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Critiques de Eric Powell (209)
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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Savez-vous qui est Ed Gein ? Ce tueur en série a choqué l'Amérique à la fin des années 50. C'est devenu un croque mitaine qui a inspiré toutes sorte de personnages de livres ou de cinéma, à commencer par Norman Bates, le tueur de Psychose. Il a laissé une empreinte indélébile dans l'imaginaire collectif de son pays, et même du monde.

Cette BD retrace l'histoire de ce tueur en série que personne ne soupçonnait, même quand il se vantait de ses crimes. Reconstituant la vie d'Ed Gein, cet album est difficile à lâcher tant le personnage se révèle fascinant. Écrit par un spécialiste du sujet et parfaitement documenté (comme le montre les annexes finales), l'album nous montre la construction de cette personnalité hors normes, influencée par une mère dominatrice. Il est aussi intéressant de voir comment ce type a pu se fondre dans la communauté sans que personne ne le soupçonne de quoi que ce soit.

Évidemment un roman graphique ne serait rien sans les dessins, et il faut avouer qu'ici le rendu est brillant, appuyé par un noir et blanc qui donne l'impression de s'immerger dans les actualités de l'époque.

Bref, une vraie réussite à conseiller à tous les amateurs.

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The Goon, tome 4 : Vertus et petits meurtres

Cette relecture de la série « The Goon » est décidément un plaisir. J’en gardais un bon souvenir mais très flou. Ce qui me saute aux yeux dans cette relecture c’est le talent de Powell pour renouveler sans cesse son univers tout en lui étant fidèle. Il parvient à déployer sans cesse une imagination débridée pour inventer des histoires qui ne paraissent jamais répétitives alors même que le contexte et l’argument ne changent pas. Ce 4ème tome intitulé « vertus et petits meurtres » ne fait pas exception. Le volume commence par une histoire assez inattendue se déroulant juste avant l’invasion zombie. L’intrigue est une histoire mafieuse mais à la sauce Goon. Très réjouissante ! On a également droit à une relecture d’un « cantique de Noel », vraiment drôle et visuellement intéressante avec son look sépia. Visuellement intéressante également l’histoire qui entraine Goon et Franky dans un monde parallèle très psychédélique. C’est fou comme Powell, sans jamais se trahir, parvient à donner une patte visuelle propre à chacune de ses histoires. Une autre histoire savoureuse place Goon derrière les barreaux. Dans cette histoire, une case que j’ai tout particulièrement apprécié rend hommage à de célèbres films de prison (« l’évadé d’Alcatraz », « le prisonnier d’Alcatraz »…).

Ce volume comprend également une nouvelle écrite par Thomas Lennon et illustrée par Powell. J’avoue que je ne m’y engageais pas avec beaucoup d’enthousiasme et pourtant ça aurait été dommage de passer à côté. Cette nouvelle est vraiment chouette, très drôle, totalement fidèle à l’univers de la B.D et puis Franky en narrateur ça n’a pas de prix.

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The Goon, tome 1 : Rien que de la misère

J’avais lu la série « The Goon » il y a bien des années et n’en ayant aucun souvenir, si ce n’est celui que j’avais apprécié, j’ai eu envie de la relire. Cette relecture du 1er tome a été plaisante.



« The Goon » est un chouette divertissement. Le concept et les personnages principaux sont très cool. On ne s’ennuie pas une seconde et l’humour horrifico-rigolo fonctionne très bien. Dans certaines histoires de ce 1er tome, il y a de bonnes trouvailles (par exemple le type qui reçoit la malédiction vaudou sans être mort et qui devient une créature vivante qui se repait des morts, à l’inverse des zombies qui sont des morts qui se nourrissent de vivants). Globalement, la mécanique de chaque histoire est un peu la même à chaque fois mais pour l’instant ça passe sans lassitude.



Energique, drôle, trash, gore, « The goon » est un divertissement sympathique. Contente de ma relecture, en tout cas sur ce 1er tome.

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Hillbilly, tome 3

Rondel is back ! le hillbilly, le vagabond sans yeux au hachoir "gros comme une roue de charrette" est de retour !!

Si le tome précédent m'avait laissé une impression très mitigée, en revanche celui-ci m'a complètement embarquée ! Avec une ambiance à la Tolkien, la communauté du hachoir se rassemble pour faire face aux sorcières bien décidées à mettre leurs querelles de côté pour mieux s'unir et dézinguer les humains, et surtout mettre Rondel hors d'état de nuire. Mais c'est sans compter James Stoneturner, Lucille l'ours, Alma Rose et Esther - qui finissent quand même par être rejoints par d'autres pecnos des Appalaches.



Eric Powell réussit à merveille à mélanger les genres (épiques, fantastiques, fantasy, contes revisités, etc) et les niveau de narration sans embrouiller ou perdre le lecteur. Les touches d'humour sont toujours aussi appréciables, et les découpages et le travail de coloration apportent davantage de dynamisme et d'effets dramatiques au récit.



Super lecture d'évasion !
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Chimichanga, tome 2

Voici de retour de Lula la petite fille à barbe (et à moustaches !) et de son monstre Chimichanga, personnages créés par Eric Powell (The goon).



Lula vit dans le cirque de son grand-père, le Père Ridule, un inconnu vient s'y cacher, Lula décide de l'aider, est-ce une bonne idée ?





Amusant, que cette histoire de petite fille d'un patron de cirque soit illustrée par une petite fille de célébrité( dans le milieu du comic), puisque Stéphanie Buscema n'est autre que la descendante de John Buscema, légende du genre, qui illustra notamment Conan chez Marvel !



Pour en revenir à l'album qui nous intéresse, Powell s'est chargé du scénario de cette mini série, mais c'est bien le talent de l'illustratrice qui donne son charme décalé à l'ensemble, avec un graphisme à mi-chemin entre un cartoon à la Hanna-Barbera, et Tim Burton période "Beetlejuice".





Découvrez la folie douce de ce duo, dans cet album qui peut se lire indépendamment du tome 1...
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The Goon, tome 2 : Enfance assassine

Ce second volume du Goon nous révèle quelle fut l’enfance du gros bras, comment sa tante Kizzie lui appris les rudiments du combat, quelles furent les conditions de sa première rencontre avec Labrazio et finalement comment le Goon fit ses premiers pas dans le crime organisé. Les fêlures originelles du Goon nous sont exposées comme autant de clés nécessaires pour pénétrer la psychologie du personnage.



Eric Powell éclaire brillamment le sombre background de ses héros. On se laisse agréablement surprendre par leur passé. Son univers s’enrichit de personnages secondaires, tel Sypder, joueur impénitent, de lieux nouveaux comme la jungle des clodos. On l’aura compris l’humour est toujours omniprésent, cynique mais jouissif. On notera enfin que techniquement l’auteur ne s’impose aucune règle et se permet même quelques transgressions puisqu’il n’hésite pas à user de photographies dans un intermède pour le moins déconcertant. Ce second opus est une nouvelle réussite à mettre au crédit d’Eric Powell.

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The Goon, tome 10 : Malformations et déviances

Ce 10ème tome est largement meilleur que le précédent. « Malformations et déviances » est composé de plusieurs histoires courtes et c’est un format qui va bien au Goon. Il y a trois histoires qui m’ont particulièrement plu. Tout d’abord, l’histoire hommage à « Freaks ». Au détour d’un chemin forestier, le Goon et Franky vont tomber sur une foire qui leur réserve des surprises. Cette histoire est très drôle et le côté « Brigadoon » de l’histoire mélangé à la violence outrancière de l’univers de Powell m’a fait penser à « 2000 maniacs », le film de Herschell Gordon Lewis, père fondateur du gore, qui était un décalque gore (et assez mou il faut le dire) du « Brigadoon » de Minelli. La 2ème histoire que j’ai préférée est celle où Franky tombe amoureux d’une pin-up sexy mais vénale et dangereuse. Franky qui était trop en retrait dans les tomes précédents retrouve ici le 1er plan et ça fait plaisir de le retrouver. Enfin, la 3ème histoire qui m’a tapé dans l’œil est la moins drôle de l’album, elle est même assez tragique. En suivant le combat d’ouvrières du textile exploitées par un affreux patron, Powell rappelle combien il est capable de faire preuve de subtilité et de sensibilité.



J’ai passé un très bon moment avec ce 10ème volet mais je n’achèterai pas les tomes suivants. Ce format d’histoires courtes était idéal pour clore ma relecture du Goon.

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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Une œuvre graphique très documentée retraçant la vie d’un malheureusement trop célèbre tueur ayant inspiré de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques dont psychose.

Le travail graphique est impressionnant de réalisme, l’absence de couleur adoucissant certaines cases qui sont d’une rare atrocité. Scenaristiquement, ce récit nous démontre que parfois la réalité est bien pire que ce que peuvent imaginer les plus grands maîtres du thriller.

Un album très bien construit mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Pour public averti.
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The Goon, tome 3 : Tas de ruines

Encore un bon moment de (re)lecture avec ce 3ème tome de « The Goon ». Ce volet intitulé « tas de ruine » est moins hilarant que le précédent mais fourmille d’idées, de trouvailles et d’audaces de la part de Powell, que ce soit du point de vue narratif ou du point de vue visuel. Dans les histoires qui composent ce tome, certaines sortent tout particulièrement du lot. Celle mettant en scène le Dr Hyeronimous Alloy est une jolie réussite en forme d’hommage aux comics à l’ancienne. Le Dr en question a des allures de méchants de comics rétros mais se révèle moins simpliste que ce à quoi on pourrait s’attendre. J’ai aussi beaucoup aimé le crossover avec Hellboy, une rencontre drôle et bien menée. Enfin, ma 3ème histoire préférée est celle avec la belle vampire. Ce récit à l’esprit très gothique montre le Goon sous un aspect plus sentimental. A chaque fois, Powell adapte et module son style pour qu’il colle bien à l’histoire qu’il raconte. Et ça sans perdre sa personnalité propre.
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The Goon, tome 7 : Migraines et coeurs brisés

Dur de venir après l’excellentissime tome 6 « Chinatown » ! Ce « migraines et cœurs brisés » n’est pas mauvais mais son prédécesseur était tellement réussi qu’il souffre de la comparaison. Ce 7ème volet ne joue pas sur l’émotion comme le précédent et quelque part c’est tant mieux, j’aime l’idée que « Chinatown » reste un tome un peu à part dans la série. Je m’attendais donc à retrouver des aventures trash et drôles. Effectivement, cela semble être l’état d’esprit recherché et parfois il y parvient. Mais ce tome est quand même le moins drôle pour le moment. De plus, j’ai trouvé l’intrigue assez brouillonne, il y a plein de bonnes idées mais ça part dans tous les sens, ça manque de structure. Un côté foutraque ça peut être bien, ça peut même être super, mais il faut quand même que l’auteur sache où il va et là je ne suis pas certaine que ce soit le cas, Powell semble un peu perdu et ne plus trop savoir ce qu’il veut raconter.



Reste le plaisir de retrouver tous ces personnages auxquels je me suis attachée et le plaisir d’admirer le trait toujours aussi dynamique de Powell.

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The Goon, tome 9 : Calamité de conscience

J’arrive bientôt au terme de ma relecture de la série « The Goon » (en tout cas des tomes que j’ai en ma possession) et je dois dire que c’est plutôt une bonne chose. Je commence vraiment à me lasser. Ce 9ème tome est un peu raté. Il y a de bons passages mais ils sont rares. Finalement dans ce volet, il ne se passe pas grand-chose, c’est bien moins drôle que les tomes rigolos et il n’y a même pas l’émotion qui parcourait les volets plus intimistes. Ne reste que le trash gratuit et pas amusant. Est-ce un hasard si cette grosse baisse de régime coïncide avec le fait que Franky est peu présent ?

En tout cas, il ne me reste plus qu’un tome à relire, ce à quoi je vais m’atteler avec une certaine impatience car j’ai maintenant hâte d’en finir.

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Marvel

Dans les mains des créateurs

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Ce tome contient une histoire complète, tout en fonctionnant comme une anthologie de prestige, et un écho thématique à Marvels (1994) d'Alex Ross & Kurt Busiek. Chaque épisode à l'exception du dernier comprend un prologue et un épilogue entièrement réalisé par Alex Ross (scénario et peintures) avec l'aide de Kurt Busiek & Steve Darnall pour l'histoire, et deux ou trois histoires complètes assimilables à des nouvelles. Le tome commence par une courte introduction de Ross expliquant le lien thématique avec Marvels.



Doctor Strange a été réduit à l'impuissance par Nightmare qui se repaît des rêves des êtres humains. Spider-Man, par Frank Espinosa (avec Sajan Saini pour les dialogues) : Spider-Man se bat contre Rhino tout en pensant à la demande de Mary Jane Watson de réduire ses dépenses, en particulier en utilisant moins de fluide pour toile d'araignée, dont les composants chimiques coûtent si cher. Avengers, par Kurt Busiek (scénario) & Steve Rude (dessins) : les membres de l'équipe originale sont en train de se sustenter, alors que Rick Jones a revêtu un casque qui lui permet de projeter l'image de Hulk. X-Men, par Dan Brereton : juste après le sauvetage sur Krakoa, les membres des deux équipes de X-Men s'entraînent dans la Danger Room, les anciens ayant des réserves sur le comportement du petit canadien. Silver Surfer, Spider-Man, The Thing, par Eric Powell : Ben Grimm est parti acheter des Cannoli chez Giuseppe, mais il se fait piquer sa boîte par Spider-Man. Vision, par Paolo Rivera : Vision va extirper des décombres un enfant qui tient une figurine de Captain America dans sa main. Namor, par Alan Weiss : Namor est invité à une soirée pour collecter des fonds dans une base sous-marine où se trouve Argno Gwace. Uatu, par Bill Sienkiewicz : le gardien passe en revue l'enfance d'un garçon qui dessine des bandes dessinées. Rocket Raccoon, par Scott Gustafson : il se retrouve sur une planète avec des créatures à fourrure. Black Widow (Claire Voyant), par Ryan Heska : Black Widow est en enfer où elle se retrouve aux côtés de Red Skull, devant Satan lui-même.



Deviants, par Daniel Acuña : dans un futur proche, les déviants sont maîtres du monde et organisent des combats de gladiateurs entre superhéros. Doctor Droom (Anthony Druid), par Hilary Barta & Doug Rice : Droom n'a pas un instant de répit, à arrêter monstre après monstre à New York. Ben Grimm, par Alex Ross (scénario) et Sal Abbinanti (dessins) : Ben marche dans la rue en repensant à quel point il fait peur aux autres depuis qu'il a une peau de brique orange. Wong, par Gene Ha & Zander Cannnon : Wong se rend dans une autre dimension pour aider des novices en magie qui se sont retrouvés dans une situation périlleuse. Nick Fury, par Adam Hughes : à Berlin, à la fin de la seconde guerre mondiale, Nick Fury déverse ses propos cyniques devant une bouteille, au profit d'un jeune garçon allemand. Wolverine, par Mark Waid (scénario) et Lucio Parillo (dessins) : Cyclops s'interroge sur l'instinct de mort de Wolverine alors qu'il est en train d'affronter Hulk. Nick Fury, par Greg Smallwood : Fury accomplit mission d'espionnage après mission avec une classe extraordinaire. Silver Surfer, par Lee Bermejo : Surfer est de retour sur une terre dévastée et affronte un individu entouré d'un halo de flammes. Doctor Strange, par Alex Ross (scénario) et Mitch O'Connell (dessins) : Strange a réussi à trouver comment contrattaquer contre Nightmare.



C'est une copieuse anthologie, donc il y a à boire et à manger, du bon et du moins bon, en fonction des goûts du lecteur. Les responsables éditoriaux sont parvenus à respecter le principe édicté par Alex Ross : donner carte blanche à des artistes prestigieux. S'il dispose d'une large culture comics, le lecteur ne peut pas résister à la perspective de retrouver des légendes comme Adam Hughes, Bill Sienkiewicz, Gene Ha, des artistes confirmés plus récents comme Daniel Acuña, Lee Bermejo, et des artistes indépendants comme Eric Powell ou Steve Rude, sans oublier Alex Ross lui-même qui réalise toutes les couvertures originales ainsi que 14 planches intérieures réparties dans les 6 épisodes. Elles sont magnifiques, mais ne valent pas à elle seule le prix de l'ouvrage. Le lecteur passe alors à l'histoire de Spider-Man avec une personnalité graphique très séduisante, mêlant des personnages à la Bruce Timm, avec un rendu impressionniste des arrière-plans pour une histoire sympathique et visuellement mémorable. L'histoire suivante est tout aussi sympathique avec Steve Rude en mode Jack Kirby, ce qu'il fait très bien sans donner l'impression d'un ersatz au rabais, avec une saveur amusée sans être moqueuse ou railleuse, à nouveau très agréable. La page peinte par Alex Ross pour clore ce premier numéro et c'est fini. Sympathique.



C'est parti pour le deuxième numéro avec une histoire peinte et écrite par Dan Brereton, artiste à la saveur particulière, dans un registre descriptif et coloré, avec un ton adulte. Très sympathique. Puis arrive Eric Powell avec une histoire de 10 pages, résolument distrayante par sa bonne humeur et son prétexte léger : pouvoir déguster les fameux cannoli de Giuseppe. Les dessins du créateur de The Goon sont toujours aussi plein de vie avec des visages expressifs, et l'histoire se déguste. Paolo Rivera réalise des planches peintes dans un registre plus sombre, pour un récit poignant : excellent. Numéro 3 : un récit à l'ancienne de Submariner contre des sympathisants nazis, plein de malice, et une touche de bonne humeur, aussi savoureux que désuet. Changement total de registre avec les 8 pages de Sienkiewicz. Pas d'histoire de superhéros malgré la présence de Uatu, un scénario très particulier qui raconte le besoin de dessiner d'un jeune garçon qui va devenir un auteur de comics. Comme il a pu le faire par le passé, l'artiste raconte à sa manière, plutôt avec des cartouches de texte qu'avec des phylactères, avec une forme d'humour assez à froid, sans affrontement physique, mais le comics de superhéros est au cœur de l'histoire. Le lecteur sent bien qu'il est passé dans un registre un peu plus cérébral, moins axé sur le divertissement, fascinant et enrichissant. Indispensable. Cela ne l'empêche pas de revenir avec plaisir à des récits plus premier degré, comme cette illustration en double page dans laquelle Rocket Raccoon essaye de faire comprendre le concept de distance personnelle entre individus. Enfin Claire Voyant (avec une référence à son apparition dans Mystic Comics 4 d'août 1940) emmène le lecteur en enfer avec un style de dessin naïf, tout aussi personnel que ceux de Sienkiewicz, dans un registre très différent.



Par la suite, les récits vont mêler ces deux approches avec un dosage différent à chaque fois : soit un peu plus d'action, soit un peu plus de recul. Daniel Acuña se fend d'une dystopie mêlant à la fois la saveur de Killraven et celle de Earth X, inventant des croisements possibles entre des personnages Marvel pour un futur proche avec une narration visuelle axée sur l'action, sur un rythme soutenu et souvent explosif, tout en proposant une réflexion sur les jeux du cirque et sur l'inventivité et la créativité du genre humain. Hilary Barta et Doug Rice réalisent un délicieux pastiche en mettant en scène le personnage du docteur Droom, proto docteur Strange, pour neutraliser les monstres Marvel qui pullulaient dans années 1950 et début 1960, avec une narration visuelle à la saveur proche de celle d'Eric Powell : délicieux. Ross plonge dans la psyché de Ben Grimm à travers ses états d'âme avec des dessins aux crayons de couleurs, délicats et aventureux, une sensibilité d'une grande justesse. Gene Ha et Zander Cannon œuvrent dans un registre bien différent de Top 10 d'Alan Moore. S'il a lu Kaijumax de Cannon, le lecteur retrouve toute sa sensibilité et sa facétie dans cette mission indigne de Docteur Strange, donc réalisée par Wong, avec ces néophytes peu conscients des risques qu'ils prennent mais refusant de renoncer aux profits potentiels de leur petite entreprise, avec des dessins dans des teintes pastel évoquant bien des dimensions magiques.



Ça fait plaisir au le lecteur de retrouver Adam Hughes même si celui-ci a choisi un personnage masculin, et mal rasé de surcroît, plutôt qu'une jolie jeune femme accorte. Il retranscrit avec justesse le cynisme désabusé de Nick Fury, ainsi que sa volonté d'aller de l'avant, avec des dessins toujours aussi réalistes et arrondis. Wolverine contre Hulk, encore certes, mais avec un artiste réalisant des planches peintes évoquant Gabriele Dell'Otto au meilleur de sa forme, et un scénariste concis et pénétrant quant à la psyché de Logan : parfait. Arrivé à ce stade du recueil, le lecteur a acquis la conviction que le responsable éditorial a bien fait son travail pour s'assurer de la qualité des récits. Effectivement, Greg Smallwood est en pleine forme sur le plan visuel avec une touche pop art dans les aventures de Nick Fury, et une touche parodique dans ses missions et sa capacité à se sortir de toutes les situations périlleuses. Bermejo réalise un récit de Silver Surfer en noir & blanc avec des nuances de gris, dans une ambiance de monde en déliquescence, de toute beauté. Enfin, la dernière histoire voit Docteur Strange reprendre le dessus sur Nightmare avec des dessins à la naïveté évoquant celle des comics des années 1960, en totale cohérence avec la nature du récit.



Dans un premier temps, le lecteur se dit que les responsables éditoriaux ont profité de la notoriété d'Alex Ross pour assembler un produit de bric et de broc, plus ou moins bien ficelé, avec des auteurs plus ou moins inspirés. Dès le premier numéro, il constate que quel que soit le niveau d'inspiration des auteurs, leur investissement dans l'histoire qu'ils racontent est total, avec un savoir-faire éprouvé. Arrivé au numéro 3, il se produit comme un déclic avec le récit de Bill Sienkiewicz, à la fois en termes de liberté de ton, de prise de risque graphique, et la suite se maintient à un niveau extraordinaire, même si les créateurs suivants n'œuvrent pas dans le même registre.
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Hillbilly, tome 2

Suite des aventures de Rondel, le vagabond aux yeux noirs et à la hache mortelle qui erre dans les Appalaches à la recherche de quelques créatures monstrueuses à dégommer.



Eric Powell a gardé les mêmes ingrédients que dans le premier tome, certains traits style cartoon ajoutent toujours la touche d'humour décalée qui fait sourire. Mais je n'est pas été plus emballée que ça par ce tome. Rien de bien mémorable malheureusement !
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Hillbilly, tome 1

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, avec un personnage inédit. Il comprend les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2016, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Eric Powell qui a également réalisé le lettrage et les couvertures. Ce tome se termine avec une histoire courte de 5 pages réalisée par Powell comme prologue à la série, 15 pages d'études graphiques commentées par Powell, les 5 pages de l'histoire promotionnelle sous format scanné à partir des originaux.



Au dix-neuvième siècle, ou peut-être même au dix-huitième siècle, dans un coin reculé et encore sauvage de la chaîne de montagnes des Appalaches, James (un garçon) a quitté sa sœur Sophia, s'est éloigné du petit groupe de cabanes en bois, et s'est enfoncé dans la forêt où il a découvert quelques plants de fraises. À peine a-t-il commencé à en déguster une qu'une sorcière se manifeste avec l'intention de s'emparer de lui. Son bras est tranché net par un couperet, manié par un grand individu avec un long manteau et un chapeau rond. Il fait passer la sorcière de vie à trépas, libérant ainsi James du sort sous lequel il était tombé. Il propose à James que ce dernier lui raconte une histoire, chemin faisant jusqu'à sa cabane. James choisit l'histoire d'un enfant surnommé Iron Child. Après qu'il ait fini, en retour, Rondel lui raconte l'histoire d'un garçon né sans yeux, élevé par sa mère, à l'écart d'un village. Il évoque son amitié avec Esther, une fillette, et la manière dont il délivra Mamie la sorcière ce qui lui valut de recevoir en cadeau le couperet du Diable.



Dans la deuxième histoire, Rondel arrive dans un village. Jesse, un jeune adulte, vient de ramener Florence dans ses bras, sa fiancée, inanimée car elle a été envoutée par une sorcière. Ruth, la sœur de Florence, est en larmes à ses côtés. Un villageois est allé chercher la femme médecine qui constate que Florence a été envoutée par Eliza la femme sorcière de la montagne avoisinante. Elle indique que seule une couronne tressée à partir des racines de l'arbre du pendu peut sauver Florence. Rondel se dévoue pour aller les chercher. Dans le troisième épisode, Rondel, accompagné par Esther, James et Lucille, poursuit un groupe de trolls des racines, ayant dérobé un objet précieux. Dans le quatrième épisode, Rondel raccompagne le Général jusqu'à son village. Il accepte de rester pour la fête ayant lieu le lendemain. Mais pendant les festivités, l'un des jeunes hommes se met à jouer d'un violon dont les sons envoûtent les villageois.



Eric Powell est le créateur de la série The Goon mélangeant horreur, surnaturel et trafic d'alcool dans une petite ville déshéritée. En 2005, il met cette série ne pause, et sort une histoire complète Big Man Plans (2015) avec Tim Wiesch. En 2017, le lecteur est rassuré en voyant une nouvelle production de ce créateur atypique. Comme dans les derniers épisodes de The Goon, Eric Powell a tout fait tout seul. Dès la couverture, le lecteur retrouve le goût de Powell pour une forme de farce macabre, ici avec ce personnage principal sombre au possible, armé d'un couperet à la forme aussi sinistre qu'improbable. Dès la première page, il retrouve également sa façon de dessiner assez particulière, avec des traits de contour un peu gras, mais donnant l'impression de ne pas être toujours encrés, d'avoir parfois été tracés au fusain, ou même au crayon de couleurs.



Eric Powell utilise les couleurs en donnant l'impression de produire des planches avec plus ou moins de traits encrés en noir, et une couleur principale appliquée sous forme de lavis ou de traits de crayon. La première page est entre le gris et le sépia, la deuxième entre le gris e le vert, la troisième franchement grise. Avec ce parti pris chromatique, l'artiste donne l'impression que les personnages évoluent dans des environnements peu éclairés, toujours plongés dans une demi pénombre. Il fait varier les nuances de couleur pour souligner le relief des formes, ainsi que les textures des éléments, alternant entre les traits encrés et les variations d'une même teinte. Pour autant les pages ne dégagent pas une impression de monotonie, car la couleur principale varie d'une séquence à une autre, et l'auteur joue sur les contrastes en faisant ressortir un élément particulier avec une couleur vive. Dans la première séquence, les fraises ont une teinte brunâtre qui ressort sur le feuillage entre grisâtre et verdâtre. Dans la cuisine du Diable, le couperet ressort sur un fond rouge orangé utilisé pour une seule case dans la page. Dans l'épisode 2, la large courbe décrite par le couperet est soulignée de rouge. Dans l'épisode 3, la pierre tant recherchée est striée de veines blanches immaculées. Dans le quatrième épisode, la force maléfique apparaît sous la forme d'un halo rouge écarlate. Les pages dégagent donc une impression d'environnements pesants du fait des couleurs ternes, mais traversés parfois par un éclair de couleur. Dans le quatrième épisode, Eric Powell joue également avec les couleurs dans le ciel nocturne qui semble habité d'étranges courants de force.



Comme dans la série The Goon, les personnages disposent d'une apparence très marquante, sur la base d'une morphologie normale, mais exagérée jusqu'à la caricature sous certains angles, avec des visages très expressifs. Rondel est un homme avec une forte stature et une forte carrure, au visage toujours fermé, souvent triste, avec une longue chevelure, une barbe épaisse et une étonnante moustache pleine de vitalité. S'il y fait attention, le lecteur voit bien que les formes utilisées par le dessinateur ne relèvent pas d'une description réaliste, mais plus d'une impression. Les sorcières ont toutes le visage fripé et les doigts crochus, comme si leur méchanceté intérieure se voyait dans leur physique. Les enfants sont épatants de naturel, avec des visages exprimant des émotions sans retenue, des mouvements vifs et pleins d'entrain, et la vitalité propre à cet âge. Rapidement le lecteur se laisse prendre par cette atmosphère de conte un peu perverti par la méchanceté, ne faisant plus trop attention aux détails, se laissant porter par la narration. Si la curiosité lui prend de refeuilleter cet ouvrage après sa lecture, il se rend compte qu'Eric Powell réalise des cases incroyables : Esther courant en portant un arc plus grand qu'elle, la vielle femme médecin au visage déformé par le poids des ans, le gros plan sur les yeux de Florence versant une larme d'une grande tristesse, la résignation mêlée de tristesse de Rondel voyant Esther se baigner dans la rivière, le regard cruel et fourbe du vagabond jouant du violon, etc.



Bien sûr chaque fois que les vagabondages de Rondel le mettent face au mal incarné dans un être humain, il s'en suit une confrontation avec un combat physique. Eric Powell n'a rien perdu de son coup de patte pour faire ressortir la violence des coups, la soudaineté d'un mouvement, ou la brutalité d'un choc : un énorme sanglier défonçant un arbre sur son passage, un ours s'élançant sur un puma dans un dessin en double page avec un élan magnifique, ou encore un grand moulinet effectué par Rondel avec son couperet. Dans la postface, l'auteur indique qu'il a fait en sorte de s'en tenir à une narration tout public, en évitant de se montrer trop gore. Comme à son habitude, il fait preuve d'un sens de l'humour très particulier. Rondel s'est vu offrir le couperet du Diable, mais aurait tout aussi bien pu récupérer la Louche du Diable, avec une case montrant ses effets, dans un grand moment de dérision. Le lecteur ayant lu The Goon retrouve un personnage qui ressemble trait pour trait à Buzzard, même s'il a une autre histoire et une autre fonction. Il retrouve également la capacité surnaturelle de l'auteur à faire apparaître une émotion intense générant une empathie à laquelle le lecteur ne peut pas résister.



Le lecteur prend vite conscience qu'Eric Powell peut lui raconter ce qu'il veut, il restera de toutes les manières sous le charme de ses dessins. Pour cette nouvelle série, le créateur a donc choisi un format simple : une histoire par épisode. La première est un peu particulière puisqu'elle permet de découvrir l'histoire personnelle de Rondel, et la manière dont il a récupéré ce couperet qui s'avère fatal pour les sorcières. Il sait provoquer la compassion du lecteur pour Rondel, aussi costaud qu'il soit, avec des poncifs sur la pauvreté dans des zones reculées, mais une émotion honnête et juste. Dans le deuxième épisode, le lecteur retrouve la sensibilité de Powell qui le pousse à prendre fait et cause pour les monstres, et à opposer leur laideur extérieure, à la laideur de l'âme de certains humains. Le lecteur compatit avec le sort de la pauvre mère prisonnière de l'arbre des pendus. À nouveau dans le troisième épisode, les choses ne sont pas comme le laissent supposer les apparences. La narration d'Eric Powell souffre un peu de l'exposition des faits ou de la situation quand elle concentrée dans une ou deux cases. Dans le dernier épisode, le lecteur ne peut que compatir avec ces villageois qui subissent un coup du sort, imprévisible et inéluctable. Dans ces quatre histoires complètes, l'auteur sait utiliser les conventions d'un genre qu'il lui-même contribuer à créer, mêlant communauté pauvre dans des zones encore sauvage, et manifestations surnaturelles à tendance horrifique, pour générer des émotions naturelles et des commentaires sur la nature humaine.



Avec ce début de série, Eric Powell prouve qu'il n'a rien perdu de son savoir-faire autant graphique que narratif pour emmener le lecteur dans un monde lorgnant vers les contes, sur la base d'une mythologie restreinte et assez personnelle, avec des missions simples face à des opposants retords et malhonnêtes. 5 étoiles pour une verve très personnelle.
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Big Man Plans

"Tout ce qui est petit est gentil".

Encore un cliché qui ne tient pas devant la réalité.

Ni devant cette fiction.

"Big man plans", relate le parcours ultra violent et la vengeance d'une personne à la verticalité contrariée selon la nov-langue politiquement correcte, un nain en français courant.

Il n'a pas de nom, seulement une vie dure, abandonnée par sa mère, orphelin de père séparée de sa sœur, il passe son adolescence dans un orphelinat, où il est le souffre douleur.

Puis, c'est le Vietnam où sa petite taille le destine à aller nettoyer les tunnels.

Toutes choses qui ne vous font pas forcément pencher du côté lumineux de la vie...

Et puis, il y a cette lettre, qui met le feu aux poudres.

Et là, ça pète pour de bon !

Wiesch au scénario et Powell (auteur de "The goon", série, jubilatoire s'il en est !) ne font pas dans la dentelle !

Le "héros" de ce comics cajole ses ennemis à la barbare, et la (discrète) mention "pour lecteurs avertis" en 4 ème de couv' n'est pas usurpée !

C'est extrêmement violent, et surtout très sombre.

L'humour ne trouve pas sa place dans ce récit, ou alors au 999 ème degré !

Plus que la violence graphique très frontale, c'est d'ailleurs l'aspect désespéré de ce récit qui peut mettre mal à l'aise.

Du beau boulot tout de même, mais vite un bol d'air frais !

PS : Si ce comics vous intéresse, je vous recommande l'analyse détaillée de la critique de présence sur babelio.
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Hillbilly, tome 1

Après "The Goon", déjà publié chez Delcourt, voici, le premier volume des aventures du nouveau personnage créé par Eric Powell : Hillbilly.



Dans le premier chapitre, qui correspond au premier N° du comics en VO, Hillbilly raconte ses origines à un jeune garçon qu'il a sauvé des griffes d'une sorcière.



Fils d'un père inconnu, Rondel est venu au monde sans yeux.



Un jour, alors qu'il n'est encore qu'un tout jeune garçon, il sauve une sorcière qui pour le récompenser, lui offre un couperet volé à Lucifer lui-même et qui a le pouvoir de vaincre toutes les créatures maléfiques.



La sorcière, lui donne aussi la vue, un incisant son visage dépourvu de paupières.



Mais elle cherche en fait à se servir de Rondel pour accomplir sa vengeance sur une sorcière rivale.

Elle sera la première victime du Hillbilly..!



Avec cette nouvelle série, Powell nous entraine dans l'errance de Rondel, qui au hasard de ses pérégrinations, doit lutter contre sorcières et autres trolls, aidé dans sa mission par une ourse grizzli du nom de Lucille.



Le scénario, que l'on doit également à Powell, est assez original, ménageant du suspense tout en donnant à chaque chapitre une conclusion qui ne laisse pas le lecteur sur sa faim.



Pour le graphisme, Powell, artiste autodidacte, s'inscrit dans la ligne de grands du genre.

Auteurs de comics d'horreur des années 50 et 60, tels que Jack Davis, et Wallace Wood, dont les influences sont évidentes.



Les couleurs, souvent dans les tons sombres, noir, ocres, sépias, bleu nuit, servent parfaitement le récit.



Un nouveau titre à recommander à tout amateur de comics, et pourquoi pas aux autres !



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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

Je ne suis pas experte en tueurs en série mais je connais Ed Gein qui, outre la personnalité 'historique' a inspiré de très nombreux personnages de films d'horreur.

Cette importante BD reviens sur le parcours du célèbre tueur nécrophile, depuis sa naissance jusqu'à sa mort en passant par les deux meurtres qui lui sont attribué et sa passion pour la couture maison ( sur base de morceaux de cadavres).

C'est détaillé, c'est intéressant mais je ne suis pas vraiment convaincue par la démarche qui repose essentiellement sur des faits supposés car Ed Gein n'a jamais vraiment parlé de sa vie (sauf erreur de ma part). Les 'faits' restent édifiants mais se noient un peu dans le reste.

Pour le dessin, je n'ai pas du tout aimé. C'est irrégulier et c'est terriblement statique. Les vignettes se répètent inlassablement avec juste une modification d'orientation de regard ou d'ouverture de bouche.

Bref, pas vraiment convaincue.
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The Goon, tome 13 : Malchance, impair & man..

Le titre original de cet album est : "Once upon a hard time".

En effet, les temps sont durs pour le goon, l'habituelle clique d'affreux veut sa peau.

Il cherche des renforts auprès d'un mafioso, qui se retourne contre lui.

Une embellie pourtant dans la vie mouvementée du Goon, il trouve l'amour avec un grand A!

Ou pas....

Sombre, c'est sombre, l'humour décalé, très présent dans l'album précédent, et (presque) absent.

Trahison, violence, vengeance, c'est le lot du Goon.

Tout ceci est un peu déprimant...

Mais il reste, l'immense talent d' Eric Powell, qui nous offre au passage, sa version de "l'île du Docteur Moreau".

Le prodigieux graphisme de l'auteur, aide à faire passer la pilule qui autrement serait bien amère !

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Ed Gein : Autopsie d'un tueur en série

#EdGein

#NetGalleyFrance !



Superbe moment de lecture avec cette magnifique bande dessinée qui retrace l'histoire du tueur en série Ed Gein.

J'apprécie assez de découvrir la vie de certains tueurs en série, et surtout de savoir pourquoi ils en sont arrivés là. Ed Gein a comme beaucoup de ses "semblables" a eu une enfance traumatisante avec des parents déviants, là, en l'occurrence c'est surtout la mère qui est responsable, mais on est en droit de se demander qu'en est-il du père ? Ed Gein a une personnalité vraiment très étrange, s'il passe pour un benêt, il n'en reste pas moins qu'il y a bien fallu qu'il réfléchisse avant de commettre certains de ses actes, de plus son absence de remords montre qu'il a vraiment vécu une enfance perturbante et sans amour, qui l'a détruit à tout jamais. Je ne dirais pas que je ressens de la pitié pour cet homme, mais il me semble que si il avait vécu à notre époque, ses troubles auraient pu être diagnostiqué et une série de soins aurait pu permettre d'éviter le pire, oui mais voilà, Ed Gein s'est retrouvé plus seul que jamais avec ses troubles psychiatriques à une époque où on se souciait moins de son voisin que ce qu'il allait y avoir dans l'assiette le soir.

J'ai adoré les dialogues et les dessins de cette bande dessinée, j'ai également beaucoup aimé les explications finales et j'ai trouvé l'histoire vraiment très très fluide à comprendre malgré la complexité du sujet à traiter. Je ne saurais que recommander cette bande dessinée.

Mon seul petit regret est que l'ayant lu en numérique, je n'ai pas pu avoir ce livre entre les mains (je l'imagine très beau) et que je ne pourrais pas en faire profiter mes proches, mais ce sera peut-être l'occasion de futurs achats en librairie.
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The Goon, Tome 5 : Fâcheuses tendances

Un tome composé de deux parties. La première comprend des aventures du Goon écrites et dessinées par Eric Powell. La seconde reprend des histoires publiées dans The Goon Noir, chez Dark Horse, et qui sont autant d'hommages rendus à Eric Powell par d'éminents pairs.



La partie 100% Eric Powell montre le Goon aidé par le Busard qui monte la garde au cimetière, puis aux prises avec une sorte de vaudou, puis avec des mignons issus des marais, puis se battant contre le serviteur du Professeur Alloy, qui n'a pas eu ses médocs. The Goon dans toute sa splendeur.



La seconde partie est composée d'hommages à Eric Powell et au Goon. Les planches sont en noir et blanc et s'insère bien dans le récit des précédents tomes. C'est souvent bien vu, mais -hommage oblige- il y a souvent un petit quelque chose qui grippe et qui cloche. Je n'ai pas été convaincu, même s'il y a peu de choses à critiquer, dans la démarche ou la réalisation.
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