Citations de Edgar Morin (952)
En tant qu’êtres sociaux, la société est en nous avec sa culture, ses lois, son langage, ses mœurs. L’être individuel et la société sont donc totalement inséparables et cette relation est complexe. (page 23)
Nous ne savons pas si nous devons en attendre du pire, du meilleur, un mélange des deux : nous allons vers de nouvelles certitudes.
La crise du concept de crise est le début de la théorie de la crise.
Il s'agit aujourd'hui d'approfondir la crise de la conscience pour enfin faire émerger la conscience de la crise.
Chaque crise nécessite l'étude concrète de sa complexité propre.
Nous vivons dans un univers que menace l'obsession maladive des chiffres et des données quantitatives, la quantophrénie, comme disait Pitirim Sorokin : cela ne doit pas nous dispenser de penser et de réfléchir. (page 9)
L'amour véritable exclut la tyrannie comme la hiérarchie. Tagore
Il faut prendre conscience que ce qui se joue aujourd'hui est sans précédent dans l'histoire : le destin de l'humanité dans son ensemble. Voilà qui contraste avec le refrain : il n'y a plus de cause.
Jamais une cause n'a été aussi essentielle, aussi vitale, aussi pure et aussi belle.
Le rêve est comme un dépotoir rempli de choses précieuses mêlées à des déchets : il y a du souvenir, de l'imaginaire, du symbolique, parfois, peut-être, de la prémonition, parfois du travail intellectuel ...
La vie est comme le catoblépas, animal fabuleux qui se nourrit en se dévorant lui-même.
Ce qu'on appelle porno a quelque chose de mystique, sacré et religieux où le culte du pénis, du vagin, l'éjaculation effectuent inconsciemment un rite mystique ...
L'extase est l'état paradoxal où l'on se trouve en se perdant, où l'on s’accomplit en s'oubliant.
L'étonnement qui est au commencement de la philosophie est ce qui se trouve à sa fin.
L'univers est toujours naissant et toujours mourant.
Est-ce par accident ou nécessité que du vide a jailli lumière, puis matière, et que s'est organisé un univers ?
Le paradoxe, c'est que la civilisation occidentale, elle-même en crise, se présente aux pays en voie de développement comme étant la guérison, alors qu'elle porte en elle la maladie. (page 78)
Le désir de maintenir le cours actuel des choses jusqu’à ce qu’il soit trop tard est la plus grande menace que l’humanité fait peser sur elle même.
(André Lebeau, page 101)
En ce qui me concerne, j'essaie d'assumer non seulement ma propre dialogique de sapiens-demens, mais aussi la dialogique entre quatre forces qui sont très puissantes en moi, dont aucune n'arrive à dominer les autres et dont j'accepte la coexistence, le dialogue et le conflit. Je veux parler du doute et de la foi, de la rationalité et du mysticisme.
Les dogmes rationalisateurs sont ceux qui se vérifient, non pas par rapport à l'expérience ou aux événements du monde réel, mais par rapport à la parole sacralisée de leurs fondateurs. (...) La rationalité, par contre, est ouverte. Elle accepte que ses propres théories soient "biodégradables", qu'elles puissent être éventuellement renversées par des arguments ou des événements qui la contredisent.
Il n'y a aucun critère raisonnable d'une vie raisonnable.