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Citations de Edmond de Goncourt (231)


Edmond de Goncourt
L'argent n'est que la fausse monnaie du bonheur.
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Edmond de Goncourt
On dirait vraiment qu’il [Emile Zola] a vécu enfermé dans une malle où il y avait un trou par lequel on lui donnait à manger, et un autre par lequel il faisait l’amour avec le vagin d’une femme qu’il n’a jamais vue.
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Dans son sommeil du matin, Mme Gervaisais sentit sur son visage une lumière et une chaleur. C'était comme un doux éblouissement qui aurait chatouillé, dans leur nuit, ses paupières fermées.
Elle ouvrit les yeux : elle avait sur elle un rayon glissant d'une persienne mal fermée et frappant en plein sur son oreiller.
Elle sortit de son lit, heureuse de ce réveil nouveau dans le plaisir de vivre, auquel les maussades matins de Paris habituent si peu les existences parisiennes ; et jetant un peignoir sur ses épaules, ouvrant la fenêtre toute grande, elle se mit à contempler le ciel d'un beau jour de Rome : un ciel bleu, où elle crut voir la promesse d'un éternel beau temps ; un ciel bleu, de ce bleu léger, doux et laiteux, que donne la gouache à un ciel d'aquarelle ; un ciel immensément bleu, sans un nuage, sans un flocon, sans une tache ; un ciel profond, transparent et qui montait comme de l'azur à l'éther ; un ciel qui avait la clarté cristalline des cieux qui regardent de l'eau, la limpidité de l'infini flottant sur une mer du Midi ; ce ciel romain auquel le voisinage de la Méditerranée et toutes les causes inconnues de la félicité d'un ciel font garder, toute la journée, la jeunesse, la fraîcheur et l'éveil de son matin.
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La jeune détenue se trouvait sous le coup d'un jugement pour adultère.
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-Sauvée ! nous voilà donc sauvée, mademoiselle, fit avec un cri de joie la bonne qui venait de fermer la porte sur le médecin, et, se précipitant vers le lit où était couchée sa maîtresse, elle se mit avec une frénésie de bonheur et une furie de caresses à embrasser, par-dessus les couvertures, le pauvre corps tout maigre de la vieille femme, tout petit dans le lit trop grand comme un corps d'enfant.
La vieille femme lui prit silencieusement la tête dans ses deux mains, la serra contre son coeur, poussa un soupir, et laissa échapper :
-Allons ! il faut donc vivre encore !
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Élisa en avait assez de la laborieuse domesticité que demandaient les lits, les feux, les bouillons, les tisanes, les cataplasmes de quatre chambres, presque toujours pleines de pensionnaires.
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Edmond de Goncourt
« On a calomnié les chats. Ils ont une tendresse, et une tendresse intelligente. Quand je suis bien portant, la
chatte saute sur le pied de mon lit et s’y tient coite ; quand je suis malade, elle se couche contre ma poitrine,
et comme elle a horreur de la barbe, elle me lèche de temps en temps le bout du nez comme un baiser. »
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De ces volumes sur l’architecture, sur les peignes et les pipes, on pourrait rapprocher le Shingata Komon-tchô, Album de petits dessins pour nouveautés, publié en 1824.

Une série de planches, où l’ingénieuse combinaison de l’enlacement, de l’entre-croisement, de l’enchevêtrement de carrés, de ronds, de losanges, fait le décor de robes, et qui devait être suivi d’un autre volume consacré aux broderies qui n’a pas paru.

En tête de ce volume, la préface de Tanéhiko dit : « Les artistes qui dessinent librement, sont d’ordinaire maladroits avec le compas et la règle, et ceux qui font des dessins géométriques ne savent pas dessiner librement. Hokousaï, lui, fait tout bien, et il arrive à faire avec sa règle et son compas, à faire non pas seulement des dessins artistiques, mais encore des dessins d’une invention infinie. »
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L'hiver de cette année dut assurer à Melle de Varandeuil une part de paradis. Elle eut à subir tous les contre-coups du chagrin de sa bonne, le tourment de ses nerfs, la vengeance de ses humeurs contrariées, aigries, et où les approches du printemps allaient bientôt mettre cette espèce de folie méchante que donnent aux sensibilités maladives la saison critique, le travail de la nature, la fécondation inquiète et irritante de l'été.
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Ce prêtre était jeune. Il était bon. Il avait vécu de la vie du monde. Un grand chagrin l'avait jeté, brisé, dans cette robe où il portait le deuil de son coeur. Il restait de l'homme au fond de lui, et il écoutait, avec une pitié triste, ce malheureux coeur d'une bonne.
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Le jour qui éclairait la chambre était un de ces jours que le printemps fait, lorsqu'il commence, le soir vers les cinq heures, un jour qui a des clartés de cristal et des blancheurs d'argent, un jour froid, virginal et doux, qui s'éteint dans le rose du soleil avec des pâleurs de limbes. Le ciel était plein de cette lumière d'une nouvelle vie, adorablement triste comme la terre encore dépouillée, et si tendre qu'elle pousse le bonheur à pleurer.
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Les sourimonos, les impressions moelleuses, où la couleur et le dessin semblent tendrement bus par la soie du papier japonais, et qui sont ces images à la tonalité si joliment adoucie, si artistement perdue, si délavée, de colorations pareilles aux nuages à peine teintés, que fait le barbotage d’un pinceau, chargé de couleur, dans l’eau d’un verre, ces images qui, par le soyeux du papier, la qualité des couleurs, le soin du tirage, et des rehauts d’or et d’argent, et encore par ce complément du gaufrage — obtenu, le croirait-on, par l’appuiement du coude nu de l’ouvrier sur le papier — ces images n’ayant rien de similaire dans la gravure d’aucun peuple de la terre, font une grande partie de l’œuvre d’Hokousaï.
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Mais, mieux encore que ces kakémonos, que ces makimonos, que ces panneaux, des documents plus révélateurs, pour étudier Hokusaï, pour se rendre compte de ses procédés, pour pénétrer le secret de son art, se trouvent dans trois ou quatre albums, appartenant à Hayashi et renfermant les projets, les croquis, les esquisses de ses dessins terminés - de tout cela, que le XVIIIème français appelait les premières pensées d'un peintre.
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O Paris! tu es le coeur du monde, tu es la grande ville humaine, la grande ville charitable et fraternelle ! Tu as des douceurs d'esprit, de vieilles miséricordes de moeurs, des spectacles qui font l'aumône ! Le pauvre est ton citoyen comme le riche. Tes églises parlent de Jésus-Crist ; tes lois parlent d'égalité; tes journaux parlent de progrés; tous tes gouvernements parlent du peuple; et voilà où tu jettes ceux qui meurent à te servir, ceux qui se tuent à créer ton luxe, ceux qui périssent du mal de tes industries, ceux qui ont sué leur vie à travailler pour toi, à te donner ton bien-être, tes plaisirs, tes splendeurs, ceux qui ont fait ton animation, ton bruit, ceux qui t'ont mis la chaîne de leurs existences dans ta durée de capitale, ceux qui ont été la foule de tes rues et le peuple de ta grandeur!
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Edmond de Goncourt
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Sur le tableau « L’Odalisque blonde » – François Boucher, 1752, Alte Pinakothek, Munich

La sévérité du nu est inconnue à Boucher : il ne sait pas envelopper un corps de sa beauté, ni le voiler de sa pudeur ; la chair qu'il montre a comme une effronterie piquante ; ses divinités, ses nymphes, ses néréides, ses femmes nues, sont toujours des femmes déshabillées. Mais qui a déshabillé la femme mieux que lui ?

Jules et Edmond Goncourt
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Albums d’amateurs.

Il existe nombre d’albums faits par des amateurs, avec des estampes, ou des sourimonos parus par série, tels que les Poètes, les Attributs du Cheval, les Scènes des rônins, les Tôkaïdo, les 36 Vues de Fouzi-yama, les Ponts célèbres, les 8 Vues de Liou-Kiou, les cent Poésies expliquées par la nourrice, les Fleurs, les Fleurs et Oiseaux, les Caricatures, etc.

Ces dessins n’ayant pas été édités en albums, ils entrent dans la classification des estampes et des sourimonos.

Les noms arbitrairement donnés à ces albums, ne sont pas acceptés par nous.
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La Fille Elisa a été un scandale, parce que M. de Goncourt a quitté la région du Demi-monde, où s'agitaient les Dames aux camélias, les Lorettes et autres Lionnes, pour jeter un coup d'œil sur la fille pauvre.

(Citation d'un ouvrage de Yves Guyot - "La prostitution" 1882 - précédé également de cette réflexion :
"Si cette femme ne commet ces actes (de prostitution) que dans un certain monde ; si elle les enveloppe d'une certaine élégance ; si elle est assez heureuse pour vivre dans le luxe, elle n'est qu'« une femme galante ».
Mais si cette femme est pauvre, si elle est trop laide ou n'a pas assez de charme pour pouvoir se tirer d'affaire, alors elle est stigmatisée du titre de « vile prostituée », la société « jette cette femme au ruisseau, à l'égout" et n'a pas de métaphores assez grossières pour exprimer tout son mépris.

Et poursuivant ainsi :

« La fille entretenue « la cocotte ! » on sourit en prononçant son nom, elle a des journaux uniquement consacrés à ses mœurs et au récit des actions d'éclat
des favorisées ou des habiles.
La « fille en carte », est considérée avec dégoût.
Un homme qui avoue ses rapports avec la première n'avoue pas ses rapports
avec celle-ci.
La « fille de bordel ! » c'est le dernier échelon, et la fille en carte dit elle-même avec hauteur : "Je ne suis pas une fille de bordel, moi ! »)
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Edmond de Goncourt
Les enfants sont comme la crème, les plus fouettés sont les meilleurs.
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Edmond de Goncourt
Certains livres ressemblent à la cuisine italienne : ils bourrent mais ne remplissent pas.
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Edmond de Goncourt
Elles sont bien noires, les pensées des nuits blanches.
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