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Critiques de Edward Carey (246)
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Petite

Ce roman, lu dans le cadre d’une LC, m’a laissé assez perplexe.



J’ai adoré le Livre 1, pour son style d’écriture qui me semblait-il aller me transporter dans un univers tout particulier.



Et puis au fil des pages, la lassitude, l’ennui, s’est installé.



J’ai trouvé qu’il se passait bien peu de choses dans ce roman et Marie, Petite, a l’air si ennuyante comme personne!



Alors oui, cette écriture fluide et punchy m’a bien aidé à poursuivre ma lecture mais malheureusement je suis passée totalement à côté de ce personnage que j’espérais plus farfelu que cela.
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Petite

quelle vie extraordinaire que celle de Marie Tussaud, fondatrice du musée de cire Tussaud

découvrez le18 ème siècle comme vous ne l avez jamais fait, au travers de la vie de Madame Tussaud et de son maître sculpteur, vous allez assister aux décapitations de personnages célèbres, aux révolutions du peuple, a cette ferveur pour les sculptures de cire de Marie Tussaud

j ai traversé ce roman comme si j assistais à un film de Tim Burton avec ces personnages étranges, presque irréels et pour certains fantasmagoriques.

un véritable coup de coeur.

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Petite

Je ne connaissais pas Mme Tussaud et cette lecture fut très agréable et enrichissante. De plus, les magnifiques illustrations de l’auteur ont réellement apporté de la valeur ajoutée au récit. Cette jeune femme a un destin tout à fait extraordinaire comme sculpteur sur cire et nous découvrons sa vie semée d’embûches. Une lecture facile et agréable.
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Petite

C'est l'histoire de quelqu'un qui côtoie, qui suit son chemin et qui a les attributs de la discrétion.

C'est un roman simple et sobre où la durée sur une ligne plate finit par dépasser les rebondissements des frontières de l'Histoire.

C'est l'application d'une technique où l'humain prend corps, quitte à dépasser les apprêts en oscillant entre fragilité durable et certitudes éphémères.

Pas de recherche d'authenticité léchée, pas de vocabulaire amphigourique (pourquoi ne pas utiliser un vocabulaire compliqué, en la circonstance :-) , mais un un récit cuisiné à l'ancienne, avec le charme de modestes gravures qui donnent toute son élégance au papier.
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Petite

Livre numérique.

Tout m'a plu : l'histoire romancée et néanmoins véritable de Marie Tussaud, la qualité du récit, de l'orthographe et de la traduction.

Edward Carey l'écrivain et Jean-Luc Piningre le traducteur ont fait merveille.

Bravo aussi à Nord Compo et bravo pour la relecture : je n'ai pas remarqué la moindre coquille (certains livres numériques sont mal réalisés et truffés d'erreurs).



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Petite

Ce livre retrace à merveille l'enfance et la vie de

madame Tussaud j'ai adoré découvrir son histoire et son parcours. J'ai adoré les petites illustrations qui donne du charme au livre. C'est le premier livre d'Edward Carey que je lis et ça me donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur. Je le conseille vraiment !
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Petite

Ce livre raconte excellement la vie romancée (fautes de documents) de Marie Grosholz qui va devenir sur le tard, Marie Tussaud, à l’origine du 1er musée de personnages en cire à Londres (comme le musée Grévin). Bravo aux éditions du « cherche midi « pour la qualité de l’édition, les dessins, la typographie, les deux nous transportant avec efficacité au 18ième siècle.

J’ai pénétré dans un univers quasi fantastique, peuplé de personnages étranges, semblant issus d’un film de Tim Burton, comme le fait très justement remarquer la 4ième de couverture.

Marie, de taille très petite toute sa vie et laide, va être employée dès son enfance par un sculpteur sur cire M Curtius, drôle d’homme, introverti, grand échalas, doué mais maladroit avec les humains. Puis vient la veuve Picot, qui va reléguer Petite au rôle de domestique, elle si douée pour dessiner, manier la cire. Edmond fils de la veuve, va lui apprendre le français et former avec Marie une tendre association tentant de survivre. Tout ce petit monde cohabite, s’aime, se déteste et si le succès vient, Petite doit partir pour servir de jouet à la princesse Elizabeth à Versailles. Dormant dans un placard, toujours aux ordres jour et nuit pour le bon vouloir de l’enfant, Marie va pourtant y trouver son compte. Et vient la Révolution, la terreur bousculant l’ordre des choses et les alliances, créant la chute de la maison aux singes et la fin des têtes en cire. Mais Petite rebondit, se marie avec l’ivrogne Tussaud dont elle aura 2 fils et émigrée à Londres va y créer son empire.

Des personnages si cabossés mais intéressants et c’est historiquement passionnant, avec un Paris puant, insoumis, violent. Et Marie, petit bout de femme jamais vraiment battue, douée et avec une force de vie étonnante, créant son incroyable destin. Difficile de l’oublier.



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Petite

Berne, deuxième moitié du 18ème siècle. Marie Grosholz et sa mère entrent au service d'un certain Dr Curtius, qui fabrique des moulages en cire d'organes humains. Sa mère se suicide mais Marie reste, apprenant auprès de son mentor les bases de son travail. Promue assistante, elle le suit jusqu'à Paris où il prend pension chez une veuve et relance son activité. Il devient vite célèbre en réalisant les statues grandeur nature d'assassins et de personnalités de l'époque. Pendant ce temps, Marie, qui subit les brimades de la veuve, est appelée à Versailles auprès de la princesse Elisabeth, à qui elle donne des leçons d'anatomie. Mais nous sommes en pleine période révolutionnaire : Marie est congédiée, revient chez son maître, et voilà qu'on lui demande de réaliser les têtes fictives de ceux qui ont perdu la leur sous le couperet de la guillotine…



De façon romancée, Edward Carey nous raconte l'histoire de celle qui deviendra, des années plus tard, la célèbre Mme Tussaud. Une biographie soignée, aux multiples influences : on y trouvera une tonalité un peu voltairienne dans les intitulés des chapitres ou l'absurdité de certaines situations, la noirceur des romans naturalistes, un côté Poe ou Gautier pour l'ambiance crépusculaire et la bizarrerie de certains personnages. Malgré certaines longueurs, c'est plutôt bien fait et fort plaisant.


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Petite

  Récit bouleversant à bien des égards, "Petite" aurait aussi pu s'appeler "Simple", comme le sont à la fois l'héroïne et l'écriture d'Edward Carey. Rares sont en effet les auteurs qui cultivent le talent de toucher aussi profondément le cœur des lecteurs et susciter ainsi les plus vives émotions à travers une prose aussi sobre. La simplicité du style tient au choix de la narration, racontée par Marie elle-même à la façon d'un journal intime ou de mémoires illustrées. Le ton et le style reflètent l'humble condition de cette enfant, jeune fille puis femme qui contemple le monde et raconte les affres de l'existence à travers son regard à la fois si innocent et pourtant tellement clairvoyant.



  Utilisant pertinemment ses talents d'illustrateur au profit du format choisi et de son personnage, Edward Carey parsème son roman de dessins et d'esquisses qui deviennent les croquis de Marie, laquelle cherche à capturer sous le crayon ou dans ses sculptures les personnes et les événements qui retiennent son attention. Dès lors, la création devient un exutoire, voire un étrange exercice de sublimation des traumatismes et épreuves qu'elle doit affronter, participant à gravir les étapes vers l'âge adulte et sa résilience malgré les deuils et les pertes.



Si l'on apprend rapidement que l'auteur raconte ici la vie de la célèbre Mme Tussaud, créatrice du non moins renommé musée de cire de Londres, on ne peut que remarquer le caractère délicieusement fantasmagorique du roman. Biographie fantasmée et onirique, "Petite" est à la vie de Mme Tussaud ce que le film "Fur" de Steven Shainberg est à celle de la photographe Diane Arbus : un "portrait imaginaire" entre Histoire et étrange étrangeté, fidèlement aux création et à l'univers de son personnage. Inspiré par les propres libertés et extrapolations de Mme Tussaud herself dans ses mémoires véridiques, Edward Carey s'est imposé un contexte historique et la plupart des éléments biographiques avérés pour broder autour d'eux un univers décalé et surréaliste. Ainsi, sa vision du Dr Curtius est davantage inspirée du physique émacié et du tempérament lunaire de Hans Christian Andersen, de même qu'il fait de Louis-Sébastien Mercier (auteur du célèbre "Tableau de Paris" qui inspire nombre des passages de ce roman) un de ses personnages principaux, guide de la ville Lumière.



Ces libertés s'avèrent porteuses d'une portée symbolique et stylistique toujours pertinente, participant à mieux mettre en relief le parcours incroyable de cette femme qui a traversé le Siècle des Lumières, la Révolution Française et le Nouvel Empire pour terminer sa vie dans l'Angleterre Victorienne. A travers son art qu'elle présente à la face du monde tel un miroir dénué de toute prise de parti, Marie raconte le bien comme le mal, la richesse comme la pauvreté, les vices comme les vertus. Dans la cire, elle montre, en dépit des différences de classes et des inégalités d'échelle sociale, ce qui fait le commun de toute humanité, ce qui accompagne l'avènement comme la chute des rois. Derrière ses excentricités et son ton volontairement baroque, "Petite" restitue mieux que jamais le bouillonnement et les renversements du siècle des Lumières autant que la capacité de résilience d'un petit bout de femme qui n'avait au départ rien d'une héroïne, mais qui allait survivre à tous ses contemporains.





En bref : Roman d'apprentissage qui se joue des limites entre réel et fiction pour mieux toucher le lecteur, "Petite" est une fable fantasmagorique qui restitue à la fois les fastes et la décadence d'une époque autant qu'il fait résonner en nous les peines et les joies de son héroïne. Troublant, palpitant, touchant, profondément inspirant et délicieusement étrange, "Petite" est certainement le livre le plus bouleversant et le plus réussi de ce début d'année.
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Petite

Rien à cirer !

Une formule mal venue pour la petite Marie Grosholz, future madame Tussaud. Et oui, c’est elle qui est à l'origine du musée de cire à Londres, cette attraction touristique que je trouve bien ringarde et qui permet au commun des mortels de se prendre en photo devant des répliques de célébrités, dont le regard est parfois plus vif que celui du modèle.

Edward Carey, passionné par le personnage, a mis près de 15 ans à écrire cette biographie romancée, et il est est vrai que sans être passionné par le monde de la bougie, j’ai trouvé le destin de cette femme aussi exceptionnel que passionnant.

Née en 1761, la petite Marie (m’entends-tu Francis ?) grandit façon Cosette mais profite de l’apprentissage de Curtius, un sculpteur sur cire pas très loquace qui la recueille. Après avoir reproduit dans l’anonymat des organes pour les médecins à court de produits frais (Picard n’existait pas à l’époque), Paris va offrir la célébrité au duo. Il est de bon ton d’avoir son masque de cire parmi les notables, si possible de son vivant. L’équivalent à l’époque du Cayenne, du Chihuahua, de la lampe design Pipistrello (palmier qui pousse de façon endémique dans tous les salons) et des enfants aux prénoms de vieux.

Bien que maltraitée par un clone de la Thénardier, Marie va croiser et tirer le portrait de Voltaire, Rousseau, Franklin sans mesurer l’immensité des personnages, ne voyant en eux que des modèles aux physiques plus ou moins disgracieux.

Comme le public a davantage le goût du sang que de celui l’histoire ou de la philosophie, la reproduction d’assassins dont les visages sont moulés avant ou après exécutions vont faire la fortune de la petite entreprise.

Prise d’affection par une petite sœur du roi qui lui trouve un visage encore plus ingrat que le sien, Marie se retrouve à Versailles pour dormir dans un placard et partager sa science.

Vînt ensuite la Révolution et son lot de têtes à couper et à immortaliser. Marie réalisera les masques mortuaires du Sire dans la cire, alias Louis XVI, de Marat dans son bain sans son canard jaune et celui de Robespierre, incorruptible qui fit de sa mort un dernier salut public.

Malgré les dénégations d’Edward Carey, l’histoire est un peu trop belle pour être vraie, mais la lecture est plaisante et les illustrations de l’auteur qui imagent le récit aère sa noirceur.

Si j’ai un vrai reproche à faire à ce pavé de 565 pages, c’est la fadeur de la prose. A vouloir émouvoir un public de 7 à 77 ans (expression je sais à bannir car jugée discriminante par nos congénères des maternelles et des maisons de retraite, dont les meneurs appellent au boycott des jeux de société, à changer le titre « Jeux Interdits » et à des manifs contre cette inégalité qui les privent de cette liberté fondamentale de tricher au scrabble), le roman a le goût d’un steak à point qui aurait mérité d’être dégusté saignant. Trop gentillet donc à mon goût mais sans être une pépite, « Petite » mérite quand même qu’on lui cire les pompes.

Et Grévin, me direz-vous ? Et bien pas une ligne sur ce pauvre Alfred. Pas davantage sur la poupée de cire poupée de son… Il reste des histoires à raconter.

Je souffle sur la bougie.

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Voilà un livre qui m’avait attiré dès sa sortie en grand format, alors je n’ai pas hésité à le choisir lorsque le livre de poche me l’a proposé. Ce livre se sera fait désirer car il fait parti d’un colis qui a vécu des aventures postales. J’ai bien failli ne jamais le recevoir… et j’aurais pu passer à côté de cette lecture pendant longtemps…



C’est l’histoire d’une drôle de famille pas drôle et d’une maison étrange où il se passe des choses bizarres…



Ce qui donne un charme particulier à ce roman c’est que l’auteur l’a illustré et ses illustrations rehaussent le côté sombre, fantastique et étrange de cette histoire…



Avez-vous un objet de naissance ? A-t-il un nom ? Vous ne l’entendez peut-être pas comme peut le faire Clod Ferrayor…



Je suis immédiatement entrée dans l’histoire… Chaque chapitre est à la première personne qui est clairement identifiée. L’auteur donne la parole à plusieurs et du coup coupe la parole pour mieux accrocher le lecteur.



Voilà, une organisation très complexe qui fonctionne à merveille. Puis, tout à coup un grain de sable vient enrayer la bonne marche de cette organisation. L’histoire débute à ce moment là et on va voir comment le château de carte va dégringoler à partir du moment où une carte devient vacillante.



J’ai adoré les personnages principaux « Clod » et « Lucy », deux adolescents. Ils ne sont pas sensés se rencontrer et comme ils sortent de la case qui leur était attribuée, ils vont commencer à se poser des questions, transgresser des interdits, contrarier les plans de ceux qui dirigent la famille Ferrayor.



J’ai adoré cette idée de maison en perpétuelle extension où ceux qui vivent à l’intérieur sont comme des fourmis dans une fourmilière.



La famille avec sa hiérarchie, ses règles, ses croyances, ce huis clos avec toutes ses manigances et ses non-dits… On a l’impression qu’on est dans une secte où on conditionne les habitants…



Cette ville de Londres qui est à côté, si proche et si lointaine… est mystérieuse et attirante et repoussante… déchéance, pauvreté, maladie et mort… fantasmée puisque interdite !



Je ne parle pas de tout l’aspect gothique et fantastique qui est tortueux, glauque et loufoque…



Il faut avoir l’esprit en alerte pour ne pas perdre son esprit ! Quelle imagination !



C’est difficile de parler de ce livre sans trop en dévoiler… vous ne verrez pas les objets soit disant inanimés de la même façon après avoir lu ce roman !
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Petite

Superbe roman de Edward Carey, très bien écrit et très bien traduit par Jean-Luc Piningre.

L'univers de Carey est vraiment particulier, un peu gothique, un peu sombre, et toujours accompagné de dessins faits par lui-même. Petite raconte l'histoire de la future Mme Tussaud, créatrice du musée de cire de Londres. Et quelle histoire! De Suisse à Paris, de Versailles à Londres, Marie Grosholtz a appris à maîtriser la cire et à créer des personnages plus vrais que nature. Prise dans les tourments de la Révolution, elle a survécu grâce à ce talent.

Edward Carey a mis 15 ans à finaliser ce roman, le temps de faire des recherches et de démêler le faux du vrai dans les écrits de Marie qui avait enjolivé les faits.

Très intéressant et très original.
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Petite

La suite de son histoire est carrément rocambolesque et ce roman, carrément génial.
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L'observatoire

Comment décrire un tel roman ?

Après la trilogie des ferrailleurs, j'ai découvert un univers encore plus loufoque, encore plus décalé me semble-t-il... pour mon plus grand bonheur de lectrice. Ca a été une plongée en eaux profondes, dans le petit monde du Manoir de l'Observatoire de Francis, dans les souvenirs de ses parents, dans son rapport aux objets, aux autres et à lui-même. Une belle écriture et un beau scénario, que demander de plus ?
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Petite

Petite.

Minuscule Marie Grosholz.

Toute sa vie exploitée.

Toute sa vie malmenée.

Infantilisée.

Réduite à peu de choses.

Quand on sait que cette toute petite Marie fut la grande madame Tussauds, c'est incroyable, non ?



Avec passion, Edward Carey nous raconte "l'avant" madame Tussauds, la naissance d'une vocation, et d'un don. On peut regretter le manque de rébellion de cette jeune femme face à ses employeurs, mais on ne peut que saluer sa détermination, son entêtement à prouver sa valeur, à se rendre utile. Son courage face aux menaces, aux brimades ou aux révolutionnaires.



Sa minutie dans ses gestes, sa fascination pour la cire, son amour du crops humain ne peuvent que nous atteindre et nous transporter. Les illustrations donnent un peu plus encore l'impression d'entrer dans un cabinet de curiosités, et de découvrir des choses presque interdites. Loin d'une fascination morbide, c'est un vrai métier, inventé par Marie Grosholz, qui naît sous les yeux du lecteur.



Mon seul regret sera que le roman s'arrête à la création de la marque qu'on connaît tous aujourd'hui, j'aurais voulu en savoir encore plus, la suivre encore plus loin...
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Petite

Des bas-fonds de la France prérévolutionnaire au luxe du château de Versailles, de la Terreur à la découverte de l’amour, Petite est l’histoire romancée de Madame Tussaud qui a sculpté dans la cire les personnages célèbres de son époque.



Edward Carey s’est librement inspiré des mémoires de son héroïne pour bâtir son intrigue et c’est là pour moi que le bât blesse. Je ne saurai vous dire quelle est la parti de vérité dans ce roman fleuve car madame Tussaud a raconté sa vie de façon très romancée sans que l’on sache démêler réellement le vrai du faux car il n’y a par exemple aucune trace de son passage à Versailles où elle est censée être restée attachée à la princesse Elisabeth pendant huit années tout de même.



Pour tout vous dire, ce roman a atterri dans ma pal suite aux avis élogieux lus sur Instagram et aux coups de cœur des copines et je ne suis malheureusement pas du même avis !



J’ai peiné sur cette lecture une dizaine de jours et pourtant le sujet m’intéressait, les destins de femmes me rendent toujours curieuses.



Mais premier écueil : la plume d’Edward m’a paru plate et sans relief, c’est bien écrit mais ça manque de rythme, ce qui m’empêchait de lire plus de cinq ou six chapitres à la suite, après j’étais totalement saturée.



Deuxième écueil : les longueurs ! Pendant plus de cinq cent pages, il ne se passe pas grand chose. L’auteur s’appesantit sur des détails inutiles, ressasse le fait que son héroïne soit toute petite, moche, sans cesse rabaissée et mise plus bas que terre par son mentor et surtout par leur logeuse.



Troisième écueil : malgré les coups qui pleuvent sur elle, je ne me suis jamais attachée à Petite ni à aucun autre personnage et j’ai eu bien du mal à m’intéresser réellement à elle.



Néanmoins le roman a, selon moi, deux points forts : il est très bien documenté, Edward Carey a travaillé son sujet. On sillonne Paris avec notre héroïne, on côtoie le roi et sa sœur de près, on assiste même au premier accouchement de la reine et on est pris dans la tourmente de la révolution.



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Petite

Une histoire très riche en événements à travers l'histoire et le temps. Comment est-il possible qu'il arrive autant de choses à une même personne au cours d'une seule vie? Et bien en fait le gros problème c'est qu'en effet cela n'est pas possible.

Après quelque simple recherche, on peut donc découvrir que cela ne correspond pas du tout à la biographie de Madame Tussaud. Alors oui c'est une biographie "romancée" mais autant d'inexactitude cela m'a déconcerté.

L'écriture m'est aussi apparue comme une copie d'un style ancien trop lourd à mon avis.

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Petite

Edward Carey a mis 15 ans a écrire ce livre et c’est une belle réussite. Nous plongeons dans la vie de Madame Tussaud, parfois imaginée et romancée par l’auteur afin de compenser quelques trous que ne pouvaient combler ses recherches.



J’ai beaucoup aimé ce livre. Il est noté sur la 4e de couverture « le roman que Charles Dickens aurait sans doute écrit si il avait vu les films de Tim Burton »… et c’est exactement ça. Le livre nous emmène avec son écriture captivante. Je suis ressortie de la lecture en ayant l’impression d’avoir passé quelques vacances à Paris à l’époque de la révolution Française, et en ayant l’impression d’avoir appris à mouler les visages auprès de Marie Grosholtz elle-même.

C’est une vraie réussite

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Petite

Madame Tussaud, commence sa vie sous le nom d’Anne Marie Grosholtz.

On commence le roman en 1761.

Marie voit son destin changer très tôt, toute jeune, elle doit s’occuper d’un père défiguré par un boulet de canon.

À sa mort, sa mère et elle partent pour Berne travailler chez un médecin. Ce médecin n’est autre que Curtius, un anatomiste, un peu ermite.

Un peu étrange, c’est lui qui surnommera Marie Petite.

Sa mère a été engagée comme bonne, mais ne peut supporter cette maison, palais des horreurs avec tous ces bouts de corps que Curtius reproduit en cire.

Marie, elle, elle est fascinée, elle passe son temps dans l’atelier à dessiner et à essayer de comprendre cette magnifique machine qu’est le corps humaine.



Marie, petite, est souvent oubliée et négligée.

Un sol pour lit dans un atelier, une paillasse dans une pièce sans fenêtre, à un placard à Versailles.

Elle a peu vu des rues de Paris ou de Berne au cours de sa vie, maintenue toujours enfermée, mais à tant observer et à écouter ses pairs elle a une intelligence tout autre, elle comprend les hommes à travers leurs corps, leurs expressions.

Pauvres et indigents.

Nobles et illustres du royaume.

Grains de beauté, tache sur la peau ou poils rien ne lui échappe.

Elle apprend la géographie du corps qui exprime tant sur la personne intérieure.



Une époque où Paris où le luxueux Versailles côtoie les misérables chaumières délabrées

Le Paris des indigents nombreux avec les lendemains incertains, la faim, les nombreuses maladies.

Une époque de grands bouleversements politiques que tu vis comme si tu y assistais.



À Paris, elle va vivre chez la veuve Picot, terrible femme femme, mais femme de ressources qui sait toujours quoi faire pour remplir sa bourse.

Pleine d’idée, mais terriblement méchante avec Marie dont elle profite allègrement.

Reléguée longtemps au rang de servante.



Le roman est raconté par Petite, c’est la narratrice, tu entends sa voix remplie de chaleur et de compréhension.

Alliant détermination et esprit indomptable, Petite surmonte de nombreux obstacles avant de devenir la célèbre Madame Tussaud.



J’ai trouvé le travail sur la narration extraordinaire, car elle suit l’âge de Petite, naïve et comique à 6 ans quand tu la rencontres ; plus enjouée quand elle est une adolescente.

C’est incroyable cette expérience, car tu as l’impression de grandir à ses côtés et de tout observer à travers ses yeux.

Les rues de Paris s’animent devant toi.

Tu traverses la place Dauphine, devant toi se dresse Notre-Dame.

Paris, la cité de la boue, la ville souterraine ou un labyrinthe des ombres.

Tout y est, tout y vit. Tout y meurt.



La Bastille côtoie la comédie française.

Les nobles côtoient les plus pauvres.



Edward Carey montre surtout que peu importe le statut social, le sexe ou l’âge ; nous sommes tous identiques à l’intérieur.



L’écriture est magnifique, j’y ai retrouvé, notamment du Dickens.

Les nombreuses illustrations qui accompagnent le texte sont merveilleuses

Ces illustrations, également réalisées par l’auteur, permettent d’expliquer pourquoi il lui a fallu quinze ans pour achever ce roman.









Un roman qui est passionnant, mais aussi qui est très agréable à lire.

Le confort de lecture est total.

Je soulève aussi ce choix de couverture qui est en totale adéquation avec le message que veut nous faire passer l’auteur (je suppose, c’est une déduction de ma part) rouge comme le sang qui est le même chez tout le monde et sans doute aussi pour une autre raison que je tais, car je voudrais que tu puisses vivre la même magie de la découverte que j’ai ressentie.



La vraie Marie est cachée tout au fond à l’intérieur où elle a enfoui ses idées et ses sentiments.

Elle s’oblige à cacher ce qu’elle ressent, elle en a besoin pour surmonter chagrins, déceptions et mauvais traitements, mais elle en a aussi besoin, car elle est déterminée à redevenir ce qu’elle était à Berne : l’assistante de Curtius.



Petite, mais toute puissante.

Elle s’est élevée seule. Instruite seule.

C’est sa faim de savoir qui ont fait d’elle ce qu’elle est devenue.

Petite arrive à hauteur du cœur des gens.

Petite, chez moi elle est entrée dans mon cœur et n’en sortira pas de sitôt



Ce roman est une balance, une balance entre espoir et désespoir, autant pour Marie que pour le peuple de Paris ou Curtius.

Tu balances entre les moments où tu peux respirer à pleins poumons au sein de la maison et ceux où tu étouffes sous les odeurs nauséabondes.

Tu balances entre le silence du monde de Marie et de Curtius quand ils travaillent et la cacophonie des rues.

Tu sens la puanteur et la cire.



La cligne-musette, le moulage plus rien n’aura de secret pour toi.

J’ai aimé rencontrer les artisans et métiers oubliés,

Tu vas aussi apprendre ou réapprendre le vocabulaire destiné à décrire un visage comme un nez aquilin ou des lèvres charnues.

Mannequin ou ex-voto, tu feras désormais la différence.



Edward Carey nous ouvre les portes d’un monde inconnu, j’ai été fascinée par cette discipline.

Cet art du modelage que je connais si mal, il le met à la portée de tous.



Curtius est un personnage que j’ai adoré, sa psychologie est bien plus complexe que ce que laisse présager le début. Cet homme est très important dans la vie de Marie, il va lui donner le goût du travail, il va l’aider à exprimer ses propres réflexions.

Pour lui Marie n’est ni homme si femme, elle est juste Petite.



Diderot, d’Alembert, le décès de Louis XV, les frères Montgolfier, Benjamin Franklin, Lafayette, tant de personnages historiques et de faits que tu vas rencontrer et vivre en direct, comme si tu étais sur la place de la Bastille.



Marie n’a jamais été appréciée à sa juste valeur, tu vas découvrir chacune de ses pensées, son extrême intelligence, mais surtout sa bonté d’âme.

Un personnage que tu ne pourras qu’aimer.

J’ai été triste de la quitter.



Sœur du roi ou vagabond, pour elle ce sont uniquement des êtres humains, ils ont les mêmes droits, ils ont la même chance d’avoir leur statue de cire.



Tu vas aussi très fortement ressentir les souffrances accumulées qui débordent des cœurs jusque dans les rues de Paris.

Edward Carey rend un vibrant hommage à la condition féminine et au peuple oublié.



Je ne pensais pas du tout aimer à ce point ce roman historique.

Ce n’est ni une biographie ni une fiction.

Edward Carey a collé au plus près de la vérité, mais ayant peu de documents à sa disposition il a comblé les manques par sa propre imagination, il a ajouté un univers à la Tim Burton que j’ai évidemment adoré.



C’est un roman impressionnant de réalisme, on marche aux côtés de Marie, la célèbre Madame Tussaud, dans l’histoire.



De la Suisse jusqu’à Versailles, sa vie est incroyable.

J’ai vécu ce livre intensément.

C’est fluide et magnifiquement écrit. Décrit.

Ce récit se vit autant qu’il se lit.

Il passionnera tous les lecteurs qui veulent découvrir le destin d’une femme hors du commun.

Petite oui, mais tellement grande.



Edward Carey ajoute une touche de conte dans son roman, il crée des personnages atypiques, extraordinaires, il rend l’ordinaire extraordinaire.

Son écriture est à la fois lumineuse et noire, avec un coté gothique, un coté que j’ai retrouvé il est déjà présent dans sa première saga « Les ferrailleurs ».



Je n’avais plus lu de roman historique aussi passionnant depuis le dernier livre de Luca Di Fulvio, gage de qualité pour moi puisque c’est un de mes auteurs préférés.

Tu retrouves ce talent de conteur chez Edward Carey.

Les illustrations de l’auteur parsèment l’ouvrage, t’immergeant encore davantage.



Je suis tellement sous le charme de ce roman, autant parce que j’ai adoré relire l’auteur, mais j’ai été aussi en totale admiration devant son travail.

Il garde la personnalité de sa plume tout en étant très juste dans les faits historiques.

Les mots me manquent pour pouvoir te décrire cette plume unique.

L’étrange côtoie le réel, la vie côtoie la mort. Le burlesque côtoie le drame.



Je suis encore sous le coup de cette lecture pourtant terminée à l’heure où tu lis ces lignes depuis un mois, un roman qui m’a offert beaucoup des moments de rires, mais également quelques larmes.



Je ne peux rien rajouter sans spolier, je peux juste te dire de lire ce roman, je pourrais en parler des heures.

Je te le conseille si tu as besoin de t’évader avec un roman qui te happe dès les premières pages.

Que tu aimes les romans historiques ou non, ce roman plaira, un autre talent de Edward Carey celui de mettre l’histoire à la portée de tous. Vraiment, il n’y a rien de complexe et pourtant on en apprend des choses.



À lire absolument !!
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Petite

J'ai lu ce titre suite à la recommandation d'une personne en qui je place mon entière confiance pour me recommander de belles pépites littéraires et j'ai bien fait de suivre son avis car ce livre est un vrai bijou !



Petite est un roman historique qui présente l'existence extraordinaire de Marie qui deviendra connue sous le nom de Madame Tussaud. Derrière ce nom se cache ainsi un destin fascinant, une figure marquante qui va croiser la route de grands noms historiques et qui va vivre en plein cœur d'une des périodes les plus marquantes de notre Histoire : la Révolution.



Dès les premières pages et même les premières lignes, Edward Carey nous plonge en plein cœur de l'Histoire et de la vie de cette femme. J'ai été happée par ce roman qui fait indéniablement partie de mes meilleures lectures dans ce genre littéraire. L'écriture est vraiment de qualité !



Ce livre aborde tellement de sujets variés, met en exergue tellement de connaissance qu'on ne peut que saluer le travail de recherche et de documentation de l'auteur. Contrairement à ce qu'indique le titre c'est un livre immense qui regorge de détails favorisant avec brio l'immersion du lecteur dans ce cadre spatio-temporel.



Les émotions s'enchaînent et s'alternent dans ce roman où le drame n'est jamais loin mais où l'espoir arrive aussi à trouver sa place, c'est un livre où la mort et la vie s'allient et où l'art rencontre la politique. J'ai été très impressionnée par cette héroïne, j'ai énormément appris de ma lecture et j'ai aussi été bouleversée.



En définitive, Petite est un très beau roman imprégné d'une atmosphère gothique, je le recommande surtout à l'approche de l'été : c'est LE roman historique à lire cette année !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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