E.L. Todd

Ce serait dur d’entendre Denise parler ouvertement de son bonheur avec l’homme de qui Kat est toujours amoureuse. Mais Denise ne ferait jamais quelque chose d’aussi cruel.

Les autres femmes, je peux toujours me dire qu’elles ne sont pas aussi bien que moi, des trucs pour me sentir mieux. Mais je ne peux pas faire ça avec Denise parce que je la connais, alors ça fait bizarre, tu sais ? Elle est géniale, bien sûr, mais je ne vois pas vraiment de différence entre elle et moi. Alors s’il veut être avec elle, pourquoi il ne veut pas être avec moi ? Ça me rend mal à l’aise. Et je considère Denise comme mon amie, mais comment être heureuse pour ton amie si elle sort avec le mec que tu croyais épouser ?

De nos jours, les gens remarquaient tout. Avec l’internet, et la légion de détectives amateurs qu’il avait engendrée, il n’y avait plus moyen de dissimuler quoi que ce soit.

Nous ne nous étions dit je t’aime qu’une seule fois, mais ça me plaisait ainsi. Je savais ce qu’il éprouvait pour moi dans ces moments silencieux, lorsqu’il me regardait comme si j’étais la plus belle femme au monde. Je savais ce qu’il ressentait sans qu’il ait besoin de le dire, et c’était encore mieux que d’entendre les mots.

J’ai tout fait pour éviter de la blesser, j’ai été intègre parce que je l’aimais, et une partie de moi l’aimera toujours, mais je ne peux plus sacrifier mon bonheur. J’ai attendu assez longtemps pour courir après ce que je veux. Je ne peux plus mettre ma vie en suspens pour quelqu’un d’autre.

C’était tellement bon de ne pas être séparés par du latex, de se toucher l’un l’autre si intimement, de sentir sa semence chaque fois qu’il déchargeait en moi.

– Tu sais, beaucoup d’hommes pensent que je suis une salope. Je suis ambitieuse, opiniâtre, indépendante ; ce ne sont pas vraiment des qualités sexy pour la plupart des mecs. Tu es l’un des rares hommes à les apprécier. Donc, ce n’est pas moi la perle rare, c’est toi. C’était l’homme idéal pour moi, quelqu’un qui admirait mon audace et était assez viril pour la gérer. – Charlie n’aime pas les femmes fortes. Regarde Denise. Elle est calme, douce, soumise. Mais c’est très bien, ça n’a rien de mal. Je ne suis pas le type de Charlie, c’est tout. Il m’a fixée pendant un long moment avec ce regard hypnotique, réfléchissant à mes paroles. Puis il a fait un léger signe de tête. – Ouais, je comprends. – Tout le monde ne me trouve pas aussi fabuleuse que toi. – Eh bien, ça a joué en ma faveur, sourit-il. Je suis assez viril pour toi, et vu que la plupart des mecs manquent de maturité, ça ne me surprend pas. Il a débarrassé son assiette et l’a mise dans l’évier pour que sa femme de ménage la lave plus tard. C’était agréable d’être avec quelqu’un qui m’admirait si ouvertement, qui était enthousiasmé par ma réussite, qui pouvait gérer ma fougue grâce à son propre feu intérieur. La peur m’a soudain étreint la poitrine, car j’ai réalisé que je vivais une relation vraiment extraordinaire… et que je ne saurais pas quoi faire si jamais je perdais cet homme.

J’avais le sentiment d’être une femme totalement différente depuis que je lui avais ouvert mon cœur en grand. Insouciante, confiante et follement heureuse, je lui offrais tout ce que j’avais.
Avec une facilité déconcertante.

Il a commencé à ramollir, comme si son corps n’en pouvait plus après le festival de baise qu’on avait eu tout le week-end. Ses batteries étaient officiellement à plat.
J’adorais faire l’amour à cet homme, mais j’aimais aussi nos baises bestiales et atomiques. Punaise, c’était trop bon. Cet homme était trop bon.

Le cul était encore meilleur qu’avant. Il était torride, moite, agressif… tellement incroyable. Quand je suis redescendu du septième ciel, j’ai baissé la tête pour poser mon front sur le dossier du canapé et reprendre mon souffle tout en relâchant la contraction autour de sa bite. Il m’a pénétrée à fond en m’étreignant, le visage pressé sur ma nuque. Il a soufflé et grogné en déchargeant une puissante giclée en moi.

Je voulais dormir dans les bras de Dax toutes les nuits. Je ne voulais pas dormir seule quand une alternative aussi plaisante existait. Pourquoi être seule quand cet homme parfait, magnifique et merveilleux me câlinait toute la nuit ?

J’ai accueilli ses lèvres à pleine bouche et nous avons échangé un baiser sensuel et aguicheur qui m’a donné envie de retourner directement dans la chambre.

Quand il disait que j’aurais eu une autre opinion de lui si j’avais su qu’il était milliardaire le soir de notre rencontre, il avait raison. J’aurais eu des a priori injustes sur sa personnalité au lieu de voir l’homme derrière les milliards. J’aurais supposé qu’il était arrogant, snob, égoïste… imbu de lui-même. Mais ce n’était pas un connard comme les autres rupins auxquels j’ai eu affaire, et j’étais donc heureuse qu’il m’ait menti.
Sinon, rien de tout cela ne serait arrivé.
Je n’aurais jamais trouvé l’homme de ma vie.

Je ne me souvenais pas de la dernière fois où j’avais aussi bien dormi, où je m’étais réveillée le matin en me sentant toute puissante. Était-ce uniquement la literie ou bien l’homme à côté de moi ?

Sa passion égalait la mienne, et même si notre étreinte ne finissait pas au lit, nos vêtements éparpillés par terre autour de nous, il était tout aussi excité que si c’était le cas, comme si le moment lui suffisait.

Dax ferait n’importe quoi pour moi, sans réfléchir, et si je souhaitais diriger la société, il me céderait sa place immédiatement. Ce n’est pas un connard égoïste et cupide qui ne pense qu’au fric. C’est, sans aucun doute, l’homme le plus merveilleux de la planète. Voilà ce que je pense, Carson.

En tant qu’amie, elle était beaucoup plus ouverte avec moi et j’ai appris à la connaître à un tout autre niveau, ce qui rend les choses encore plus difficiles. Je ne vais pas avancer si je la vois tout le temps. Je ne pourrai pas donner sa chance à une autre si je m’accroche à une femme qui ne veut pas de moi.

Ça m’a fait l’effet d’un coup de poing au ventre. Il me coupait de sa vie comme un chirurgien ôte un organe du corps d’un patient. De façon stérile. C’était pénible… extrêmement pénible. Je n’ai pas répondu. J’allais lui envoyer mes questions, et rien d’autre.

Mes sentiments pour elle n’avaient fait que s’intensifier. C’était un supplice d’être en sa présence sans pouvoir la toucher, l’embrasser ou la serrer dans mes bras. Nous n’avions jamais vraiment eu la chance d’être ensemble, et c’était absurde de croire que nous ne l’aurions jamais.

J’avais passé la nuit avec des femmes sublimes et, étrangement, je m’étais senti seul au monde… alors que nous étions trois. Je rêvais de Carson jour et nuit, je tombais encore plus amoureux d’elle après chaque conversation profonde que nous avions. Je ne voulais pas remettre les pieds au club de strip-tease. Je ne voulais pas une autre aventure sans lendemain. Il n’y avait qu’une seule femme avec qui je voulais être.