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Christophe Grosdidier (Traducteur)
EAN : 9782846262217
521 pages
Au Diable Vauvert (14/01/2010)
3.67/5   105 notes
Résumé :
Plongée fatale dans le monde des geeks : Microserfs à l'ère Google ! Enfermés dans jPod, un studio de jeux vidéo à Vancouver, Ethan et six codeurs sont torturés par le service marketing et les défis idiots qu'il leur inflige.
Un univers amoral et échevelé où la culture de marijuana, le trafic de clandestins, la danse de salon et l'essor de la Chine font et défont le quotidien dysfonctionnel d'Ethan. Jeux de mots et bizarreries visuelles : DouglasCoupland, à s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Sans doute est-ce un plaisir coupable que d'aimer jPod de Douglas Coupland car la plupart des chroniques positives commencent par "Ce n'est pas de la grande littérature, mais...". Alors, écrivons-le encore une fois : ce n'est pas de la grande littérature mais c'est jubilatoire au possible. Et, accessoirement, fort déjanté avec ce grand délire textuel où les chiffres prennent parfois le pouvoir sur les mots (une dizaine de pages avec la liste complète des nombres premiers jusqu'à 100.000), des séances de brainstorming hilarantes, des pages remplies de noms de marques commerciales, en gras et en énormes caractères etc. Bref, c'est un roman cybernétique avec ses spams, ses mails incongrus (comment se vendre sur ebay !), ses fausses lettres d'amour (à Ronald, la mascotte de McDo)... Au-delà de la forme, jPod est aussi un roman classique avec sa description de personnages proches de la trentaine travaillant dans le monde du jeu vidéo, geeks intégraux et super autistes, et de leurs parents, normaux, eux, c'est à dire ultra névrosés ! Pour couronner le tout, Coupland s'invite dans le roman comme personnage secondaire, le comble de l'égocentrisme ou de l'auto-dérision, on ne sait plus trop. le plus étonnant est que ce livre reste en fin de compte cohérent sous couvert de trip hallucinatoire qui n'est rien d'autre qu'une vision acerbe et suprêmement amusante des dérives de notre société. Et honnêtement, que ce soit ou non de la grande littérature, on n'en a rien à faire (pour être poli).
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J'ai choisi ce livre à la bibliothèque quasi exclusivement sur sa couverture. J'avais envie de quelque chose de ludique, de frais, de drôle et pourquoi pas d'un peu enfantin, et quoi de mieux que des légos pour retomber en enfance ?

Je n'ai pas été déçue, ce livre m'a beaucoup fait rire.

Le narrateur Ethan travaille dans l'entreprise Jpod (toute ressemblance avec une entreprise existante est purement volontaire). Dans son bureau, cohabite une équipe aussi déjantée que lui, ses collègues parlent fort, mangent des chips aux crevettes, se chahutent, dissertent à l'infini sur des questions existentielles comme le nombre de décimales du nombre PI.
Les autres personnages dans son bureau sont John Doe, (qui a vécu en secte de deux à dix ans et déteste sa mère, lesbienne), Cow boy, Mark le maléfique (pourquoi ce surnom ? ), Bree et Kaitlin complètent cette fine équipe pour la partie féminine.

On fait également connaissance avec le frère d'Ethan, sa mère (qui cultive de la marijuana), son père (un champion de danse de salon).

Ces personnages bossent (un peu ), parlent (beaucoup), se lancent des défis débiles mais hilarants (écrire une lettre d'amour à Ronald Mac Donald). Mais ce n'est pas que cela, au moment où on si attend le moins, le récit bascule dans l'absurde pur (des chinois descendent d'une camionnette, la mère pète les plombs....)
C'est aussi une réflexion sur le ton de l'humour sur la mondialisation (les enfants exploités dans les pays émergents…)
Enfin, l'auteur ne manque pas d'autodérision puisqu'il se fait intervenir dans le livre et pas dans un rôle très glorieux.

C'est un livre totalement déjanté (que je recommande)
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La fanatique (douce) des produits Apple a immédiatement réagit au titre de cet ouvrage. Comment ne pas faire le lien entre le iPod, le baladeur numérique de la marque à la pomme croquée et l'intitulé de ce récit : « jPod ». Même la majuscule est placée au même endroit, ce n'est donc pas un hasard ou alors je ne m'y connais vraiment plus ! (Bon ok page 63, l'auteur nous donne sa version des faits et le pourquoi du comment du jPod, mais je n'y crois pas un seul instant !).
Cela débutait donc plutôt pas mal.
La couverture était originale et ces six petits personnages représentés avec des legos (ou ce qui y ressemble franchement) donne ce côté adulescent que je recherche dans ma lecture.

Voici même le lien jPod : http://www.jpod.info/

Je souhaitais aussi trouver quelque chose d'original et bien je suis servie !
L'éditeur, tout comme l'auteur s'est « amusé » avec les polices de caractère. On passe de l'une à l'autre en fonction de ce que l'on lit. Il y en a une pour les mails, une autre pour ce que les protagonistes voient en face d'eux et qu'ils évoquent pour nous, une autre encore pour le corps de l'intrigue…Et pour ma part, c'est du jamais vu. Cette originalité est une bonne idée, même si je peux aussi lui trouver au moins un défaut. D'un point de vue positif, c'est plus clair pour le lecteur qui en un seul coup d'oeil sait replacer ce qu'il lit dans son contexte, mais c'est aussi lassant, voir fatiguant de devoir sans cesse s'adapter une police de caractère pas toujours des plus lisibles quand on est fatigué (oui, je lis le soir et parfois mes yeux font du tricot parce que je tombe de fatigue, mais je veux absolument avancer dans mes lectures).

Le récit est déjanté et je me demande où a bien pu pêcher toutes ces idées ce cher Douglas Coupland. Je sais bien que les geeks, en général, sont complètement décalés par rapport à la vie réelle, mais là quand même, c'est énorme ! Et que dire des géniteurs ???
J'ai trouvé cela hilarant, loufoque, complètement déjanté.
Jugez vous-même, l'auteur, Douglas devient même un des personnages de ce roman peu orthodoxe. C'est limite très narcissique quand même…

Ce pavé de plus de 500 pages est un OVNI. On le lit pour se dépayser, mais au final, on en ressort parfois avec la migraine tellement c'est tordu. On se perd, on se retrouve et l'on s'égare de nouveau. Wahou, cela en deviendrait presque indigeste.

Une lecture pas banale, que je ne conseillerai pas à tout le monde. Je crois que pour l'apprécier, il faut connaître un peu le monde de l'informatique, des jeux vidéos ne serait-ce que par un proche. Si on n'y connaît vraiment rien, on risque de passer totalement à côté.
Mais pour tous les autres, essayez, rentrez dans la partie : Insert coin !
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Jpod, c'est une équipe de développement de jeu vidéo (constituée, par extension, de Jpoders) qui planche initialement sur une simple simulation de skateboard. Ca, c'est avant que ce programme ne soit saboté par Steve, le chef du projet qui souhaite ajouter une torture à ce jeu de planche à roulette. Pourquoi ? Parce que les tortues, c'est fun. le jeu sera rebaptisé BoardX, une véritable trouvaille en termes de communication à en croire ce dernier : « le message que le X adresse au monde, c'est : tendance et audace, punk et funky. Ca dit au monde qu'on n'est pas juste un jeu moyen. » Un tel constat est peut-être effarant aux yeux de l'équipe, n'empêche que Steve a sauvé Toblerone de la faillite, alors on peut bien lui faire un peu confiance.

Ethan Jarlewski, le protagoniste du roman en question est un des membres de cette fine équipe et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il en est probablement le maillon le plus stable. Car il côtoie au sein de cette entreprise une nymphomane notoire, un collègue qui a été élevé dans une communauté lesbienne et n'a découvert le monde capitaliste qu'à la fin de sa puberté, ou encore un bonhomme que l'on a arbitrairement surnommé Mark le maléfique. Sans compter Kaitlin, la dernière arrivée qui se demande bien quelles exactions elle a pu commettre dans une vie antérieure pour se retrouver confinée avec une bande de loser pareils. Car on glande pas mal chez Jpod, et les joyeux drilles, quand ils n'échangent pas des propos stériles ou ne zonent pas sur la toile, s'en donnent à coeur joie pour inventer des distractions futiles.

Mais il n'y a pas qu'au travail qu'Ethan est entouré d'étranges personnages, puisqu'au sein même de sa famille gravitent des profils pour le moins perturbant. A commencer par sa mère qui lui demande de l'aider à enterrer le cadavre d'un biker sorti de nulle part. Et que dire de son quinquagénaire de père qui ne désespère pas d'effectuer une apparition dans un film, et qui, en désespoir de cause ne trouve rien de mieux à faire que de tringler toutes les jeunes femmes qui veulent bien se donner à lui... Sans compter Kam, le mafieux chinois qui n'aura de cesse, au fil du roman, de s'incruster dans l'environnement d'Ethan.

Jpod est un petit bijou dans lequel on croise Itchy et Scratchy, des jeux de nombres sous formes de devinette et Douglas Coupland lui-même, une autoréférence d'autant plus amusante qu'elle est principalement décriée par Ethan alors qu'elle trouve grâce aux yeux de tous les autres. Dans ce roman, on écrit à Ronald McDonald, on apprend le chinois, on demande aux uns et aux autres quel est leur personnage préféré dans les Simpson et on baigne dans l'univers des geeks. Il est ainsi fait référence à Chrono Trigger, Zaxxon ou Baldur's Gate, entres autres. Les gamers de tous poils se plairont à fréquenter un tel milieu avec des personnages aussi barrés et à suivre par-là même l'évolution du développement d'un jeu voué de toute évidence à un cuisant échec. On n'en dira pas davantage. Jpod est un roman totalement burlesque, décalé (en témoignent les nombreux jeux typographiques chers à Coupland) dont la lecture est tout simplement jubilatoire.
Lien : http://lelibrairetemeraire.b..
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Tout simplement génial! J'ai souvent rit toute seule et j'ai même relu certains passages juste pour le plaisir...

Les personnages se retrouvent dans des situations complètement abracadabrantes pour notre plus grand plaisir, le roman est tout simplement disjoncté: les chapitres classiques s'alternent avec des mails étranges adressés Ronald Mc Donald, des extraits de conversations bizarres, et des devinettes de master geeks que se lancent les héros (du style 10 pages des cent mille premières décimales de pi avec une erreur glissée dedans - le premier qui la trouve gagne un paquet de chips à la crevette!) bref c'est geekissime et délirant, et même le fait que le bouquin soit un pavé (521 pages en grand format) ne décourage pas du tout, au contraire, on est content que ça dure plus longtemps!


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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Tu sais, s'ils veulent que les employés fassent du meilleur boulot, ils devraient suivre les règles tacites de Jeff dans Survivor.
- Lesquels par exemple?
- Ils devraient nous affamer. Les concurrents affamés offrent un meilleur spectacle, toujours, donc ca contribuerait peut être aussi à une vie de bureau plus piquante. La direction pourrait laisser des bouteilles de scotch le long des couloirs, comme les pièces dans Mario. […]
- Et on devrait avoir la possibilité de voter pour exclure une personne de la boite chaque jour, comme ça il y aurait un tas d'intrigues alors que tout le monde essaierait de deviner qui se ligue contre qui.
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-Qu'est-ce que vous faites?
-On fait un concours: on essaie de voir s'il existe un moyen de traverser une pièce avec un couteau à la main sans avoir l'air d'un psychopathe.
-Et?
-C'est impossible.
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P242- 243
Bree était à son bureau et a momentanément oublié de baisser le volume de ses haut-parleurs, et nous avons tous entendu quelques secondes de cette vieille chanson de Morrissey, Everyday is like Sunday. Kaitlin a démarré au quart de tour :
- Ce morceau a le don de me mettre en rogne, dans la réalité le dimanche est le pire jour de la semaine. Personne ne répond au téléphone, ni ne s’habille correctement, ni ne fait rien de productif. Si je dirigeais le monde, ça serait tous les jours jeudi.
- Quoi ?
- Regarde les choses sous cet angle : le lundi ça craint parce que tu es dégoûté de ne pas pouvoir faire la grasse matinée, et c’est aussi le jour où on lieu 60% des réunions méga-chiantes. Le mardi, ça craint parce que la semaine compte encore quatre journées de travail ; tu te détestes et tu détestes le monde parce que tu es coincé, esclave de ton salaire, dans la roue pour hamster qu’on appelle la vie. Le mercredi, c’est pas beaucoup mieux car tu prends conscience vers midi que la semaine de travail est à moitié terminée, mais le fait que tu envisages ainsi la vie signifie que tu ne vaux ni plus ni moins que la troisième case de cette vieille bédé pas drôle, Cathy, lorsque le personnage s’aperçoit qu’elle est une vieille fille grosse et esseulée et que ses cheveux se dressent sur la tête et qu’elle pousse un cri d’horreur. Le vendredi est une mauvaise journée parce que tu te sens comme un rat qui attend ces granulés, les granulés étant le week-end. Le samedi ça va, mais c’est tout juste. Et le dimanche, comme je l’ai déjà dit, ça ressemble au jour que le temps a oublié, où rien ne se passe et où, paradoxalement tu commences à souhaiter le retour du lundi. Alors donnez-moi une semaine de jeudis, quand vous voulez. Tout le monde est de bonne humeur, les gens font vraiment des trucs, et la perspective du samedi donne de la joie de vivre.
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-Peut être que la nourriture chez McDonald's est comme elle est parce que Ronald se sent seul.
-Seul ?il est asexué.
-Ca ne veut pas dire qu il se sent seul. Peut être qu il lui faudrait un chat.
-Je parie qu'il kiffe les sport nautique.
-Non ca bousillerait son maquillage.
-Je suis sur qu il est probablement bi -curieux.
-Bi curieux? Comment se serait possible? A l heure qu il est, il a au moins cinquante ans.
-Il est d'une autre ère. On n'abordait pas certains sujets à l'époque.
-hé bien, alors comment il fait pour continuer à avoir l'air si jeune?
Les stéroides.Le botox.Les Happy Meals.
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- Ethan, a dit Steve, comment je vais faire pour avoir mon prochain fixe ?
- On est pris au cœur d'une épidémie des temps modernes, au milieu de nulle part, et tu veux un fixe ?
- Ça résume plutôt bien le truc. Un fixe reste un fixe.
Nous avons trouvé un feutre bleu dans le bureau principal vide. Au dos d'une affiche avec un slogan industriel, Steve a dessiné une grosse aiguille hypodermique afin de traduire son besoin. D'une certaine façon, son trait rendait l'aiguille terrifiante, semblable à une seringue dont les nazis se serviraient pour vous injecter du sérum de vérité dans les veines.
- Steve, c'est assez atroce. Tu ne peux pas l'adoucir un peu.
- En effet, c'est un peu brutal. Voilà...
Il a dessiné des pâquerettes tout autour, tempérant le message.
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Videos de Douglas Coupland (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Douglas Coupland
Le choix des libraires vous emmène à Auxerre, à la rencontre de Grégoire Courtois qui anime avec passion la Librairie Obliques !
Voici ses conseils : le livre nécessaire : Platon, "Gorgias" (Flammarion) le livre pour une soirée confinée : Ken Kesey, "Et quelques fois j'ai comme une grande idée" (Monsieur Toussaint Louverture) le livre antidépresseur : Douglas Coupland, "La pire personne. Au monde." (Au diable vauvert) le livre clique et collecte : Hoai Huong Nguyen, "Sous le ciel qui brûle" (Éditions Viviane Hamy).
Retrouvez l'émission en intégralité ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
+ Lire la suite
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