Elena Sender

Dans ce « pavé » de 455 pages, Elena Sender m’a plongé dans un monde que je connais très mal et qui, à vrai dire, m’intéresse fort peu.

Qu’importe ! J’ai lu RePlay jusqu’au bout et je ne l’ai pas regretté. Pendant la majeure partie du livre, j’ai dû me familiariser avec le monde de l’informatique de haut niveau, du virtuel poussé à son maximum. Peut-être, les « geeks » nous emmèneront-ils encore plus loin ?

L’héroïne de l’histoire se nomme Loïs, Louise en réalité, Miller. Elle a été séduite par un dénommé Tristan Danton, contacté via l’application SMART. Puisque j’en suis aux applications, Loïs en est au maximum. Toute sa vie est régentée ainsi, avec ce qu’elle mange, les efforts qu’elle déploie, sa santé, etc…

Loïs est journaliste sur le web. Le papier, ça a l’air terminé. Tristan se dit scénariste de jeux vidéo. Ce dernier va entraîner Loïs dans une spirale infernale, poussée au maximum, faite d’attraction-répulsion, tout cela dans un monde virtuel qui va au-delà de ce que je peux imaginer.

Justement, c’est lorsque l’autrice me gave de termes techniques, d’expressions empruntées à l’anglais, pour faire plus jeune et plus branché, que j’ai du mal à suivre.

Malgré tout, il le faut bien car les psychiatres entrent en jeu pour utiliser RePlay, ce système imaginé par Tristan et Ben, son frère qui vit à San Francisco. RePlay doit permettre à celles et à ceux qui le veulent bien, de revenir en arrière, de revoir ce qui s’est passé, de corriger leurs erreurs et même de se lancer dans le futur.

Loïs m’emmène à San Francisco, au MindTech, où les frères Danton lancent RePlay dans une débauche de luxe et avec un maximum de relais sur internet pour faire le buzz, comme ils disent.

Tout cela m’amène à une dernière partie : un vrai suspense. Elena Sender me tient en haleine jusqu’au bout. Impossible de fermer le livre avant le dénouement final !

RePlay est un roman qui joue sur deux tableaux : la science-fiction, enfin pas trop, et un roman plein d’incertitude. Bien écrit, bien détaillé, ce livre confirme le talent d’Elena Sender, autrice que je découvre alors que RePlay est déjà son quatrième roman.

A-t-on vraiment intérêt à revenir virtuellement en arrière ? Pour quel profit personnel ? Même si c’est très tentant, Elena Sender montre bien tout l’engrenage infernal dans lequel nous entraîne une société de plus en plus informatisée, connectée, jusqu’à décider de notre mort, de nos derniers instants de vie. Sur ce point-là, la réflexion suscitée par l’autrice n’est pas négligeable.

Au-delà du délire informatique, RePlay permet de se pencher sur un grave problème qui ne semble pas si loin de nous.

J’ai eu la chance de lire ce livre grâce à Lecteurs.com et aux éditons Albin Michel que je remercie.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..

Ça commence un peu comme une romance : Loïse nous conte sa rencontre inespérée avec le magnifique Tristan, qui semble ne pas être insensible à ses charmes, elle, la trentenaire célibataire, « quasi vieille fille » lui dirait sa mère. L’homme est respectueux et attentionné, ne saute pas sur sa proie , au point de paraître parfois distant. Jusqu’au jour où il convie la jeune femme dans sa propriété de Normandie, près des falaises, et lui propose une expérience de réalité augmentée qui tourne à la catastrophe.



C’est le début d’une descente aux enfers pour Loïse que l’on ne peut même pas taxer de naïveté tant le prédateur est adroit et intelligent.



Outre l’analyse des mécanismes de l’emprise, le roman nous projette dans ce monde de l’intelligence artificielle dont les limites sont chaque jour repoussées. Derrière les progrès technologiques, des équipes de techniciens bien sûr mais surtout de financiers avides, dont on peut être certain que le mot altruisme ne fait pas partie de leur vocabulaire.

C’est l’histoire d’une machination diabolique, un piège effrayant, qui a pour résultat de tenir le lecteur en haleine jusqu’au bout.



Le roman n’a pas le défaut d’insister sur les processus informatiques qui pourrait rendre le discours difficile à comprendre.



C’est donc une lecture très appréciée qui a capté toute son attention quasi en apnée jusqu’au dénouement final.



464 pages Albin Michel 26 janvier 2022
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[AVIS LECTURE]



Cyrille est neuropsychiatre, elle reçoit un patient Julien Daumas qui semble la connaitre car elle l’aurait déjà soigné dans le passé. Petit problème, elle n’a aucun souvenir de cet homme ce qui est vraiment étrange. Après vérification, elle l’a soigné lorsqu’elle terminait son internat de médecine. Comment peut elle ne plus s’en souvenir ? Ce qu’elle découvre est encore plus troublant, elle a oublié toute une partie de sa vie. Elle va essayer de comprendre ce qui lui arrive et de retrouver la mémoire. Mais est ce vraiment une bonne idée ?



Pour son premier roman, Elena Sender a décidé de traiter d’un sujet qu’elle connait bien, la mémoire. Son parcours professionnel, grand reporter au magazine Science et Avenir, spécialiste des secrets du cerveau, de la psyché et des émotions apporte de la crédibilité au contenu du roman et c’est appréciable. (les recherches ont d’ailleurs encore évolué depuis la sortie de ce livre en 2010). Cependant ne vous attendez pas à un roman scientifique.

Son style est simple et fluide, elle retranscrit parfaitement l’atmosphère « angoissant », troublant dès que l’on touche au domaine de la mémoire. J’ai été happé dès le début et elle a su maintenir mon attention jusqu’à la fin.

J’ai passé un très bon moment de lecture mais ce n’est pas un coup de cœur, je ne le qualifierai pas de thriller grandiose, inoubliable…

Ce thriller psychologique nous fait entrer dans le monde de la mémoire, univers troublant, angoissant et qui amène à s'interroger sur les expériences menées sur certains malades. Le milieu de la psychiatrie reste quant à lui, un univers qui continue à faire peur car reste emprunt de beaucoup d'inconnus. Toutefois, ici, il ne s'agit pas d'un ouvrage scientifique mais bien d'un thriller qui nous propose de suivre Cyrille jeune neuropsychiatre et un de ses patient Julien. On suit l'intrigue avec intérêt et ce jusqu'à la dernière page même si la fin est un peu trop « cinématographique » à mon goût.

Alors que je relevais à peine d’une semi-déception suite à la lecture du dernier thriller qui est passé entre mes petites mains, je me suis lancée dans la lecture d’Intrusion d’Elena Sender. Je repoussais depuis trop longtemps cette lecture, et tout à coup, j’ai senti que c’était le bon moment….

Et pour une fois, oui, pour une fois, c’était effectivement le bon moment.

Enfin un thriller qui s’appuie sur des bases solides, et cela m’a fait du bien pendant toute la lecture. Le profil de l’auteur explique cela car Elena Sender est reporter au magazine Science et Avenir et spécialiste des secrets du cerveau. Mon petit côté scientifique ne pouvait que se réjouir de cela car la crédibilité de l’histoire s’en trouve forcément renforcée.

Cyrille Blake est une brillante neuropsychiatre qui s’investit énormément dans son travail. Un jour, un de ses patients affirme la connaitre alors qu’elle, elle ne se souvient absolument pas de cet homme. Début d’Alzheimer ? Elle va se lancer à la recherche de son passé quand elle va réaliser que certains pans lui sont devenus inaccessibles…. Mais, est-il toujours bon de vouloir remuer ce passé ? Il semblerait que cela ne va pas être du gout de tout le monde…. Cette quête va l’emmener jusqu’en Thailande où se déroulera la deuxième partie de cette histoire.



J’ai beaucoup aimé la partie se déroulant en Thaîlande, d’autant plus qu’on s’y croyait vraiment grâce au talent de l’auteur. Retourner à Bangkok, aller à Wat Arun, le temple de l’aube, saluer le bouddha d’émeraude, ooooh, je croyais faire un voyage dans le temps, car la Thailande restera un de mes plus beaux voyages ….On sent que Elena Sender y était et ne s’est pas juste basée sur des recherches sur le net….



Même si je m’attendais à certaines révélations expliquant la clef du mystère, j’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à lire ce thriller. Elena Sender est un auteur qui mérite d’être connu…





Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Pavés 2020

Replay de Ken Grimwood est mon livre préféré de tous les temps; Aussi, quand j'ai appris que la rentrée littéraire de 2022 avait un livre du même titre, je me suis précipitée dessus. La déception n'en fut que plus rude!

En effet, si Elena Senders écrit bien, très bien même et qu'elle a beaucoup de références qui me parlent tant en littérature qu' en musique, le sujet du livre m'a ébranlée. Ce livre aurait vraiment pu me plaire. Mais l'ambiance malsaine (un peu 50 nuances de grey ) ainsi que le thème du livre (les jeux vidéos, la réalité virtuelle, l'intelligence artificielle) ajouté à la période plus que morose de ce début d'année font que j'ai préféré abandonner le livre à la page 100 plutôt que de cauchemarder sur une histoire qui ne m'a pas plu. Très dérangeant pour moi. Peut-être que cet aspect plaira à d'autres...

Un homme brillant, ce Erik Hilgarson. Emigré d'Islande à douze ans avec son frère et leurs parents, il est devenu un chercheur renommé spécialisé dans l'étude du cerveau. Tout semble lui sourire : il est depuis trois ans l'époux comblé de la violoncelliste virtuose Laura Katz, ils s'adorent, ils sont beaux, ils envisagent de faire un bébé. Un tel succès se doit d'être tapageur : Erik fête ses quarante ans en grande pompe, plus de deux-cents invités sont de la partie. Musique, alcool, coke, petits coups entre deux portes. Fiesta à tous les étages... enfin presque...



L'auteur, spécialiste des neurosciences pour le magazine 'Sciences et Avenir', nous fait profiter de ses connaissances - sur le cerveau, en l'occurrence. Voilà le bon point du thriller, qui m'a rappelé quelques romans de Franck Thilliez et de JC Grangé. Pour le reste : ingrédients rebattus (mélange de problèmes conjugaux et d'embrouille scientifico-commerciale, flic raide dingue d'un des témoins), grosses ficelles, intrigue improbable et dénouement rocambolesque qu'on voit venir.



J'ai aimé ce genre de thriller, je n'aime plus...



♪♫ I don't care if it hurts

I wanna have control

I want a perfect body

I want a perfect soul ♪♫

► https://www.youtube.com/watch?v=XFkzRNyygfk

Sur le papier, l'univers littéraire d'Elena Sender a tout pour me faire passer un bon moment, sur la base de thématiques captivantes. J'aime cette idée de mélanger thriller et thèmes scientifiques (l'auteure n'est pas n'importe qui, puisque journaliste au magazine Sciences et Avenir).



J'avais bien apprécié son premier roman, Intrusion, et trouvé de belles qualités au second, le sang des dauphins noirs.



Las, mon enthousiasme de départ a très vite été douché, dès la scène introductive que j'ai trouvé racoleuse et gratuite. Un départ raté que j'espérais n'être qu'une faute de goût.



Le titre de ce nouveau roman donne le ton, Surtout ne mens pas. On dirait une resucée d'un roman d'Harlan Coben, qui le classe d'emblée dans ce style littéraire, fait de rebondissements et de pages qui se tournent vite.



Page-turner, sans doute oui, les ingrédients sont bien là. Chapitre courts, rythme soutenu…



Oui, mais voilà… Rien n'aura fonctionné avec moi, rien. le sujet scientifique qui sert de trame est vraiment intéressant, mais tellement englué dans les poncifs du genre qu'il en a très vite perdu de son intérêt. Un sujet qui d'ailleurs n'est qu'ébauché, ce qui me plonge dans un océan de perplexité vu le bagage de l'auteure et ses connaissances pointues dans le domaine.



Le traitement de l'intrigue est simplifié à l'extrême, ce qui décidément ne me contente plus. J'aurais tant apprécié que l'histoire et les protagonistes soient davantage fouillés, sans se contenter de ces 350 pages standardisées qu'on a l'impression de voir sortir d'un cahier des charges. Surtout que les chapitres sont courts (très, très courts), remplis de dialogues minimalistes, de personnages stéréotypés au possible et proposés dans un style dont ne ressort aucune personnalité.



Je ne vais pas m'étendre davantage, ce roman pourra plaire à ceux qui veulent lire un récit sans prise de tête, un livre détente.



Quant à moi, je vais m'extirper de ma totale perplexité concernant le traitement de ce roman et je vais passer à autre chose. Il y avait tant de matière pour proposer un roman d'une autre profondeur, à mon sens.



Je reste en tout cas convaincu qu'Elena Sender a toutes les qualités pour proposer des romans d'une autre facture à l'avenir.



Merci à Babelio et aux éditions XO pour cet envoi.


Lien : https://gruznamur.wordpress...

Pour son second roman, après le très remarqué et plutôt réussi "Intrusion", l'auteur utilise à nouveau sa base de journaliste scientifique pour nous concocter une intrigue bien ancrée dans les récentes découvertes, tout en restant extrêmement accessible.

L'histoire proposée est plutôt originale dans son "cadrage", avec un arrière plan et un discours résolument écologiste assez réussi, tout comme une belle description de Copenhague.

Le détail du récit est quant à lui plus ordinaire, parfois un peu naïf, un peu inégal.

Un roman éminemment sympathique qu'on a envie d'aimer, par les bons sentiments qu'il insuffle, le message qu'il véhicule (le récit du massacre des dauphins noirs est passionnant et instructif), malgré ses défauts et ses maladresses.

Sympathique donc, mais pas au même niveau que "Intrusion". Un auteur cependant à suivre dans son futur cheminement.

A noter (pour mon énervement), une couverture particulièrement hideuse...

Premier roman d'une journaliste, deux sentiments m'habitent : méfiance et curiosité.

Qu'avons nous donc là :

- un thriller scientifique, domaine casse gueule, mais maîtrisé de bout en bout

- une intrigue touffue, plus dense que la moyenne des thrillers actuels (530 pages en poche), intelligente, surprenante, cohérente et addictive

- une écriture sobre, mais fluide, collant parfaitement au style de l'histoire. Globalement tout aussi bien écrit que ce que proposent les spécialistes du genre

- des personnages attachants et suffisamment originaux pour nous sortir des plans habituels.

En résumé, une histoire foisonnante, passionnante sans grands défauts (quelques redites inutiles, quelques ficelles un peu grosses, rien de bien méchant).

En un mot : bluffant.

A vivement conseiller aux amateurs du genre.

Merci à Lecteurs.com et aux éditions Albin Michel de m'avoir permis la lecture de ce bon thriller psychologique .Loïs désespère de trouver l'âme sœur quand elle finit par rencontrer l'homme parfait qui va vite la faire tourner en bourrique en se rendant peu disponible .Accrochée ,elle va finir par accepter son invitation chez lui en Normandie dans une maison ultra connectée régie par une intelligence artificielle .Et c'est là que tout va basculer .Un bon thriller psychologique .

Une jeune psychiatre, un de ses anciens patients, des troubles du sommeil et de la mémoire, et la paranoïa qui s'installe doucement... Quoi de mieux pour vous mettre en appétit dès les premières pages ? Ce cocktail me convient totalement !



Une intrigue bien construite, un suspense habilement entretenu, beaucoup d'enseignements passionnants sur la mémoire, la neurologie et la neuropsychiatrie en particulier, peu de 'gore'. On ne s'ennuie pas une seconde... sauf si l'on n'est pas friand des fins "action". Bémol sur les 100 dernières pages, donc : le dénouement aurait pu être plus sobre, moins spectaculaire... Ca laisse quand même les 4/5 du livre scotchants. Il serait dommage de s'en priver !

Rachel est une jeune femme forte et déterminée qui a deux grands combats dans sa vie. L'écologie et son fils, Sacha. Ce petit garçon est né avec un handicap terrible car ça maman a mangé "d'inoffensives pilules" pendant sa grossesse. Alors qu'il grandit elle décide de mettre fin à ses actions de terrains aux cotés des ONG pour se consacrer à son fils. Seulement son combat ne fait que commencer!



Le Sang des Dauphins Noirs est un thriller prenant avec son lot de personnage attachant.

Bien que commençant par une action de sauvetage des dauphins et l'explosion criminel de leur zodiac, l'intrigue débute plutôt doucement. L'auteur prend le temps de mettre en place Copenhague, dont les nombreuses descriptions aident à sentir l'ambiance, et les personnages. Parfois certaines descriptions m'ont semblé longuettes tant j'avais hâte que d'entrer dans le vif du sujet. Une fois Rachel bien lancé sur les différents mystères qui l'entourent, le livre est tout de suite plus prenant et le suspense bien maitrisé.

La plume de l'auteur française est agréable à lire et les différents sujets vraiment bien documentés.

L'histoire tourne surtout autour d'un seul personnage, Rachel donc. Notre héroïne est mère célibataire et mène ses différents combats avec énergie, volonté et elle y met tout son cœur. Elle donc très attachante. Les autres personnages gravitent autour d'elle et sont donc beaucoup moins détaillés, moins approfondis. Même le petit Sacha qui est le centre de beaucoup de chose est finalement utilisé que par son handicap. Il interagit assez peu avec le reste.

Une fin qui présente de jolies finesse pour que tout ne semble pas trop bisounours et permettre une évolution de Rachel.



Un très bon roman, thriller prenant, qui se lit avec plaisir. Et conscience écologique ! ^^

L’intrique est originale, le rythme s’accélère, le suspense va crescendo, et le lecteur se retrouve aux côtés de l’héroïne, en quête de réponses et de la « vérité ».

Au delà du suspense, Intrusion est aussi une fiction extrêmement bien documentée sur certains aspects du fonctionnement du cerveau, notamment les mécanismes de la mémoire et de l’amnésie.

Sans être pontifiant, le roman soulève en outre plusieurs questions d’ordre éthique et philosophique, sur les limites de la science, de l’expérimentation et de la recherche médicale, en regard des colossaux enjeux économiques, qui peuvent conduire à de graves déviances telles que l’utilisation et la mise en danger de cobayes humains.

C’est aussi un roman qui nous fait voyager jusqu’en Thaïlande, destination de tourisme médical où les protocoles d’essais cliniques et d’application des traitements médicaux ne sont pas soumis à la même réglementation qu’en Europe ou aux États Unis.

Intrusion est donc à mon sens davantage qu’un simple « roman à suspense »: le récit d’Elena Sender offre plusieurs niveaux de lecture, et de sérieuses pistes de réflexion sur des sujets de société sensibles.

Ce premier roman – thriller psycho-scientifique – dont j’avais noté le titre il y a peu, est autant le dire tout de suite de qualité. Elena Sender grand reporter au magazine science et avenir, qui a cosigné il y a peu un documentaire sur les coulisses du sommet de Copenhague, semble bien connaître les ficelles du thriller et les utilisent à merveille. Moi, qui suis plutôt adepte de ce genre de lecture, je dois dire que dès les premières lignes, j’ai été happé par le sujet et la manière dont il a été traité. Dans un style simple et fluide, elle capte rapidement l’attention du lecteur en jouant sur le rythme des événements. Petit à petit elle distille les informations, tantôt scientifiques – l'aspect médical est traité de manière à être accessible tous -, tantôt sur le caractère et la psychologie des personnages, au point de ne plus lâcher le livre et les quelques petits défaut passent presque inaperçu.



Cyrille Blake l’attachante neuropsychiatre a fondé le Centre Dulac, établissement spécialisé dans les troubles de l’âme. Elle tente d’atténuer les souffrances psychologiques de ses patients en utilisant des méthodes douces et une nouvelle molécule, le Mésératrol. Tout bascule le jour ou Julien Daumas un malade souffrant de cauchemar jure de la connaître. Cyrille va se rendre compte rapidement que 10 ans de son existence ont disparue de sa mémoire. Elle se lance alors à corps perdu dans une quête de la vérité, à la recherche de sa mémoire perdue. Entre Paris et Bangkok, elle va se mettre en danger pour dénouer les fils de cette manipulation et obtenir les réponses à ses questions.



Avec intrusion son premier roman qui est une réussite, Elena Sender a posé là, les bases de futurs autres grands thrillers dont on reparlera sans doute.


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Loïs est journaliste scientifique, elle a une mauvaise relation avec sa mère et cherche le grand amour sur les applications de rencontre. D’ailleurs elle est totalement accro à divers sites qui lui permettent de gérer sa vie, sa santé et son alimentation. Elle rencontre Tristan un concepteur de jeux vidéo, c’est le coup de foudre réciproque et immédiat. Après un mois de discussions passionnées, il l’invite pour le week end dans sa maison de Normandie. Il veut lui faire découvrir son nouveau jeu qui permet une expérience de sexe virtuel, mais elle le vit mal et Tristan ne l’écoute pas quand elle lui demande d’arrêter. Ce qui dégénèrera en bagarre et finira au tribunal. Comme souvent dans ces cas, leur version diverge, Loïs n’arrive pas à sortir de la dépression suite à ce qu’elle a vécu comme une agression sexuelle, même si elle n’était que virtuelle alors que Tristan compte bien la reconquérir. Pour cela il conçoit un jeu, Replay, qui permet de revivre son passé qu’il s’agisse de situations heureuses ou malheureuses, en les modifiant ou non ou en les transposant dans des scénario fantaisistes comme devenir un super héros etc. Le jeu remporte un franc succès, Tristan en envoie un exemplaire à Loïs et lui propose cent mille euros de dédommagement pour la remercier d’être à l’origine du jeu. Malgré les mises en garde de ses amis, Loïs accepte et s’envole pour la Californie, toutefois elle repousse Tristan toujours amoureux et désormais bien décidé à se venger de cette humiliation.



L’intrigue principale porte sur les nouvelles technologies et leur impact sur nos vies, sur les risques de manipulations de nos données. Elle est vraiment très flippante, pas tant à cause de l’histoire elle-même, mais de l’avenir qu’elle fait entrevoir. Est-ce d’ailleurs encore de la science fiction vu le développement fulgurant de l’I.A. ? La réalité virtuelle et le monde des applications jouent déjà un rôle important dans nos vies, même si on n’est pas spécialement accro aux jeux en ligne. Le roman souligne les risques de dérives quand ce monde prend trop de place, mais on ne peut nier les bienfaits apportés par ce domaine, il n’y a qu’à voir les innombrables blogs en tous genres qui nous permettent de vivre nos passions. Il faut trouver un juste milieu, tout n’est pas à jeter.



Heureusement, même si le développement du jeu est important dans le livre, on n’est pas noyé sous des termes techniques incompréhensibles. Il y aussi une réflexion sur les conséquences éthiques de la réalité virtuelle, par exemple le viol ou le meurtre d’un avatar est-il un délit ? Oui pour Loïs, non pour Tristan, vu qu’il ne l’a pas touchée en vrai, du moins avant leur bagarre. Une psychiatre s’associe à Tristan pour utiliser le jeu en thérapie, là aussi il y a une réflexion sur les limites de cette pratique. En l’occurrence ce médecin est surtout attirée par l’appât du gain comme on le comprend à la fin, mais ces technologies peuvent permettre d’apporter des soins. Je sais par exemple que la réalité augmentée est utilisée par les physiothérapeutes (terme suisse pour kinésithérapeute) à la pointe du progrès, par exemple pour traiter les vertiges rebelles aux médicaments, et c’est très efficace. Ce n’est pas, comme souvent, la technique qui pose problème, mais ce qu’on en fait.



Le roman soulève d’autres problématiques de notre société comme l’appât du gain, l’attrait de l’argent facile, le cancer et la fin de vie. Il est vraiment très addictif et assez flippant. La lecture faite par Céline Melloul est très réussie pour donner vie aux différents personnages, par contre je n’ai aimé les plages de musique électroniques entre les chapitres, simplement parce que je n’apprécie pas ce genre. Un grand merci à Audiolib et Netgalley pour ce thriller psychologique et un peu futuriste que je recommande chaleureusement.



#RePlay #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/

C'est un bon thriller psychologique dont les thèmes principaux sont l'amnésie , la mémoire , la recherche sur le cerveau.

L'histoire est passionnante, rythmée , addictive. Je n'ai pas vu défiler les 530 pages.

Faut dire que l'intrigue est haletante , bien maîtrisée avec des rebondissements, de l'action. De plus l'écriture est très fluide.

Ce livre attendait dans ma pal depuis plusieurs années. je ne regrette pas de l'en avoir sorti . J'ai vraiment passé un bon moment .

Je ne connaissais pas Elena Sender en commençant l’écoute de Replay et je me suis fait abuser par son nom à consonance anglo-saxonne. Car Elena Sender n’est pas Anglo-saxonne. C’est est une journaliste française spécialiste du cerveau et des émotions. Et voici comment je me suis retrouvée encore une fois avec un thriller français entre les oreilles. Damned, moi qui voulais faire une grosse pause avec les policiers et thrillers français, c’est loupé.



Loïs est journaliste spécialisée en sciences. Après quelques rencontres sans suite, elle rencontre Tristan et tombe sous le charme. Il est beau, concepteur brillant de jeux vidéos, ils discutent beaucoup ensemble et lorsqu’il l’invite à le rejoindre dans sa maison en Normandie elle ne se méfie pas. Il lui propose une expérience de réalité virtuelle et cela tourne mal. Elle vit une expérience traumatisante et a du mal à tourner la page. Lui aussi. Loïs devient son obsession. Son nouveau jeu de réalité augmentée, Replay, qui permet de revivre des évènements pour les changer, de retrouver des êtres aimés, va servir son plan diabolique pour ce venger de celle qui l’a repoussé.



Replay (le roman, pas le jeu) aborde le thème de la réalité virtuelle, un sujet fascinant autant qu’effrayant. Effrayant surtout. Le jeu de Tristan, Replay (le jeu, pas le livre) a énormément de succès. Et Loïs se laisse tenter, malgré les alertes envoyées par son cerveau (mauvaise idée). Et là, c’est la descente aux enfers pour la jeune femme.



L’écoute de ce roman était plutôt sympa, même si elle était assez flippante. Je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il est possible que la littérature va s’emparer de plus en plus du sujet de la réalité augmentée et je ne sais pas si cette idée me plaît, mais a priori non.



J’ai du mal à définir Replay (le livre). Je n’aurais particulièrement parlé de thriller. Et je n’arrive pas à expliquer pourquoi. Pourtant on a une machination et du suspense, mais j’ai plutôt eu l’impression de lire un roman dans le genre des Choses que nous avons vues d’Hanna Bervoets (c’est juste à cause du sujet et c’est ça qui m’a embrouillée).



Replay (le livre) parle beaucoup de la construction du jeu Replay, de programmation, du fonctionnement de la réalité virtuelle. Heureusement, on n’est pas noyés sous des informations techniques imbitables. Malheureusement, l’intrigue fait un peu flipper, en tout cas réfléchir à la place que ces nouvelles technologies prennent déjà dans nos vies. Et continueront à prendre, il ne faut pas se leurrer.



J’ai entendu l’autre jour à la radio qu’au Japon, on mettait des casques de réalité virtuelle sur les yeux des vaches pour leur faire croire qu’elles se trouvent dans un pré et pas dans une étables collées les unes aux autres. Alors qu’on pourrait peut-être tout simplement les conduire dans un pré ? C’est pas totalement EFFRAYANT ?



Bref, si j’ai bien aimé l’écoute de Replay (le livre), que j’ai trouvé l’histoire bien construite et intéressante, j’ai juste envie de l’oublier parce que le sujet est un peu trop effrayant pour moi.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..

Séduite par Tristan, dirigeant d’une startup concevant des jeux vidéo, Loïs accepte naïvement une soirée très spéciale qui vire au cauchemar et elle rompt immédiatement cette relation toxique. Condamné pour violence avec obligation de soins et interdiction de revoir Loïs pendant 18 mois, Tristan met au point un nouveau jeu de réalité virtuelle qui permet à chacun de revivre virtuellement un épisode de son passé et de pouvoir modifier son comportement. La fourniture de données personnelles (photos, vidéos, souvenirs) permet à l’Intelligence Artificielle qui gère le jeu de recréer votre vie en réalité virtuelle avec un souci du détail qui permet à l’utilisateur de s’immerger complètement, via un avatar, dans ses propres souvenirs. Recontactée par Tristan, Loïs accepte de participer à cette nouvelle expérience espérant redistribuer les cartes de son propre passé.

Les algorithmes et l’Intelligence Artificielle ne sont pas des éléments de science-fiction et ces nouvelles technologies numériques suscitent aujourd’hui de nombreux débats sur les enjeux éthiques et les questions de société.

Au-delà de l’intrigue criminelle et du suspense psychologique bien construit, le roman d’Elena Sender permet d’imaginer les dérives possibles de cette technologie de pointe et pose la question de la déshumanisation de notre société.

Dans un univers hyper connecté, les rencontres ne sont jamais tout à fait ce qu'elles semblent être.

Ce qui pourrait être une simple histoire d'amour contrariée nous fait découvrir en abime les effets de la connexion. Une mise en contexte de ce qui nous attend si on lâche trop d'informations.



Je me suis laissée prendre par le livre, qui m'a emportée et fait réfléchir !