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Citations de Emmanuelle Piquet (39)


Je vais te montrer que pour arrêter les méthodes qui ne fonctionnent pas, le mieux est de faire carrément l'inverse. C'est-à-dire de prendre un virage à 180 degrés. Car lorsque les gens disent "je ne sais plus quoi faire, je suis dans une impasse", souvent ils n'ont pas conscience qu'il suffirait qu'ils fassent demi-tour pour en sortir. (p.15)
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(dit ma maman qui compte vivre longtemps)
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(...) ta tentative inefficace pour te protéger, c'est de cacher le plus possible que tu es différent. Mais c'est comme un complexe : le simple fait de le cacher le met encore plus en exergue.
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Le problème avec les peurs, c'est que plus on essaie d'éviter de les ressentir, plus on tente d'échapper aux situations qui les suscitent, plus on tente de contrôler les symptômes qui les accompagnent et plus elles grossissent et nous empêchent de faire les choses que nous aurions pourtant envie de faire.
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Quand les adultes des établissements interviennent, c'est souvent en sanctionnant les harceleurs, et au collège, certains se fichent pas mal d'être sanctionnés. C'est même comme s'ils gagnaient une médaille. Et si ce n'est pas le cas, le risque c'est qu'ils continuent mais en étant encore plus malins pour ne pas se faire à nouveau punir, ou bien qu'ils arrêtent les agressions directes mais que la victime soit toujours aussi isolée, aussi peu respectée.
Parfois, au collège, des réunions sont organisées avec des spécialistes qui viennent expliquer à toute la classe les conséquences pénales du harcèlement ou, bien les dommages psychologiques qu'ils peut causer. C'est important parce que les harceleurs ne se rendent pas forcément compte du mal qu'ils font. Mais lorsqu'aucune de ces solutions ne fonctionne, alors il faut réfléchir différemment.
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Cela me rappelle cette métaphore du papillon en train de sortir de son cocon et qu'un marcheur très bien intentionné et n'écoutant que son bon cœur extirpe délicatement pour l'aider. Il ne sait pas, ce très gentil monsieur, que privant le papillon de l'effort nécessaire qu'il doit faire pour sortir en toute autonomie, ses ailes ne se développeront pas, et qu'il ne pourra jamais voler.
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Le Larousse définit ainsi le harcèlement : "l'action de harceler consiste à soumettre quelqu'un à d'incessantes petites attaques." L'administration part de la définition générale en considérant que ce qui caractérise le harcèlement en milieu scolaire est à la fois l'âge des protagonistes et les territoires au sein desquels il se produit.
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Ce qui fait souffrir, ce n'est pas le problème, c'est la façon dont nous le percevons.
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La culpabilité que ressent Jean est tout à fait logique, mais le problème avec cette émotion bien particulière, c'est que si on n'en fait rien, qu'on se contente de la ruminer, elle devient de plus en plus écrasante, et sans servir à grand-chose : on se tourmente de plus en plus, c'est tout.
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(...) ce que je propose aux enfants qui se font embêter, c'est un boomerang ou une flèche de résistance. C'est à dire une arme qu'on ne peut pas utiliser en attaque. Pour qu'elle fonctionne, il faut qu'elle se nourrisse de la violence envoyée par le harceleur. C'est pourquoi on appelle ça aussi du "judo verbal".
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C'est sans doute évident, mais autant le rappeler, la tristesse est une émotion très forte chez l'enfant harcelé.

Tristesse qu'il tente de cacher à l'enfant harceleur (« je ne vais pas lui faire ce plaisir-là ») et parfois à ses parents pour ne pas les inquiéter ou pour qu'ils n'interviennent pas. Ce faisant, bien évidemment, il l'amplifie et ce sont parfois des enfants en proie à de terribles sanglots que je reçois en consultation.

Il est impératif, lorsque vous la percevez, de l'accueillir avec tous les égards. En disant par exemple lorsque les larmes commencent à pointer : « Vas-y pleure, parce que, franchement, tu as de quoi, c'est vraiment horrible comme situation et je me demande même comment tu fais pour ne pas pleurer plus, viens dans mes bras. »

Une fois cette tristesse prise en compte et donc apaisée, on pourra se mettre à la recherche de la flèche.
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Cette injonction sociétale d'une école et d'un collège sans souffrance relationnelle, les équipes éducatives la subissent évidemment de plein fouet depuis quelques années, et je suis très choquée de voir les enseignants violemment considérés comme coupables des problèmes de harcèlement, d'isolement, de racket de leurs élèves, comme si en plus de la gestion de vos classes vous deviez non seulement savoir précisément tout ce qui se trame sous les préaux, dans les selfs, toilettes, gymnases et autres réseaux sociaux où adviennent ce genre de problèmes (et dont vous êtes par définition absents), et en plus être capables de les résoudre rapidement et définitivement. (...)
Vous êtes par conséquent nombreux à vous sentir à la fois impuissants et coupables lorsque les faits de harcèlement donnent lieu à des conflits très virulents avec les parents et/ou à des plaintes auprès du rectorat ou en justice. Et nombreux également à me dire : « Qu'aurions- nous dû faire de plus ? Nous avons suivi scrupuleusement le protocole du ministère. »
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Ce qui est le propre d'un but conscient : il provoque exactement l'inverse de ce qu'il vise.
Et vous êtes, en tant qu'enseignant saisis par infiniment plus de buts conscients que les autres professions :

- ma classe doit être absolument silencieuse; - tous les élèves doivent me respecter;
- je dois absolument finir le programme;
- je dois être apprécié-e par tous mes élèves;
- ça doit bien se passer avec les parents d'élèves,
en sont quelques exemples qui montrent à quel point cela peut rigidifier votre quotidien.

En entreprise, rares sont les cadres qui se disent:

- mon équipe doit être à 100 % motivée;
- tous mes clients doivent me respecter;
- en réunion, tout le monde doit être absolument silencieux;
- tous mes collaborateurs doivent m'apprécier.

Certains le font, évidemment, ils sont également de bons candidats au burn-out.
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Avant toute chose, et pour l'instant, il est urgent de ne pas reprendre parce que votre tête (typique d'une bonne élève courageuse et consciencieuse) vous enjoint d'y aller, mais votre corps sait ce qu'il attend et donc, il bloque, car il veut vous protéger. Donc chaque fois que vous vous exhortez à y aller avec votre tête, vous vous battez avec votre corps, c'est ce qui fait que vous êtes tellement épuisée.
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Ce qui déclenche puis alimente le harcèlement, ce n'est pas la différence, c'est la vulnérabilité et la peur.
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Ce qui déclenche puis alimente le harcèlement, ce n'est pas la différence, c'est la vulnérabilité et la peur.
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Mais lorsque chaque heure de cours est une guerre et que l'escalade symétrique fait du mal autant aux enseignants qu'aux élèves, le fait non pas d'abandonner ces derniers mais de les responsabiliser, en leur donnant le choix, choix qu'ils ont perdu depuis longtemps (si tant est qu'ils l'aient eu un jour) peut, au contraire de ce que pensent certains, remettre une belle dose d'humanité et de respect dans les interactions enseignants-élèves.
p 116
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Emmanuelle Piquet
- Oui, je me dis que lorsqu'on a essayé quelque chose une fois, dix fois, cent fois, mille fois et que cela ne fonctionne pas, voire que ça empire, c'est toujours très instructif d'essayer l'inverse. Un peu comme lorsque l'on est dans une impasse. La seule façon de s'en sortir, c'est de faire demi-tour.
p 52
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Une première contre-vérité est énoncée aux enfants en difficulté : "Ne t'inquiète pas, le monde va toujours s'adapter à toi, comme le fait aujourd'hui à l'école."

C'est faux. Ce sera un jour ou l'autre à lui de s'adapter au monde et nous ne l'y aurons donc pas correctement préparé. Ce qui, finalement, n'est pas très protecteur de la part d'adultes qui pourtant aspirent à l'être, en se battant contre les méchants établissements scolaires qui ne s'adaptant pas assez aux différences des enfants.
P 21
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"un garçon fort", c'est un garçon qui a de la puissance, voire du courage ; alors que "une fille forte", c'est une grosse fille ! Un "homme facile", c'est quelqu'un d'agréable à vivre, alors que l'expression "femme facile" est négative et évoque une femme qui enchaîne les aventures amoureuses. Cherche le féminin de ces mots : un gars, un entraîneur, un maître, un professionnel... Il a toujours une connotation péjorative sexuelle.
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