Citations de Edgar Wallace (241)
– Je crois que si vous étiez restée plus longtemps en sa compagnie vous auriez fini par devenir une criminelle distinguée, ma chère !… ironisa Glover. Pourtant, j’aime à croire que vous ne perdez pas de vue qu’elle emporte cinq millions de francs de votre fortune ?…
– Cette idée m’est un vrai réconfort, sourit Lydia. Je sais maintenant ce qu’elle vaut… mais elle a eu le tort de venir au monde six cents ans trop tard… Au temps de la Renaissance italienne, elle aurait été une artisane de l’histoire… (278)
Mais permettez-moi de vous faire remarquer une erreur : je n’ai été poursuivie et condamnés que soixante-quinze fois en deux ans… Et puis, termina-t-elle, en se levant, je suis tellement dégoûtée des gens de loi que je vendrais mon âme au diable pour n’en plus jamais voir !… (p31)
– Dites, Miss Beale ?… Si par un heureux hasard nous pouvions marier Meredith, demain matin, dans cette maison, accepteriez-vous de l’épouser ?…
– Moi ?… jeta-t-elle, avec stupeur. Moi !… Épouser un homme que je n’ai jamais vu !… Et un meurtrier encore !… (p28/29)
Tout me semblait cependant bien simple… Mais, maintenant que je vous ai vue, ma conscience se met à pousser de petits cris un peu tardifs !… (p26)
De nos jours, les brigands qui empoisonnent la vie des braves gens se présentent sous la forme d’huissiers brandissant des sommations !… (p13)
... Avez-vous jamais vu un visage de femme réfléchir avec plus de vérité la pureté d’une âme parfaite ?… (p7)
Après le verdict.
D’une voix ferme et qui marquait sa profonde conviction, le chef du jury avait laissé tomber la fatale sentence.
Un silence écrasant s’était abattu sur la salle.
Lentement, avec cette méticulosité qui est le propre des vieillards, le Président rassembla les papiers épars devant lui, et sans en oublier un, ni les bleus, ni les blancs, ni les timbrés, il les assembla soigneusement sur la planchette qui prolongeait son bureau. Puis, ayant pris son porte-plume, il remplit lente-ment un formulaire qu’il avait conservé devant lui. Sans se hâter, et bien qu’il n’échappa point à l’haleine fiévreuse qui mon-tait de la foule, il fouilla au fond d’un des nombreux tiroirs dont s’agrémentait sans aucune utilité apparente le meuble imposant derrière lequel il semblait retranché, et en retira un petit morceau de soie noire qu’il posa sur sa perruque blanche.
– James Meredith, prononça-t-il sourdement, vous venez d’être reconnu coupable du crime abominable de meurtre pré-médité…
Et par dessus ses lunettes, il jeta un rapide regard sur la haute silhouette du prisonnier. (p5)
« Sir Philip Ramon, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, a reçu, au cours des dernières semaines, plusieurs lettres de menaces émanant toutes, semble-t-il, d’une seule et même source, et écrites de la même main. Elles présentent un tel caractère que le secrétaire d’État aux Affaires étrangères croit devoir en tenir compte. Il offre donc une récompense de cinquante livres à toute personne ou groupe de personnes (à l’exclusion naturellement de l’auteur des lettres lui même) pouvant fournir des renseignements capables de permettre l’arrestation et la condamnation du signataire des lettres anonymes. » (p13)
" Un fantôme qui va faire le fou autour d’Abel Bellamy mérite tout ce qui pourra lui arriver, ditil. Je suppose qu’il est composé moitié de légende et moitié d’hystérie." (p8)
" N’oubliez jamais que celui qui me connaît est un homme perdu. (p4)
. Plus un crime est dénué de
caractère distinctif, plus il est ordinaire, et plus il est difficile d’en
trouver les auteurs.
Vous m’avez eu, je serai beau joueur : je vais vous dire tout de suite que si vous
avez besoin de pièces à conviction contre moi, vous trouverez ce qu’il vous faut dans ma malle, à l’hôtel Shelton. J’ai toujours été un peu imprudent,
– Peut-on dire qu’il s’agit d’une exécution quand on utilise
une bombe ? Oh ! je sais, cela s’est déjà fait. Mais c’est si grossier,
si primitif ! C’est un peu comme si vous faisiez sauter les
murailles d’une ville à la mine, pour qu’elles tuent votre ennemi
parmi d’autres victimes.
Un cadeau ne vaut pas par son prix, mais par l’intention de celui qui l’offre.
Il serait absurde de croire qu’une banale critique, émanant de personnes irresponsables, puisse avoir une influence quelconque sur un membre du gouvernement et sur sa conception de la législation nécessaire aux millions d’êtres humains dont le sort lui est confié.
Cet inspecteur était jeune et enthousiaste. Il se livra dans la pièce à des recherches méticuleuses. Il souleva le tapis, s’assura que les murs n’étaient pas creux, ouvrit les placards, et, à l’aide d’une règle d’un pied, mesura le plancher et certains objets, avec un zèle aussi laborieux qu’inutile.
« Il y a beaucoup de gens qui se moquent des romans policiers », dit-il au chef des informations qui commençait à avoir du mal à garder son sérieux. « Moi, j’ai lu presque tout ce qu’ont écrit Emile Gaboriau et Conan Doyle. Il faut relever les plus petits indices. »
Prévenez sir Philip Ramon que les « Quatre Justiciers » tiennent leurs engagements. S’ils ont menacé de tuer d’une certaine façon, à un certain moment, ne mettez pas en doute leur ponctualité.
Paris, 4 mars 1901. Mme Despard. Morte asphyxiée. Ce décès fut également considéré comme un suicide jusqu’au jour où certain renseignement vint à la connaissance de la police française. Rien de flatteur à dire au sujet de Mme Despard, proxénète avérée.
Ces « Quatre Justiciers » sont connus presque dans le monde entier. Qui sontils exactement ? Nous aimerions beaucoup le savoir. Ils estiment, ontils raison, ontils tort ? que la justice est mal rendue, et ont décidé de redresser ses erreurs. Ils ont à leur actif l’assassinat du général Trelovitch, chef des régicides serbes. À Paris, place de la Concorde, alors que des agents de police patrouillaient dans les parages, ils ont pendu le Français Conrad, fournisseur aux armées. Ils ont également abattu dans son bureau le poète et philosophe Hermon Le Blois, sous prétexte que, par ses théories, il corrompait la jeunesse.
-Il s’agit, a repris sir Philip, du projet concernant l’extradition des étrangers accusés de se livrer à une activité politique. Sans la résistance de l’opposition, la loi aurait été votée au cours de la dernière session.