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Critiques de Ella Balaert (60)
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Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces

17 nouvelles d'une très belle écriture émaillée de mots rares. Les chutes sont souvent étonnantes, rarement prévisibles. Poissons rouges, mais aussi araignée, bourdon et même amibe ; d'autres animaux sont plus classiques: chien, chat. L'autrice nous fait entrer dans un fantastique ancré dans le réel. J'ai beaucoup apprécié la plupart de ces nouvelles .Je ne connaissais d'Ella Balaert que Le Petit Bouton de Nacre ed: cours toujours, lauréate du prix des Auteurs du nord (ADAN). Je découvre qu'elle a écrit quelques romans y compris pour la jeunesse et de nombreuses nouvelles; curieusement, elle change souvent d'éditeurs sauf les trois derniers aux éditions des femmes Antoinette Fouque.(contribution à : si on lisait tous ensemble les livres de la rentrée.

















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La lettre déchirée

Stéphane a treize ans et est en sixième qu'il vient de redoubler. Le départ de son père à l'âge où il commençait à déchiffrer l'a traumatisé. Pas facile de faire semblant de savoir lire, de comprendre les cours, ça demande des trésors d'imagination mais aussi d'apprendre par coeur certains cours. Il a mis en place toute un système...

Un roman jeunesse pour aborder l'analphabétisme chez les adolescents. Certains arrivent très bien à cacher leur illettrisme. Il faut savoir rester vigilants pour les parents, les professeurs ou autres encadrants. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre à lire. Et à connaitre la vérité sur son passé. Petit livre qui se lit vite même si les souvenirs m'ont paru un peu trop flous, imprécis par moments.

Ca reste un roman à faire découvrir aux jeunes et moins jeunes et Ella Balaert aborde ce thème avec beaucoup de délicatesse.
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Petit bouton de nacre

J'ai tous les livres de cette jolie collection mais ne les ai pas encore tous lus; j'ai commencé par Angèle ou le syndrome de la wassingue de mon ami Lucien Suel.

J'en suis encore au Nord/Pas de Calais et j'ai du mal à me représenter les Hauts de France! Mais Dominique Brisson, éditrice de Cours toujours m'a ouvert les yeux: le petit bouton de nacre fait partie de la vie rêvée des choses, dans l'Oise!

Au lieu de ranger ces petits trésors par collection, je les ai mis par ordre alphabétique...c'est pourquoi je n'ai lu qu'aujourd'hui le troisième que j'ai acquis le 1er mai 2018 au salon un peu particulier d'Arras.

Les deux critiques déjà écrites ont tout dit sur la belle langue d'Ella Balaert et sur l'histoire qui court sur trois générations de femmes, du Pacifique où l'huître se pêche à Meru où on travaille la nacre.

Comme chaque fois, le livre se termine par un carnet de curiosités: je vais me précipiter sur ma boite à boutons pour voir s'il y en a en nacre, sinon j'en trouverai cet été dans la "travailleuse" de ma maman: j'ai le souvenir de ces petits boutons encartés, il doit bien en rester...
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Petit bouton de nacre

Trois histoires qui balancent entre langueur et tension ; sensualité et froideur ; justice et déloyauté ; qui caressent une joue du lecteur et égratignent l’autre. Trois personnages qui touchent du bout du doigt les inégalités, les discriminations, et croisent en filigrane l’intime et le politique.
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Prenez soin d'elle

Avec son habituelle maîtrise de l’introspection, Ella Balaert reprend des thèmes qui lui sont

chers : le masque social, l’identité, le poids des mots ou leur inanité...
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Prenez soin d'elle

e jour là, je flânais au salon Les escales de Binic et je suis tombée sur ce roman. Son auteur Ella Balaert, timidement m'a parlé de cette histoire,et je me suis laissée séduire.



Prenez soin d’elle. Elle, c’est une chatte ; Madame Kosta.

« Madame Kosta dresse l’oreille et entrouvre les yeux. Un bruit léger de chute s’est glissé sous la porte de la chambre. Trois fois rien… »

Ainsi démarre ce roman. Jo vient de tenter de mettre fin à ses jours en avalant des comprimés en grande quantité.



C’est la concierge, Monique Loiselier, alarmée par les miaulements de la chatte qui a donné l’alerte. Jo n’a laissé qu’un mot : Prenez soin d’elle.

Les voilà réunis dans l’appartement de Jo qui est dans le coma à l’hôpital. Alban son frère, Georges son père, Franck son amant et Rachel sa meilleure amie puis Monique la gardienne, le voisin parfois. Qui va s’occuper de Madame Kosta ? Chacun a une bonne raison pour ne pas pouvoir le faire. Ensemble ils décident d’alterner les visites sauf que cela ne fonctionne que très moyennement. La chatte grossit, détruit, redevient sauvage, saccage l’appartement.



Le roman s’échelonne sur trois semaines pendant lesquelles Jo est toujours dans le coma. Durant ce laps de temps, Ella Balaert nous décrit les personnages de l’histoire, chacun d’entre eux « trimballe » son lot de problèmes. Au fil des semaines on avance dans chaque vie, l’auteur incise les liens qui unissaient l’entourage de Jo. Au début, on s’interroge ; pourquoi ? Puis : je n’ai rien vu, on n’a rien vu. Puis « Je crois que ça fait un moment qu’elle n’allait pas bien. La déprime quoi. Elle n’en parlait pas… » Tout cela pour comprendre que chacun d’entre savait qu’elle n’allait pas bien.



Ce roman est intéressant, bien écrit, ciselé. Chaque phrase est choisie, remaniée, réécrite. C’est un huis clos entre quatre ou cinq personnages, leur réaction face au geste de désespoir de Jo, leurs excuses toutes humaines qu’elles soient renvoient à l’incapacité d’appréhender le drame à le gérer. Le chat est le symbole, Mme Kosta cristallise l’incompréhension, la fuite, le peur de chacun d’entre eux face à une mort éventuelle, un désir de ne plus vivre en tout cas. Le sentiment de ne pas avoir voulu voir ronge chacun des personnages, ce sentiment est mis en lumière avec talent par l’auteur avec leur passé. En le lisant, je me suis surprise à plusieurs reprises à imaginer une pièce de théâtre où les acteurs apparaîtraient les uns après les autres pour parler de Jo et des liens qui les unissaient. Le texte se prête à cet exercice.



Prenez soin d’elle est très beau roman qui engage le lecteur dans une réflexion sur les rapports humains mais aussi et surtout sur la famille et sur la mort.
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Placement libre

Comment une action aussi banale que réserver deux places au théâtre où se produit un acteur admiré, peut-elle creuser tout à coup un gouffre dans le déroulement des jours ? Incompréhensible pour ceux qui, habitués à occuper une place, sociale, familiale, amoureuse, n'imaginent pas que d'autres n'en ont ou ne s'en donnent pas le droit. Le personnage du roman d'Ella Balaert fait partie de ceux-là qui n'oseraient pas revendiquer leur âme si quelqu'un venait la leur contester. Pour cette femme, les deux jours qui précèdent la représentation s'apparentent à un incessant combat car les deux mots figurant sur le billet "Placement libre" font jaillir son angoisse de n'avoir justement aucune place légitime.

Cette double lutte entre soi et soi, entre soi et les autres, est construite comme un dialogue intérieur entre deux volontés opposées : s'imposer ou s'effacer. L'intrigue peut sembler ténue mais ce qui s'y joue est pourtant vital et l'on suit avec le coeur serré les différentes impressions du personnage et les poignantes stratégies qu'elle met en place pour prendre une décision a-priori de peu d'importance. Des associations d'idées, un raisonnement désespéré mènent de la réservation d'une place au théâtre à la conviction de n'exister nulle part et à la tentation de l'anéantissement

Ce décalage entre le fait (aller au théâtre) et les enjeux fondamentaux qui s'y cachent donne une sensation de déchirement, que la narration à la deuxième personne amplifie encore.



L'écriture fine et précise se teinte d'humour pour injecter la vie dans ces fluctuations de la pensée qui jettent les bases d'une réflexion sur le paradoxe d'un espace de liberté aux contours apparemment ouverts et pourtant étroitement bornés par toutes sortes d'injonctions.

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Pseudo

Trois amies, Sophie bourgeoise quarantenaire rigide, Alice trentenaire accro au poker et Jeanne vingt-cinq ans, harpiste fleur bleue décident de créer le personnage d'Eva, leur avatar qui répondra aux courriels d'Ulysse, un homme rencontré à la faveur d'une annonce d'antiquaire. Ce qui, au départ, est conçu par Alice et Sophie pour aider Jeanne à oublier son ex, Yves, devient vite une correspondance soutenue, un jeu de séduction. Comment agir pour qu'à trois amies très différentes, elles ne fassent pas douter leur interlocuteur de l'existence d'une seule Eva ?



Je ne suis pas très amateur des romans épistolaires, mais la forme du courriel modernise un peu le genre avec des échanges qui peuvent être parfois longs et parfois très courts, des réponses rapides. Il faut bien prendre l'habitude de lire les en-têtes avec le nom de l'expéditeur celui -ou ceux- des destinataires, l'objet du message et la date et l'heure, Ella Balaert joue aussi avec ces informations. Une fois le pli pris, la lecture est plaisante, même si l'exercice ne me permet pas de jouir autant de la belle plume de l'auteure que dans ses autres ouvrages ; le style est plus oral, plus dialogué et il est intéressant de remarquer les différences d'écriture entre les trois femmes, et l'évolution de Jeanne notamment.



Dans cette construction un peu particulière, ces trois femmes se révéleront, elles parleront de leurs doutes, de leurs peurs par l’intermédiaire d'Eva et entre elles, chacune en fonction de son caractère. Sophie reste la bourgeoise aux principes, un peu donneuse de leçons, qui dit pas mal de sa vie. Alice est une jouisseuse, elle ne cache pas ses gains ou ses pertes au jeu, ses amours tumultueuses et son envie de liberté, de profiter des hommes. Jeanne est romantique, peine à oublier Yves et un peu naïve, elle ne comprend pas toujours le double sens dans le jeu d'Ulysse. Et icelui d'être l'accoucheur, celui qui, bien qu'invisible, donnera naissance à la parole libre et franche des trois femmes.



Encore une fois, Ella Balaert crée de beaux personnages de femmes, de celles qui luttent tous les jours pour s'affirmer devant les hommes, qui jouent avec eux, qui osent ou au contraire qui peinent à s'imposer, qui, par peur du qu'en-dira-t-on, des apparences, préfèrent se cantonner à ce qu'elles pensent qu'on attend d'elles. Elles évolueront grâce à Ulysse et à leurs échanges à elles trois, mais aussi au gré des coups durs de la vie ou des coups de chance.



Décidément, Ella Balart est une écrivaine à découvrir pour ceux qui ne la connaissent pas encore. Pour les autres, il suffit de continuer à la lire pour se délecter à chaque fois de ses pages.
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Petit bouton de nacre

1992, Poéma assiste à un défilé de mode et s’apprête à commettre le pire lorsqu'elle tire un pistolet de son sac.



1970, Monique-Mohéa travaille à la chaîne dans une entreprise qui fabrique des boutons de nacre, en Picardie. Purement alimentaire, son travail la mine.



1947, atoll des Tuamotu, Hérémiti attend qu'Aumoé, son mari rentre. Il est pêcheur d'huîtres, de celles qu'on envoie en métropole pour en faire des boutons de nacre.



Trois femmes liées par le sang et par la nacre, trois époques et deux univers : l'atoll des Tuamotu pour la pêche des huîtres, et la Picardie, la ville de Méru, capitale de la nacre.



Avez-vous déjà pensé à la manière dont on fabrique les boutons de nacre ? Avez-vous même déjà réalisé que certains boutons étaient en nacre ? Moi pas. Alors, c'est dire si je rentre dans un monde inconnu duquel j'ai tout à apprendre. Et j'ai appris (rien n'empêche ensuite de pousser la recherche sur les procédés de fabrication des boutons de nacre). Même si ce court roman n'est pas un manuel de fabrication desdits boutons, ils sont en toile de fond, le contexte et les causes des enchaînements de tous les événements. Pour être complet sur ce sujet, les éditions Cours toujours ont demandé à des écrivains d'écrire sur des choses ou des objets emblématiques du nord de la France. Pour Ella Balaert c'est le bouton de nacre. Le livre est illustré d'un dossier iconographique final.



Comme à son habitude, Ella Balert parle des femmes avec sa sensibilité, la grande tendresse qu'elle a pour ses héroïnes et que l'on ressent nous aussi lecteurs. Son écriture est à la fois directe et poétique, plonge dans les cœurs et les questionnements de ces femmes mais ne néglige pas la description des paysages, notamment ceux de l'atoll des Tuamotu.



Fin et délicat, touchant et beau tout simplement. Ce roman a fait l'objet d'une lecture au Musée de la nacre et de la tabletterie de Méru en avril de cette année. Contrairement à d'habitude, j'ai fait court, mais tout est dit en peu de mots, tout le bien que je pense de cette écrivaine et que répète de livre en livre
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Prenez soin d'elle

Construit en trois parties, une par semaine qui suit la tentative de suicide, ce court roman m'a paru un peu long sur la toute dernière semaine, heureusement la plus restreinte. Néanmoins, je vais avoir du mal à cacher le bonheur que j'ai eu à lire de nouveau Ella Balaert (après Canaille blues -l'un des tous premiers articles du blog- et Placement libre). J'ai adoré les deux premiers chapitres, subtilement construits et écrits ; ils m'ont surpris moi qui ne savais rien du thème de ce livre. La suite est tout aussi excellente. Le ton est direct, Ella Balaert va au plus rapide dans des phrases épurées, élégantes, travaillées, parfois l'ordre des mots est chamboulé, oh, pas grand chose, juste de quoi mettre l'accent de la phrase sur un autre mot que celui attendu. J'aime beaucoup. L'écriture est fine et sensible, délicate et franche, elle touche profondément et va au plus près des émotions. Elle parle du quotidien lorsqu'on est confronté à la mort envisagée d'un proche, la difficulté de l'appréhender dans les mots même : "Le père qui se vante de toujours regarder la réalité en face, sans illusion, sans attendrissement inutile, le pharmacien qui est capable de réciter sans sourciller un manuel de médecine devant le lit de sa fille, ne prononce jamais le mot mort. La mère d'Alban, un jour, est partie. Ses grands-parents les ont quittés. Ce sont des mots qu'on peut encore prononcer. Il y en a d'autres qui ne franchiront jamais ses lèvres comme si le silence pouvait faire barrage à la mort." (p.95) Et la page suivante, cette courte phrase, comme un adage : "Sans tuer parfois les mots empêchent de vivre." (p.96/97)



Les carcans de l'éducation sont aussi abordés, comment s'en défaire lorsque ce sont des principes dont les parents ont été abreuvés et qui les ont eux-même assénés à leurs enfants ? Georges, le père est engoncé dans ses vieux schémas : "Le père ne raconte pas qu'il n'a pas pris la main de Jo dans la sienne, et l'infirmière qui insistait, allez-y, monsieur, prenez-lui la main, caressez-la, quelle obscénité, prendre dans la sienne la main de sa fille quand il ne l'a jamais tenue, ou bien rarement et c'était il y a si longtemps, quand la femme était encore une enfant, jadis, hier, tout est allé si vite, les corps les vies les histoires se sont séparés et on ne refera pas le chemin, toutes les routes sont à sens unique." (p.90)



Puis arrivent les questionnements de chacun des proches de Jo, sur leur relation avec la gisante. Et l'on apprendra beaucoup sur leurs vies et sur celle de Jo. Les non-dits, les petites trahisons, les reproches individuels et parfois accusateurs de ceux qui n'ont pas vu que Jo allait mal. Chacun de jeter la pierre à l'autre avant de s'interroger lui-même ou de rester dans ses assurances de bien agir.



Un roman, pas gai certes, mais comme je les aime, qui va au plus profond de nos questionnements les plus intimes, sans prendre de détour, sans circonvolutions inutiles et oiseuses. Ella Balaert nous pousse à la réflexion et à l'introspection. De temps en temps, ça ne peut pas faire de mal. En l’occurrence, ça fait avec Prenez soin d'elle, beaucoup de bien.
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Petit bouton de nacre

Un petit bouton de nacre. Un objet si minuscule et si usuel que l'on ne s'interroge guère sur sa provenance. Et pourtant ! Quel voyage depuis le ventre de l'Océan Pacifique jusqu'à la boutonnière des élégants ! Et le souffle de celui qui a pêché le coquillage. Et les mains qui l'ont façonné. Et les existences qui se sont infléchies à cause de ou grâce à lui. Les couleurs moirées de ce petit bouton sont à l'image de ces vies aux nuances qui varient selon le regard et selon les jeux de lumière.

L'écriture d'Ella Balaert prend ces mêmes teintes irisées pour nous raconter l'histoire de la belle Hérémiti, de sa fille Monique-Mohéa et de Poéma. A Hikueru, l'île du Pacifique où tout commence, elle embrasse les reflets changeants de l'océan, du sable et des fleurs éclatantes. Elle se gorge de parfums et de sensualité et s'épanouit comme le fait Hérémiti dans les bras de son bel amant de passage. Vingt ans plus tard c'est dans le gris et la poussière de la métropole qu'elle accompagne Monique-Mohéa, la fille née de cet amour d'une nuit. Les chants des pêcheurs de nacre se sont mués en slogans et en cris de colère à Méru, dans l'Oise, là où les mains des hommes se meurtrissent aux coquillages, là où il faut lutter pour dompter et façonner la nacre. La même trajectoire attend Monique qui, en quittant son île pour la Métropole, doit se modeler à sa nouvelle vie en se détachant de son père nourricier, du prénom qu'il lui a donné, des paysages et des sensations d'Hikueru. Coquillage sauvage aux contours baroques, il lui faudrait devenir bouton de nacre au doux arrondi. Mais c'est Poéma, sa fille, qui parviendra à reboutonner tous les pans de ces destins entaillés, de ces lieux décousus par le temps et l'espace, et, grâce à un petit bouton de nacre, à rapprocher les bords déchirés de toutes ces vies.

Lumières et ombres, drames et joies, vie et mort, le roman d'Ella Balaert nous entraîne dans un fabuleux voyage, scandé par les élans du coeur et le passage du temps. La structure circulaire du récit est malicieusement à l'image de ce petit bouton de nacre qui ouvre de multiples pistes interprétatives. Un roman tout en reflets subtils et en diaprures poétiques, qui m'a offert une riche et belle palette d'émotions !

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Prenez soin d'elle

Jo est dans le coma, tentative de suicide, elle n'a laissé qu'un mot, "Prenez soin d'elle". Elle ? Son chat.

Tous, ils espèrent que Jo va se réveiller. Tous ils se remettent en question. La faute à qui ? À soi, aux autres ? Si c'était possible pas de doute qu'ils finiraient par accuser le chat.

En attendant, la seule chose que Jo a demandée c'est qu'on s'en occupe ...
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Placement libre

D'Ella Balaert, j'ai lu Canaille Blues, il y a quelques années (mon article est très bref, je débutais le blog, c'est l'un des tout premiers). Le relisant, très vite forcément, la brièveté a du bon, je retrouve assez aisément des détails l'histoire, preuve qu'il m'a marqué. Pour Placement libre, autre ambiance et personnage quasi unique. Ce qui surprend dès le départ, c'est le "tu" employé, à la fois un peu accusateur et bienveillant. Accusateur ou critique lorsque le repli sur soi, la faiblesse ou la flemme de bouger, de se bouger prennent le dessus. Bienveillant lorsque l'inverse se produit et que le positif domine. Je comprends cette femme, moi qui suis toujours enthousiaste lorsqu'un spectacle qui m'intéresse se joue près de chez moi, je peux même acheter des billets et puis ensuite angoisser pour les mêmes raisons ou parce que ma claustrophobie m'oblige -enfin m'oblige, disons que ça me rassure- à m'asseoir plutôt près d'une issue, en bout de rang, parce que ma hantise des foules m'oppresse et qu'icelles -les foules- me privent de ma liberté. Autant dire que je suis entré dans ce roman très vite et m'y suis senti bien, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, il est globalement positif. Cette femme fait le point, arrivée presque à la moitié de sa vie, donc des questions importantes et profondes surgissent : sur la vie à deux ou seule, sur le travail obligé et/ou donner libre cour à ses envies, ses passions, sur la différence entre l'image que l'on donne de soi et qui l'on est réellement, sur la liberté que l'on s'octroie ou sur les contraintes que l'on se donne, sur sa place dans la société, sur la société dans laquelle on veut vivre, ...



Très bien écrit, jouant avec les codes de la ponctuation, avec les longueurs de phrases, la mise en page, ce court roman est présenté par une maison d'édition que je ne connaissais pas, Des femmes-Antoinette Fouque qui, comme son nom l'indique fait la part belle aux femmes.



C'est un très beau portrait d'une femme actuelle qui se pose des questions et veut vivre enfin pour elle. Fine et délicate, l'écriture nous amène au plus profond de ses réflexions et de ses sentiments et émotions, sans voyeurisme, par petites touches. Ella Balaert va au plus direct, mais en prenant des chemins détournés. On saisit très bien ce qu'elle écrit, même si parfois, elle utilise les allusions, les images, les bribes d'informations disséminées qui rassemblées font sens. Pour finir, un extrait choisi dans lequel l'auteure part de son titre, ces deux mots : placement libre :



"Tu hais furieusement tout à coup ces deux mots, pourtant libre ce n'est pas rien, ça pourrait dire que les hommes sont égaux, ça devrait signifier qu'on se respecte, qu'on se choisit, et de nouveau chaque jour. Au lieu de ça, chacun ne pense qu'à soi dans un jeu de libre concurrence



et ce qui te fait peur, c'est d'être la dernière, c'est cette possibilité n'est-ce pas ?" (p.30)
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Le pain de la liberté

Un joli petit roman que j'ai dévoré ! Bien écrit, il se lit facilement. On est vite emporté dans l'histoire, on a très envie de savoir ce que va devenir Alix. A l'aube de la Révolution Française, les esprits commencent à bouger : trop de misère, trop de taxes, pas assez d'égalité, de liberté, de fraternité. Alix est une petite paysanne envoyée faire la domestique chez des bourgeois. Mais Alix est une rebelle, elle rêve de liberté ! Alors elle s'enfuit et va découvrir la vie telle qu'elle est à Bordeaux : des enfants des rues faisant maints petits boulots pour subsister, un esclave en fuite qui a perdu sa famille sur un bateau négrier, son frère et ses amis qui risquent la prison à tout moment pour leurs écrits contre le roi, Manon son ancienne voisine, devenue mère par la tricherie d'un bourgeois qui avait promis de l'épouser, et féministe avant l'heure, ne cessant de vanter Olympe de Gouge. Quelle est la place d'Alix dans tout cela ? Elle ne le sait pas bien, mais une chose est sure pour elle : elle veut travailler dignement, être fière de ce qu'elle fait et être l'égal de ceux qu'elle côtoie !



Un beau petit roman, parfait pour le CDI.
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Placement libre

Placement libre nous plonge dans un exil intérieur et intermédiaire, cet état second, où l’on se retrouve face à ses doutes, ses questionnements, avant peut-être de basculer, de faire un choix.
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La lettre déchirée

Un livre qui se lit vite et qui est très émouvant.

Un petit garçon qui cache son handicape : il ne sait pas lire. De là découle un quiproquo sur le départ de son père. Le jeune homme trouve toujours des pirouettes quand on lui demande de lire quelque chose. Mais ces résultats scolaires sont très mauvais et sa mère va devoir trouver une solution pour son avenir.

J'ai beaucoup aimé ce livre, il est vraiment touchant. La spirale dans laquelle s'enferme le personnage est vraiment infernal et la relation entre la mère et le fils est au cœur de l'histoire.


Lien : http://ludikladoc.over-blog...
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Pseudo

Cela faisait un petit moment que ce roman traînait dans ma PAL et cela faisait également un petit moment qu'il me tentait. Que ce soit à cause du titre intrigant, du résumé assez promettant ou bien encore sa couverture simpliste. Vous l'aurez compris, c'est avec plaisir que je le suis plongé dans cette lecture.



On va faire la connaissance de trois amies : Jeanne, Sophie et enfin Alice. Mais on va aussi faire la connaissance d'Ulysse. Tout le roman est présenté de façon à ce que l'on est l'impression de suivre une/des conversation(s) par mail. Pour résumé les trois amies correspondent par mail durant la semaine sauf les vendredis où elles se voient en vrai à la gym.



Je ne vais pas trop vous en dire car je trouve que le résumé explique bien l'histoire dans son ensemble !



J'ai bien aimé cette lecture qui me change de ce que je lis habituellement. Il n'y avait pas d'action (comme j'aime) et pourtant, ça n'a pas empêché ma lecture d'être addictive.



J'ai adoré l'histoire et la tournure que celle-ci a prise. J'avais plusieurs hypothèses concernant la fin et l'une d'elles s'est avérée juste. Et j'avoue qu'une fois la fin arrivée, j'ai quand même été un peu surprise. Elle est un peu "brusque" et pour part un peu incomplète : vous savez c'est le genre de fin ouverte qui nous laisse imaginer la suite. À la base, je n'aime pas trop ce genre de fin mais là, c'était plaisant.



J'ai passé de super moments de lecture en compagnie de ce roman que je vous recommande grandement.
Lien : http://librairiedubonheur.sk..
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La lettre déchirée

Le livre d'Ella Balaert "La lettre déchirée" est une œuvre touchante.



C'est le récit de la vie d'un enfant en difficulté, il va tout de même à l’école malgré ses difficultés. Il fait comme les autres, il ne montre à personne sa différence afin d'être accepté. C'est un enfant qui ne sait pas lire, qui le cache à sa mère, et qui vit sans son père, ce qui l'atteint beaucoup plus. Stéphane raconte sa vie, son enfance à travers ce livre.



"La lettre déchirée" a été retenue par le ministère de l’Éducation Nationale pour faire partie des "Lectures pour les collégiens".



La description précise de sa vie nous fait ressentir les mêmes sentiments que ceux qu'il a vécus. Sa difficulté nous fait de la peine. Un enfant du même âge que nous qui vit ces choses là, ce n'est pas facile à lire car ça doit être compliqué pour lui.



Même si cet enfant a des difficultés, il reste très courageux, il va de l'avant et affronte la vie. Je conseille ce livre car il est très émouvant et raconte des faits, qui, malheureusement, touchent beaucoup de personnes.



De : Lisouille 3C
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Pseudo

Incroyable, j’ai lu complètement par hasard 2 livres qui se ressemblent étrangement par la forme et que je n’avais jamais lus avant :

Quand souffle le vent du nord, de Daniel Glattauer aux éditions du livre de poche, et pseudo, d’Ella Balaert, chez myriapode.

Ils sont étiquetés roman mais présentent tous deux des « correspondances », des échanges de mail : le premier entre un homme et une femme qui tombent peu à peu amoureux, le deuxième entre un homme, Ulysse, et une femme (Eva) qui est en fait un personnage crée par 3 amies.

Les deux introductions sont excellentes : le premier part d’une erreur d’adresse, le 2ème est une réponse à une petite annonce.

Les deux fins sont géniales (parce qu’il fallait quand même bien amorcer le truc, hein ! laisser la surprise jusqu’au bout sans sortir du principe « échanges de mails »)

Les deux sont super bien écrits, la langue est littéraire et drôle, poétique et intellectuelle…



Une excellente réussite pour ces deux auteurs !

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Le pain de la liberté

Critique de Pierre :

Alix a 13 ans elle est servante chez les Letournel des riches aristocrates elle rêve de liberté.Mais elle n'est jamais allée à l'école.

Elle veut allée à Bordeaux pour retrouver son grand frère Jean car elle rêve de devenir boulangère. Ce livre m'as plu car il est très réaliste et la façon dont il est écrit nous met vraiment dans l'histoire et dans le contexte historique. Ce livre est touchant car l'histoire est le destin d'Alix m'ont toucher.
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