AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Edouard Kelsey Moore (229)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les Suprêmes

Odette : née dans un sycomore.

Clarice : 1er enfant noir à être né dans un hôpital pour les Blancs.

Barbara Jean : née sur un canapé dans la maison d'une inconnue.



3 femmes noires, 3 destins liés, 3 amies pour la vie. Nous suivons leur périple des années 50 aux années 2000, en Indiana, dans la petite ville de Plainview.

Périple chaotique pour Barbara, qui à 17 ans est amoureuse d'un jeune homme blanc dans une ville séparée en 2 par le racisme ; périple fantomatique pour Odette, au caractère bien trempé ; périple conjugal mouvementé pour Clarice, pseudo-résignée.



La narration se calque sur le parcours pas particulièrement paisible de ces trois femmes : retours en arrière et bonds dans le futur, chapitres se partageant entre 2 narrateurs (Odette et un narrateur externe).



Des personnages secondaires truculents, allant du gentil Big Earl plein d'humanité, à la fantasque Minnie la voyante malchanceuse, en passant par l'horrible Blanc fonçant dans les Noirs avec sa voiture, ou encore la cousine jalouse et ses filles plus bêtes que méchantes, en n'oubliant pas les maris des 3 amies (attentionné – charmeur – infidèle – dévoué : cochez ce qui vous convient).



Un style vivant, du bon sens à revendre, des réflexions ironiques, des relations mères-filles truculentes, et une philosophie positive : « On appelle miracle ce qui est censé se produire, tout simplement. Soit on suit le mouvement, soit on lui barre la route. »



J'ai aimé ce livre, qui m'a semblé par moments un peu long. J'ai laissé mon esprit vagabonder. J'ai souri. J'ai frémi.

J'ai opté pour l'optimisme.

Commenter  J’apprécie          818
Les Suprêmes



Odette, Clarice et Barbara-Jean sont amies depuis l'adolescence, malgré le temps qui passe, les chemins empruntés, elles se retrouvent le dimanche soir chez « Earl », havre de paix, fait de fous rires ou de consolations. Il y en a toujours une pour pallier les coups de blues des autres.

Moore raconte leurs destinées, comme toute vie faites de joies et de peines. Si le style manque parfois de relief, notre empathie grandit pour ces femmes au fil du récit. Pour parler de ségrégation, d'injustice, de mixité, de lutte des femmes, de communautarisme en y incluant une bonne dose d'humour, Moore choisit l'optimisme et ma foi pourquoi pas !

Difficile de ne pas être enthousiasme avec ce premier roman d'Edward Kelsey Moore, car « Les suprêmes » sont drôlement attachantes.
Commenter  J’apprécie          622
Les Suprêmes

Même genre de plaisir de lecture qu’avec Fanny Flagg, de l’humour, de la belle amitié, des personnages attachants. Pas révolutionnaire mais bien sympa.

Un très joli trio, ces Suprêmes, Odette surtout, avec un son côté cash, pas-comme-il-faut et rentre-dedans plutôt réjouissant. C’est qu’elle est née sur un sycomore, Odette, et ça semble l’avoir blindée pour la vie, fonçant avec en tête les lugubres prédictions de sa grand-mère sur les conséquences terribles et inéluctables d’une telle naissance, telles que l’incapacité à avoir assez de bon sens pour craindre le danger. J’ai bien aimé aussi sa double vie, avec les fréquentes visites de ses fantômes dont elle ne peut guère parler aux vivants, de peur de les inquiéter sur sa santé mentale.

Ses copines sont plus glamour, Barbara Jean surtout, tous les hommes se retournent sur son passage, et voilà qu’elle s’amourache de Ray Carlson, certes rien de moins que le roi des petits blancs craquants, mais dans l’Indiana de la fin des années 60, pour une afro-américaine, pas simple, pas simple du tout.

La vie n’est pas toujours facile donc pour nos Suprêmes, mais le roman, lui, reste toujours chaleureux, d’une lecture bien agréable.
Commenter  J’apprécie          550
Les Suprêmes

Odette, Clarice et Barbara-Jean, je vous présente « Les Suprêmes », ainsi baptisées en hommages aux chanteuses de Baby Love. Trois femmes étonnantes, trois inséparables quinquagénaires qui ont l’habitude depuis leur adolescence de se retrouver le dimanche au restaurant de Big Real. Leur différence fait la force de cette amitié indéfectible, Odette la rondouillarde qui parle aux fantômes, Candice qui a bien des soucis avec son coureur de mari et Barbara-Jean, la plus belle, celle qui a fait un riche mariage. Au fil des années, elles ont tout partagé, les amours, les deuils, les joies et les peines. Un premier roman très brillant ou Edward KELSEY MOORE trace une galerie de portaits de personnages, étonnants, charmeurs, agaçants mais ô combien attachants. Ne passez pas à côté de ce roman, c’est un petit bijou, un grand bonheur de lecture. Je prends le pari que vous allez adorer ces trois copines et qu’elles vous manqueront lorsque vous refermerez le livre comme seules peuvent manquer les vraies amies.



Commenter  J’apprécie          515
Les Suprêmes

Ces derniers temps, j'ai un peu l'impression d'être comme le lapin d'Alice au Pays des merveilles. Montre au poignet, je cours, je cours, je cours... Comme tous les ans, c'est une période de boulot intense, à laquelle s'ajoute des petites choses qui ne sont pas vraiment du travail, mais sont chronophages. Mais c'est pour la bonne cause comme on dit.



Dans ces moments-là, je continue de lire beaucoup, mais je suis généralement moins sensible à mes lectures. Elles doivent être ciblées, sous peine de passer à côté. Ce fut le cas malheureusement pour bon nombre d'entre elles.



Mais Les Suprêmes, elles, elles valent le coup qu'on s'y attarde un peu... Oh oui, parce que des Suprêmes, on aimerait tous en avoir dans notre vie.



Il y a d'abord Odette et ses kilos en trop dont elle se fiche comme de l'an 40. Son franc-parler, sa bonne humeur en font un personnage attachant, tout comme les fantômes qu'elle fréquente, parce Odette fréquente des fantôme. Ben quoi ? Vous avez sans doute un chat, un chien, non ? Odette, elle, a ses fantômes. Et son cancer. Et sa marijuana pour le soigner. Odette m'a arrachée quelques larmes, je dois l'avouer, parce que je l'ai aimée très fort. Odette, c'est l'amie qu'on aimerait tous avoir, celle qui fait tomber sa tenue de sortie du samedi soir pour mettre une raclée à un beau-père agressif. C'est ce que vous confiera Barbara Jean... Odette, elle n'a peur de rien. Elle est née dans un sycomore, vous comprenez...



Barbara Jean, c'est la belle fille au passé difficile, avec une mère aux mœurs légères. Celle que l'on désire, mais que l'on aime pas. Celle qui bouleverse les préjugés en tombant amoureuse du plus craquant des petits blancs, mais qui épousera finalement un noir. Il ne pouvait en être autrement. Barbaba Jean, c'est la beauté qui fait se retourner sur son passage, mais c'est aussi une grande beauté intérieure...



Et puis il y a Clarice, qui a le don au bout des doigts. La virtuose, qui croise la route du champion de foot. Et qui l'épouse, laissant tomber sa carrière pour lui. Classique me direz-vous... Et si je vous dis qu'il multiplie les conquêtes ? Encore plus classique, répèterez-vous. Oui, c'est vrai... Mais Edward Kelsey Morre a lui aussi le don au bout des doigts. Celui de faire des histoires classiques une histoire extraordinaire. Et Clarice l'est, elle aussi, extraordinaire.





C'est l'histoire de trois vies, d'une amitié indestructible... Alternant passé et présent sur la toile d'une Amérique en construction, Edward m'a offert un très beau moment de lecture. Plein d'émotions, de sourires. Ces suprêmes, je les ai aimées...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          501
Les Suprêmes

Amies pour la vie !

Les Suprêmes savent ce que ça veut dire.

Elles sont trois... trois personnalités bien marquées. Il y a celle qui est forte et il y a celle qui est fragile... mais ce n'est pas toujours la même.

Chacune leur tour, elles subissent des épreuves et les deux autres, indéfectiblement, seront là.

Un instant dans les années 60 avec encore tant de ségrégation, puis les voilà plus vieilles, avec des deuils, des maladies.

Elles se soutiennent, s'encouragent, se consolent...

Elles pleurent, elles rient... elles ont cette indestructible amitié !

Avec elles on pleure, on rit aussi... on les aime Les Suprêmes, on ne voudrait pas les quitter !

Ah ! mais chouette... il y a une suite !
Commenter  J’apprécie          494
Les Suprêmes chantent le blues

Odette, Clarice et Barbara Jean, ( un trio d'amies d'enfance baptisées Les Suprêmes) , nous avaient tellement plu que l'auteur a décidé de les remettre en scène.

El , un musicien de blues, revient dans sa ville natale, après quarante ans, pour le mariage d'un ami (avec la mère de Clarice) , confrontation avec son passé de drogué, avec son fils et surtout avec ce qu'il lui a fait..

Evidemment son passé est lié à celui du trio infernal, évidemment il y aura des explications, des larmes, de la colère .

Bien sûr il y a le caractère extraordinaire d'Odette, et son irrésistible aptitude à voir les fantômes (surtout celui de sa mère toujours flanquée d' Eleanor Roosevelt !) . bien sur il y a toute la musique que j'aime et qui vient du blues.. mais je me suis ennuyée avec ce tome.

Je n'ai pas eu l'impression d'une histoire racontée de façon linéaire, mais une multitude de scénettes , (vécues ou entendues par l'auteur ) et rapportées jusqu'à nos oreilles…peut-être parce que je suis une femme , j'ai moins aimé cette histoire centrée sur les hommes : les pères absents, défaillants, maltraitants, démissionnaires , les fils qui voudraient être des filles. Et qu'ils soient indignes à cause de la drogue ou dévorés par l'amour de leur musique , n'a pas changé la donne.

J'ai préféré Les Suprêmes ( ce trio de sexagénaires blacks) , l'histoire de leur amitié, leur enfance, leurs fêlures , leur évolution ainsi que celle des autres femmes de ce quartier si pittoresque et grouillant de vie.

Et s'il y doit y avoir un troisième tome, je veux Odette et ses fantômes ,Veronica, ainsi que la voyante en personnages principaux , toutes ces femmes un peu barges , mais terriblement attachantes et rigolotes .
Commenter  J’apprécie          470
Les Suprêmes

Une semaine que j'ai fini le roman et comme elles me manquent, ces Suprêmes! Odette, Clarice et Barbara Jean forment un trio depuis l'enfance. Nées toutes les quatre en 1950 et dans des circonstances particulières (Odette sur un sycomore, Clarice premier bébé noir dans un hôpital blanc et Barbara Jean sur le divan d'une inconnue), elles ont maintenant 54 ans et continuent de partager connivences, petites ou grandes misères et poulet frit chez Earl.



Les Suprêmes est avant tout un beau roman sur l'amitié et un magnifique portrait de trois femmes extras. On suit avec intérêt et beaucoup de sympathie les existences du trio. La vie ne leur a pas toujours fait des cadeaux et certaines parties du récit m'ont fortement émue.



J'éprouve une préférence avérée pour le personnage d'Odette, la "grande gueule" de l'équipe. Elle m'a fait penser à la Minnie de La Couleur des sentiments avec son côté rentre dedans. Et quelle surprise que la fin du premier chapitre après sa discussion avec sa mère au petit jour. Elle vaut le déplacement aussi elle!

Et Earl bien sûr, ange gardien de tout ce petit monde depuis son comptoir de restaurant. Une image paternelle et rassurante qui diffuse des ondes positives rien que par sa présence.



Et il en faut du positif entre les tracas du quotidien et les drames, avec en plus un racisme latent qui demeure en dépit de la déségrégation.



Un roman plein d'émotions et de tout ce qui fait une vie - plus quelques surprises. J'ai ri, j'ai senti ma gorge se nouer, j'ai pleuré aussi parfois mais ce qui ressort le plus, c'est la résilience et l'amitié. J'aimerais beaucoup découvrir plus avant l'oeuvre de l'auteur. Et j'envie celles et ceux qui n'ont pas encore lu ce livre et vont seulement découvrir les fameuses Suprêmes. Une fois connaissance faite, il est difficile de se passer d'elles!
Commenter  J’apprécie          4520
Les Suprêmes

Le titre est une allusion à Diana Ross, Florence Ballard et Betty McGlown, autrement dit les Suprêmes , groupe mythique des années 60. Il n’est donc pas surprenant de se retrouver dans le quartier afro-américain d’une petite ville de l’Indiana en compagnie de 3 femmes que nous accompagnons tout au long d’un demi-siècle.



La trame est faite du récit d’ Odette, celle qui est née dans un sycomore, amie de Clarice, la pianiste. Ces deux-là sont bientôt rejointes par Barbara Jean, bien meurtrie par la vie. Leur enfance et leur adolescence est évoquée, puis leur rencontre et les décisions qui forgent leur destin d’épouses. Ces trois amies, malgré les coups du destin et l’évolution sociale, restent profondément unies. Les maris, les enfants, la maladie, les deuils,  la maladie , rien ne peut détruire cette amitié.



C’est un peu difficile de se repérer au départ, car autour des 3 héroïnes gravitent de nombreux personnages, les parents, les enfants, les amis, et même les défunts qui se mêlent régulièrement de ce qui se passe dans le monde des vivants (la mère d’Odette est un vrai bonheur…). Puis quand tout est mis en place, on tourne les pages avec pour accompagner ce trio remarquable.



Beaucoup d’humour pour cet état des lieux de la société multiculturelle aux Etats-Unis, grâce à des personnages fascinant, pour qui la résilience n’est pas un vain mot.

Le roman est rythmé par la musique, celle que joue Clarice sur son piano, et qui met en note ses émotions les plus intimes

Belle traduction qui fait oublier qu’il existe une VO pour ce roman.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          440
Les Suprêmes

Lu sur le conseil de ma bibliothécaire, j'ai passé un très bon moment en compagnie des 3 Suprêmes, trois copines afro-américaines d'une cinquantaine d'années. On suit leurs histoires de vie, riches en rebondissements : relations amoureuses, familiales, drames (maladie, mort),... le tout relaté dans un style truculent et léger, plein de chaleur et d'humanité. En filigrane se dessine une Amérique peinant à sortir de sa période ségrégationniste, empreinte de valeurs puritaines et patriarcales. Résolument optimiste, c'est un bel hymne à la vie, à l'amour, la résilience, la communauté, la famille,... Bref, la lecture idéale en cette période trouble et anxiogène.
Commenter  J’apprécie          400
Les Suprêmes

Ce livre est un antidépresseur en papier à prescrire tous les jours sans modération. Une superbe et utopique histoire d’amitié entre trois femmes quinquas, traversée par des décennies, l’histoire du pays et leur vie, loin d’être parfaite. Bizarrement j’ai beaucoup ricané en pensant à deux amies d’enfance, la vie nous a séparé puis permis de nous retrouver, virtuellement. Bref, je ne sais toujours pas “parler” d’un livre que j’ai adoré ! Odette, narratrice intermittente de cette histoire apprend qu’elle a un cancer. Cela faisait quelques temps qu’elle mettait ses bouffées de chaleur sur une éventuelle ménopause, le fait de voir le fantôme de sa mère aussi. Mère bien fantasque du temps de son vivant avec ses plantes médicinales qu’elle fumait. Rien de tel pour plonger dans le passé et se souvenir du début de son amitié avec Clarice et Barbara Jean. Trois personnalités très différentes, complémentaires avec un mot, un sentiment en commun : le respect. Beaucoup de fous rire au cours de ma lecture, une bouffée de légèreté, malgré le thème, je peux partir travailler le sourire jusqu’aux oreilles en repensant à la mort, ratée, choisie par Odette. Une histoire de résilience avec une amélioration certaine du destin, apportée par les protagonistes, le tout est de prendre la vie avec le sourire.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          383
Les Suprêmes chantent le blues

Quelle joie en février d'apprendre qu'une suite allait sortir pour le magnifique roman Les Suprêmes que je venais de terminer!



Quelques mois après, et je finis Les Suprêmes chantent le blues. J'ai retrouvé Barbara Jean, Clarice et Odette avec grande joie. C'est bon comme de revoir de très chères amies après un long moment.

Cinq ans ont passé depuis la fin du premier tome. La vie a suivi son cours à Plainview. Odette a récupéré ses kilos et continue de recevoir d'épisodiques visites de sa mère morte depuis douze ans mais toujours une pêche d'enfer! J'attendais aussi de la revoir cette Dora au verbe haut et fleuri.



Tout commence par un mariage qui eût paru improbable à la lecture du premier. Et à ce mariage vient chanter un vieux bluesman dont l'interprétation de Happy Heartache Blue frappe chaque participant par sa puissance. Mais El Walker n'est pas n'importe qui a Plainview et sera au coeur de ce second opus.



Comme pour le premier, Edward Kelsey Moore met beaucoup d'émotions dans son récit. L'amitié des Suprêmes reste merveilleuse à contempler et donne envie de se glisser entre les pages pour faire plus ample connaissance (surtout Odette, ma préférée).

Vu le titre, même si l'original "The Supremes and The Happy Heartache Blues" sonne mieux, il est pas mal question de ce genre musical si particulier et évocateur, et de la vie ô combien singulière que mènent ses interprètes.



Comme Odette et ses proches se laissent envoûter par le timbre incomparable du vieux El, on se laisse charmer par les phrases et le style de l'auteur.



Ce deuxième tome n'a peut-être pas la même force ou la même verve que le premier, ou peut-être est-ce de trop attendre après avoir tant aimé le prier?, toujours est-il que j'ai pris un grand plaisir à lire ce roman, mue par la joie des retrouvailles mais également émue par l'histoire des nouveaux personnages qui y apparaissent: El, bien sûr, mais aussi Terry, fantasque et fragile à la fois.



S'il vous prend l'envie de revenir faire un petit tour à Plainview, Kentucky, vous ne serez pas déçus. En bonus, vous découvrirez l'histoire incroyable de Raja le léopard et de Pal le chien transformiste. Si avec de telles arguments, vous ne vous précipitez pas!
Commenter  J’apprécie          307
Les Suprêmes

Odette, Clarice et Barbara-Jean, trois femmes étonnantes, trois inséparables afro-américaines quinquagénaires qui ont l'habitude depuis leur adolescence de se retrouver le dimanche au restaurant de Big Real. Leur différence fait la force de cette amitié indéfectible, Odette la rondouillarde qui parle aux fantômes, Candice qui a bien des soucis avec son coureur de mari et Barbara-Jean, la plus belle, celle qui a fait un riche mariage. Au fil des années, elles ont tout partagé, les amours, les deuils, les joies et les peines.



Ce premier roman est un vrai régal. L'auteur dépeint avec bonheur les caractères et les défauts de ces trois femmes dont vous allez obligatoirement tomber amoureux. Une plongée dans l'Amérique profonde dans une petite ville du Sud avec sa culture et ses croyances. Un roman sur l'amour et l'amitié au fil du temps, à savourer.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          301
Les Suprêmes

Les quinquagénéraires afro-américaines : Odette, Barbara Jean et Clarice se sont rencontrées à la fin des années 1960 , elles sont surnommées " Les Suprêmes" en raison de leur amitié indéfectible depuis l'enfance, en référence au

Groupe de Chanteuses des séventies.

Tous les dimanches, elles se rencontrent aprés la messe, au restaurant chez Earl,dans leur petite ville de Plainview en Indiana., occupant une table qui leur est réservée avec leurs conjoints. Entre rires et larmes, elles échangent petits secrets et infimes drames du quotidien.....un savoureux mélange d'émotions et d'humour, Odette au tempérament à la fois fort et rassurant pour ses amies est mariée au discret James, elle communique régulièrement avec le fantôme de sa mère ......situation loufoque, Clarice a abandonné une carrière de pianiste afin de se marier avec le trés volage Richmond.....Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle à l'enfance difficile vit confortablement grâce à la fortune de son mari beaucoup plus âgé qu'elle......, ce sont des femmes fortes et fragiles , déterminées , résilientes et toniques.

Le roman est construit à l'aide de flash backs qui permettent de nous faire comprendre au fur et à mesure leurs histoires, leurs liens, leur formidable amitié, leur quotidien fait de peines de souvenirs, de joies et surtout de tendresse, d'authenticité.....leur energie féroce....

Cette histoire touchante, ces personnages originaux et attachants même si le style est plat,nous permettent de comprendre mieux l'histoire de l'Amérique à ce moment là, la ségrégation raciale et ses ravages, les années de libération Hippies,la modernisation des quartiers noirs, la paupérisation pour certains,l'ascenseur social pour d'autres, on revisite l'histoire , les héroïnes luttent pour un semblant de liberté , ce qui frappe aussi c'est l'énorme importance de la religion dans cette Amérique qui prendra moins d'importance avec la mondialisation et les évolutions, ces trois femmes partagent la même ferveur pour Leur Église soit plutôt pentecotiste pour Odette, Calvary baptist pour Clarice. holy Family Baptist pour Barbara Jean ...

Au total, pour moi peu de rapport avec " La Couleur des sentiments"....un roman à la saveur pimentée, parsemé de petites touches brossant une époque, une drôlerie qui n'exclut pas parfois la gravité, une loufoquerie, des dialogues justes,amusants, des portraits imagés pris sur le vif,.....un grand humanisme ...mais j'ai une réserve sur le style.....







Commenter  J’apprécie          303
Les Suprêmes

On les a baptisées "Les Suprêmes" du nom du groupe de chanteuses afro-américaines en vogue dans ces années 60. Elles, ce sont Odette, Barbara Jean et Clarice, unies par une amitié qui fait front à toutes les attaques, et fidèles indétrônables du restaurant "Chez Earl". 40 ans après, le propriétaire en a changé mais l'endroit reste leur lieu de rendez-vous du dimanche. La vie a passé avec ses joies et ses peines, les maris ont agrandi le groupe, les enfants sont partis. Edward Kelsey Moore nous propose une rétrospective, entre rires et larmes, d'un demi-siècle au travers de l'existence de ces 3 personnages hauts en couleur.



L'auteur confie la narration de certains chapitres à Odette, la plus téméraire des 3, car elle possède un pouvoir parfois embarrassant : elle voit et entre en communication avec les personnes décédées. Sa ténacité va -t-elle être un avantage dans sa lutte contre le cancer qui la ronge ? Clarice, quant à elle, a mis sa carrière de pianiste en retrait pour s'occuper de son footballeur professionnel de mari. En remerciement, il a passé son existence à courir les jupons. Va-t-elle continuer à supporter ses frasques ? La plus fragile, c'est Barbara Jean. Malgré son mariage avec un homme riche, la vie ne l'a pas épargnée et elle a tendance à noyer le passé dans l'alcool. Voilà nos trois quinquagénaires arrivées à un moment crucial de leur vie, mais chacune d'entre elles sait pouvoir compter sur les deux autres.



En nous racontant la genèse de cette amitié, l'auteur nous en apprend plus sur l'évolution de ce petit coin de l'Illinois depuis les années soixante et notamment sur l'impact de la ségrégation raciale sur la vie de la communauté afro-américaine, et cela même si le lecteur a l'impression qu'elle s'est bâtie un petit microcosme symbolisé par ce restaurant. De façon plus humoristique car Odette, Clarice et Barbara Jean n'appartiennent pas à la même, on découvre la multitude des églises baptistes et leur différence de point de vue. On peut noter que pratiquer une religion cohabite parfaitement avec le fait que l'on persiste à tenter de communiquer avec l'au-delà par l'intermédiaire de voyants plus ou moins accrédités.

Edward Kelsey Moore s'en donne à coeur joie avec ses personnages, même avec les hommes qui gravitent autour du trio infernal. Avec leurs défauts et leurs failles, ils sont tous très attachants. L'auteur joue sur divers registres, de la comédie au drame sans jamais perdre de vue l'espoir qui mène la danse.



J'ai adoré cette histoire qui m'a émue et m'a amusée en même temps, j' ai imaginé le film qu'elle pourrait inspirer. A la première occasion, je veux en lire la suite. Pour moi, "Les Suprêmes" et leur amitié indéfectible méritent le 20/20.
Commenter  J’apprécie          280
Les Suprêmes

Alors, que dire de ce livre ? Ce n'est pas un roman que je déconseillerais, mais bien qu'il n'ait rien suscité de négatif en moi, j'aurais aussi bien pu ne pas le lire. J'ai trouvé pour ma part l'écriture assez banale, certaines situations plutôt rocam

bolesques, mais le plus embêtant est que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Ce n'est pourtant pas faute de la part de l'auteur de les avoir bien décrits, mais ils sont restés "de l'encre sur du papier ", complètement immatériels. Jamais je ne les ai rejoints dans leur amitié qui est pourtant belle, je dois l'admettre, car rares sont les amitiés qui résistent aux décennies. D'autre part, je n'ai pas adhéré à la présence des fantômes, pour n'avoir pas très bien vu ce qu'ils portaient au roman. Ceci étant dit, je ne me suis pas vraiment ennuyée. Je ne le recommande ni ne le déconseille.
Commenter  J’apprécie          244
Les Suprêmes chantent le blues

Barbara Jean, Odette et Clarice, les trois amis d’enfance afro-américaines dont nous avions fait la connaissance dans « les suprêmes » sont maintenant au début de la soixantaine.



Odette une silhouette rondelette, une tendance à parler beaucoup et surtout elle a hérité de sa mère la faculté de voir les morts et de discuter avec eux. Elle possède une grande réserve de cannabis et cela risque de poser des problèmes à James son mari policier.



Barbara Jean, elle a été la plus jolie fille, c’est une ancienne alcoolique, sa mère était une pute, elle incarne l’élégance et la perfection, elle est la gentillesse même.



Clarice, une musicienne extraordinaire, elle enregistre des disques et donne des concerts dans tout le pays, pour calmer ses nerfs elle fait des parties de jambes en l’air avec Richmond son ex-mari.



Pink Slipper est la seule taverne en ville ou l’on peut entendre du blues digne de ce nom. Forest a transformé cette ancienne salle de bouge en une salle de concert respectée. C’est là que réapparaît, quarante ans plus tard, El Walker, quatre-vingts balais, chanteur de blues, il fait corps avec sa guitare Ruthie et son retour va raviver bien des souvenirs et rouvrir des plaies jamais véritablement refermées.



Edward Kinsley Moore nous délivre un roman plein d’humour et de tendresse, les vivants et les morts se réunissent pour nous jouer la musique de l’amitié, du pardon, de la tolérance, de l’absence du père, cette partition est portée par une écriture imagée, drôle et réjouissante à l’image de ces trois personnages attachants, des femmes solides, énergiques dont l’amitié est inébranlable et que le lecteur ne peut qu’aimer. Les personnages secondaires sont tout aussi savoureux, laissez-vous emporter par le blues une musique d’une infinie tristesse et dont les paroles sont pourtant joyeuses à l’image de ce magnifique roman.



Commenter  J’apprécie          241
Les Suprêmes

Attention, futur Best-seller en perspective.

Je mets 5 étoiles car ce livre m'a fait du bien : pleurer, rire, sourire...

L'écriture n'est pas extraordinaire mais on s'en fout. J'ai passé un bon moment en compagnie de ces 3 femmes surnommées les suprêmes qui nous racontent leur amitié, leur vie, leur chagrin tout cela tinté de scènes rocambolesques.

ça sent l'adaptation cinématographique à plein nez mais moi je vous dis : lisez-le vous allez passer un bon moment.



Commenter  J’apprécie          242
Les Suprêmes chantent le blues

J'ai gardé personnellement ce plaisir suranné de l'attente dans cette époque de l'immédiateté qui ne sait plus la joie de se réjouir.

Et Les suprêmes chantent le blues a été pour moi de ces petits bonheurs tant attendus car c'est seulement à présent qu'il sort au format poche que j'aie le plaisir de sa découverte.



J'avais tant adoré Les suprêmes ! Toutefois, je m'attendais à quelque déception, tant les suites font souvent pâle figure.

Mais non, ce blues-là je l'ai siroté avec mes chères "amies" Clarice, Barbara Jean et, ma préférée d'entre toutes, l'inénarrable Odette.



Edward Kelsey Moore m'a ravie une fois de plus par sa drôlerie piquante, son ironie fracassante et son humour décapant ! J'ai pouffé bien des fois en imaginant certaines scènes comme si j'y assistais, preuve de son talent irrésistible.



C'est une comédie douce-amère de la vie que nous sert l'auteur sur une musique qui est donc loin d'être mélancolique, même s'il subsiste une profondeur dans l'histoire et ses protagonistes. C'est ce subtile cocktail qui vous donne sans cesse envie d'en reprendre un à sa santé.



Je rêverais d'ailleurs d'un troisième tome tout en craignant que ne s'abîment ces personnages si attachants et si hauts en couleurs.

Mais à quand une adaptation cinématographique ?

J'ai d'ailleurs dans ma tête rêvé d'une partie du casting : Odette ne peut être que Loretta Devine (Adèle Webber si ça vous parle plus), James sous les traits de Dany Glover, quant à El, il est immanquablement Morgan Freeman.

Et vous qui l'avez lu, quelles seraient vos têtes d'affiche ?



A tous les autres, belle lecture plaisir et détente !
Commenter  J’apprécie          230
Les Suprêmes chantent le blues

Il y a quelques mois, j'ai fait la connaissance (un peu tardivement il est vrai) de Barbara Jean, Clarice et Odette, qui forment depuis leur enfance un trio uni par une amitié indéfectible, si bien que tout le monde, dans ce petit coin de l'Illinois où elles vivent, les a surnommées "Les suprêmes", du nom du groupe de chanteuse afro-américaines des années 60. Ni leurs caractères totalement opposés, ni les vicissitudes de la vie n'ayant pu les séparer, les revoilà dans de nouvelles aventures. J'avais tout simplement adoré "Les Suprêmes", titre auquel j'avais mis la note maximale, je suis donc ravie de les retrouver.



Quelques années de plus ont passé. La sagesse est-elle venue avec l'âge ? A l'heure du bilan, est-il temps de pardonner à ceux qui nous ont blessés ? Voilà des questions qui vont se poser au fil du roman mais cette fois-ci, l'auteur ne va pas se contenter de mettre les projecteurs sur les trois héroïnes, il va donner un rôle plus important aux hommes. J'ai été déroutée un peu au départ en découvrant qu'un personnage jusque là inconnu, El Walker, un musicien de blues, prenait toute la lumière. Il va falloir un peu de patience pour lier le tout, mais un conseil, préparez vos mouchoirs, que ce soit pour essuyer vos larmes d'émotion ou de rires.

Edward Kesley Moore nous offre encore une histoire magnifique avec pour fil conducteur la musique et le blues en particulier, d'où des notes mélancoliques prédominantes peut-être. L'auteur change également de registre. Plutôt que de mettre en toile de fond la ségrégation raciale comme précédemment, il s'attache à décrire la complexité des relations familiales, notamment entre père et fils. Est-il possible de pardonner à l'âge adulte, l'abandon, les violences, le refus de la différence, l'addiction à l'alcool ou à la drogue d'un parent ?



Il n'est pas toujours facile de faire une suite à un ouvrage qui a connu un tel succès. Pour moi, l'auteur a réussi son pari. Le message reste tout à fait positif et je ne peux qu'accorder encore un 20/20.
Commenter  J’apprécie          233




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Edouard Kelsey Moore (1756)Voir plus

Quiz Voir plus

hunter x hunter

Comment s'appelle le père de Gon ?

ganno freets
gann freecs
gin freecs
ginne freets

10 questions
137 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}