AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Edmond Baudoin (414)


Regarder une chaîne de montagne, c'est un peu comme être dans une bibliothèque. Je suis attiré par les livres que je ne connais pas encore, par l'immensité de la culture cachée sous les couvertures que, pour la plupart, je n'ouvrirai jamais. C'est pareil avec la quantité des monts au-devant de moi.
Mon désir est d'aller là, là, là pour apprendre ce que contient celui-là, celui-là, celui-là. Et si j'allais là-bas, je ne serai pas rassasié. Chaque tournant donne sur un autre tournant, chaque montagne sur une suivante, chaque livre appelle une nouvelle lecture.
Commenter  J’apprécie          122
Edmond Baudoin
" Je déteste être impeccable... je ne veux que de la vie... "
[ extrait du film " Un chemin avec Edmond " :
https://vimeo.com/140663495 ]
Commenter  J’apprécie          120
Les arbres... Il y en a des méchants qui essaient de griffer, qui avec leurs racines veulent faire des crocs-en-jambe. Il y en a des orgueilleux, des fiers, qui tout droits ne regardent personne. Il y en a des tout ronds, des qui pleurent, des qui rient, des qui donnent envie de danser. Des immenses qui contiennent dans leurs cercles concentriques l'histoire de la terre. En leur compagnie, la princesse éprouvait une sensation de belle fatigue, une grande paix
Commenter  J’apprécie          120
Marlène Debèze, le 15/03/2015, café du Commerce. Si les gens ne sont pas heureux, c’est parce qu’on donne trop d’importance à l’argent. Autrefois, j’ai l’impression que ce n’était pas aussi fort. La vie semblait plus simple. On trouvait du travail plus facilement. Il y avait plus de sociabilité, on était moins devant son ordinateur, cloîtré chez soi.
Commenter  J’apprécie          110
700 personnes, 200 Indiens, du 9 au 12 mars 1906 le cirque de Buffalo Bill est à Nice.
Commenter  J’apprécie          110
Mais à la fin, alors que pourtant il n’a rien dit pour la convaincre, ils vont danser.
Commenter  J’apprécie          110
Et je retrouve le vieux paysan qui de près n’est pas si vieux. On se dit : Buenas tardes, et on engage une conversation identique à celle des paysans de mon enfance, ceux de Villars-sur-Var, loin d’ici, très loin. Une conversation faite de sons, mais surtout de gestes. Nous avons parlé de la beauté du coucher de soleil, du chant des oiseaux à cette heure-là et peut-être du maïs transgénique et du sous-commandant Marcos. Mais ça, je n’en suis pas sûr. Ensuite, on s’est dit qu’il était de rentrer et chacun est parti de son côté. J’ai parlé la langue de cet homme-là, j’étais fier.
Commenter  J’apprécie          110
Valparaiso est une très belle ville, la ville de Pablo Neruda. Il y a dans son port un très beau voilier blanc avec un condor pour figure de proue. C’est le voilier-école des officiers de marine militaire. C’est à Valparaiso qu’a commencé le coup d’État contre Allende. Dans ce bateau blanc, des hommes ont été emprisonnés et peut-être torturés. La ville est tout en montées et descentes, il y a plus de quarante collines et une grande quantité de funiculaires impressionnants de vétusté, j’aime. Quand je dessinais, un étrange couple m’a croisé. Une très belle jeune fille assise sur les épaules d’un homme avec la figure d’un monstre. Il y a dans les rues des chiens errants qui vont par meute de cinq ou six. Valparaiso a été classée Patrimoine Mondial par l’UNESCO, et dans ce cadre il est question d’éliminer les chiens sauvages. Je n’ai pas de sympathie particulière pour ces bêtes, mais je ne crois pas que le progrès se fasse avec ce genre d’élimination. À l’ouest de Valparaiso, la route qui longe la côte est magnifique. Elle n’a rien à envier à celles de la côte d’azur, les différences sont : ici la mer c’est la Pacifique, il y a des vols de pélicans, Cannes est à 10.000kms. Les meutes de chiens que je croise sont impressionnantes, mais il n’y a rien à craindre d’elles, ces chiens sont si souvent battus qu’ils sont très soumis, sans aucune agressivité envers les humains.
Commenter  J’apprécie          112
Avec le temps, j’ai de moins en moins la nécessité de mettre les choses au point. Peut-être parce qu’il m’est de plus en plus difficile d’ouvrir certaines de mes valises, ou que j’ai perdu des clefs ? Il m’arrive de penser que c’est simplement la conscience de ma mort qui m’impose de jouir de l’instant présent.
Commenter  J’apprécie          110
- Ben, c’est difficile, j’ai deux enfants, dessiner c’est un rêve. Mais, il faut manger et...
- Tes enfants ont surtout besoin d’un père, et un père ça va dans ses rêves, ça donne l’exemple.
Commenter  J’apprécie          110
Des médecins criminels ont d’ailleurs obtenu secrètement l’immunité en échange des résultats de certaines expériences stratégiques. Leurs conclusions, entachées de sang innocent, ont parfois été reprises et appliquées partout.
Commenter  J’apprécie          112
Les colons américains n'ont pas inventé l'esclavage, ils l'ont planifié. Un esclave mal nourri et travaillant trop succombait au bout de 3 ans. Il fallait en acheter un autre. Ce n'était pas rentable. Bien traité, il pouvait durer 8 ans, trop cher en nourriture et en perte de temps sur le terrain à cause des temps de repos prolongés. 5 ans fut le bon calcul. Pareil pour l'abolition. Bien sûr, il y avait des humanistes dénonçant cette horreur. Mais ils n'ont été écoutés qu'après l'arrivée des machines à vapeur qui ont remplacé avantageusement les esclaves.
Commenter  J’apprécie          110
Je voudrais qu'on me donne une parenthèse pour ma vie, un espace paisible avec fenêtre sur l'ennui, le vide, la solitude. Une parenthèse où je pourrais attendre sans que personne ne vienne me chercher. De la fenêtre, je regarderais un chien qui traverserait la rue vide et tournerait à gauche, ensuite plus rien. Je crois que j'ai fait le tour de ce que j'avais à apprendre, que maintenant tout est rabâchage, que ma vie a déjà servi à quelqu'un d'autre, un étranger qui est partie en me laissant son costume usagé, et c'est avec lui que je parcours le monde, que je te fuis. Quand est-ce qu'on pourra se revoir avec du temps devant comme on en a eu avant ? Il faudrait ce temps pour qu'on finisse cette histoire, pour que la suite semble réaliste par rapport au début. Je suis dans une barque pour l'instant encore au sec, jusqu'ici elle me protège des flots, mais je ne vois plus la côte, et je n'ai pas de rames.
Commenter  J’apprécie          110
La mort oblige à vivre.
Commenter  J’apprécie          112
c'est beau, quand même, de se dire qu'à coup de formules mathématiques écrites de main humaine sur brouillon, on arrive à prédire des choses qui sont complètement invisibles, des phénomènes qui se produisent à une échelle inaccessible! Harmonieux comme une symphonie.
Commenter  J’apprécie          110
Quand j’étais ado, ma grande question était : À quoi ça sert tout ça ? Tout ça, c’était la vie. Autour tout n’était que mensonges. Il me fallait donc apprendre, apprendre, essayer de comprendre tout seul. L’école ne m’a rien appris. Je m’ennuyais. J’ai essayé ailleurs. Et qu’est-ce que je sais ? Que je suis vieux. Neige me le dit. Et je le vois quand je regarde la peau flétrie de mes bras, elle ressemble maintenant à la peau que je voyaissur les bras des vieux assis sur les bancs de pierre de mon enfance. Lais vieux, c’est quoi ? C’est être proche de sa mort, s’en approcher consciemment. Et c’est ça la vraie question. Apprendre, comprendre, devenir meilleur, pourquoi ? Je ne crois pas en Dieu, ni en rien, donc meilleur pourquoi ? Pour qu’on se souvienne de moi ? Pour laisser une belle trace ? Mais le vrai moi n’existe pas dans la mémoire de ceux qui m’ont rencontré, chacun a inventé un moi à sa convenance, même mes enfants, et il y a longtemps que ma trace m’échappe et s’efface. Et moi, je ne sais pas qui est moi.
Commenter  J’apprécie          100
Vivre longtemps oblige à dire adieu de plus en plus souvent.
Commenter  J’apprécie          100
Mon fils Hugues est né il y a 27 ans. Un enfant est né de lui. Cet enfant existe parce que j’existe. Il y a quelque chose qui m’échappe dans cette réalité, et je ne sais pas quoi exactement.
Commenter  J’apprécie          100
Et le vent de la mort souffle au-dessus des frontières. Parce que lui, rien de l'arrête. Il se moque bien de savoir à qui appartient le sang versé.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai lu le compte-rendu de la conférence de ce vieux croûton de Rutherford. Il parlait de neutrons et de l'énergie qu'on libère en cassant un noyau. Il expliquait que c'était une énergie minuscule. Que quiconque croyait pouvoir l'exploiter était un rêveur lunaire! Vraiment ! Un rêveur lunaire! ( propos attribués à Léo Szilard p. 113)
Commenter  J’apprécie          100



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Edmond Baudoin (1314)Voir plus

Quiz Voir plus

Un quiz plein d'étoiles (titres en littérature)

Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

Jack London
Romain Gary
Ernest Hemingway

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}