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Critiques de Emma Locatelli (55)
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Les haines pures

Contre toute attente, voilà un roman que j’ai beaucoup aimé. En effet, le titre ne m’emballait vraiment pas et je multipliais les excuses pour le laisser dans ma PAL.

Grosse erreur !

D’accord, c’est bien de haine, de vengeance, de détresse, de barbarie, de tristesse et de remords dont il s’agit dans ce roman noir qui se déroule dans l’immédiat après-guerre. Une période certes bienvenue puisque la guerre était enfin terminée, mais aussi secrète et propice aux rancunes.

Et pourtant, l’amour est comme toujours bien présent, mais tous ces personnages éprouvent tellement de difficultés à l’exprimer que ces amours non-dit en viennent à bouleverser leur l’existence.

Un roman noir donc, mais à l’écriture lumineuse, brillante, généreuse, précise, doublée d’une intrigue envoûtante qui vous prendra aux tripes. Il vous sera difficile de lâcher ce roman avant la fin.

Je recommande sans la moindre hésitation.

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Les haines pures

Provence, été 1955. Cela fait 10 ans que Gabrielle Magne est murée dans le silence. Façon pour elle d’expier sa faute ultime : elle a refusé une version maquillée de la vérité, et voulu lever des secrets.

Le silence se délie au fil de ce récit poignant à la première personne qui prend la forme d’une enquête. Retour sur les événements de ce tragique été 45, quand Gabrielle, après 6 ans d’absence de la ferme familiale, entreprend de dénouer des écheveaux de non-dits et de mensonges, entourant notamment la mort suspecte d’une famille de voisins.

Elle-même a subi les terreurs de l’exode et les bombardements, le déchirement d’assister, impuissante, à la mort d’inconnus et d’êtres chers.

Elle retrouve un paysage immuable : terre aride, poussière et cailloux, à l’image de sa mère, « la » mère, au coeur sec et au rictus mauvais. Et pourtant, en 6 ans, beaucoup de choses ont changé. Son frère Jean, blessé à la fin de la guerre, a perdu l’usage de la parole et est devenu un assisté, tandis que leur jeune soeur Louise s’est métamorphosée en une ravissante et frivole jeune femme.

Autour de Gabrielle, les personnages secondaires sont eux-mêmes au coeur du drame, ou plutôt des drames qui se sont joués en cette noire période de conflit, qui a vu les plus bas instincts de chacun ressortir et la vilenie prendre le pas sur la raison.

Le récit, très habilement construit, embarque le lecteur sur de fausses pistes. Tout comme Gabrielle, et comme dans un excellent roman noir, on ne découvre la vérité qu’à la toute fin.
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Les haines pures

J'ai été harponnée par les trois premières phrases du roman.

Divine écriture qui imprime son rythme à la totalité de ce huis clos de village pétri au sel de la haine.

Des mots qui claquent comme autant de coups de trique, cinglants, arides, résonnances de cette terre qui suce la moelle de tout ce qui vit, jusqu'à la dernière goutte de sève, le plus petit fragment d'humanité.

Epuisées par la guerre, étouffées de soleil, les âmes tapies là, scorpions de roche et de poussière, achèvent de s'entre dévorer.

Au fond de leurs prunelles étrécies couve le feu sombre et brûlant de la malveillance tandis que leurs bouches, béances fétides, déversent le mensonge, l'opprobre, et condamnent à coups de mots.

Elles falsifient l'Histoire et réinventent les souvenirs.

Commence alors un insidieux jeu de dupes.

Les uns avancent d'un pas, les autres opèrent une volte silencieuse. Imperceptibles mouvements que masque un quotidien tranquille, pauvre décor de carton pâte derrière lequel enfle l'orage de la vengeance...
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Les haines pures

Voilà un superbe roman sur le secret et la vengeance. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire une histoire forte, telle un coup de poing. Le suspense est présent tout au long de la lecture, jusqu'à la dernière page. Les personnages sont campés de façon très réaliste : Gabrielle, qui sait qu'elle ne pansera jamais ses blessures, sa mère, sèche et acide, sa jeune soeur, Louise, en quête d'une vie rêvée, et les héros de la guerre, parmi lesquels les imposteurs sont légion... L'atmosphère du village provençal, écrasé sous la chaleur de l'été, participe à la pesanteur du récit et des secrets enfouis. Emma Locatelli parle à merveille des réglements de comptes d'après-guerre, de la haine, méritée ou non. Et surtout, son écriture, simple et ciselée, s'accorde à merveille au récit.



Ce roman, paru lors de la rentrée littéraire, n'a pas encore rencontré le succès qu'il mérite. Il est à découvrir ABSOLUMENT !!!
Lien : http://caromleslivres.canalb..
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Les haines pures

Après 6 années de fuite, Gabrielle revient dans la ferme familiale et y retrouve son horrible mère et sa petite sœur, devenue une jolie jeune fille.

Rapidement, elle prend connaissance du massacre de ses voisins chez qui elle avait, dans ces jeunes années, trouvé un peu d'amour et de paix. Que s'est-il passé ?

Elle ne peut pas croire ce qu'on lui raconte ?



LES HAINES PURES est une véritable merveille.

Avec une écriture juste et subtile, Emma Locatelli nous fait vivre un terrible drame et entrer dans la noirceur crasse de l'âme humaine. Le drame de Gabrielle d'abord, de sa petite sœur ensuite et de cette famille décimée enfin. On assiste, le souffle court, à l'autopsie de ces destins broyés par la guerre, la haine et le mensonge.

L'auteur sait semer le doute et créer une toile d'araignée solide autour de son lecteur.

J'ai souffert avec Gabrielle, ai voulu croire que je pouvais faire comme si...ma gorge s'est serrée de plus en plus jusqu'au dénouement final absolument ahurissant.

C'est brillant et diablement bien construit, c'est intelligent et véritablement addictif, c'est magnifique et horriblement douloureux. Une pure merveille, je vous le répète alors foncez, vous ne le regretterez pas...
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Le scandaleux Héliogabale : Empereur, prêtre et..

Une succession de dialogues sans intérêt, on s'attarde sur des détails qui n'en valent pas la peine... L'auteur a réussi le tour de force de nous rendre pitoyable et ennuyeuse la vie de ce personnage tellement hors norme.

Quel dommage !
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Maleficus

Maleficus m'a finalement laissé une impression moyenne.

En effet, si le thème et le contexte historique m'ont attiré vers ce livre, si la lecture est facile, si j'ai fait un sort aux 200 dernières pages en quelques jours, j'ai malgré tout quelques réserves. Si on dit qu'un bon méchant fait une bonne histoire, on apprécie quelques nuances. Et bien là, on est servi : Tous (oui tous !) les adjectifs, les verbes se rapportant au terrible Bossuat sont d'un négatif forcé et lourd. De plus, on se demande comment un esprit aussi obtus a pu atteindre une telle (relative) importance (même s'il est dit au début du livre qu'il s'est acheté sa charge). Je trouve que ce manichéisme nuit à l'ensemble.

Sinon les personnages secondaires sont plutôt réussis, les discours d'Estienne sur sont athéisme savoureux.

Enfin, j'aurai beaucoup apprécié quelques pages de références historiques sur ces affaires de chasses aux sorcières en ces temps de fin de moyen-âge (si ce n'est une note de trois lignes p524 sur des évènements survenus 50 ans plus tôt dans le Béarn, qu'on aurait aimée un peu plus détaillée).

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Maleficus

Donc en fait dans ce roman il y a deux livres : Livre I et Livre II avec plusieurs chapitres dans chacun bien sur. Donc en fait après un long moment de lecture j'ai fini le Livre I (qui se termine a la page 385 environ je crois ^_^"). Comme je disais, je n'ai pas mis du temps à lire parce qu'il était ennuyant et pas très intéressant mais seulement parce que c'est un chef' d'œuvre de la littérature française. Des passages a vous couper le souffle (dont je ne dirai rien parce que sinon je dévoile toute l'intrigue du livre). Une intrigue attrayante, du mystère jusqu'à la fin du Livre I. Parce que ce dernier comporte un premier secret qui est découvert (enfin plutôt dévoilé par le personnage principal : Perseval Melchior). Les personnages sont très attachants, on prend penne du soi-disant sorcier (Mathieu Vigneules) et bien sur on s'enrage lorsque le commissaire Bossuat mène la torture sur le pauvre Mathieu, un passage assez sinistre et très "réelle". En tout cas je vous conseil vivement de lire se livre pour moi c'est un chef d'œuvre et un vrai coup de cœur. Un très beau livre, avec une belle écriture. Emma a le talent de nous montrer la réticence des sciences à cette époque, tout en nous impliquant dans l'enquête. Pour vous dire je m'étais même trompé sur le tueur, limite si à la fin j'en avais pas la bouche grande ouverte d'égarement x) mais mon passage favoris c'est la fin : La lettre de Percheval pou Jehan Estienne. Magnifique, subtile, très doux et très beau. Je vous le conseil vivement.
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Le scandaleux Héliogabale : Empereur, prêtre et..

Emma Locatelli décrit sans concession l'accession au pouvoir et le règne d'un empereur dominé, dominant, véritable marionnette entre les mains des femmes de son entourage, brutal, fou, impitoyable, pitoyable. La décadence de l'empire romain dans toute sa cruauté, sa laideur, sa déchéance... Un livre passionnant, historiquement vrai, parfois difficile. Mais accessible à tous les passionnés d'histoire, adultes, évidemment.
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Maleficus

Quel bon roman, cette histoire passionnante, crédible et sombre se déroule sous le règne du roi soleil.

Ça se lit comme un polar dans le contexte religieux du 17 -ème siècle.

Tout commence par le comportement étrange d’une femme vivant dans un village isolé des Ardennes. Elle révélera au prêtre de la paroisse être possédée par le démon suite à un sort que lui a jeté son beau-frère.

A partir de là un engrenage diabolique va se mettre en marche, car le prêtre insistera pour que la justice s’empare de cette affaire de sorcellerie car il est bien connu que seuls des sorciers peuvent pactiser avec le diable. Et le prêtre trouvera un allié inconditionnel en la personne du juge Bossuat officier de cour souveraine bien décidé à traquer sorciers, sorcières et complices.

Ici pas de police scientifique pour recueillir des preuves que nenni ! il suffit d’avoir une rumeur ou des doutes et ceux-ci ne profitent pas à l’accusé bien au contraire mais l’envoie directement à la torture ordinaire ou extraordinaire. Il faut bien ça pour débusquer le Malin. Et là des aveux il va en pleuvoir comme des crapauds une nuit d’hiver.

Les croyances religieuses exacerbées, avec leur bras armé, la justice royale représentée par le fanatique et inquisiteur juge Bossuat, plutôt inquisiteur que juge d’ailleurs, la frontière est floue, rencontreront tout de même une résistance farouche en la personne d’un avocat.

En bref le combat du rationnel contre l’irrationnel. Toujours d’actualité à mon humble avis.

Pour avoir vécu une partie de mon enfance, il y a très longtemps (snif), dans un village isolé en campagne normande, je me souviens parfaitement des peurs et croyances qu’inspiraient quelques personnes au comportement atypique.

Un très bon roman étayé par une recherche historique minutieuse, j’ajouterais « inspiré de faits réels » cela ne fait aucun doute.



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Maleficus

genre de littérature que j'apprécie et dans une région que je connais ; je comprends que certains n'y ai pas trouvé leur compte car un peu abrupte mais proche de certaines croyances de ce temps là dans ces contrées assez méconnues
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Les haines pures

Un roman qui était signalé "coup de coeur" chez mon libraire, sans plus d'explication.

J'ai lu le résumé et me suis laissée tenter.

Je n'ai pas été déçue. Je l'ai "dévoré".



Sur fond d'après guerre, en pleine épuration, nous entrons dans la vie de Gabrielle qui retourne vivre chez sa mère accariatre, en pleine Provence, où sa petite soeur Lou, qu'elle a quittée petite est devenue une jeune femme.

Gabrielle cherche la vérité quand au drame qui s'est déroulé chez ses voisins d'origine Italienne et qu'elle aimait tant. Pourquoi le père aurait tué tous ses enfants et se serait-il suicidé ensuite ? Que s'est-il passé exactement ?

Gabrielle ne croit pas à la version que l'on veut bien lui donner et cherche la vérité aidée par un inconnu arrivé dans le village récemment.

Tout en racontant ses propres souffrances et ce que fut sa vie durant l'exode, alors qu'elle avait quitté la ferme cinq ans plus tôt , nous cherchons à comprendre ce drame durant ces années de guerre et d'après guerre.



Un roman saisissant et addictif, une plume acérée.

Un véritable "coup de coeur" vraiment !! A lire











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Les haines pures

Ce roman m'avait été chaudement recommandé par mes collègues du Club de lecture La marguerite et je ne regrette absolument pas d'avoir, une fois de plus, suivi leur conseil.

Gabrielle, l'héroïne, revient après une longue absence et décide de mener son enquête sur le massacre de ses voisins. Et cette enquête va l'amener à découvrir des secrets bien gardés et des monstruosités.

C'est l'occasion pour l'auteur de montrer les horreurs de cette horrible guerre( 39-45), celles qui se sont produites "en coulisses". C'est un roman très sombre où la haine est le maître mot des relations humaines. Ni amour, ni humanité se sont présents mais plutôt des jalousies, rancœurs, mesquineries et violences en tous genres qui font de ce roman une lecture parfois oppressante et malsaine. Mais c'est aussi un roman passionnant, palpitant au rythme saccadé qu'on ne peut lâcher avant la dernière ligne et qu'on referme en se disant : waouh quelle histoire!!!

Parce que l'auteur a merveilleusement bien travaillé ses personnages et son intrigue. Gabrielle est mystérieuse, son histoire pendant son absence est obscure et ne nous est révélée qu'au compte gouttes, ses relations avec sa mère et sa sœur sont disséquées en profondeur et donnent la chair de poule. Chaque détail de l'histoire a son importance et c'est sans aucun moment d'ennui que le lecteur est conduit vers le dénouement plus que surprenant de cette histoire.

Bref, un coup de cœur que je vous recommande vivement à mon tour !!!
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Maleficus

e n'aime pas les polars...

Je n'aime pas les polars parce que biberonné à sherlock holmes et a sa raison imparable en général les élucubrations et les délires des auteurs de polars m'ennuient... Sans parler des univers qui sont souvent fades et mal rendus et des méchants pas si méchants que ça...



Je n'aime pas les polars et j'ai pourtant acheté ce livre totalement par hasard, pour la couverture et puis pour me détendre dans un trip mystico médiéval (genre que je goute et qui me détend souvent la tête) entre un Montherland (...) et le dernier BEE, vraiment sans rien en attendre donc...



Je n'aime pas les polars et pourtant j'ai totalement adoré celui-ci qui peint un village des Ardennes en 1660 opaque et sombre hanté par le diable (!!!!) avec un méchant vraiment méchant et pleins de rebondissements chelous dedans, tout en restant parfaitement dans une histoire totalement rationnelle... et qui tient parfaitement debout...



Bref, Je n'aime pas les polars mais j'ai passé un super moment avec celui-ci et a une ou deux scènes prés et quelques bonne vieille lourdeurs de style dans les descriptions (pourquoi s'acharner absolument à montrer qu'on connait les mots et les habitudes de son sujet?) j'en aurais fait un de mes livres culte... Bref je vous le recommande chaudement si vous aimez comme moi pour vous détendre les histoires noires et violentes dans un moyen age obscur et mystérieux...



Quoi encore?



Oui... ben je sais... Mais chacun se détend comme il veut non?



;)))
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Le scandaleux Héliogabale : Empereur, prêtre et..

Il est regrettable que ce livre soit épuisé sans espoir d'une prochaine réédition car son sujet est largement ignoré et je me demande bien pourquoi tant cet empereur, si singulier, donne ample matière à l'écriture. Heureusement, Emma Locatelli s'en est emparée pour en faire le récit épique de presque quatre années hors du commun dans la longue et tumultueuse histoire de l'Empire romain. Elagabal (Marcus Aurelius Antoninus ), c'est le sale gosse à qui est confiée la direction de la superpuissance de l'époque! Pas tout à fait, car la grand-mère, la mère et la tante de celui qu'on qualifierait aujourd'hui d'adolescent difficile, tirent en fait les ficelles tandis que leur petit protégé donne libre cours à son excentricité, ses caprices, sa sexualité débridée et au culte du dieu Baal, d'où son nom, Elagabal, corrompu en Héliogabale.

La fidélité historique le cède parfois à l'imagination de l'écrivaine, mais on s'en accommode aisément. Je trouve en tout cas ce roman autrement préférable à l'étude que vient de publier Harry Sidebottom, qui s'est pourtant spécialisé dans la période, sous le titre "The Mad Emperor: Heliogabalus and the decadence of Rome", ne serait-ce que parce que je réfute totalement cette notion de décadence. Il n'y a pas de décadence, mais une évolution, une transformation. A-t-on jamais par exemple parlé de décadence française à la Régence après la mort de Louis XIV? Pour en revenir au titre présent, j'en conserve un excellent souvenir de lecture.
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Les haines pures

Un roman qui tient le lecteur prisonnier du début à la fin. Une jeune femme meurtrie par la guerre (celle de 39/40) revient dans la ferme familiale. Avec elle, on plonge dans l'univers malsain des règlements de compte de la sombre période de l'épuration. Un très bon livre. Un excellent moment de lecture.

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Les haines pures

Attention "Les haines pures" n'est pas vraiment un livre pour rigoler.

Je pensais que Philippe Claudel avec "les âmes grises" ou "le rapport de Brodeck" avait atteint le summum du climat sombre dans une oeuvre littéraire mais j'ai eu l'impression qu'il faisait presque figure de plaisantin comparé à Emma Locatelli et cette ambiance ici décrite.

C'est un livre dur, très très prenant, un livre qui dérange. Tomber dedans c'est se livrer pieds et poings liés au bon plaisir de l'Auteure qui sait y faire pour se faire désirer et entretenir la flamme.



Pour ne pas trop en dire et casser l'intrigue j'ai préféré vous présenter quelques-uns de ses personnages :

- Gabrielle Magne (dite Gaby), la narratrice, chaque nuit avant de s'endormir elle prie pour ne jamais se réveiller. Elle revient cacher ses cicatrices en juillet 1945 dans son village natal. Le village c'est Bayon, un trou perdu de nulle part, cuisant sous le soleil. Non la guerre n'est pas finie, elle ne fait que commencer.

- La mère. Elle s'est ratatinée en une petite chose laide et noueuse. Elle a perdu quelques dents mais elle a conservé intact son pouvoir de faire mal. Dans ses yeux il y a quelque chose qui pue.

- Jean le frère. Fils aîné et aimé de la mère. Handicapé, devenu une plante suite à un accident dont on tait tout. D'ailleurs on ne dit rien ici.

- Louise (dite Lou). La petite soeur, si jolie, si naïve.

- Les Roccetti. Cette famille maudite d'une ferme voisine. Tous morts dans des circonstances curieuses mais.... chuuuut ! Le nom Roccetti a une consonance étrangère : des bouffeurs de macaronis qui volent le pain des bons français. Roccetti c'est le synonyme du remord.

Avant l'invention des anxiolytiques, Dieu (dans son infinie bonté) a créé les rêves pour laver la mauvaise conscience et jeter les regrets aux ténèbres.

- Félicien, l'oncle, gardien des souvenirs. Il a préféré vivre dans le cimetière avec les morts. Il est la mémoire.

- Paul Morand, le nouveau voisin. C'est l'homme. Un mélange de désir, d'énigme, d'autorité. Dans le paradis terrestre est-il Adam ? la pomme ? ou le serpent ?



En conclusion, un excellent livre, un suspense à couper le souffle mais une fin qui me fait penser à ce proverbe " le trop est l'ennemi du bien ".

La qualité d'écriture est remarquable et la trame du récit (le climat d'après guerre) mériterait 5 étoiles.

A lire.
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Les haines pures

Dans ce très bon thriller rural , l'auteur nous décrit des personnages traumatisés par les blessures de la vie , les haines , les souvenirs de la guerre ..

Un roman dur et tragique , aux nombreux rebondissements , très bien écrit , avec une fin peu être un peu improbable ...
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Les haines pures

Un livre qui raconte l'après guerre vécue par une jeune femme qui revient dans son village natal retrouver sa mère et sa soeur.

Et qui découvre une tragédie qu'elle n'admet pas. Elle se met en quête de la vérité et fouille la partie sombre de chacun afin de faire lumière sur ce fait divers.

Une écriture précise, qui retranscrit bien la sombre et oppressante ambiance qui se dégage de cette oeuvre.

Cette narration est un tantinet trop lente à mon goût.

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Les haines pures

Les haines pures est un roman qui porte bien son nom : il nous plonge dans les bassesses de la guerre, celle de l'épuration, dans la vengeance et la noirceur quotidienne. Très prenant, il n'est pas "angoissant" au sens d'un polar mais il plonge le lecteur dans une ambiance malsaine, sordide, dont on se demande si Gabrielle va réussir à en sortir.



Une partie de l'histoire est facilement prévisible mais la fin m'a totalement surprise...



Un livre difficile à poser qui laisse un nœud à l'estomac.
Lien : http://abrrracadabra.canalbl..
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