages marrants mais l'important n'est pas là. Le talent de D Coupland réside dans le réalisme des personnages même dans les situations les plus dingues et il y en a dans ce roman. 3 personnages principaux ont le sida (une des raisons qui ne permet pas de qualifier ce roman "d'hilarant"). C'est une peinture haute en couleurs d'une famille américano-canadienne qui cumule les accidents de la vie sans verser dans le pathos.
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Toutes les familles sont psychotiques

Qu'est ce qu'elle est attachante cette famille ! Sans être toutefois un chef d'oeuvre, ce bouquin qui ne se serait jamais acclamé comme tel est une bonne bouffée d'oxygène. Les personnages étant chacun précieusement attachants, c'est avec une petite tristesse que se referment les pages...
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Miss Wyoming

A priori, le pitch est un peu trop bling, un peu trop flop. Je me demandais bien où l'auteur - tout Douglas Coupland qu'il est - était aller piocher tout ça et, surtout, où il voulait en venir. Mais ! C'est sans compter sur son talent pour la parodie, le bon mot, les personnages iconiques, les situations improbables et la critique sociale.



Un petit air de Toutes les familles sont psychotiques - ne serait-ce que pour le titre. Coupland dénonce les abus familiaux, l'inceste, les parents qui objectifient leurs enfants... et offre des personnages blessés, ballottés, qui ont un besoin vital de prouver leur valeur et d'exploiter tout leur potentiel, qui tentent de combler des trop pleins ou des manques avec tout ce que la société peut offrir de divertissement, d'évasion, d'espoir et de reconnaissance.



Deux récits en parallèles, découpés sur plusieurs temporalités - ce qui est parfois déroutant - qui, sous prétexte d'une romance un peu bizarre (assez vaguement élaborée), bombarde la société nord-américaine à coups de stéréotypes, non sans humour, non sans recul, et parle surtout de solitude et d'une quête de sens (un peu bâclée). Douglas Coupland jongle entre strass et déchéance, entre le drame et la comédie avec assez de facilité, donnant au tout un ensemble relativement équilibré, qui s'inscrit clairement dans la continuité de ses autres romans. Jusqu'ici donc, il confirme la règle que je peux piocher dans ses livres les yeux fermés et toujours en ressortir surprise ou ravie.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Eleanor Rigby

J'ai adoré Eleanor RIgby. Le côté ultra positif c'est que ce n'est pas un roman accès sur les turpitudes d'une grosse mal dans sa peau comme je le craignais à cause des critiques que j'avais pu lire. L'obésité et ses problèmes d'acception ne forment pas le thème central de ce livre et c'est tant mieux ! C'est un roman qui répond à la question posée par les Beatles dans la chanson Eleanor Rigby : All the lonely people, where do they all come from ? C'est un roman sur la solitude. C'est un roman qui s'intéresse aux gens qui mènent une vie totalement banale pour les autres, aux solitaires lucides et résignés qui mènent une routine à la mécanique trop bien huilée. J'avais lu Girlfriend dans le Coma et je me rappelle être tombé fan du style d'écriture de Douglas Coupland à cette époque. L'auteur ici reprend la même recette en nous narrant les péripéties du personnage Liz Dunn dans un récit totalement rocambolesque. Ce serait dommage d'en dire plus, car l'on gâcherait le plaisir. Un coup de fil inattendu, une situation imprévisible, des souvenirs qui remontent à la surface et une atmosphère d'absurdité qui donne l'envie de lire jusqu'à la dernière page. Je pense relire du Douglas Coupland à la prochaine occasion et avec grand plaisir.
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La pire personne au monde

Je précise que j'en suis aux 3/4 ! C'est vraiment fendard, foutraque, improbable. On retrouve un petit côté San Antonio pour l'attrait de l'auteur pour les bon mots grossiers, l'humour graveleux, les épopées inattendues truffées de petit gags, et le petit côté Alexandre-Benoit Bérurier du personnage principal. Cela dit, j'avoue que j'ai hâte de finir pour commencer un livre avec une belle écriture, je m'ennuie de ne pas m'émerveiller concernant le style, mais l'humour et la légèreté valent le détour.

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