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Citations de Emily St. John Mandel (363)


« Ça ne tient pas debout, insista Elizabeth. Sommes-nous censés croire que la civilisation a pris fin d’un seul coup ?
- Ma foi, avança Clark, elle a toujours été un peu fragile, vous ne trouvez-pas ? » (p. 319)
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L'enfer, c'est l'absence de ceux qu'on voudrait tant avoir auprès de soi.
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Tout en marchant vers le métro, il réfléchit même à la façon dont il présenterait la chose : « Je me suis rendu compte qu’il y avait de l’escroquerie dans l’air », s’imaginait-il déclarer à un futur employeur admiratif, « et ce jour-là je suis parti. Jamais je n’aurais imaginé plaquer un emploi comme celui-là, mais parfois il faut savoir fixer des limites. » Même si la limite, pour Oskar, avait été franchie onze ans auparavant, la première fois qu’on lui avait demandé d’antidater une transaction. « Il est possible de savoir quelque chose et en même temps de ne pas le savoir », affirma-t-il par la suite, lors d’un contre-interrogatoire. Le ministère public le déchiqueta sur ce point précis mais Oskar, en l’occurrence, parlait pour plusieurs d’entre nous qui avaient beaucoup réfléchi à cette dualité : savoir et ne pas savoir, être honorable et ne pas être honorable, savoir que vous n’êtes pas quelqu’un de bien mais essayer quand même d’être quelqu’un de bien dans les limites de la corruption. Nous étions tous prêts à mourir pour la vérité dans nos vies secrètes, ou sinon exactement à mourir, du moins à passer deux ou trois coups de téléphone confidentiels et tâcher de feindre la surprise quand les autorités arriveraient ; mais dans la vie réelle, nous touchions un salaire exorbitant pour rester bouche cousue, et vous n’avez pas besoin d’être un individu totalement horrible pour fermer les yeux sur certaines choses – ou même participer activement à certaines autres choses – quand il ne s’agit pas uniquement de vous, parce que, parmi nous, qui est absolument seul au monde ? Il y a toujours d’autres personnes dans le tableau. Nos salaires et nos primes payaient un toit sur nos têtes, des papillotes en forme de poisson rouge, les études des enfants, les frais des maisons de retraite, les remboursements sur l’appartement de la mère d’Oskar à Varsovie, etc.
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Dans le monde extérieur, il restait éveillé la nuit, inquiet à l’idée d’être envoyé en prison ; maintenant, il dort très bien entre deux séances de comptage. Il y a une exquise insouciance à se réveiller chaque matin en sachant que le pire est déjà arrivé.
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Il existe certaines qualités de lumière qui estompent les années. Parfois, à l’aube, quand Kirsten était de garde avec August, elle lui jetait un coup d’œil lorsque le soleil se levait et, l’espace d’un instant fugace, elle voyait à quoi il avait ressemblé enfant.
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Avec le recul, il est facile de balayer d’un revers de main l’hystérie causée par le bug de l’an 2000 – qui s’en souvient seulement ? –, et pourtant la menace d’un effondrement parut bien réelle à l’époque.
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Mais Élisabeth demeura inébranlable dans ses conviction. Rien n'arrive sans raison, dit-elle. Ce moment passera. Tout passe.
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Vois la sainteté de ta famille, sereine et totalement à l'aise dans sa corruption, portant un toast à trente ans d'amour et de vols, dans un restaurant situé sur une île, au cœur d'une ville près de la mer
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L’enfer, c’est l’absence de ceux qu’on voudrait tant avoir auprès de soi.
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De tous ceux qui étaient présents ce soir là, ce fut le barman qui survécut le plus longtemps. Il mourut trois semaines plus tard, sur la route, en quittant la ville
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Elle n'était pas du genre à décliner un café proposé par un inconnu.
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Ce qui a été perdu lors du cataclysme : presque tout, presque tous. Mais il reste encore tant de beauté : le crépuscule dans ce monde transformé, une représentation du Songe d’une nuit d’été dans un stationnement, dans la localité mystérieusement baptisée St. Deborah by the Water, avec le lac Michigan qui brille à cinq cents mètres de là. Kirsten dans le rôle de Tatiana, une couronne de fleurs sur ses cheveux ras, la cicatrice irrégulière de sa pommette atténuée par la lumière des bougies. Le public est silencieux.
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Un acteur s'effondre sur scène en pleine représentation du Roi Lear, à Toronto. Le point de bascule vers un monde qui ne sera peut être plus jamais le même. En effet, une pandémie ravage le globe et, en très peu de temps, la civilisation s'effondre.
Récit post-apocalyptique, Station Eleven se concentre surtout sur la volonté d'une poignée d'hommes et de femmes de faire perdurer l'art et la culture, en jouant du Shakespeare ou du Beethoven. Cette compagnie itinérante, qui se déplace dans la région des Grands Lacs ,est ainsi à même de constater les changements qui s'opèrent au fil du temps. Si la violence est présente, elle n'est jamais centrale, l'auteure préférant souvent la suggérer et se pencher plutôt sur la manière dont certains s'autoproclament prophète , pour mieux abuser de la crédulité des autres.
C'est un sacré défi que s'est lancé Emily St John Mandel, choisissant d'entrelacer- de main de maître- les destins de différents personnages, sur des décennies ,sans jamais nous perdre en route. Le souvenir est en effet un thème qui court tout au long de ce roman, l'humanité se scindant en deux groupes: ceux qui se souviennent des objets et de la société d'avant et les autres. Faisant le lien entre les deux, comme un fil rouge tout au long du texte, cette BD qui donne son titre au roman et un musée,fabuleux ou réel.
Je n'attendais pas Emily St John Mandel dans ce type de texte et c'est sur la seule foi de son nom que j'ai lu ce roman qui m'a emballée. Étant une petite nature- je n'ai toujours pas ouvert La route- j'avançais avec précautions, les récits post-apocalyptiques faisant en général la part belle à la violence. Tel n'est pas le cas ici où se donnent surtout à lire des émotions, par le biais de personnages qui nous deviennent vite familiers, dont les préoccupations pourraient être les nôtres. Un grand coup de coeur !
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Elle imagina Clark, dans son bureau de Manhattan, reposant le combiné. Cela se passait le dernier mois de l'époque où il était possible, en appuyant sur les touches d'un téléphone, de parler avec une personne qui se trouvait à l'autre extrémité du globe.
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Jack pensait à un film qu’il avait vu naguère. Il ne se souvenait pas du titre, mais l’histoire se passait au XVIIIe siècle sur un navire : un marin qui avait déçu ses compagnons sautait par-dessus bord, un boulet de canon dans les bras. Fermant les yeux, Jack vit le matelot s’enfoncer, pâle silhouette dans l’eau sombre, un nuage de bulles argentées autour de lui, le poids du boulet l’entraînant vers les grands fonds. « La vérité, déclarait le capitaine lors des funérailles du marin, c’est que nous ne devenons pas toujours les hommes que nous avions espéré devenir. » Ou une phrase dans ce goût-là. Jack n’était pas sûr de se la rappeler précisément. – C’est vrai, dit-il à son reflet dans la fenêtre obscurcie, en réponse au capitaine du film. C’est exactement ça.
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« Les mesures d’urgence ne semblent pas devoir prendre fin dans un avenir proche », déclara un présentateur, minimisant la situation à un point jusque là inégalé dans toute l’histoire de l’euphémisme.
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Une fois qu’on a mis le pied dans l’univers du jeu, c’est difficile d’en sortir.
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Désir enfantin de se cacher, de disparaître provisoirement. Quand elle était petite, il lui arrivait souvent de rester des heures sous son lit.
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Elle était noire, et le contraste entre son fard à paupières d’un bleu brillant et sa peau foncée le fascina.
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Il venait juste d’avoir vingt ans et se sentait infiniment vieux. Penser qu’il n’avait pas encore l’âge de boire de l’alcool était une plaisanterie.
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