Un scénario dynamique et cohérent qui emporte les différentes séries regroupées ici dans une course poursuite haletante.
Pas de temps mort pour retrouver le nouveau mutant, seule née depuis longtemps… on est entraîné par le scénario et les enjeux.
Même si certains éléments ou personnages ne sont pas explicités ici, on s’y retrouve sans difficultés. Un run plutôt agréable à lire…
Les styles de dessins sont différents avec une préférence pour Marc Silvestri qui crée une ambiance particulière d’entrée de jeux.
Commenter  J’apprécie         10 ![Friday, tome 1 par Brubaker Friday, tome 1](/couv/cvt_Friday-tome-1_781.jpg)
Aux frontières du Réel.
Le dessin peut surprendre mais on se laisse attraper par cette histoire fantastique.
Friday Fitzhugh, une fille au potentiel intellectuel prodigieux, plus proche de Vera Dinkley que de Daphné Blake, revient à Kings Hill pour passer les vacances de Noël tandis que la neige - qui est un paramètre important de l’histoire - tombe à gros flocons…
Elle compte y retrouver Lancelot Jones, son meilleur ami resté au pays, lui aussi doté d’un syndrome HPI.
Leur hobby : élucider tous les mystères de que cet étrange coin retiré de l’Amérique du Nord concentre, ce qui en fait une sorte de paratonnerre pour les affaires occultes.
Les bois environnants deviennent alors un décor singulier et angoissant.
Des étranges apparitions, quelques créatures maléfiques issues du fond des âges, une romance qui tourne au vinaigre, tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment.
Mais, et c’est le drame, je n’ai pas le tome deux sous la main.
Gottverdammt !
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J'attendais tellement de cette BD qui me faisait de l'oeil depuis plusieurs mois! Je pense que j'avais trop d'attentes justement, car la magie n'a pas pris.
J'ai passé un bon moment, mais rien de plus et je suis déçue de ne pas avoir eu le petit truc en plus et plusieurs choses m'ont gênée dans ma lecture.
Tout d'abord, les conjugaisons m'ont perturbées, parce que même l'action se déroulant au présent est décrite par le narrateur au passé.
Ensuite je n'ai pas été transportée par les dessins, surtout en ce qui concerne les personnages.
Pour finir, il y a beaucoup de mystère, mais peut-être un peu trop, car le tome se conclut avec de nombreuses questions en suspens. Malheureusement je n'ai pas ressenti une forte envie de connaître la suite en le refermant. Peut-être plus tard...
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Brillante façon de conclure la série « criminal » à mon humble avis. Ce volume revient sur teeg lawless et nous replonge avec délice dans le côté poisseux, LA noir que j’affectionne tant.
C’est populaire et désabusé, très représentatif de la classe moyenne américaine comme on se la représente, à l’époque du dahlia noir. Au niveau de la temporalité c’est suffisamment flou pour éventuellement s’adapter à plusieurs périodes.
J’ai adoré!
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Friday est une bande dessinée à mi-chemin entre Mercredi Addams et Stranger Things, une histoire policière qui flirte avec l'univers fantastique et ça se passe aux états-Unis, dans les années 70-80.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance étrange et gothique qui se dégage de ces pages, mais j'ai ressenti une énorme frustration quand j'ai découvert qu'il s'agissait d'un tome 1 et que l'intrigue démarre à peine au moment où la bande dessinée se termine.
J'ai horreur de ça, c'est agaçant au possible, ça me gâche tout mon plaisir.
Commenter  J’apprécie         292 ![Fondu au noir par Brubaker Fondu au noir](/couv/cvt_Fondu-au-noir_1826.jpg)
Jusqu'à présent, je n'avais jamais tout à fait accroché aux lectures du duo Brubaker/Philips. Elles ont pu être tantôt agréables (Pulp) tantôt plutôt cool (Un été criminel). Mais là, on est sur autre chose, là on est sur du très lourd !
A travers ce gros et joli pavé de 400 pages, Ed Brubaker et son acolyte préféré nous emmènent dans le Hollywood d'après-guerre (fin 40's). L'époque de Clark Gable (seul vrai acteur faisant un mini passage dans le livre), de Cary Grant, Audrey Hepburn ou autres James Stewart. L'époque aussi du maccarthysme et de la chasse aux sorcières. Et enfin, une drôle d'époque pour les femmes du milieu (et d'autres aussi…) pour qui les choses n'étaient pas rose tous les jours…
On rentre dans le bain dès l'introduction, avec Brubaker nous racontant son oncle, un scénariste très réputé durant la golden area d'Hollywood. On y apprend qu'à cette époque, il y avait la liste des 10 d'Hollywood: 10 personnalités du cinéma blacklistées car accusées de pencher côté bolchevico-gaucho. Encore une fois, drôle d'époque, je ne comprendrai vraiment jamais le discours du "c'était mieux avant" 😁
En tout cas, voir Brubaker raconter comment son oncle et tante se retrouvent d'une certaine façon mêlés à tout ça, m'a immédiatement rappelé Jason Aaron qui fait la même chose (mais avec son cousin) à la fin de The Other Side. Deux histoires de famille qui ont inspiré les auteurs, pour deux réussites littéraires.
Car oui, The Fade Out (titre VO) est une franche réussite. On se retrouve dès les premières pages happé par ce monde clinquant, flamboyant mais aussi nauséabond. On suit rapidement une multitude de personnages mais c'est fluide et toutes ces personnes croisées ou rencontrées par le protagoniste (un scénariste impliqué dans la chasse aux sorcière tiens tiens) profitent toutes (ou quasi) d'un super caracter design.
Et que dire de l'intrigue ? Quand on est fan comme moi de polar noir, c'est un vrai régal. Rien de trop téléphoné ni de trop conventionnel. Alors, ca reste tout de même assez classique dans l'approche, mais la profondeur des personnages et de l'intrigue nous plonge dans un monde dont on ne ressortira que quelques minutes après avoir tourné les dernières pages.
Et c'est alors, en fin de lecture, que j'ai tout de suite pensé à l'excellent film de Robert Altman sur les vices d'Hollywood avec le génial Tim Robbins en tête d'affiche, The Player. Si l'occasion s'en fait, ne surtout pas se priver de le regarder.
Prochaine lecture du duo: les Sleeper ou les Kill or Be Killed
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Banger, Masterclass, Sauce Gucci, je ne sais plus quelle expression utilisée par la jeunesse actuelle je peux utiliser pour caractériser cette lecture.
Pour faire simple, j'ai lu il y 2-3 ans le livre "reportage" de David Simon sur la police de Baltimore. Reportage d'un an qui servira à la création de sa série Homicide (nom du livre dans sa version originale), mais qui sera surtout la source de création de la meilleure série du monde qui est The Wire.
Mais Gotham Central dans tout ca ? C'est simple, il me semble évident maintenant que les auteurs que sont Rucka et Brubaker se sont pleinement inspirés par les infos de David Simon. Que cela soit dans le fonctionnement de la brigade, les affaires dont certaines sont proches des dossiers abordés dans le livre, et dans la vie de la brigade.
Gotham Central c'est The Wire pour les fans de DC.
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Je viens de prendre conscience que je n'avais jamais critiqué ce petit bijou de comic indépendant américain.
La base est simple : Un adolescent en mal de vivre se voit annoncé par un démon, lors d'un délire, qu'il doit tuer une personne par mois, faute de quoi il mourra.
Il passe le premier mois à se dire que ce n'était qu'un rêve, mais plus la date d'échéance approche, plus il doute. Il passe donc à l'acte, mais sur quelqu'un qui le mérite.
Il décide donc, pour les mois qui suivent, de devenir un superhéros. Ou quelque chose du genre. Tant qu'à tuer des gens, il trouvera ceux qui le méritent. Sauf que voilà, contrairement aux comics de superhéros, dans la vraie vie, il n'y a pas de super criminels qui nous sautent dessus en menaçant une centaine d'innocents à chaque coin de rue.
Devrait-il baisser ses critères?
(J'ai lu l'entièreté, ça ne devient que meilleur au fil des tomes, et le finale est surprenante et intéressante.)
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J'avais vraiment adoré Kill Or Be Kill de la même équipe, qui allait très loin dans ses thèmes et son style. J'avais donc des attentes élevées en lisant ceci.
Tout ça pour un comic qui est bon, sans plus.
Un américain blasé débarque en Europe quelques jours pour le travail. Les nuits, il sort et se laisse embarquer très passivement dans des histoires de drogues, de braquages et de meurtres. On ne sait pas exactement ce qui est réel, une psychose ou un trip d'acide.
Rien de nouveau pour qui connait Eyes Wide Shut, Fight Club ou d'autres trucs du genre.
Ce n'est pas mauvais, mais je recommanderais fortement Kill Or Be Killed, si le travail de ces artistes vous intéresse.
Commenter  J’apprécie         334 ![Gotham Central, tome 4 par Brubaker Gotham Central, tome 4](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41fcaiKMJBL._SX95_.jpg)
• Gotham Central, Tome 4
• Comics
• Ed Brubaker, Greg Rucka & Michael Lark
Après un tome 1 que j'avais aimé bien que classique, les tomes 2 et 3 m'avaient d'autant plus convaincus et je les avaient trouvés excellents.
Ce quatrième et dernier volume ne fait que confirmer, la série était excellente.
Pour ce qui est de ce tome, comme d'habitude, il sera divisé en plusieurs arcs narratifs différents. Seront mis en avant, la relation police / journalistes, ou encore la corruption de la police de Gotham. Rien à redire, c'est prenant, les personnages sont bien écrits, et on est happé du début à la fin.
Si Ed Brubaker est un habitué des polars, ici épaulé de Greg Rucka pour un scénario à quatre mains, le duo nous offre ce qui est sans doute une de leurs meilleures œuvres respectives. Un polar dans l'univers DC, un polar dans l'univers de Batman, un polar où nous suivons des policiers normaux dans un monde anormal, un polar où des policiers humains font face à des criminels parfois dotés de pouvoirs.
Et malgré cela, les auteurs arrivent à nous prouver l'utilité de ces policiers qui font la différence malgré le monde dans lequel ils évoluent.
Gotham Central aura été une super lecture et restera dans mon top de mes lecture DC, voir de mes lectures tout court.
Commenter  J’apprécie         100 ![Night Fever par Brubaker Night Fever](https://m.media-amazon.com/images/I/419Q7e-EsLL._SX95_.jpg)
On ne change pas une équipe qui gagne, les célèbres maitres du polar en comics (accompagnés du petit Phillips à la couleur) nous propose encore une oeuvre réussie.
Il s'agit cette fois plus d'un thriller que d'un polar et l'accent est mis sur le côté psychologique.
Nous suivons ici l'histoire d'un agent littéraire las de vendre les manuscrits des autres alors qu'il a lui-même toujours rêver d'écrire et d'être publié. Alors qu'il part en France pour un énième voyage d'affaire il succombe à la crise de la quarante/cinquantaine et, en laissant libre cours à ses envies, se retrouve embarqué dans des évènements qui le dépassent. Succombant à la fièvre de la nuit, toute raison évanouie, le protagoniste s'enivre d'émotions oubliées ou trop peu ressenties jusqu'à ce qu'il soit brutalement ramener à la réalité.
La jouissance du récit repose dans la catharsis qu'il nous offre : le laisser-aller du personnage, qui oublie presque toutes responsabilités, est exaltant et libérateur. Cela nous interroge également sur ce qui nous empêche de vivre aussi intensément ; la fin ouverte de cette histoire complète nous maintien dans ce questionnement alors que le personnage n'a pas encore eu à affronter les conséquences de ses actes.
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Est-ce qu'avec ma lecture de Gotham Central je suis en train de lire ma meilleure lecture des Big Two ? C'est possible.
Gotham Central c'est The Wire, c'est du David Simon dans la construction, c'est du Rucka dans le texte et c'est du Brubaker dans l'ambiance.
C'est tout simplement parfait pour moi et je suis à la fois impatient de lire la fin comme triste de ne pas en avoir plus.
Commenter  J’apprécie         00 ![Night Fever par Brubaker Night Fever](https://m.media-amazon.com/images/I/419Q7e-EsLL._SX95_.jpg)
Mai 1978, Jonathan Webb arrive en Europe pour affaires. Son job: vendre des manuscrits aux éditeurs européens. Lui qui se rêvait plutôt écrivain a une vie bien rangée, une femme et deux garçons, il débarque à Paris pour y faire son job de batteleur. Mais les nuits d'insomnies le mènent à faire le point sur sa vie... et à se confronter à sa face sombre.
La nouvelle collaboration Ed Brubaker-Sean Phillips est un one-shot noir surprenant qui explore la thématiques Dr Jekyll-M. Hyde... Webb va s'inventer un personnage et laisser s'exprimer sa face sombre au cours de nuits parisiennes violentes et débridées, entraîné par un M. Loyal intrigant, un certain Rainer.
La nuit, tout est possible, Webb va s'y enfoncer goulument révélant des penchants qu'il ne soupçonnait pas. Sean Phillips, avec son fils Jacob aux couleurs, illustre merveilleusement ces nuits. La tonalité générale est sombre, oui, mais avec des variations bienvenues.
Ce roman graphique troublant qui ne devait être qu'une "pause" dans la série Reckless se révèle être encore une fois une réussite. Il résonne forcément avec l'envie qu'on a parfois d'être un autre, celui qui oserait davantage, qui ferait ce qu'on ose pas... l'espace d'une ou plusieurs nuits.
Commenter  J’apprécie         100 ![Gotham Central, Tome 3 par Brubaker Gotham Central, Tome 3](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51Qb7-J9adL._SX95_.jpg)
Gotham Central, Tome 3
Comics
Ed Brubaker, Greg Rucka, Michael Lark, Judd Winick, Cliff Chiang
J'avais aimé le premier tome qui posait les bases de la série et nous présentait différents personnages, j'avais adoré le deuxième tome que je trouvais juste excellent au niveau des enquêtes et du traitement des différents enquêteurs du GCPD, qu'en est-il de ce troisième volume ?
Eh bien tout comme le tome 2, j'ai tout simplement adoré. J'ai passé un excellent moment de lecture du début à la fin du tome.
Une fois de plus, les enquêtes sont intéressantes à suivre et pour ce tome encore plus que le précédent, le travail sur les personnages, notamment sur les personnages féminins est excellent.
Que ce soit sur René Montoya qui était déjà bien mise en avant dans les précédent tomes, mais aussi cette fois pour Josie Mac qui aura droit à un très bon arc.
Le fin du tome nous laissant sur un moment important, nul doute que je ne laisserais pas trop de temps passer avant de me jeter sur le quatrième et dernier volume.
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Il est difficile pour moi d'utiliser un mot différent que "excellent" tout simplement.
Que cela soit dans les intrigues, dans l'ambiance mais surtout, dans la construction des personnages. Pas de fausses notes, tout est juste, cohérent et on a ici un panel de personnages à suivre dont on va s'attacher.
Du très bon Batman même s'il n'y a pas de Batman
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