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Critiques de Elena Piacentini (295)
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Art brut

J'avais lu "Art brut" lors de sa parution en 2009 chez Ravet-Anceau. Et j'ai pris à nouveau beaucoup de plaisir presque 10 ans après à relire cette nouvelle édition d'Art Brut, la deuxième enquête dans la saga Leoni.

En effet Elena Piacentini a repris son texte original et l'a en parti réécrit. Oh cela m'enlève rien ou ne rajoute rien à l'intrigue de départ, c'est juste que les mots de notre auteure sonne encore plus juste. Normal me direz-vous, en 10 ans et quelques livres à son actif, Elena Piacentini a affuté sa plume. Elle est devenue plus acérée, plus percutante. Bref c'est un réel plaisir que de redécouvrir cette seconde aventure de son commandant Corse débarqué à Lille il y a peut de temps, juste celui de se mettre sa nouvelle équipe dans la poche. Grace aussi à Mémé Angel que notre flic n'a pas manqué d'emporter dans ses valises pour rejoindre la capital nordiste.

Et cette fois Le commandant Léoni enquête sur le meurtre d'un SDF dont le cadavre a été retrouvé dans une œuvre d'art du musée des Beaux-Arts de Lille.

Sur le parvis du palais des Beaux-Arts de Lille, une transcription en trois dimensions du Pape qui hurle, toile de Francis Bacon, a été déposée pendant la nuit. Leoni est là au petit matin car sous la croûte de terre de la sculpture, une main humaine apparaît.

L'amour de l'art, l'art et l'amour, on plonge ici dans le brutal.

Mais pour nous réconforter, une fois encore on peut compter sur Mémé Angel et ses bons petits plats.

D'ailleurs dans cette nouvelle éditions, Elena Piacentini nous régale et en plus elle nous propose en fin d'ouvrage des recettes de notre mémé préférée.

Et tout cela et à déguster sans modération.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Vaste comme la nuit

Je n'ai pas adhérer.

Les personnages sont plutôt intéressants mais trop de longueurs à mon goût.

Il m'a fallut énormément de temps et de pages pour rentrer pleinement dans l'histoire, et encore...

L'écriture ne correspond d'ailleurs pas non plus à mes attentes. Des longueurs inutiles, des détails ou faits longues, bref.



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Vaste comme la nuit

Il m𠆚 fallu près d’une semaine pour lire ce thriller pourtant pas très épais. J𠆚i eu un mal fou à me mettre dedans, pas à cause de l’histoire, qui m𠆚 vraiment beaucoup plue, mais à cause de l’écriture alambiquée d𠆞lena Piacentini. Ah oui, c𠆞st beau, mais ce n𠆞st pas ce que je recherche quand je me plonge dans ce genre de livre. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

Pour autant, je ne tire pas un trait sur cette auteure, car j𠆚i beaucoup aimé l𠆚tmosphère, l’intrigue et toute l’histoire autour. Il est vrai que je n𠆚ime pas son style, mais je dois reconnaître qu𠆞lle a du talent.
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Aux vents mauvais

Un souffle chaud venant des Antilles s’abat dans le nord de la France, un vent chaud du passé, mais également d’un présent dès plus abject. Attention, cher lecteur, l’enquête qui va suivre n’est pas la plus reluisante de notre histoire de France.



Avant hier, c’est l’histoire de Jean-Toussaint arraché à sa grand-mère, à sa sœur, à sa terre par l’état français. Sous couvert de donner une meilleure éducation aux orphelins, ils repeuplent les campagnes française en donnant des bras pour pas cher.



Hier, c’est la disparition d’une jeune fille placée dans une famille d’accueil.



Aujourd’hui, c’est la découverte d’un corps sur un chantier à Lille. Commence une enquête du Corse Leoni et de son équipe.



Pierre-Arsène, tout du long, il a serré les poings et les dents, ça avait l’air de le retourner cette histoire. Il lui a confié que lui aussi venait d’une île. Que lui aussi avait une Mamilouise qui s’appelle mémé Angèle, même qu’ils habitent ensemble. Jean-Toussaint n’en revient toujours pas. Un flic qui prend des gnons, qui pleure et qui habite avec sa mémé !



Pierre-Arsène lui a dit d’autres trucs que Jean-Toussaint n’oubliera pas de sitôt. « Je ne suis pas sûr que j’aurais eu votre force. Vous êtes resté un type bien, Jean-Toussaint. Mamilouise doit être fière. Elle a bien fait son travail. » Ces paroles, elles lui sont montées droit à l’âme.



Elena Piacentini est une conteuse d’histoire. C’est un polar sur fond de roman noir. Riche en évènements historiques comme en champ lexical, ce roman est travaillé, abouti et fortement recommandé.



Je découvre les personnages avec ce roman. L’un d’entre eux est d’ailleurs drôlement mis à mal. Le corse n’avait pas vraiment besoin de ça. J’ai trouvé qu’ils avaient une très grande humanité avec des qualités et des défauts.



Les passages sur la vie de Jean-Toussaint sont d’une extrême sensibilité. L’on touche la qualité de plume de l’auteur. Vous ne pourrez que vous attacher à cet enfant devenu homme. Un personnage qui marque indubitablement.



Derrière cette l’enquête vous avez la vie, l’absence, le deuil, surtout le passé et le savoir-vivre avec.



J’ai découvert un auteur. C’était une magnifique rencontre.
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Carrières noires

Trois ans après sa découverte, je me suis replongée dans un roman d'Elena Piacentini, mettant en scène le commandant Pierre-Arsène Léoni, découvert dans Un Corse à Lille.



Mais j'ai été bien moins convaincue par cet opus dont l'histoire mêle, un nouveau commandant rigoriste, des secrets politiques et une affaire d'enfants disparus qui semblent séquestrés par un drôle d'olibrius.



Les dossiers politiques sont volés par un gang inattendu qui n'en demandait pas tant ! 



Mais à trop vouloir emmêler, certains aspects ne sont pas traités assez profondément ! 



Un polar cependant gentillet où les personnages secondaires auraient mérité d'être davantage fouillés ... 



Dommage ... 



Un autre roman de l'auteur m'attend dans ma liseuse ... 



A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Comme de longs échos

Je ressors de cette lecture sans savoir si j’ai aimé ou non. L’histoire est banale, la petite subtilité se joue sur le recoupement avec une autre affaire qui a eu lieu 18 ans auparavant et le final (qui pour le coup est vraiment perché mais carrément crédible et intéressant).

Ce qui m’a principalement posé problème à vrai dire, ce sont les personnalités des différents protagonistes. Vincent Dussart d’abord, le coupable tout désigné, arrogant et qui cache beaucoup de “sombres” secrets. Mathilde ensuite, avec cette carapace de glace qui envoie chier la moitié des gens qu’elle croise (voir les 3/4). Lazaret aussi avec sa semi jalousie… Et puis l’ancien flic (dont j’ai oublié le nom) avec son air de nounours abîmé. Non vraiment, j’ai eu un mal fou à croire aux personnages que j’avais sous les yeux.

Une des choses que j’ai beaucoup aimé en revanche c’est le rythme : assez rapide, on sent l’urgence de la situation dans l’écriture, les chapitres courts jouent d’ailleurs un rôle très important pour donner cet effet. On commence à voir les choses peu de temps avant qu’elles soient dévoilées et le final est la cerise sur le gâteau.

Même si je suis mitigée sur ce livre, je compte lire la suite ne serait-ce que pour voir si les personnages évoluent dans le sens que je souhaite.


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Vaste comme la nuit

Elena Piacentini nous montre la détresse du capitaine Mathilde Sénéchal dans « Vaste comme la nuit » alors qu'elle est confrontée à un cold case la plongeant dans sa jeunesse.



J'ai toujours le même plaisir à lire cette auteure et cette fois elle m'a encore surprise par la façon dont elle mène son récit. Sa plume est comme d'habitude très acérée mais elle l'a plantée dans les secrets de famille. Elle avance avec délicatesse dans son histoire sans pour autant être mièvre. Ainsi, rien n'est simple quand Elena Piacentini décide de revenir sur le passé de Mathilde.

" Assise sur la dalle froide, Mathilde Sénéchal est hermétique à la magie du jour qui se lève. Un cauchemar l’a tirée du sommeil. Toujours le même. Elle, enfant, filant sur sa bicyclette, la gorge et le nez agressés par une puanteur mentholée, fuyant elle ne sait quoi ou qui. Et la chute, immuable dénouement de cette course effrénée, insensée. Une culbute vers l’abîme qui la laisse nauséeuse et remue des questions demeurées en suspens. "

Les mots sonnent juste dès lors qu'elle brosse la psychologie des personnages. J'ai découvert au fil des pages les méandres de la psychogénéalogie et me suis laissée entraîner dans une histoire de famille très complexe.



Bien sûr les personnages sont tortueux à souhait. Un cold case qui devient petit à petit brûlant avec des personnages truculents, sombres et inoubliables. Pour Mathilde, il faudra non seulement élucider une affaire mais aussi faire face à un passé douloureux. Le tout est dilué dans le quotidien de provinciaux bien loin des considérations du modernisme à outrance.



Des secrets de familles se mêlent à la souffrance, aux souvenirs acides que Mathilde avait préféré oublier.



« Vaste comme la nuit » est surtout un roman noir plus qu'un polar. Noir comme ce que Mathilde avait décidé d'enterrer son passé. J'ai beaucoup apprécié ce cocktail de noirceur et de psychologie concocté par une auteure qui sait se renouveler ! Ce roman est sensuel et sensoriel qui mérite toute son attention.
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Vaste comme la nuit

Lazaret, l’ancien chef de groupe du capitaine Mathilde Sénéchal semble s’être suicidé. Il lui a laissé une lettre où elle comprend qu’elle va devoir rouvrir une ancienne enquête non élucidée qui va l’obliger à retourner sur les lieux de son enfance. En 1987, Jeanne Bihorel une jeune femme de 25 ans s’est évanouie dans la nature. Ce même jour et alors qu’elle était voisine, Mathilde fait une chute de vélo et n’a aucun souvenir. Pas facile pour elle de se replonger dans son passé mais nécessaire si elle veut comprendre et découvrir la vérité.

Une histoire qui a mis du temps à se mettre en place et pas facile à suivre avec les différents personnages et périodes temps mais une fois lancée, impossible de lâcher le livre. L’ambiance monte progressivement, les rebondissements vont s’enchainer, les secrets vont se révéler,… et une fin inattendue. Belle découverte de cette auteure.

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Vaste comme la nuit

J'aime beaucoup les romans d'Elena Piacentini qui possède l'une des plumes les plus intéressantes parmi les auteurs de polars et thrillers.

Cette histoire est le second tome des aventures de Mathilde Sénéchal capitaine de police et bien sur je n'ai pas lu le tome précédent (le boulet traditionnel 😂).

Dans ce roman c'est un retour dans le passé de Mathilde Sénéchal qui est le fil conducteur de l'enquête.

Après la disparition de son chef, elle reçoit de celui ci une lettre sibylline qui va la conduire à rouvrir une enquête vieille de 30 ans.

Mais le passé doit y être déterré ou vaut-il mieux qu'il reste enfoui?

Comme toujours dans les romans d'Elena Piacentini il n'y a pas d'esbrouffe, pas de flic borderline ou d'enquête démentielle, c'est tout en subtilité , en un mélange de force et de douceur que l'auteure nous embarque dans ses histoires.

Ici c'est exactement comme cela que nous suivons Mathilde dans la remontée des évènements passés jusqu'au dénouement.

J'aime la façon dont l'auteure nous embarque dans sa vision et dans ses enquêtes.

Tout est en sensibilité et en subtilité et ça change des romans policiers dans lesquels il y a une surenchère de détails gore ou de situations ubuesques.



Une auteure à découvrir si vous ne la connaissez pas , vous serez surement séduit par sa plume .
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Vaste comme la nuit

Le capitaine Mathilde Senechal n’a jamais réussi à se remettre d’un grave accident qu’elle a eu étant petite. Cet accident a eu lieu le jour même de la disparition de sa nounou adorée. Coïncidence ? Ce n’est pas ce que semble croire Lazaret, son ancien chef de groupe, qui lui demande de mener l’enquête. Pour ce faire, elle revient donc sur les traces de son passé... mais souvent il faut élucider son passé pour arriver à construire son avenir.



Il m’est très difficile de vous partager mon avis car je suis passée complètement à côté! Au point de ne même plus savoir qui est qui... un problème de concentration de ma part très probablement. Qui est Lazaret? J’ai l’impression qu’elle était amoureuse de lui mais aussi d’Orsalhièr... Peut-être à une époque différente mais je ne sais pas... et puis Lazaret ne vient que de mourir et semble laisser un gros vide. Je suis perdue. Au moins l’enquête est intéressante, et la fin pour le moins inattendue...
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Vendetta chez les Chtis

Dans ce troisième opus des aventures de Leoni, le commandant corse en poste à Lille, Elena Piacentini nous raconte plusieurs histoires pas toutes forcément liées les unes aux autres mais qui mettent en valeur nom seulement Leoni mais aussi et surtout son équipe de flics. Oui ici nous sommes bien dans un polar, on assiste d’ailleurs régulièrement à des briefings où chacun expose ses avancées ce qui permet au lecteur de ne pas se perdre et croyez-moi ce n’est pas plus mal car Elena tire plusieurs ficelles pour nous exposer une thématique soit d’actualité soit qui la touche. Le titre est évocateur pour l’une d’entre elles : la vengeance. Celle-ci coule dans les veines de plusieurs personnages.

L’écrivaine prend un malin plaisir à désorienter son lectorat dans divers thèmes qu’elle souhaite dénoncer. Elle évoque ainsi pêlemêle des militants anti-IVG, les dessous de tapis de l’Etat, les centres de soins psychiatrique. Dense certes mais grâce à sa construction claire, on suit aisément le déroulement de tout cela même si elle brouille les pistes avec des récits parallèles.



L’une des forces d’Elena est de contrebalancer les quelques scènes de crime où le meurtrier s’est lâché pour apparemment faire passer un message, avec des moments plus tendres qui émanent souvent des personnages féminins à l’image de Marie la compagne de Leoni mais aussi et surtout de la célèbre mémé Angèle, la grand-mère, malheureusement moins présente dans cet épisode puisqu’elle est repartie sur son île. L’écrivaine peut et sait maltraiter ses personnages surtout son Pierre Arsène mais elle arrive toujours à lui proposer une bouée de sauvetage. Attention, on ne tombe jamais dans le mielleux, les sentiments sont là mais tout en pudeur en retenu. On s’attache très facilement à ses protagonistes y compris les plus vils. Rien n’est tout blanc ni tout noir, beaucoup ont des secrets familiaux. La famille que l’on retrouve au travers des victimes puisque le tueur s’attaque à des femmes enceintes.

Bien sûr, le commissaire tient le devant de la scène mais chaque personnage auxiliaire a le droit à son quart d’heure de gloire tout en faisant avancer l’intrigue. Dans chaque description de ceux-ci, on ressent l’humanité qui habite Elena. On a même le droit à l’introduction d’un playboy italien à l’accent chantant qui amène une légère note d’humour pour alléger les découvertes de sa compagne du moment.



Elena nous balade entre des endroits qu’elle apprécie : son lieu de vie actuel, ma bonne ville de Lille, mais aussi la Normandie, un de ses refuges et évidemment son Ile de Beauté natale à laquelle elle est viscéralement attachée, ponctuant ici ou là les dialogues de langue corse et faisant dire à son commandant en proie à un moment de doute : « Un Corse ne s’exile pas, il s’absente ».



Il est intéressant de lire cette série de 7 ouvrages dans l’ordre pour l’évolution des caractères récurrents, pas mon cas malheureusement car il a été compliqué de trouver cet exemplaire qui n’a pas été réimprimé et qui fait l’objet d’une spéculation abusive. On peut en effet le voir à des prix hallucinants mais avec de la patience, j’ai dégotté celui-ci à un prix plus que raisonnable.

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Vaste comme la nuit

Mathilde a gommé de sa mémoire une journée d'été traumatisante. Ce jour-là, trente ans plus tôt, elle est tombée de vélo, et sa professeur de musique (véritable 'grande soeur' pour elle, enfant unique) a disparu dans la nature. Mathilde avait neuf ans.



Depuis, elle a rejoint la police, au grand dam de son père architecte.

Elle est devenue très proche de Lazaret, son chef de groupe. Celui-ci semble avoir découvert pas mal de choses sur cette zone d'ombre. Mais la vérité implique tellement Mathilde, ses proches, les gens qu'elle a côtoyés et aimés durant sa jeunesse, qu'il appartient à la jeune femme de remonter le fil. Seul ce travail, qui s'apparente à une psychanalyse, peut lui permettre d'affronter l'inconcevable.



Je lis cette auteur pour la troisième fois.

Les sujets d'Elena Piacentini varient ; il est question cette fois de transgénéalogie.

Nous ne naissons pas vierges de toute histoire : nous avons hérité de drames, 'fautes' de nos parents et de leurs ancêtres - parfois tellement honteux/douloureux qu'ils sont indicibles, étouffés, transformés.

« C'est un putain de sac à dos que tu te coltines, mais... Mais la plupart des choses que tu as mises dedans ne t'appartiennent pas. Tu sais quoi ? On va l'alléger, faire le grand ménage de printemps. »

Où Mathilde a grandi, les rancoeurs entre familles sont tenaces, sur plusieurs générations. A l'échelle d'un village, les coups bas de la seconde Guerre mondiale restent bien présents dans les esprits.

Cet aspect rappelle les délicieuses ambiances (avec vieilles histoires, secrets enfouis, vengeances) de romans de Pierre Magnan, Sébastien Japrisot, Pierre Pelot...



La plume est riche mais sans ostentation, les propos pertinents, les images & odeurs sont évocateurs. Je serais presque d'accord avec l'accroche de Bussi sur la première de couverture : 'La plume la plus sensible du roman policier féminin'. Mais pourquoi 'féminin' ? Je dirais 'une des plumes les plus sensibles du roman noir'. Et je comparerais à la géniale auteur Séverine Chevalier (La Manufacture de livres).
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Vaste comme la nuit

On retrouve Mathilde, policière, sur les traces de son passé. Et si elle veut retrouver la mémoire de son enfance, il va falloir résoudre une enquête sur la disparition d'une jeune fille il y a plusieurs années.

Un bon policier, des personnages intriguants, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Carrières noires

Une intrigue bien menée où plusieurs chemins et vies se croisent. L'un des intérêts dans ce roman réside dans ce que les chemins ne se croisent pas par hasard, ils s'inscrivent et s'imbriquent en tout logique. C'est une incursion dans plusieurs mondes qui vivent côte à côte en se côtoyant mais en s'ignorant. Les événements feront que leurs destins finiront par se croiser.

L'intrigue riche en rebondissement, mène tout d'abord ces destins en parallèles pour les faire se rapprocher, se croiser, s'imbriquer par petites touches avant de se tresser et d'interagir.

Des personnages bien campés, des dialogues cohérents et bien adaptés contribuenet à imerger le lecteur dans un décor sonnant vrai, le tout avec un style plaisant où l'humour apparaît de temps à autre.

Juste une remarque, mais pas forcément un reproche, mais j'ai eu un peu de difficultés avec le personnage sous terre, je n'ai jamais réussi à le comprendre, à me l'imaginer, je l'ai trouvé assez impalpable mais il est vrai que j'ai toujours ce genre de difficultés avec les personnages ayant des problèmes psychiques. Peut-être, ce côté insaisissable est-il une volonté de l'auteur car correspondant à son univers.

Le héros récurrent, Pierre-Arsène Léoni, amène à son équipe un réel esprit de groupe bien agréable et est convaincu que son métier sert à rendre la justice et non à servir les intérêts de certains, ce qui le met parfois dans des situations difficiles mais lui donne un réel accent de sincérité.

Plusieurs vies, plusieurs milieux et finalement plusieurs intrigues qui, par conséquent, amènent plusieurs dénouements apportant plusieurs surprises.

Un très bon moment de lecture avec un roman policier qui mérite son nom.
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La bête noire

Je lis très rarement des nouvelles car je n’aime pas trop ce genre. Trop rapide à mon goût, pas le temps d’approfondir les personnages, s’y attacher et développer l’intrigue. J’ai fait là une exception car c’est une nouvelle d’une auteure que j’aime énormément, Elena Piacentini, et que cette nouvelle trainait depuis un moment dans ma PAL. Alors pour faire une petite « pause » après un livre très fort en émotion, je me suis lancée dans « La bête noire ». Comme je m’y attendais, une écriture toujours aussi sensible et ciselée, même pour ces quelques pages, la « patte » excellente d’Elena Piacentini donne corps à cette histoire d’amour improbable entre la bête et la belle… sur fond de violence familiale. Je ne vous en dirai pas plus, ce serait vous gâcher le plaisir de la découverte. Très bien écrit et touchant, j’ai aimé !
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Des forêts et des âmes

L’un des agents du commandant Leoni, Aglaé Cimonard, se retrouve dans le coma après avoir été renversée. Leoni part donc sur ses traces, retraçant les jours précédents pour découvrir une affaire bien plus importante qu’il n’y paraît…

C’est un thriller qui prend le temps de se mettre en place. L’auteur nous présente tout à tour des personnages typés, hauts en couleur qui chacun à sa façon, va apporter sa pierre à l’édifice. J’ai même eu un peu l’impression que certains d’entre eux tendaient vers la caricature par moment. Sinon, comme je l’ai dit, l’intrigue progresse lentement, se mérite, et il faut de la patience pour le lecteur. Quand enfin tout accélère, toutes les pièces tombent les unes après les autres, comme un gigantesque motif dessiné par les dominos, révélant une autre figure une fois à terre. Failles psychologiques, paradis créé de toutes pièces, passés difficiles, tout se mélange pour créer un univers plus insaisissable et bien différent de ce qui se présente à la première approche.

L’intrigue est solide. Le vocabulaire est aisé, avec un souci du respect de l’oralité pour les dialogues, et les insertions en corse donnent un cachet supplémentaire. Les chapitres sont courts, ce qui donnent la sensation d’avancer vite au lecteur, tout en sautant d’une scène à l’autre, comme dans un film où on suite les différents protagonistes à des moments quasi identiques.

Même si je ne suis pas forcément fan des policiers et des thrillers, celui-ci a donc su m’accrocher jusqu’au bout en évitant les écueils qui auraient pu me faire lâcher prise. Il n’y a pas non plus d’énormes surprises, mais s’y attendait-on ? Ce roman est sans prétention et répond bien aux codes de son genre.
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Crimes au musée

Rien que des dames pour ces dix huit nouvelles criminelles autour d'une figure imposée. Des deux côtés de l'Atlantique, les frissons sont les mêmes, dont l'inspiration prend sa source dans différents musées de la planète. L’avant-propos de Richard Migneault est un hommage à Chrystine Brouillet, « la marraine du roman policier québécois ».

Je dois être un brin retorse, parce que deux parmi mes préférées voient un meurtrier présomptif se faire prendre de vitesse par sa victime désignée...
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Vaste comme la nuit

Enfin la suite très attendue de "Comme de longs échos" ! On retrouve avec plaisir Mathilde Sénéchal en ayant hâte de découvrir les raisons de son intolérance à cette fameuse odeur de menthe...

L'histoire met du temps à s'installer et on ne comprend pas tout de suite quelle est cette affaire sordide dans laquelle se retrouve la capitaine et qui est en lien avec son histoire familiale.

L'écriture de la brillante Elena Piacentini y est sûrement pour quelque chose. L'emploi de mots rares et d'un vocabulaire précis, l'alternance de chapitres qui croisent vie passée et présente ont de quoi dérouter le lecteur et demande un effort supplémentaire pour se plonger dans l'histoire. Le problème se pose moins passée la seconde partie du roman.

L'analyse psychologique et la généalogie des personnages de l'histoire reste très intéressante et comme d'habitude l'auteure arrive à nous surprendre jusqu'à la fin de l'histoire !
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Aux vents mauvais

J'ai beaucoup aimé ce polar, et l'écriture de l'auteure que je n'avais encore jamais lue.

Le commandant Leoni, corse venu s'installer à Lille, est un flic profondément humain et sensible, qui fait passer la justice avant tout.

Il enquête sur le meurtre de Jessica Diallo, enfant de la DDASS, qui avait disparu plus d'un an auparavant, sans que cela ne fasse plus de bruit qu'un léger coup de vent. Et rien que pour cela, le commandant est bien décidé à découvrir la vérité sur ce crime.



Parallèlement, on suit l'histoire de Jean-Toussaint, enfant réunionnais retiré à sa famille par les services sociaux pour être placé dans la Creuse. Un personnage qui m'a beaucoup émue par sa simplicité et sa grandeur d'âme, par son amour infini pour sa disparue Marie-Eve.



Il y a aussi l'histoire du lieutenant Parsky, qui découvre toute l'horreur du passé de sa mère.



Et Colette Chabroux, un sacré personnage, mamie qui observe avec curiosité son nouveau voisin...elle apporte une touche d'humour bienvenue avec son petit-fils...



À la lecture des premiers chapitres, on peut se sentir un peu perdus par les différentes ramifications du récit. Puis, très vite happés par le rythme, on plonge dans de sombres histoires, notamment de haine raciale, ainsi que dans le scandale politico-social des Réunionnais de la Creuse... Et tout s'imbrique parfaitement.



De tout cela, on retiendra le mot justice, et l'espoir d'un monde meilleur grâce à des personnages aussi humbles que Jean-Toussaint et Leoni...



Je lirai avec plaisir les autres livres de cette auteure.











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Vaste comme la nuit

Le retour du capitaine Mathilde Sénéchal****

Afin de lire au mieux cette deuxième enquête du capitaine Mathilde Sénéchal, j’ai préféré commencer par le premier roman où Elena Piacentini raconte ses aventures, Comme de longs échos, afin de mieux comprendre le personnage. Et cela tombait bien vu qu’après avoir rencontré Elena Piacentini, son livre avait rejoint ma PAL.

Ayant beaucoup aimé celui-ci, j’ai pris plaisir dans Vaste comme la nuit à retrouver Mathilde Sénéchal, capitaine de police à la DIPJ de Lille.

Pour cette histoire, Mathilde retourne dans son passé pour une enquête plus intime. Souffrant d’hypersensibilité olfactive et de phobie de la menthe qui se manifestent lors d’un cauchemar récurrent (une course effrénée à vélo avec une odeur mentholée pour ambiance), Mathilde tente de comprendre d’où vient le problème et replonge donc dans son village d’enfance et redécouvre ses habitants afin de résoudre le problème.

J’ai beaucoup aimé le style d’écriture d’Elena Piacentini ainsi que le personnage de Mathilde.

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