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Citations de Emmanuelle Richard (164)


Il me semble que c’est en partie notre faute d’avoir des relations nulles tant que l’on ne s’aime pas assez, tant que l’on n’est pas capable d’être tout seul et de se suffire à soi-même.
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Se retrouver nu n’engage absolument rien, ou engage infiniment moins qu’exposer des failles ou des sentiments.
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Arrivé à ce stade de ma vie, c’est d’avoir des rapports sexuels qui est l’exception : l’abstinence est bien ma norme.
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Le plus embêtant est une vie sans chaleur ou tendresse, sans baisers ni caresses.
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Je ne sais pas si je pourrai un jour revenir habiter dans cette ville où je voulais vivre, d'abord sans toi, avec toi ensuite, ou si les amours nous font perdre des villes en même temps que nous-mêmes, en même temps qu'elles nous fondent, nous déconstruisent, nous précisent, nous accouchent, nous révèlent, nous brisent, nous changent et nous subliment.
(Le dernier paragraphe du roman)
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Je me demande comment je vais faire pour partir si le silence devient gênant entre nous, s'il ne me plaît pas le moins du monde, si je le trouve bête ou inacceptablement moche en le voyant arriver. Me demander tout ça, revient, à me demander, quelle sera la couleur de ma nuit.
(P.43)
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STÉPHANE: « Je considère que rien n'est normal dans le sexe. Et qu'il ne faut jamais comparer ce que les gens projettent avec sa propre intimité. La situation que je vis me touche de façon personnelle, par rapport à mes désirs à moi, pas par rapport aux désirs que la société voudrait que j'aie.»
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En parlant de jeunes filles, je n'ai jamais compris qu'on n'ait rien vu dans les photos d'Hamilton jusqu'au livre le dénonçant. Les adolescentes avaient l'air de crier.
( p 171)
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Que vous a-t-il fait ? Il ne m'a jamais rien fait à part peur.
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Combien de femmes violées ? Torturées ? Étranglées ? Combien d'heures de sévices pour chacune et de quelle nature ?
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Ils veulent dominer tout le temps mais ils ne dominent rien ni personne, on s'en est toutes rendu compte à la même seconde, regard mondialement dessillé. Ils ne dominent que par l'usage de la force physique, de l'intimidation, de la menace et de la brutalité. De l'agression. Petit pouvoir crasse.
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Toutes les fois où j'ai joué la petite meuf souriante aimable inoffensive enjouée d'accord docile polie rigolote et surtout bon public, dans la rue ou ailleurs, face à des saillies grasses et lourdes, obscènes et vulgaires, rien que pour éviter de me faire tabasser ou virer.
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Ils perdent leurs moyens devant l'absence de peur, son apparence. Ils débandent dès qu'ils ne dominent plus.
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C'est juste un homme, me suis-je dit. Juste un homme de plus à exposer son désir sans préambule ni temps mort, ni le moindre souci du contexte - comme ils font presque tous toujours, enfantins, décomplexés, centrés sur leurs pulsions sexuelles, méduses banales à satisfaire comme des nécessités -, rien qu'une énième ration de rouge, un énième steak sanguinolent posé sur la table entre nous après mille autres avant lui, portion de viande hachée beaucoup trop rapide et si peu subtile en se foutant totalement des conséquences ou de ce que je voulais moi - sans se poser ne serait-ce qu'un dixième de seconde la question -, quand je ne rêvais que de fougères. C'était toujours la même histoire.
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Il s'agit déjà d'un problème à régler en perspective, d'un "non" futur à énoncer, d'un refus à affirmer et, très souvent, à répéter, justifier, parfois même, à négocier.
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J’ai souri, gênée.
J’ai tenté de me dérober en faisant mime de ne pas comprendre à cause de l’anglais, mais il a développé et je n’ai plus pu faire diversion, barrage, en jouant la candeur crétine, en tripotant le bout de mes cheveux, en croquant un ongle.
Il a insisté. Souligné combien sa chance était inestimable de se trouver ici, dans ce pays, dans cette ville, dans cette maison, avec moi. Il tartinait, c’était vraiment embarrassant. Et au-delà d’être un peu « gros doigt » comme l’exprime si bien le créole réunionnais avec sa langue très imagée en lieu et place de « lourd », c’était aussi possiblement effrayant, du seul fait de sa stature, de ses mains à la taille et à la forme de battoirs, de notre situation isolée. De l’unique fait qu’il était un quasi-inconnu, même si nous cohabitions depuis trois poignées de jours.
Je ne me suis pas demandé si cela m’était destiné en tant que femme, ce que font de nombreux hommes dès la moindre occasion venue, ou en tant que personne. Ça ne m’intéressait pas. Depuis le soir initial, mon ressenti à son égard n’avait pas bougé. Rien en lui ne m’attirait. J’aurais simplement aimé qu’il s’abstienne pour nous faciliter la cohabitation.
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Pourquoi toujours remplir le temps, ne jamais juste être? Comme si être ne suffisait pas, comme s'il ne s'agissait pas déjà à une chose dense et profonde en soi?
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La vie menée entre ces murs n'était qu'une parenthèse, un contexte. Est-ce que je ne l'avais pas utilisé par omission, quelque part? Est-ce que j'aurais dû lui dire ce que je ressentais vraiment? Il parlait de chemistry pour qualifier ce qui se passait entre nous. C'était vrai, mais à mes yeux l'alchimie tait biologique, organique, purement charnelle : mécanique. Une chimie efficace, clinique et sans âme. (p.109)
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Rien qu'une situation anxiogène parmi mille autres avec les hommes. Souvenir trouble à enterrer. Homme anecdotique. Liaison à ranger au rayon des attirances irrésolues. A enfoui du côté de. L'irracontable. Le dispensable. Mais quelque chose a toujours été flou.
Je n'ai jamais compris cette relation, ni pourquoi j'y étais retournée (p.108)
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Toutes les fois où j'ai eu peur ou honte de ce que je croyais susciter, de ce qui advenait, comme si c'était moi le problème. Comme si le seul fait que certaines choses aient lieu signifiait que je le permettais. comme si les hommes étaient de pauvres choses infantiles, irresponsables, perdues par essence. Les tentatives de mains au cul, les propositions déplacées, le reste. Les regards avilissants, dégradants ; les allusions en escadron, pénibles et grasses comme de la vieille eau de vaisselle ; les insinuations insistantes, douteuses, graveleuses ; les blagues et les commentaires salaces sexistes ; leur humour lourd. (p.90)
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