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Critiques de Elena Piacentini (295)
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Comme de longs échos

Un livre policier qui fait le job. Une femme tuée, un bébé disparu, un mari soupçonné et une affaire qui en rappelle une autre.

La policière principale, Mathilde, est un personnage fort du roman et c'est ce que j'ai préféré dans le livre. Un passé secret, un caractère pas facile mais qui se laisse attendrir par certains.

Une enquête un peu tirée par les cheveux mais l'explication de l'auteure à la fin permet de comprendre pourquoi elle a choisi cette solution.

Auteure et enquêtrice à suivre.
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Comme de longs échos

Un mari retrouve sa femme tuée et son bébé enlevé. Malgré la découverte funeste il devient suspect numéro un. L'enquête patine, on ne retrouve pas les motivations qui pourraient avoir amené cet homme à tuer sa femme et enlever son fils.

A l'autre bout de la France, cette enquête fait écho à Orsalhièr, ancien flic qui s'est retiré dans la montagne...

Il va alors tirer quelques ficelles pour pouvoir exposer à Sénéchal, Capitaine de la DIPJ de Lille, ce qu'il pense être en lien avec une vieille enquête qu'il n'a jamais pu résoudre...

En voilà un thriller bien sombre qui nous amène dans certains retranchements de l'Homme où la noirceur est telle que la nuit ne semble jamais se terminer... J'ai beaucoup apprécié ce roman, mêlant des chapitres sur l'enquête et sur deux autres personnages, qu'on fini par comprendre qui ils sont.
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Vaste comme la nuit

Le commandant Lazaret, mentor et amant occasionnel de la capitaine Mathilde Sénéchal, atteint d'un cancer se suicide en mer, son bateau est retrouvé à la dérive. Il laisse à Mathilde un dossier vieux de trente ans, la disparition non élucidée de Jeanne Bihorel qui donnait parfois des cours de piano à Mathilde. Une disparition survenue le même jour où Mathilde, alors enfant, a eu un accident de vélo qui l'a laissée en partie amnésique.



L'intrigue met beaucoup de temps à débuter, il faut attendre plus de la moitié du récit pour que les premiers éléments de l'enquête et du passé nous parviennent. En effet dans cette première partie l'auteur s'attache surtout à faire ressortir le mal être et les états d'âme de Mathilde traumatisée par son passé. La dynamique de lecture s'avère très lente et le récit ne parvient pas à capter suffisamment l'attention du lecteur.



Quand débute réellement l'enquête, les interrogatoires des témoins du passé n'apportent que peu d'indices au lecteur sur la disparition de la jeune femme. Dans cette deuxième partie l'auteure fait ressortir les faits qui se sont déroulés le même jour que la disparition de la jeune femme femme dans les décennies passées. Des faits troublants de morts inexpliquées qui donnent une atmosphère oppressante au récit, des morts de proches des familles toujours au même dates qui permettent de maintenir le suspense. Les interrogatoires ne fourniront rien de véritablement concret pour l'enquête, c'est surtout le travail de Mathilde sur elle même qui conduira au dénouement. La totalité du récit est plus basé sur l'atmosphère que sur les faits.



Le personnage de Mathilde s'avère très fouillé , néanmoins le fait que l'on se retrouve une fois de plus avec un personnage marqué par son passé, c'est devenu une habitude dans les thrillers et les romans policiers, ne nous permet pas de s'attacher à elle. Dans ce roman de la deuxième série de l'auteure on est aux antipodes du personnage central de la première série de l'auteur qui lui se révélait attachant. A notre avis, hormis le personnages d'Hortense, les personnages secondaires ne sont pas suffisamment exploités.



La plume de l'auteure est beaucoup plus riche et travaillée que dans la majorité des romans du genre, mais cette qualité dans la première partie du roman à son revers. L'auteur comme mentionné ci-dessus s'attachant trop aux ressentis de son personnage, l'écriture accentue l'effet de lenteur.



Une lecture qui à la sortie nous laisse sur un sentiment mitigé.






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Carrières noires

Alors qu'Arsène Leoni a quitté la police judiciaire depuis la mort brutale de sa femme, il découvre à Lille le cadavre d'une ancienne sénatrice influente. Devant le refus de son remplaçant d'ouvrir une enquête qui pourrait s'avérer gênante, Leoni et la légiste Eliane Ducatel tentent d'élucider l'affaire. Si cet opus est la 4ième enquête de Leoni, ce n’est pourtant pas ce héros récurent le personnage centrale de ce roman. En effet l’auteur nous entraine avec brio dans une histoire ou chaque personnage secondaire est à lui seul est un roman. Elle met en lumière remarquablement les petites gens.
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Vaste comme la nuit

Le commentaire de Lynda:

Mathilde Sénéchal, capitaine de Police, vient de perdre son mentor.

Ce dernier avant de disparaître lui a fait parvenir une lettre, la jeune femme va devoir enquêter sur une ancienne affaire datant de plus de trente ans.

Mathilde va se rendre dans le petit village d'Arcourt, endroit qu'elle connaît bien y ayant passée son enfance.

Confrontée au silence des habitants, ayant perdu tout souvenir de ce jour où Jeanne a disparu, la jeune femme n'est pas au bout de ses peines.

Certains souvenirs reviennent petit à petit, quels secrets va-t-elle découvrir ?

Au début de ma lecture, je me suis sentie un peu perdu, l'auteure nous propose différents personnages, différentes situations, je ne voyais pas trop le lien, mais c'est cela qui donne un très bon roman.

Une fois que je me suis bien entré dans l'histoire, toutes les pièces du puzzle mises en place se sont imbriquées.

Certains personnages de ce roman m'ont donné l'impression d'avoir vécu des moments très difficiles, Mathilde la première.

Au fil des pages, beaucoup de secrets nous sont dévoilés, l'intrigue est bien menée.

Le style de l'auteure est très agréable, je me suis senti plongée dans cette atmosphère qui devient de plus en plus prenante au fil des chapitres.

Le suspense m'a tenu en haleine, les divers rebondissements m'ont surprise, le personnage de Mathilde m'a beaucoup plu, j'ai aimé avoir l'impression d'être au plus près d'elle pendant toute son enquête.
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Carrières noires

Dans les romans d’Elena, il y a de la tendresse…



…pour ses personnages récurrents qu’elle élève avec soin afin qu’ils reviennent dans chacun de ses romans et qu’ils y vivent à travers la jolie plume de leur créatrice. Leurs blessures, leurs sentiments, leurs amours deviennent presque réels tant l’auteure met un plaisir évident à leur donner vie.



C’est ainsi que le plaisir de retrouver ses créatures de papier est à chaque fois renouvelé et que ceux qui ne font que passer laissent comme une sensation de regret de ne pas pouvoir les retrouver ailleurs, dans une autre histoire.



Dans les romans d’Elena, il y a de le poésie…



…qui enlace parfaitement ses romans. Les belles phrases valsent avec un style plus familier. Le simple et le complexe s’accordent parfaitement sans qu’aucun des deux ne trébuche sur l’autre. Une symétrie parfaite qui annihile l’ennui d’une prose trop lourde et qui illumine le texte.



Dans les romans d’Elena, il y a de vraies personnes…



…qui reflètent l’Humain et qui ne sombrent à aucun moment dans la caricature. Des « petites » gens par leur condition ou des « grands » par leur duplicité, Elena sait exprimer le bon comme le mauvais ce qui apporte du tangible à ses récits.



Dans les romans d’Elena, il y a du subtil…



…comme ces carrières souterraines se fondant parfaitement avec un titre à double sens. La noirceur souterraine et l’âme sombre d’un arriviste: le mariage semblait évident et l’auteure jongle avec les mots comme avec les idées. Tout prend sens, la beauté comme la laideur.



Dans les romans d’Elena…



… je trouve toujours de l’émotion qui me comble, une histoire qui me garde éveillée, des gens que j’aime retrouver, un style que je reconnais avec affection et tant d’autres choses encore…



« Carrières noires » n’a pas fait exception et confirme la fidélité que je voue à une romancière de grand talent.
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Vaste comme la nuit

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions fleuve noir pour m avoir envoyé ce roman dans le cadre de la masse critique. J'aime beaucoup Elena Piacentini, j ai d ailleurs eu l'occasion de la rencontrer plusieurs fois, un auteur sympathique à la conversation toujours passionnante.



Après le très bon "Comme de longs échos", on retrouve Mathilde Sénéchal qui va aller à la rencontre de son passé et tenter de comprendre et de combler le vide dans son passé, accompagné de cette aversion pour l'odeur de la menthe.

C'est une histoire de familles qui va ainsi ressurgir avec ses secrets, ses vengeances et ses schémas répétitifs. La note de l'auteur à la fin du livre est d ailleurs une source de questions qui termine parfaitement ce roman.



À une histoire passionante s'ajoute un style particulièrement soigné dans ce roman et auquel je suis peu habitué dans l'univers des thrillers. Un style trop soigné lors de certains passages ? Peut-être bien car j'avoue avoir du relire quelques pages plusieurs fois, perdu dans les images et les références.



Une très belle lecture dans tous les cas. L'auteur m avait glissé qu on ne reverrait plus Mathilde Sénéchal... j espère en secret qu elle reviendra sur sa parole.
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Crimes au musée

Comment exprimer en quelques pages ce que la majorité des auteurs développent en plusieurs chapitres ? L’art de la nouvelle a toujours été vecteur d’efficacité. Ici, pas question de musarder ni de se permettre d’infinies descriptions. Un exercice tonique auquel se sont pliés dix-huit écrivaines confirmées venues de toute la francophonie et dont la prose a été réunie dans un même recueil, grâce à la diligence de Richard Migneaut, qui a eu à cœur de leur proposer une piste de travail. En l’occurrence d’imaginer un crime au musée et de partir de l’idée que dans un pareil cadre culturel il y aura toujours une piste à explorer, un mystère à résoudre, une huile à analyser de près ou une moquette à soulever. Gardons-nous de penser que les femmes n’ont aucune place à défendre dans le district du polar. Plusieurs d’entre-elles se sont révélées de redoutables maîtresses dans le domaine et chacune de leur publication a été reçue avec tous les compliments qu’elle méritait. Comment aborder pareil sujet sans tomber dans les poncifs ? Il suffit tout simplement de se fier à l’originalité et à l’imagination de l’une et l’autre et de suivre le fil du récit qu’elles délient avec malice, humour ou en trempant leur plume dans une encre extrêmement noire. A mesure que les feuillets défilent, il est surtout ostensible que le thème générique permet de s’envoler à des lieues de ce qui est attendu et de converger vers tous les possibles, en retenant son souffle, en étouffant un cri ou en dessinant un sourire malicieux dans le pli des lèvres. Deux livres similaires ont été publiés chez le même éditeur : « Crimes à la librairie » et « Crimes à la bibliothèque ». Parmi les auteures invitées à se dévoiler : Barbara Abel, Claire Cooke, Ingrid Desjour, Marie-Chantale Gariépy, Ariane Gélinas, Karine Giebel, Nathalie Hug, etc.
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Comme de longs échos

Mais quel plaisir de retrouver au détour de ma MAL ( Montagne À Lire ), les mots, le rythme, les images d'Éléna Piacentini, dans ce roman d'une rare puissance !

J'ai été fascinée par cette course contre la montre haletante. Et j'ai surtout adoré les héros. Ils ont tous quelque chose d'attachant, de terriblement humain et profond.

N'attendez pas aussi longtemps que moi pour le découvrir. C'est un excellent polar !



#CommeDeLongsEchos #ElenaPiacentini #FleuveNoir #polar #thriller #lecture #livres #chroniques



Le quatrième de couverture :



Vincent Dussart est sûr de son coup.

Ce break imposé par sa femme va prendre fin aujourd'hui. Il n'a rien laissé au hasard. Comme toujours.

Confiant, il pénètre dans la maison de son épouse. Le silence l'accueille. Il monte les escaliers. Puis un cri déchire l'espace. Ce hurlement, c'est le sien. Branle-bas de combat à la DIPJ de Lille. Un mari en état de choc, une épouse assassinée et leur bébé de quelques mois, introuvable. Les heures qui suivent cette disparition sont cruciales. Le chef de groupe Lazaret et le capitaine Mathilde Sénéchal le savent.

Malgré ses propres fêlures, ou peut-être à cause d'elles, Sénéchal n'est jamais aussi brillante que sous la pression de l'urgence. Son équipe s'attend à tout, surtout au pire. À des milliers de kilomètres, un homme tourne en rond dans son salon. L'écran de son ordinateur affiche les premiers éléments de l'affaire. Ce fait divers vient de réveiller de douloureux échos...
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Comme de longs échos

Un roman tellement tiré par les cheveux qu'on en deviendrait chauve !



Un homme rentre chez sa femme, et découvre le cadavre de celle-ci. Une balle dans la tête, du sang partout et... Aucune trace du bébé. Albert, Mathilde et leur équipe sont donc face à deux mystères : qui a tué la femme de Vincent Dussart et où se trouve son fils de trois mois.

À cela s'ajoute une affaire vieille de presque vingt ans et un montagnard qui à l'air d'en savoir beaucoup.



Ils jouent contre la montre, tout le monde est suspecté d'avoir fait le coup.



Je suis mitigée. C'est bien écrit, mais un peu brouillon. Les chapitres sont courts, mais ça traine un peu. Les personnages sont plutôt intéressants, mais il y en a trop et le roman est trop court pour leur donner une vraie consistance.

L'enquête de départ est plutôt simple, mais le dénouement, en plus d'être inattendu, est trop tiré par les cheveux pour qu'on puisse y croire vraiment.



J'ai eu énormément de mal avec l'agencement des chapitres qui passe d'un personnage à un autre, d'un lieu à un autre, on cale des souvenirs sans les annoncer et on reprend le récit de suite, les personnages m'ont semblé pour certains un peu caricaturaux... Et une question me taraude : la folie peut-elle se transmettre, être contagieuse ?

Mais ce n'est pas mauvais pour autant.

C'est le premier roman que je lis de cette auteure, vivement recommandée par mon libraire, je vais sûrement en lire d'autres pour me faire une meilleure idée.
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Des forêts et des âmes

Enchantée de vous connaître ou plutôt de vous avoir lue Elena Piacentini, ce fut pour moi une belle découverte !

Le commandant de police Léoni un corse qui s'est vu attribuer la section homicide de la PJ à Lille, se trouve parachuté dans les forêts vosgiennes.

Il va mener une enquête bien compliquée, en compagnie de l'adjudant-chef de gendarmerie Bernard Gélinier, à la fois sur la disparition de trois jeunes pensionnaires de la maison de repos : Juliette, Lucas et Mathieu mais aussi la tentative d'assassinat de sa collaboratrice Fée et de plusieurs autres crimes.

Il embarque dans son aventure son amie (et maîtresse) Eliane et fait participer sa très sympathique grand-mère, Angèle.

Cette intrigue, bien que compliquée, est bien menée, on ne s'y perd pas un seul instant.

Est également inclus dans ce polar le procès de l'industrie pharmaceutique qui, pour faire du profit, n'hésite pas à continuer de commercialiser un produit aux effets secondaires connus et dangereux.

J'ai aimé l'écriture d'Elena Piacentini, l'aisance avec laquelle elle démêle les nombreux sujets qui font l'objet de ce thriller. Sa belle écriture nous emmène au fil des lignes dans cette belle forêt vosgiennes et nous fait participer avec minutie à l'enquête.

Je ne peux que recommander aux amateurs de thrillers mais aussi à ceux qui aiment la langue française bien rédigée, de lire ce bon bouquin.
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Vaste comme la nuit

Mathilde est une femme flic qui sait mettre sa vie personnelle de côté afin de faire aboutir ses enquêtes.

Mais là, elle va être rattrapé par son passé

Rien de nouveau

Soit

Sauf que l’auteur sait nous accrocher et je dirai même qu’elle nous mène par le bout du nez.

Mathilde souffre et n’a pas très envie de faire ressurgir son passé pour trouver pourquoi elle n’a aucun souvenir d’une certaine période de son enfance.

Mais elle sait aussi que ce n’est qu’à ce prix qu’elle retrouvera la liberté.

Le texte est compact et il faut s’habituer au style particulier d’élèna Piacentini.

Mais ensuite on se délecte : l’écriture est poétique, elle prend son temps tout en rythmant son histoire avec des chapitres courts.

Les personnages sont ou ont été malmenés par la vie et chacun a leur façon ils sauront nous interpeller.

Les secrets de famille, bien gardés et les non-dits donneront à ce roman une réelle profondeur.

Merci à Babélio et aux éditions FLEUVE NOIR et merci bien sûr à l’auteur pour ces longues heures de voyage dans ce petit village et dans les âmes de ses habitants.

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Comme de longs échos

Piacentini Elena – "Comme de longs échos" – Pocket/Fleuve noir, 2017 (ISBN 978-2-266-29305-1)



Un de ces livres que l'on achète dans un kiosque de gare lorsque l'on est parti sans emmener suffisamment de quoi lire – ce qui constitue toujours une erreur irrattrapable, mais contraint salutairement à tenter de découvrir de nouvelles plumes. Ici, l'auteur est corse, elle vous cite Baudelaire dès la page de garde, situe son récit à Lille (bigre), et a reçu le prix "transfuge" (kézaco ?) du meilleur polar français.



Passons sur la quatrième de couverture qui annonce d'emblée le désormais incontournable cliché de l'enquêteur (vieux mâle) secondé par la jeunette montante.

La première page du récit aggrave la situation : pan, la voix intérieure de "lui" nous bassine de Révélations stupéfiantes venant des Profondeurs : quel que soit le personnage principal, le lecteur aura droit aux séquences de rêves-cauchemars et aux retours en arrière standards sur de Grands Drames antérieurs.



Les personnages sont taillés à la serpe des lieux communs en cours, rien n'y manque, la fliquette étant bien sûr tout à la fois "très forte" et "toute fragile", conduisant sa puisssssante moto de façon à effrayer le plus possible son passager. Le crime est évidemment tout à la fois horrrrrrible et compliqué à élucider, la preuve, un zigoto va remonter depuis l'extrême Sud-Ouest pour contribuer à son élucidation, et là encore, on aura droit à tous les clichés du montagnard vivant en ours après avoir connu le Tout Grave Echec, etc



Rien de bien original, le récit est tout de même enlevé, réparti en courtes séquences, ça peut se lire.



D'autant plus que l'auteur n'hésite pas à apporter ça et là sa touche personnelle de kitsch : soyons reconnaissant de ces phrases d'une sottise abyssale qui déclenchent un rire sain.

Quelques exemples parmi tant d'autres.

Le paragraphe érotique de la page 63 commence par

"j'ai pris ta main, tu ne l'as pas retirée. Je t'ai dit que tu étais ma lumière, tu m'as cru."

et culmine par

"la musique de tes dents ruant aux miennes" (fichtre, fortune assurée pour les dentistes et orthodontistes).



Plus loin (p. 103), l'étreinte torride de la fliquette avec son supérieur nous assure que

"les paupières de Mathilde se ferment, elle encapsule (sic!) l'instant dans un arôme de cuir tanné et de bois bistre" (ça, c'est du vrai mec).



Ne ratez pas non plus le dernier paragraphe du chapitre 36.



Pas de souci si vous vous assoupissez un peu, les passages importants sont imprimés en italiques, même les lecteurs faiblards de la comprenette suivront.

Le relevé de ces perles permet une lecture relativement divertissante.

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Vaste comme la nuit

Disons-le d'entrée, ce roman d'Elena Piacentini atteste d'une jolie écriture... mais les thrillers nous ont habitués à un style plus simple, nous coulant dans une facilité de lecture avec le scénario, le scénario et rien que le scénario!

Ici, l'histoire met du temps à s'installer et même s'il y a une capitaine de police, on ne se retrouve pas dans l'univers attendu. Le récit met en scène de nombreux personnages, à plusieurs époques et beaucoup d'ombres assombrissent les premiers chapitres qui s'éclairciront au fur et à mesure mais resteront toujours gris pour moi.

L'auteur ne nous facilite pas la tâche entre des temps de l'enfance et une mémoire oubliée. Elle nous fait partager cet oubli et les relations historiques apparaissent tissées de longue date, un arbre généalogique m’aurait peut-être aidé.



Je reste partagé sur ce "fleuve noir" avec l'idée qu'il faudrait peut-être que je le relise en sachant à quoi ne pas m'attendre car comme dit l’ami de Babelio Gruz : "ne cherchez pas un thriller ni un rythme soutenu". Je pourrai alors me laisser aller guider par la psychogénéalogie et apprécier la richesse de ce texte, qui m'ont un peu échappé.

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Des forêts et des âmes

L'agent Aglaé Cimonard est dans le coma. Pour l'aider, le commandant Leoni se rend dans les Vosges, dans un centre de soins psychologiques pour adolescents où une amie de son agent est standardiste. Trois pensionnaires sont dans la même situation. Il pourrait y avoir un lien avec le laboratoire pharmaceutique qui finance la clinique, leader sur le marché des antidépresseurs.



Une écriture pleine de justesse et de finesse. Une découverte d’une auteure de talent qui sait, d’une part captiver par son intrigue très poussée mais qui aussi alerte et informe sur les dangers de certains médicaments. Sa prose est à la fois précise et pleine de poésie. Je pense qu’il est dommage qu’elle ne soit pas plus reconnue. J’ai beaucoup aimé ses personnages attachants, simples et vrais ! Je pense que je vais continuer avec cette auteure qui m’a prise dans ses filets !
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Comme de longs échos

Une femme assassinée, un bébé disparu, on pourrait penser qu'on a déjà lu ça cent fois.

Et bien non grâce au style très particulier de l'auteur, original et poétique, qui rappelle parfois celui de Fred Vargas.

Ce livre donne envie d'en lire d'autres de Elena Piacentini.

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Vaste comme la nuit

Je ne suis pas arrivée à entrer et à m'immerger dans ce polar qui fait remonter des secrets de famille enfouis sur plusieurs générations malgré des personnages attachants et des surprises vers la fin.

Des chapitres très courts font passer très vite d'un personnage à un autre qui, parfois, s'exprime sans qu'on sache de qui il s'agit, d'un lieu à un autre, d'une époque à une autre, d'un souvenir à un autre. Des phrases sibyllines ponctuent certains chapitres et ne font qu'ajouter à l'incompréhension. Cela va trop vite, j'ai été perdue et j'ai eu l'impression à plusieurs reprises d'être larguée ce qui a fini par me lasser.

Malgré l'éveil de mon intérêt vers la centième page, le personnage d'Hortense, haut en couleurs et la fluidité de l'écriture, je ne garderai pas un souvenir impérissable de cet honnête polar.
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Vaste comme la nuit

Mathilde décide, poussée par son chef de groupe de reprendre sa vie en mains et enfin comprendre d'où vient cette amnésie qui la bloque dans sa vie et dans ses relations.



Ce roman est bien long à se mettre en place ce n'est seulement qu'au premier tiers que l'on se retrouve enfin sur le lieu de l'enquête.



Avant c'est une succession de faits, présentations rapides et brouillonnes des personnages, de Mathilde, de ce qu'elle croit...A plusieurs reprises, je ne comprenais même pas de qui il était question.



Nous voilà donc à Arcourt, là où les faits se sont passés 30 ans plus tôt : disparition inexpliquée de Jeanne, bêtes égorgées, chute accidentelle de Mathilde ayant entrainée ce trou noir. Sous fond de secrets de villages et de famille, de folie ou dépression familiale, rancoeur et autres vengeances ce n'est pas dans une ambiance très sereine que Mathilde doit démêler le vrai du faux surtout quand on ne lui dévoile que quelques bribes.



Laborieusement nous aurons le fin mot de l'histoire, mais que c'est long, que c'est emberlificoté. Les personnages sont nombreux et certains brouillent plus l'histoire qu'ils ne l'éclairent et ne m'ont pas paru nécessaires.
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Vaste comme la nuit

Il n’y a rien que j’aime plus que d’ouvrir un livre et découvrir l’arbre généalogique des personnages que nous allons côtoyer pendant plus de 300 pages. Mathilde Sénéchal est notre personnage central, elle est capitaine de Police et guidée par Lazaret son ancien mentor, elle va enquêter sur une ancienne affaire de plus de trente ans, sur les lieux de son enfance dans le petit village d’Arcourt. Elle a beau faire elle ne se souvient plus de ce qui est arrivé le jour où elle est tombé de vélo, le jour où Jeanne a disparu, elle avait neuf ans. Elle va se retrouver confronter au silence des habitants, plus taiseux il n’y a pas. Des souvenirs qui vont revenir la hanter, des odeurs insupportables… L’auteur nous propose de suivre plusieurs fils qui se croisent avec brio et nous mènent par le bout du nez avec intelligence. Les personnages sont abîmés par la vie que ce soit la jeune Adèle dont Mathilde prend soin ou encore la vieille « tante » Hortense, on ne rencontre quasiment que des personnages qui ont eu des vécus douloureux, Mathilde la première. L’intrigue est bien pensée et tous les ingrédients sont réunis, il y a des non-dits, des secrets, des pièges et des morts, du sang et un jour anniversaire. Tout s’enchaîne sous une plume fluide, les chapitres ont leur propre rythme et l’atmosphère qui s’en dégage devient de plus en plus pesante et angoissante. Il y a un jeu passé – présent qui entretient le suspense et les rebondissements nous font prendre conscience en même temps que Mathilde de ce qui se joue. Un thriller particulièrement efficace, tout en subtilité qui nous rend complètement dépendant jusqu’à la dernière ligne. Bonne lecture.
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Aux vents mauvais

Dans les caves d'une maison en démolition, la découverte d'un corps en position de gisant permet à Leoni de rouvrir un dossier de disparition. Le policier et son lieutenant Thierry Muissen se retrouvent aspirés dans une enquête où s'entremêlent plusieurs destins, dont ceux de Jean-Toussaint, Mamilouise et Marie-Eve.

Au début, il y a le couteau qu'un gosse doit cacher dans un arbre, sur une île lointaine. À l'arrivée, cinquante ans plus tard, il y a un cadavre scalpé dans une cave de Roubaix. Leoni arrive alors bien trop tard pour protéger et servir. Tout juste pour compter les morts, chercher pour eux la justice, et comme toujours trembler pour les siens.

Septième aventure du commandant de police corse à Lille. Et je ne m'en lasse pas. Elena Piacentini est une des auteurs que je suis depuis ces débuts. Oui déjà 9 ans que je trouve son personnage , ses personnages attachants. Elena a trouvé son double dans le personnage de Pierre-Arsène Leoni. C'est certain. Léoni "est habité de convictions fortes, le sens de l’amitié, de la justice, même si tout cela n’est pas toujours compatible avec la loi. Il est donc bourré de contradictions, mais il sait les assumer "  nous disait notre auteur, il y a quelques jours, lors du lancement de Aux vents mauvais. Mais il y a, certainement aussi, un peu de notre auteurs dans les proches de Léoni et dans son équipe de flic.

Justement cette équipe parlons en. Elle me fais bien penser à celle d'un commissaire bien connu. Un certain Adamsberg. Vous qui adoré retrouver ce groupe de policier, vous allez aimé les enquêtes de Léoni. Il y a du Fred Vargas chez Elena Piacentini. Et personnellement j'aimerai qu'elle connaisse le même succès.

On retrouve aussi dans chacun de ses romans , le goût de l'auteur pour les intrigues complexes au dénouement inattendu.

En plus de l'enquête policière, Elena porte un regard sur notre monde. Je ne sais pas si le but le l'auteur est de dénoncer les dérèglements de notre société. Ce qui est sur c'est qu'elle nous les fait voir. Elle se pose en observateur de son temps. Elle réveille notre mémoire et notre conscience citoyenne.

Dans chacun de ses romans, elle pointe du doigt une injustice, un dysfonctionnement, les improbités. Dans Des forêts et des âmes, c'est le lobby des laboratoires pharmaceutiques et leur leadership qui était mis en avant. Dans Carrières noires c'est les politiciens véreux rompue à toutes les magouilles qui occupe le haut du pavé....

Le politique, le social, l'économie sont au coeur de ses romans.

Ici c'est une infamie de notre histoire contemporaine qui nous est raconté. Il y est question d'une page sombre de l’histoire, largement méconnue : Quand dans les années 60 et 70, des centaines d’enfants réunionnais ont été déracinés dans le but de repeupler les campagnes françaises.

Elle va nous conter cette histoire à travers les yeux de Jean Toussain. Un petit gars arraché à son île et à ses proches qui va tenter de grandir en France loin des gens qu'il aime. Un jeune garçon déraciné qui se raccroche à la vie grâce à l'amour qu'il porte à Marie Eve et au rêve de retourner vieillir ensemble sur à la réunion, son paradis perdue.

Et dieu qu'il est émouvant ce Jean Toussain dans sa recherche de Marie Eve et des ses amours évanouies.

Et puis...Un roman Elena Piacentini ne serait pas un roman extraordinaire  sans cette écriture  unique et si singulière.  Cette plume qui transpire l'humanité, j'ai envie de dire l'humanisme. Car je le crois vraiment  que notre auteur est une écrivain humaniste. Car tel un philosophe, elle place l'homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs.

Oui la plume est unique et singulière, emplie de lyrisme et de poésie. Les mots chantent et s'entrechoquent. Elena cisèle ces phrases, elle les sublime par sa prose parnassienne. C'est un véritable plaisir de lecture. Un régal à lire.

Aussi si vous devait lire un livre en ce début d'année. Pas d'hésitation. Aux vent Mauvais, nuls doutes, il faut vous atteler.

Ok, j'arrête de suite mes alexandrins bancals. Mais vous de votre coté, promettez-moi de découvrir de toute urgence cet auteur de talent.

En plus vous n'aurez pas d'excuses ces précédents romans sont en poches.
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