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Citations de Edgar Wallace (241)


… Les fermiers horrifiés qui, dans l’aube grise, découvraient des cadavres entièrement dépouillés, à l’autre bout de leurs champs, pouvaient bien se scandaliser jusqu’à l’hystérie de ces méthodes brutales ; le fait était là, et c’était, somme toute, le genre de justice auquel tout l’Ouest et le Centre-Ouest du pays étaient habitués et qu’ils semblaient favoriser. (p4)
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– Ce que je vais faire n’est peut-être pas très correct…
Non… un gentleman ne le ferait pas, j’en suis sûr… C’est même un peu illégal… non… anormal… C’est plus juste… mais nécessité oblige.
Tout en parlant il fouillait la serrure de ses petits crochets.
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Dicker disait vrai. Il avait un prodigieux pouvoir de divination, un « flair », aurait-on pu dire, qui dépistait les plus habiles stratagèmes. Que d’hommes il avait envoyés au bagne ou à la potence, après quelques instants de réflexion sur les résultats de la première enquête ! (p15)
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– Les morceaux de papier sont défendus, mais pas les fleurs, dit-il.
L’officier de police glissa une pièce de monnaie dans la main du gardien.
– Il me semble, lui dit celui-ci, vous avoir déjà vu à la Tour, monsieur.
– Oui… cela m’est arrivé… en effet.

James Sepping avait apporté d’Oxford un accent un peu traînard qui l’avait passablement exposé aux plaisanteries de ses collègues, mais il n’était pas mécontent, pour son métier même, d’avoir passé par l’université et, lorsqu’il avait à se tenir éveillé durant des nuits entières pour quelque raison de service, il aimait à se réciter de longues tirades de vieux auteurs classiques.
Il demeura auprès des fleurs tombées jusqu’à ce que le gardien se fût éloigné, car il était quelque peu sentimental, et chaque année, à la même date, il revenait à la Tour et jetait quelques fleurs à l’endroit même où Fritz Haussmann avait vu pour la dernière fois la douce lumière du jour. Fritz était un Allemand et un espion. Sepping avait remué ciel et terre pour le découvrir ; il l’avait arrêté lui-même. Puis, un beau matin, on avait conduit le prisonnier dans cette cour pour le fusiller. Il était mort gaiement, bravement, en souriant, comme un soldat et un gentleman.

Et c’était pourquoi, chaque année, le grand détective revenait jeter quelques fleurs à cette place, afin d’honorer cette belle attitude devant la mort… (p6/7)
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Il n’en fut ni peiné ni réjoui. Il n’était qu’un homme d’affaires pour qui, professionnellement, un mariage équivalait à un meurtre. (p270)
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Je n’ai jamais vu un homme prenant tout à coup une semblable apparence de démon !… Il me terrorisa :
– Vous vous en irez, ou je remets ces papiers à la police et vous irez en prison pour bigamie.

Je n’avais pas la force de résister à de tels arguments. Je partis donc pour l’Amérique par un bateau qui s’appelait Lucania. De New-York, je me rendis à un endroit appelé Denver où l’une des lettres qu’il m’avait remise était adressée.

J’obtins une situation que je conservai pendant un an.

On ne m’y traitait pas de servante, mais d’« aide ». Je faisais donc l’« aide » depuis treize mois lorsque je reçus une offre de place en qualité de gouvernante chez M. Bonsor. Il était veuf et avait un enfant qui ne tarda pas à mourir.

Lorsque M. Bonsor me demanda de l’épouser, je lui racontai la vérité. Il me répondit qu’un mariage de plus ou de moins ne lui faisait rien. Quant à la religion, il avait les idées très larges. (p256)
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La science est longue, mais la vie est courte (p200)
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– Que faisiez-vous mardi soir, à dix heures ?
Le voleur se mit à rire :
– Si je vous le disais, vous ne me croiriez pas.
– Essayez pour voir, proposa le détective que les façons du vieux Pheeny amusaient. Je n’abuserai pas de votre confiance.
Liévin Pheeny ne répondit pas tout de suite. Il parut réfléchir aux dangers d’une trop grande sincérité. En fin de compte, il opta pour la franchise :
– Je m’occupais d’une affaire privée, avoua-t-il. Une affaire sur laquelle je ne tiens pas à insister. Une besogne pas propre, mais honnête.
– Était-ce bien payé ? demanda Dick.
– J’ai touché cent cinquante livres d’acompte. C’est incroyable, mais vrai. Je crochetai des serrures, jamais je n’en avais rencontrées de pareilles. Et il s’ajoutait à ce travail quelque chose de si répugnant, de si horrible, que je ne le recommencerais pas pour un coffre plein d’or. Vous pouvez rire. Mais je peux prouver que j’ai passé la nuit du mardi aux Armes
Royales, à Chichester. .... (p5)
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CHAPITRE PREMIER

L’inspecteur Dick Martin venait de donner sa démission à Scotland Yard. Il venait d’hériter et méditait de consacrer ses loisirs à la rédaction de ses mémoires.
Pendant la dernière journée que Dick passa au service de la Sûreté de Londres, il fut chargé d’arrêter Liévin Pheeny, recherché pour le vol de la banque Helborough. Dick Martin découvrit le voleur dans un petit restaurant de Soho. Liévin finissait de déjeuner.
– Qu’est-ce que cela signifie ? demanda-t-il presque aimablement en prenant son chapeau pour sortir. Que je sois pendu, chef si je m’attendais à vous.
– L’inspecteur Sneed désire vous parler de l’affaire Helborough, répondit Dick.
Liévin Pheeny haussa les épaules. Son visage rusé et mobile exprima le dédain.
– Helborough, je ne suis pour rien dans cette histoire. À votre place, je l’aurais deviné. Mais que faites-vous encore dans la police, mr Martin ?
On raconte que vous êtes devenu riche et que vous avez pris votre retraite ?
– En effet, riposta Dick Martin cordialement. Vous êtes mon dernier client, ma dernière pratique. (p4)
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si l’on en croit les apparences, le passage de la richesse à la pauvreté est tout aussi soudain ! (p93)
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La route est très sombre, et l’on peut, sans danger, l’abattre d’un coup de matraque. Ce n’est pas un vrai meurtre, tu comprends ? (p20)
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Il se regarda longuement dans la grande glace du magasin.

« Dites donc, Herman, est-ce que je présente bien ? »

Herman le regarda sans comprendre.

« Si vous présentez ?… répéta-t-il.

– Mais oui, est-ce que je peux passer pour ce qu’on appelle un «bel homme» ?
– Vous voulez vous présenter à un concours de beauté ?

– Mais non ! protesta Fenner. Je vous le demande comme cela.

– Eh bien… je ne sais pas. À vrai dire, vous ne m’avez jamais frappé par votre beauté.

– Frappé ? Qui vous parle de frapper ? dit Fenner en haussant les épaules. Mais est-ce que je fais l’effet d’un homme intelligent ? Vous avez bien vu dans les journaux les portraits de ministres, de savants…

– Oh ! je ne regarde que les photos des meurtriers », répondit Herman. (p126/127)
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Au diable toutes ces distinctions sociales ! Ne sommes-nous pas tous égaux ? Est-ce qu’il y a des comtes et des comtesses au Paradis ? (p118)
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« Elle aussi m’a vu, et elle s’est retirée brusquement », ajouta l’homme.

C’était donc là la raison de l’effroi de Mrs. Carawood ! Ce n’était pas l’allusion à ses voyages à Anvers qui l’avait désemparée.
Simplement, elle avait vu cet homme.

« Si c’est bien par cette fenêtre que vous avez aperçu la personne qui vous intéresse, je puis satisfaire votre curiosité. Ma visiteuse était la Duchesse de Crelbourne.

– Une duchesse ?… mazette ! C’est bien une dame à la peau très mate, en chapeau noir ? »

John acquiesça de la tête.

« Oui, je la connais depuis longtemps. »

L’homme se gratta le menton.

« Dans ce cas, je perds mon temps. C’est bizarre, tout de même, une telle ressemblance… pourtant elle n’a pas de sœur. Et quand bien même elle en aurait une, ce ne serait pas une duchesse…»

Il haussa les épaules et s’éloigna d’un pas traînant, sans accorder plus d’attention à son informateur.

Depuis sa sortie de prison, il était désorienté. En ces quelques années, bien des choses avaient changé dans le monde du crime. Une nouvelle science de la cambriole était née. Tout, jusqu’au jargon du milieu, était nouveau pour lui. Maintenant, on opérait de préférence sous les dehors d’un danseur mondain, ce qui permettait de recueillir de précieux tuyaux mais exigeait aussi toute une formation que Smith ne possédait pas. Le peu entraînement acrobatique qu’il avait acquis autrefois, et qui est si utile dans ce métier, n’avait pas non plus résisté à ses longues années de réclusion. De plus, le médecin de la prison l’avait averti que son cœur pouvait flancher sous l’effet d’un trop grand effort physique. Il portait même dans sa poche un petit flacon sur lequel il comptait beaucoup, le cas échéant, mais dont il n’avait pas encore eu l’occasion de se servir.

Il vouait une haine farouche à tous les hommes, mais surtout aux femmes. Et de toutes les femmes, celle qu’il haïssait le plus était la personne qu’il avait cru reconnaître en cette duchesse… (p96/97)
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D’un pas lent, il se dirigea vers la route, et lorsqu’il l’eut atteinte, il chercha autour de lui « Pois Vert » du regard. L’ayant aperçu, il alla à sa rencontre, tout en pensant à la jeune châtelaine qui l’intriguait. Elle allait apporter une note romantique à Ascot, mènerait une vie mondaine et, pendant les courses, inviterait probablement chez elle le gratin de la société londonienne.
Puis, la saison terminée, elle ferait clore stores et persiennes, et irait à Deauville ou au Lido, jusqu’au jour où sa maison de poupée reprendrait un air de fête pour la recevoir.
« Pois Vert » vint le ramener brusquement à la réalité.
Ce jeune sous-inspecteur de Scotland Yard n’était pas précisément fier de son surnom légumineux, mais le portait avec résignation et philosophie, d’autant plus que son vrai nom, qui était Pickles, ne valait guère mieux. Ce nom, homonyme de ces légumes conservés dans du vinaigre, dont ses compatriotes sont si friands, avait suivi un chemin assez détourné pour aboutir à ce sobriquet un tantinet ridicule. Comme les « pickles » sont toujours associés, dans l’esprit d’un Anglais, à la moutarde, et que la couleur des cheveux du jeune policier rappelait quelque peu ce condiment, il avait d’abord été surnommé « Mr. Moutarde ». Mais les choses n’en étaient pas restées là. Mr. Pickles ayant la réputation d’un homme extrêmement caustique et passablement dangereux, on se mit bientôt à faire allusion, à son sujet, au vieux dicton anglais, selon lequel « la moutarde brûle comme les pois verts au feu ». Puis, enfin, on en vint à l’appeler « Pois Vert ».
C’était une banale affaire de vol qui avait incité la police de Berkshire à envoyer le sous-inspecteur Pickles au village d’Ascot, en procurant ainsi à son ami, John Morlay, l’occasion de découvrir le château lilliputien. En effet, « Pois Vert » se faisait volontiers accompagner dans ses déplacements par son ami, dont il appréciait non pas tant la curiosité incoercible et les dons d’observation que la confortable voiture. (p9/10)
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CHAPITRE PREMIER
La curiosité étant l’un des péchés mignons de John Morlay, il ne put s’empêcher, ce matin-là, de s’arrêter devant la propriété de Little Lodge pour être témoin des fiévreux travaux qui s’y poursuivaient. Il lança un regard intéressé à travers la grille, suffisamment large pour lui permettre de voir à son aise le jardin et la maison, mais nettement trop étroite pour les déménageurs qui tentaient d’y introduire une vaste armoire rustique, à
grand renfort de jurons sonores.
Le spectacle qui s’offrait aux yeux du curieux observateur n’avait pourtant rien de sensationnel. Derrière la grille s’étendait une pelouse tondue, à droite quelque chose qui semblait être un bassin aux nénuphars et, au fond, un pavillon de dimensions plus que réduites.
C’était une villa de style pseudo-Reine-Anne, mais si petite qu’elle semblait avoir été construite par quelque magnat de la finance à l’intention d’une fille gâtée qui se serait mis en tête d’avoir une vraie maison de poupée. Les murs étaient peints en rouge, les portes surmontées de lanternes de fer et les fenêtres étroites garnies de rideaux fleuris.
Situé tout à fait à l’écart, Little Lodge ne risquait d’être découvert que par des explorateurs qui, comme John Morlay, préféraient les petits chemins de traverse pleins de mystère aux grandes routes bruyantes à l’odeur de goudron. À vrai dire, le chemin sur lequel donnait Little Lodge était à peine digne de ce nom, puisque c’était un petit sentier en cul-de-sac, ramification modeste d’une route peu fréquentée, mélancolique allée qui ne menait nulle part, comme on en trouve aux environs d’Ascot. (p4/5)
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À ce moment toutes les lumières s’éteignirent. Johnny fit un bond, s’appuya au mur, son revolver à la main.

— Qu’est-ce que cela veut dire ? fit la voix de Peter brusquement. Il y aura de la casse si tu veux faire l’imbécile.

— Je ne sais pas, dit Emmanuel parlant de la place où il était assis. Sonne, Jeffrey.

Il y avait quelqu’un d’autre dans la pièce. Johnny sentait sa présence instinctivement. Quelqu’un qui s’approchait de lui. Il étendit la main, prêt à saisir… Une seconde passa, cinq secondes… dix secondes… et les lampes se rallumèrent.

Peter était aussi debout, adossé au mur, un browning à la main. Jeffrey et son père n’avaient pas bougé. Il n’y avait personne d’autre dans la pièce. (p135/136)
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Les mots « Parcere Subjectis » étaient gravés sur la voûte sinistre. Johnny Gray, employant l’argot de ses compagnons, les avaient un jour traduits « gare aux cognes », ce qui n’avait évidemment aucun rapport avec « Épargner les vaincus » car il n’avait été ni vaincu, ni épargné.

Jour après jour, il avait poussé une lourde voiture sur la pente abrupte, aidé par Lal Morgan ; et tous deux avaient attendu que le portier ait introduit la clé dans la grosse serrure pour ouvrir la grille. Puis ils étaient entrés, encadrés de deux gardiens en armes, et la porte s’était refermée…

Tous les bâtiments lui étaient familiers, les couloirs étroits peints en gris, l’office au plafond bas, la lingerie immense, l’ancienne boulangerie, le terrain d’exercice avec son asphalte brisé, la vilaine église, les longs bancs, les sièges rehaussés des gardiens… et le cimetière où les « condamnés à perpétuité » étaient enfin libérés et se reposaient de leurs travaux.

Un matin de printemps, il sortit avec un groupe de travail-leurs. On construisait un hangar, et il avait demandé à être chargé du briquetage. Il aimait ce travail qui permettait de causer plus librement, et il désirait savoir ce que Lal Morgan avait à raconter sur le « Grand Imprimeur ».

— Ne bavardez pas tant, aujourd’hui, fit le gardien en s’asseyant sur un tas de briques recouvert d’un sac. (p4)
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Celui-ci l’écoutait comme dans un rêve. Lui, l’héritier des fabuleux millions de Tollington ; lui, le fils de George Doughton ! Alors un trait de lumière lui traversa l’esprit.

Cette Annie, qu’il avait tant recherchée, c’était sa propre grand’mère ! Entre toutes les femmes qui avaient porté ce nom, pourquoi n’avait-il pas songé à la mère de son père ?

Il n’avait qu’un imprécis souvenir de la dame à la douce physionomie qui était morte pendant qu’il était au collège. Il poussa une exclamation en se rendant compte que le moment même qui le faisait riche, ruinait sa jeune femme. Il se rappro-cha d’elle, et, tandis que Poltavo les regardait avec un hideux petit sourire, Frank saisit la main de Doris :

— Ne vous inquiétez pas, dit-il : votre oncle a dû avoir be-soin momentanément d’une grosse somme… cela vous sera restitué…

— Il ne s’agit pas de cela, répondit-elle ; mais ce qui me consterne, c’est l’obligation de m’épouser que vous a imposée mon oncle. Je ne lui en veux pas d’avoir dissipé ma fortune ; l’argent n’est rien pour moi. Mais il s’est servi de vous et de moi comme d’instruments ; il vous a fait tomber dans un piège en me prenant comme amorce… Oh, quelle honte (p159)
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— Je le sais parbleu bien qui vous êtes, répliqua calmement Fall, mais pourquoi arrivez-vous ici avec l’intime conviction d’y trouver feu M. Farrington, c’est ce que je ne m’explique pas. C’est ici un asile et non un cimetière. (p98)
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" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

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