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Critiques de Erskine Caldwell (152)
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Les Voies du seigneur

LES VOIES DU SEIGNEUR d’ ERSKINE CALDWELL

Clay est un paysan qui vit à Rocky Comfort, un bled perdu de la Géorgie. Il vit avec une très jeune femme, presque une enfant depuis que Lorène l’a quitté, comme les précédentes. Il traîne, il s’ennuie jusqu’à l’arrivée de Semon Dye, un prédicateur itinérant. Ravi d’avoir un peu de compagnie, Clay l’accueille avec bienveillance. Mais Semon va s’avérer surtout un coureur de jupons, s’attaquant à toutes les femmes des alentours, à celle de Clay également. Semon joue aussi aux dés et ne va pas tarder à plumer les pigeons locaux. Un escroc en fait? Oui et non car il va organiser une sorte de messe, de prêche, pour faire sortir le diable des habitants de Rocky Comfort. Il est sans nul doute sincère à ce moment là et la narration qu’en fait Caldwell est saisissante.

Un livre prenant avec ce paysan qui voit bien le voleur qu’est ce prédicateur mais qui est fasciné par l’homme et ses capacités à plier tout le monde autour de lui à exécuter ses volontés, y compris sexuelles.
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Toute la vérité

TOUTE LA VÉRITÉ d’ ERSKINE CALWELL

Un bled au fin fond de la Géorgie, le père quitte la campagne ( qu’il déteste ) pour la ville avec son propre père et ses enfants. Tout ce petit monde cohabite avec en plus le mari( bon à rien,chômeur et méchant)d’une des filles. L’argent est rare et seules 2 des filles en gagnent un peu. La méchanceté, l’alcool et la paresse vont déclencher les drames.

Écriture magnifique d’un univers déprimant, découverte d’un très bel écrivain dont l’univers m’a évoquée grand STEINBECK.
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Le bâtard

LE BÂTARD D’ ERSKINE CALDWELL

C’est le premier roman écrit par Caldwell et paru en 1929. C’est l’histoire de Gene, fils d’une prostituée et d’un père inconnu. Être frustre, mu par ses instincts, il va travailler dans le Sud, dans une huilerie. Il gagne sa vie, l’agrémentant de quelques arnaques au jeu. Il dépense ses gains avec des femmes « sales » des prostituées. Un jour, il rencontre Myra, qui est une femme « propre » et il veut la sortir de cet univers.

Ce premier roman prélude du style unique de Caldwell. Contrairement à un Steinbeck, il ne cherche pas le pourquoi des choses, il se contente d’observer les hommes dans ce qu’ils ont de plus primitif. Ils boivent ( beaucoup) ils mangent ( s’ils ont de l’argent) et ils sont obsédés par le sexe. On est en pleine animalité.
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Nous les vivants

NOUS LES VIVANTS d’ ERSKINE CALDWELL

Un beau recueil de nouvelles qui nous promène du nord au sud des États Unis. Des histoires très courtes mais d’une force terrible. On est dans les années 30 et on est aujourd’hui étonnés de retrouver ces mots que l’on n’utilise plus comme « négres » ou « sangs- mêlés «. Le racisme ordinaire, les enfants abandonnés sans éducation, les mauvais traitements, la manutrition, tout est passé en revue avec une puissance surprenante pour des nouvelles qui font souvent seulement 4/5 pages. Je ne peux que recommander cet ouvrage décapant et pas pour les enfants!!
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Un pauvre type

Un an après la découverte de cet auteur via le roman "Le bâtard", mon avis reste inchangé : avec mon background littéraire, l'évidence d'un croisement entre les romans noirs de Jim Thomson et certains Faulkner ou Flannery O'Connor s'impose à moi.

Différence notable avec "Le bâtard" - et il n'y a qu'à lire le résumé pour s'en rendre compte : on s'enfonce encore plus dans le grotesque tant les situations narrées atteignent un haut degré de décadence morale et une déroutante inventivité "'porte-nawakesques" :-)

Le traducteur (par ailleurs universitaire spécialiste de l'auteur, semble-t-il) le précise dans la préface : il y a une volonté de Caldwell de choquer le lecteur des années 30 et cela se sent (on croirait parfois voir un sale gosse faire des grimaces et voir jusqu'où il peut aller pour attirer l'attention).

A la lueur de ces éléments, je doute que ce roman soit le reflet d'une frange de la population américaine de l'époque, celle que les critiques nomment les "white poor and trash". On est dans une pure fiction qui n'a de sens que parce qu'elle sert d'outil à un auteur qui semble avoir cherché à pousser la littérature de l'époque dans ses retranchements.
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Les braves gens du Tennessee

Ce ne sont que des braves gens dans cette ville de Wolverton, Tennessee, en apparence tout du moins, comme le montre la mésaventure de Grover Danford et de son fils.

Grover est propriétaire d'un domaine d'élevage de poneys et, avant son mariage avec Madge, il a eu une liaison avec Kathlee qu'il aimait sincèrement, mais elle était noire.

Cette dernère est morte ultérieurement, mais il en est résulté un fils, Jeff, dont la couleur métisse était difficile à afficher dans la société blanche et qui a été confié à une famille noire, les Bazemore. Parvenu à l'adolescence, Grover introduit Jeff dan son élevage et demande à Jim Whittaker, son homme de confiance et ami, d'initier et de former Jeff au métier. Mais à un moment Jeff est piégé par Effie Devlin, femme de Mike, un autre employé, qui le viole, ce qui n'est pas courant de la part d'une femme, mais sa corpulence et sa force l'ont aidée. Il en résulte une naissance mais le bébé ne ressemble pas trop à Mike, le mari d'Effie, mais plutôt à Jeff, et a donc du sang noir. Jeff est alors considéré comme ayant violé une femme blanche et une chasse à l'homme s'organise à l'initiative de Mike, pour se saisir de Jeff puis le lyncher, et réunit un groupe de "braves" habitants, braves au sens local, c'est-à-dire blancs racistes. Heureusement la bêtise de ces hommes ne leur permet pas d'arriver à leurs fins.

L'histoire, publiée en 1969, est racontée ici avec beaucoup de talent et d'habileté par Erskine Caldwell, qui ne montre pas les choses de façon accentuée ni trop explicite (pas de déchaînement de violence par exemple) mais les suggère plutôt, ce qui d'ailleurs donne d'autant plus de force à son propos, car violence il y a bien, violence à la fois sociale et raciste. La traduction de Paul Verguin est très agréable et l'ouvrage plaira aux amateurs de littérature américaine et de celle du Sud des États-Unis.

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Un pauvre type

Publié en 1930, Un pauvre type est le second roman d’Erskine Caldwell, et cela se sent.

L’auteur ne maîtrise pas encore la manière qui fera de lui un grand écrivain. On a l’impression de vivre un mauvais rêve où le héros, ballotté de femme en femme dont la castatrice Mrs Boxx, tombe de plus en plus bas jusqu’à sa fin tragique. Manque aux personnages la complexité humaine, absence qui les réduit à n’être guère plus que des types. La narration est alourdie par des redites maladroites et un style qui manque de relief.



Tant il est vrai que les coups d’essai ne sont pas tous des coups de maître…

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La route au tabac

Quel livre feroce et désespérément humain. Le désarroi de la Famille de Jeester face aux difficultés financières qui les empêche de cultiver leurs terres laisse place au grottesque des multiples situations plus ridicules les unes que les autres si bien écrit par Caldwell entre cynisme et rudesse
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Les braves gens du Tennessee

Très bien
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La route au tabac

M'est avis que ce roman ressemble à « La terre" de Zola et "Trente arpents" de Ringuet.
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Le bâtard

Le bâtard, on devine tout de suite que c’est Gene Morgan. Lorsqu’il est sorti du ventre de sa mère, elle a voulu le tuer à coup de couteau de boucher. Recueilli par une femme noire, il finit par s’enfuir. Il grandit seul, sans mère, sans père. Quelques années plus tard, il décide de revenir à Lewisville, là où il est né. Il travaille à l’huilerie de la ville, puis dans à la scierie. Il fréquente quelques prostituées.



Gene Morgan est un personnage particulièrement antipathique. De sang froid, il viole. De sang froid, il tue. L’atmosphère de ce court roman est glaciale. Les femmes ne sont que des prostituées en puissance, les « nègres » se prennent des coups de hache sans que personne y trouve à redire. Le monde dépeint par Caldwell est sans pitié.



Les rencontres que fait Gene ne mènent nulle part. Sauf une. Il y a une grande part d’absurde. C’est un roman très singulier et intriguant. On ne sait pas vraiment où l’auteur nous emmène et on referme le livre sans savoir trop quoi penser de ce que l’on vient de lire…



Je suis sans doute passée à côté de ce roman plutôt déroutant. Mais l’écriture est belle dans son âpreté. Je retenterais peut-être le coup avec un autre de ses romans.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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Les braves gens du Tennessee

Grover Danford sait diriger le haras de poneys de Shetland qu'il a hérité de son père près de la ville de Wolverton, oui, mais il n'y connaît rien question femmes, sans quoi aurait-il épousé cette Madge qui lui tient la dragée haute les rares jours où elle daigne rester au domaine ? Ainsi grommelle Jimmy Whittaker son contremaître, qui voudrait voir Grover avec un fils capable de reprendre après lui le haras. Le temps presse, puisqu'il n'a pas loin de quarante ans.



Depuis deux ans qu'ils sont mariés, Grover espère toujours fléchir Madge et avoir d'elle l'héritier désiré. Un fils, il en a déjà un - Jeff Bazemore - mais les lois du Tennessee l'empêchent de le reconnaître, après lui avoir interdit d'épouser sa mère parce qu'elle était métisse. Il veille tout de même sur lui, de loin. -



Jeff a dix-sept ans quand Effie Devlin a un enfant dont la rumeur-publique dit qu'il est le portrait de Jeff. Son mari, Mike, voit rouge et rassemble cette survivance du Ku Klux Klan les « cavaliers de la nuit ». A eux six, ils sont prêts à tout et Grover, prévenu par Jimmy, décide d'emmener J Fuite angoissante où se mesure la graduelle évolution mentalités et qui fait des braves gens du Tennessee roman poignant en même temps qu'un document moderne, sur ce Sud des Etats-Unis qu'Erskine Caldwell a commencer de décrire dans Le Petit Arpent du Bon Dieu (19
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Les Voies du seigneur

Une farce donc qui repose en grande partie sur les solides épaules d'un prédicateur dense et ambiguë et se joue au détriment du pauvre fermier. Celui-ci paiera le prix fort pour la bonne parole, autant à l'agacement qu'au plaisir un peu malsain du lecteur...

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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À l'Ouest du Mississippi

Erskine Caldwell dit avoir été, dès l'enfance, fasciné par le centre des USA, région traversée par le Mississipi. C'est dans cette immensité à la fois mythique et toute réelle qu'il nous entraîne en une série de courtes séquences descriptives ou anecdotiques. Ce qui le captive, c'est surtout l'étrange, le saugrenu à coloration mélancolique comme ces villes jadis florissantes et qui demeurent aux trois-quart désertées à sommeiller au centre de plaines sans vie.
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La route au tabac

Relu après de nombreuses années et toujours emballée.
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La force de vivre

Erskine Caldwell nous raconte sa vie et comment il a tout connu. Il a été marié 4 fois, a eu 4 enfants, a fait tous les métiers : ramasseur de coton, marchand de peaux de lapins, chauffeur, reporter sportif, joueur de foot professionnel, caissier, portier, garçon d'écurie, garde du corps, critique littéraire, scénariste à Hollywood, rédacteur de notices nécrologiques et ... romancier. Ce n'est toutefois pas sa période de succès la plus intéressante mais celle de son enfance, son adolescence, les premières années de production littéraire. Le succès venu, il semble emporté dans un tourbillon et ne donne qu'une énumération de sujets sans révéler ses motivations profondes.
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La dernière nuit de l'été

La dernière nuit de l’été

Livre pour les vacances, amour et drames.

Ce n’est pas ce que j’aime mais cela détend.

Fin août Brooks veut quitter son bureau mais sa secrétaire lui déclare sa flamme, il prévient chez lui qu’il est retenu pour ses affaires. Bien, mais plusieurs drames vont arriver, Mrs Brooks, est victime d’un accident de voiture ; sa secrétaire est assassinée par un inconnu, etc….la suite au lecteur de voir.

C’est bien écrit, rapide, rebondissant et comme je l’ai dit délassant

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Le petit Arpent du bon Dieu

Ce livre a été une épreuve de lecture !

Je l'ai terminé car je n'aime pas laisser un ouvrage en plan, et j'ai bien fait, car finalement les 50 dernières pages avaient un petit intérêt, assez proches de philosophie de comptoir, mais qui m'ont quand même fait réfléchir.

Il faut avouer que ces dernières pages se sont clairement détachées de l'insipidité du reste de ce roman. Un parler cru et une histoire simple c'est une chose. Certains auteurs ont réussi à faire des choses magnifiques à partir de tels matériaux (je pense notamment à E. Hemingway et son "Le vieil homme et la mer"), mais Erskine nous dépose ici un ramassis navrant d'inconsistance et de pauvreté intellectuelle (je parle bien de la technique de l'auteur et non des personnages).

Un livre que je déconseille.
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Le petit Arpent du bon Dieu

Un monde de misère, de petits blancs, de culs-terreux typiques du Sud des États-Unis.
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Les braves gens du Tennessee

Un superbe plaidoyer contre le racisme qui décrit avec un souci du réalisme très réussi, des dialogues qui sonnent "vrai" la vie des "braves petites gens" du Tennessee. Le récit est des plus plaisant à lire, avec des phrases courtes, des descriptions succinctes, mais on reste sur sa faim une fois achevé. On aimerait bien savoir comment se passera la vie à la fois du jeune Jeff et les suites de la séparation de Grover et Madge.
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