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Citations de Emmanuel Dongala (254)


Mais Mankunku expérimenta des médicaments sur des malades sans invoquer les ancêtres. Il fit ainsi une découverte qui allait le marquer aussi profondément que son expérience du fleuve : il existait des médicaments qui pouvaient guérir seuls, sans l’aide des ancêtres.
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La jeunesse est une porte ouverte sur la vie, elle possède la virginité des possibles.
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Ça sert à quoi d’avoir un petit ami s’il ne vous habille pas, ne vous nourrit pas, ne vous paie pas le loyer, bref, s’il ne vous prend pas en charge ? Le choc c’est bien, dit-elle en souriant, mais ça ne suffit pas. Il faut aussi le chèque.
— Le choc ?
— Ben oui, le choc des deux corps au lit, tu sais bien, quoi.
— Oh, je vois, tu dis en souriant.
— Un bon copain doit offrir trois choses : le choc, le chic et le chèque, t’informe Laurentine qui a l’air de s’y connaître.
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Malgré tout ce qu’ils racontent sur l’égalité des sexes, croyez-moi, dans ce pays on peut peut-être faire des choses sans les hommes, mais on ne peut rien faire contre eux.
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Et, chrétienne, elle ajouta que, selon les Écritures, la femme devait être soumise à son mari. Mais elle avait oublié que dans ces mêmes Écritures il était dit que l’on ne devait pas commettre l’adultère ; il semblerait que dans ce pays, exception oblige encore, ce principe des dix commandements ne s’applique qu’à la femme.
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M. Ibara ! Le douanier Ibara ! L’inspecteur Ibara ! L’homme qui touchait une commission de dix pour cent sur toutes les marchandises importées, l’homme qui changeait de Mercedes tous les ans, l’homme à la belle femme. On disait qu’il détournait plus d’argent sur les recettes douanières que notre président en détournait sur les recettes pétrolières. Qui ne le connaissait pas dans notre pays ? Et c’était moi qui avais le privilège de le piller !
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De tous les quartiers fidèles à notre nouveau président déferlaient des miliciens, des soldats de l’armée dite régulière et des pillards. J’ai dit des miliciens, des soldats et des pillards ? Redondance inutile, j’aurais dû tout simplement dire pillards, car tous l’étaient, des chacals et des hyènes sortis de leurs tanières, attirés par l’odeur du sang et de la rapine.
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Si l’on voulait s’enrichir, ce n’était pas dans un camp de réfugiés africains qu’il fallait piller ; ils étaient déjà pauvres avant de se jeter sur les routes, par quel miracle allaient-ils s’enrichir en chemin ?
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« Enlevez-moi ces cadavres. »
Ils ont pris les cinq corps et les ont balancés sur le trottoir, puis ils se sont mis à me regarder. J’avais un fusil dans les mains. Ils n’avaient rien. J’avais un droit de vie et de mort sur eux et ils savaient que je le savais. Une légère pression sur la gâchette et c’en était fini pour eux.
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J’ai réalisé tout d’un coup pourquoi une femme devait limiter les naissances ; ce n’était pas seulement à cause des raisons qu’on nous avait toujours données, à savoir que moins on avait d’enfants, mieux on pouvait les nourrir et les éduquer, mais c’était aussi parce que moins on avait d’enfants, plus on pouvait facilement fuir en temps de guerre et de pillage.
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Deux ou trois d’entre nous avons vidé en même temps nos chargeurs. Ils n’avaient qu’à ne pas faire la propagande de ce pouvoir et de son président ennemi du peuple et de la démocratie, génocidaire qui ne respectait pas les droits de l’homme.
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Emmanuel Dongala
Il parle longuement, posant des questions sans réponses, donnant des réponses à des questions non formulées, distribuant le blâme et l’éloge ; il remonte à l’aube de l’Histoire, revient au présent, interroge les aïeux, le monde, les saisons, la Terre, décrit les couleurs de l’arc-en-ciel et enfin revient au village, au clan, à l’enfant : “… Un seul de nos ancêtres, l’un des plus grands, celui qui renversait les puissants, j’ai nommé Mankunku, avait les yeux verts. Grâce à ces yeux noctiluques, il avait le regard qui traversait les corps, lisait dans les cœurs et les âmes ; il pouvait, la nuit, interroger le regard des fauves, éblouir celui des chouettes et des hiboux, traquer les sorciers nyctalopes. C’est un honneur pour nous d’avoir cet enfant aux yeux vert-de-palme, car c’est bien Mankunku qui nous revient.”
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Emmanuel Dongala
Attention à ce que tu dis ! Ne te fais pas exclure du clan par l’excès de ta parole qui, je le sais, ne fait que traduire la sincérité de ton cœur. Mankunku mon fils, tu es un destructeur ! je ne lance pas ce mot comme un anathème, je constate. Tu es une nouvelle variété dans notre champ de maïs et je regarde, perplexe : les grains que tu vas essaimer transformeront-ils nos champs en un jardin d’abondance ou en une plantation d’ivraie ? Va, laisse-moi dormir, je suis incapable de t’aider ; je ne comprends pas la soif qui inonde ton esprit.
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Emmanuel Dongala
Seule la mer n’avait pas changé, toujours violente et passionnée, profonde et féconde, mère originelle d’où avaient surgi la vie et les êtres qui se partageaient la terre, l’air et l’eau.
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Emmanuel Dongala
Les ancêtres ne peuvent pas avoir tout connu. Je me sens à l’étroit, Ta Lukeni, je veux bouger, je veux de l’espace. J’ai envie de tout bousculer, de réinventer le monde afin de trouver une place qui puisse me donner la joie et la paix. Est-il mauvais d’ajouter d’autres connaissances à celles laissées par les aïeux ? Ils ne connaissaient pas le rythme solaire des saisons que j’ai découvert ; nous avons de meilleures récoltes, est-ce un mal ? Qu’ils soient notre inspiration, d’accord, mais le monde change, tout change !
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Ne te fais pas d’illusions sur les Viennois. Ces gens-là sont superficiels. Tant qu’on leur donne de la bière et de la saucisse, ils se tiennent tranquilles.
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Ici, les amateurs de musique, en particulier les habitués du Concert Spirituel, venaient autant pour se montrer que pour apprécier la musique. En grande tenue, ils ne se gênaient pas pour jaser pendant l’exécution d’un morceau ou même pour exprimer leur opinion à haute et intelligible voix.
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ça sert à quoi d'avoir un petit ami s'il ne vous habille pas, ne vous nourrit pas, ne vous paie pas le loyer, bref, s'il ne vous prend pas en charge ? Le choc c'est bien, dit-elle en souriant, mais ça ne suffit pas. Il faut aussi le chèque.
- Le choc ?
- Ben oui, le choc des deux corps au lit, tu sais bien, quoi.
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Il ne faut pas faire peur aux homme, ils prendraient cela pour une revanche. Une revanche n'est jamais saine à cause des relents de vengeance qu'elle implique. C'est plutôt de respect qu'il s'agit. Il faut apprendre aux hommes à respecter les femmes.
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« sonata mulattica composta per il mulatto Brischdauer, gran pazzo e compositore mulattico. »
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