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Citations de Eloisa James (391)


Si l'argent peut acheter des baisers comme celui-ci, je regrette de ne pas être une riche héritière.
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Pour une fois, une seule, j’aimerais qu’une femme me voie autrement que comme un prince. Je voudrais être un homme, rien de plus.
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Rien n'est plus précieux que l'honneur d'une vierge.
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Le mariage est trop sacré pour obliger une jeune personne à s'y engager sur la base d'une promesse de collégiens.
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Faire preuve de courtoisie n'est jamais démodé.
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Quel intérêt d'être une pêche quand la mode est au céleri ?
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"Je préférerais éviter de me jeter sur un bûcher funaire. S'il te plait, revient moi."

Le pli tomba des mains de Kate. Le coeur battant, elle s'approcha de la vitre et cligna des yeux pour scruter la pénombre.
C'est alors qu'elle aperçut une silhouette masculine qui se découpait contre les hautes flammes . Un homme grand, large d'épaules, qui semblait attendre devant le feu.
Kate s'élança. Elle dévala les marches, traversa l'entrée en trombe, sauta en bas du perron, franchit la rue et pila net à l'entrée du square, la main crispée sur le portillon de fer forgé.
- Gabriel? appela-t-elle d'une voie blanche.
- Bonjour, répondit-il sans bouger. Es-tu venue me sauver?
- Que fais-tu ici? Que signifie ce feu?
- Tu m'as abandonné, tout comme Enée a abandonné Didon.
Kate posa la question qui lui brûlait les lèvres.
- Est-tu fiancé? Marié?
- Non.
Elle poussa le portillon et se rua dans le parc, puis se ressaisit et poursuivit son chemin en marchant avec dignité... avant de franchir les derniers métres qui la séparaient de Gabriel.
- Dieu, que tu m'as manqué ! gémit celui-ci avant de la serrer dans ses bras et de prendre ses lèvres pour un long baiser.
Les secondes passèrent, peut-être les minutes, les heures...
- Je t'aime, murmura Gabriel lorsqu'il consentit enfin à la libérer.
Encore incrédule, Kate fit courir ses mains sur son large torse, ses cheveux, ses épaules.
Moi aussi, répliqua-t-elle dans un souffle. Moi aussi.
Gabriel recula d'un pas et posa un genou à terre.
Katherine Daltry, voulez-vous être ma femme ?
Kate était vaguement consiente que des curieux s'étaient massé de l'autre côté de la grille, les yeux rivés sur eux, mais elle n'en avait cure.
-Oui, chuchota-t-elle. Oui !
Alors, d'un mouvement fluide,Gabriel se releva et la prit de nouveau dans ses bras, lui arrachant un rire de pure bonheure. De l'autre côté de la grille, Kate entendit Henry rire à son tour, puis Léo. Enfin, c'est Gabriel qui émit un rugissement de joie presque sauvage.
- J'ai une licence spéciale, explica-t-il, tout en sortant le document de sa poche.
- Vous l'épousez demain, décréta Henry, qui venait de les rejoindre.
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- Quel manque de contrôle de soi, fit remarquer le vicomte, qui méprisait les fonctions corporelles. Je suppose qu'on a pris cela pour l'annonce d'une naissance ?

- Pas d'une naissance, papa, mais de ce qui la précède.

- Bien sûr. Mais te rappelles-tu la fois où Mme Underfoot a vomi dans la salle du trône, manquant de peu Sa Majesté, le roi de Norvège ? Ce n'était la faute ni d'une crevette ni d'un bébé. Tout le monde savait que cette dame était ivre. Nous pourrions faire courir le bruit que tu es une ivrogne.

- Parce que cela résoudrait mon problème ? Je doute que les messieurs se précipitent pour épouser une alcoolique.
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— Il me faut des rondeurs si vous voulez que je joue un rôle de femme, se plaignit Otis Murgatroyden contemplant son reflet dans le miroir avec unemoue dubitative.
— Je fais ce que je peux, répliqua Joan qui s’escrimait sur les lacets du corset. Rentrez donc le ventre !
— Je croyais que les baleines faisaient des miracles, grommela Otis. D’après la réclame, les corsets de Mme Turcotte sont censés donner des formes à un mur de brique.Lady Joan Wilde, fille du duc de Lindow, tira une dernière fois de toutes ses forces, parvenant à cintrer légèrement la taille de son ami. Elle fit un nœud solide. Ses doigts rougis lui arrachèrent une grimace.— Et maintenant la fausse croupe. Au moins une robe à l’anglaise n’a pas de paniers.
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Une si vilaine duchesse

— Les jeunes filles portent des perles. Que fais-tu, ma chérie ?
Theo, qui s’était approchée de son secrétaire, leva les yeux.
— Je complète ma liste. Juste au cas où j’aurais un jour le droit de m’habiller comme je le souhaite.
— C’est en rapport avec les perles ?
— Oui. J’ai noté deux nouvelles remarques durant ces derniers jours. Les perles sont pour les huîtres.
— Et les débutantes, compléta sa mère. Quelle est la seconde ?
— Elle ne va pas vous plaire, prévint Theo. L’uniforme d’Eton mérite qu’on s’y intéresse.
— Elle ne me déplaît pas. Même si je trouve que le rang d’un homme est un meilleur critère que sa scolarité. En outre, il existe d’autres écoles qu’Eton, ma chérie.
— Maman ! Cette liste n’a rien à voir avec un futur mari ! Elle rassemble simplement tout ce dont je m’inspirerai quand je pourrai choisir le style de mes vêtements. C’est-à-dire, après mon mariage. Le manteau de l’uniforme d’Eton est splendide. Je me moque des corps qu’il recouvre, sauf s’il s’agit du mien.
— J’espère que je ne vivrai pas assez longtemps pour te voir vêtue comme un étudiant, commenta sa mère en frissonnant. Je ne veux même pas l’imaginer.
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Au douzième coup de minuit

Kate baissa les yeux. Son corsage mouillé plaqué sur sa peau révélait les contours de sa poitrine aussi sûrement que si elle était nue. Une soudaine brûlure lui monta à ses joues.

-Vous feriez mieux de me donner ceci, dit le prince Gabriel en désignant les paquets de cire d'un coup de menton. Si les domestiques les trouvent, votre secret sera vite éventé.

À contre-cœur, elle les tendit à son compagnon.

-Vous n'avez nul besoin de tels artifices, reprit-il d'une voix grave.

M.Berwick se tenait sur le quai de marbre, une couverture à la main.

-Vous pourriez aller me chercher ce plaide? demanda Kate. Je préférerais ne pas me tenir debout devant tout le monde.

-Parce que votre robe est trempée ou parce que votre décolleté a fondu? se moqua-t-il.

Kate darda sur lui un regard assassin.
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Si sa mère avait le teint bilieux, c'était certainement dû à un accès de méchanceté. C'était la seule maladie dont elle ait jamais souffert, et de façon chronique.
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La main de North lui caressa le dos et se posa sur son flanc. Il appuya la tête contre le dossier, submergé par une nouvelle vague de fatigue. Diana entremêla les doigts aux siens et se détendit. Leur intimité présente n’avait rien de sensuelle. De ses doigts fuselés et son corps léger émanait une force qui l’arrimait avec une incroyable solidité à cette chambre. Ce château. Ce moment de paix.
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- Toute idylle entre nous appartient désormais au passé....lorsque vous avez rencontré cette poupée créée de toutes pièces par ma mère et la trouviez assez bien pour être duchesse.

Assez bien ? Quel était donc ce tissu de sornettes ? Il l'aimait. Il n'avait jamais cessé de l'aimer, il s'en rendait compte en cet instant.
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- Je veux épouser Diana, annonça North. Quand bien même elle ne souhaite pas être duchesse, ajouta-t-il à contrecœur.
Alors que Diana s'apprêtait à répondre, une voix haut perchée s'éleva soudain :
- Si elle veut pas être duchesse, alors il faut pas être duc.
Diana laissa échapper un petit cri stupéfait tandis que lady Knowe lâchait un sonore «bonté divine».
Événement exceptionnel, peut être même unique, tous les Wilde présents gardèrent le silence.
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Charlotte était à une semaine de son dix-septième anniversaire quand sa vie bascula, se coupant en deux comme une pomme : il y aurait désormais un « avant », et un « après ».

Avant, Charlotte était avec Julia Brentorton, sa meilleure amie de classe. Elles avaient survécu ensemble aux années de pensionnat, à la monotonie des cours qui se succédaient quotidiennement : latin, musique, danse, éducation artistique, maintien et convenances avec lady Sipperstein. Ce dernier cours était d’ailleurs le seul véritablement ennuyeux.

– Julia, grondait lady Sipperstein qui apparaissait soudain derrière elles, croisez les chevilles lorsque vous êtes assise sur un sofa !… Montez de nouveau l’escalier, Charlotte, et sans balancer les hanches, cette fois ! Vous vous tortillez de façon tout à fait inconvenante !

Lady Sipperstein était une dame redoutable, dont l’imposante poitrine fendait l’air comme la proue d’un navire. Elle savait, au centimètre près, jusqu’où il fallait se pencher pour saluer une duchesse ou un roi, et elle le serinait à ses élèves comme si elles étaient destinées à exécuter ces gestes tous les jours.

Elle leur assenait aussi toutes sortes de principes.

– On congédie un domestique comme un enfant : avec fermeté, rapidité et distance… Les cadeaux aux malades dépendent de l’endroit où ils vivent. S’ils habitent sur votre domaine, priez votre cuisinière de faire de la gelée de moelle et offrez-la vous-même, ainsi que des fruits. S’ils vivent au village, demandez à un domestique de leur porter plutôt un poulet cru. Et, naturellement, assurez-vous avant d’entrer dans un logis que la maladie n’est pas contagieuse. Il faut se montrer humain, mais pas inconscient !
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Parallèlement à la vie de Charlotte, celle de sa mère se divisa aussi en un « avant » et un « après ». Lorsque la jeune fille rentra à Albermale Square, le lendemain, elle ne dit pas grand-chose. Elle regardait la duchesse avec une gravité qui donnait à Adélaïde envie de la secouer ou de fondre en larmes. Qu’avait-il bien pu lui arriver ? Elle n’était pas dans son état normal ; elle était devenue maussade, voire revêche.

En vérité, Adélaïde était trop épuisée pour savoir comment se comporter avec cette nouvelle Charlotte. L’organisation de la soirée avait pris des semaines, et les crèmes glacées posaient un problème : elle les avait commandées d’un mauve délicat et elles seraient finalement violet vif. Le valet de pied chargé de nettoyer le lustre central avait cassé dix-sept pendeloques, avant que l’on se rende compte qu’il était fin saoul. La robe qu’elle avait commandée, un velours bleu rebrodé de fleurs de lis, était abominable, avec des manches trop courtes, trop étroites, qui lui donnaient l’air d’une matrone. Elle dut donc payer quatre fois le prix afin que M me

Flancot lui compose, en une nuit, une tenue de brocart rose.
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Deux bains! Marie estimait qu'une grande toilette deux fois par semaine suffisait largement. D'ailleurs, sa mère lui avait souvent répété que l'eau risquait, à la longue, de pénétrer dans les poumons.
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Charlotte fronça légèrement les sourcils. Ses parents semblaient considérer ses peintures comme des éléments de décoration. Chaque nouveau tableau était expédié chez le meilleur encadreur – Saxony Père & Fils, encadreurs de la Couronne -où M. Saxony père en personne choisissait le cadre avant de le livrer solennellement au manoir. On l’accrochait alors au bout de la longue, longue rangée de fruits et de légumes qui décorait le long, long corridor de l’aile est.

– Maintenant, Charlotte, déclara fermement Adélaïde, il faut tout organiser pour tes débuts. J’ai appris que lady Riddleford, la mère d’Isabelle, a déjà retenu pour sa fille la date du 19 août, qui est justement celle que je Voulais pour ton bal, ma chérie. Donc il faut en choisir une autre. Je pensais à la semaine précédente. Qu’en dis-tu ?

Charlotte ne répondit pas, réfléchissant toujours à sa peinture. Adélaïde, accoutumée aux absences de sa fille, ne s’en formalisa pas.

Lorsque Charlotte se rendait dans ce que son frère Horace appelait le « verger » – la longue, longue rangée de peintures de l’aile est -, elle voyait l’évolution de son travail. Miss Frollip lui avait appris à dessiner des oranges bien rondes, des pommes qui n’étaient pas uniformément rouges. L’art de la couleur était si difficile ! Pour les oranges, par exemple. Inlassablement, elle mélangeait un peu de-jaune, du bleu, du brun, mais jamais elle ne trouvait l’orange qu’elle avait dans la tête. Il fallait découvrir la teinte exacte, avec un peu de brun au sommet, une pointe de bleu, des nuances qui évoquaient le soleil, la chaleur…

Mais Charlotte n’eut guère le temps de peindre, à son retour au manoir. Elle dut endurer d’interminables séances d’essayage et passa ses journées à écouter les projets de sa mère.

– Chérie, annonça celle-ci un jour, pieds-d’alouette !
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À onze heures, il fut clair qu’il s’agissait du point fort de la saison londonienne. Tout ce qui comptait en ville était là, et les intrigues se nouaient, rendant la soirée plus délicieuse encore.

La redoutable lady Jersey ayant décrété que les delphiniums étaient une idée de génie, elle et ses amies patronnesses de chez Almack, la salle de bal à la mode, autorisèrent Charlotte à se rendre quand elle le souhaiterait dans le Saint des Saints.

Le bal se poursuivit jusqu’à l’aube, bien après que le souper eut été servi sous la tente vers minuit.

Quant à Charlotte… elle avait survécu, mais elle n’y avait pas pris plaisir, se dit Adélaïde. C’était évident. Elle avait cherché quelqu’un des yeux, comme si l’invité d’honneur n’était pas encore arrivé, et finalement elle avait fondu en larmes dans le salon réservé aux dames.

Cependant, elle était fort jolie, se rassura la duchesse. Beaucoup de jeunes filles, à leurs débuts, étaient malades de nervosité et, si elle semblait émue, qui l’en aurait blâmée ? Heureusement, personne ne s’était rendu compte que la reine de la soirée s’était retirée dans sa chambre.
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