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Critiques de Estelle Faye (1508)
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Il était ma légende

Fils d’un riche notable de la ville, le narrateur décide de suivre son rêve et rejoint Elok d’Endar, chevalier des Marches admiré de tous, celui qui a su, trente ans auparavant, unir les royaumes pour combattre les ombres. Bientôt, on constate le retour des monstres dans les montagnes ...

Ce court livre est un concentré de fantasy. Tout y est : les Elfes, la menace, les alliances politiques, les héros, la magie. j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire et c'est presque un coup de coeur. Il est aussi écrit de manière très littéraire. Ce qui me fait penser que bien que le texte soit court il n'est pas forcément accessible à de petits lecteurs. C'est pourtant l'objectif de la collection (Court toujours chez Nathan). A noter qu'il existe également une version audio du livre.



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Il était ma légende

Un livre très court (48 pages) qui pourtant nous amène très loin. J'ai toujours un peu d'appréhension à commencer un roman aussi condensé, par peur qu'il manque de consistance ou de relief, mais dans le cadre d'un prix du roman ado organisé par ma bibliothèque, je m'y suis plongée. Certes, on ne retrouve pas en 50 pages ce que l'on pourrait trouver en 200 mais cela n'empêche pas une lecture agréable, un vrai univers est mis en place (et expliqué) et on a presque le temps de s'attacher réellement aux personnages. Presque... De mon point de vue, l'idée m'a beaucoup plu et j'en viens quasiment à regretter de ne pas la voir développée sur un plus grand format..

En bref, ce fut une lecture très rapide et très agréable que je conseille !
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Il était ma légende

Originaire de la prospère cité d’Orcian, le narrateur décide de quitter ses terres natales pour rejoindre le corps des chevaliers gardiens des Monts frontières, dirigé par l’illustre Elok d’Endar. Ce dernier est connu pour avoir réussi à unir tous les royaumes afin de combattre les démons d’ombre.



L’objet du récit est formulé sans détour dès les premières lignes :

« Je me souviens du jour où j’ai rencontré pour la première fois mon héros ;

Je me souviens du jour où je l’ai trahi.

Je me souviens du jour où il est mort. »



Ces trois phrases sont annonciatrices de la structure même de la nouvelle, apportant dans chacun des chapitres des éclairages sur ces étapes fatidiques.



Peu d’informations sont données pour décrire le mystérieux narrateur, dont on ne sait même pas s’il est un garçon ou une fille. Ce choix est assez judicieux, d’une part pour permettre une plus grande faculté d’identification et d’imagination par le lecteur, et d’autre part pour raccorder au message porté par cette nouvelle.



47 pages suffisent, en effet, à Estelle Faye pour aborder des thèmes forts et délivrer une sorte de morale, sous la forme de la leçon de vie résultant des désillusions et prises de conscience du narrateur .

L’épilogue de la nouvelle permet de boucler la boucle,



En conclusion, un conte fantastique très réussi.
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Il était ma légende

Le mode de la série: Un contexte fort et imprévisible, une situation passionnée, ado et l'un des premiers pas vers les tensions de la vie adulte.

Cette collection, " Court toujours", devrait intéresser les faibles lecteurs ados avec ce format court et ses situations du coeur familière.



On aime toujours (et encore) les titres de cette collection.

L'auteure Estelle Faye sortira des sentiers plus habituelles de la collection, ceux de la fiction proche de la vie quotidienne et contemporaine ado, où les lecteurs se retrouveront aisément dans les lieux fréquentés par les personnages, dans les élans d'amitiés ou les serments éternels, les basculements, les mésaventures, les bévues.

Comme quelques auteur(e)s de la collection, Estelle Faye nous rappellera qu'il est possible d'emprunter les voies littéraires du temps et de l'espace pour parler des ados.

En effet, pour les séduire, les personnages ados des intrigues policières ou fantastiques seront aussi imaginés à l'image de leurs lecteurs cibles, cools ou perdus, en devenir d'un bon destin ou du moins du meilleur d'eux-mêmes, ils l'espéreront.

Aux lecteurs aussi il pourra arriver des choses étonnantes puisqu'ils vont pouvoir apprendre à conduire (des dragons? des vaisseaux spatiaux? un vaisseau naval?), à sortir et voyager sans les parents, à aimer ou souffrir comme des adultes, ils apprendront la responsabilité nécéssaire à la vie d'adulte.



Avec " Il était ma légende", nous serons évidemment (et comme à chaque fois sur toutes ses expériences de jeunes et grands ados) sur du récit initiatique.

Restera à savoir comment l'aventure sera présentée et sous quel angle.



Nous sommes dans un monde de Fantasy.

Notre héros aura 17 ans et c'est de son propre chef qu'il souhaitera partir voir le monde selon lui.

Le monde, c'est le légendaire Elok d'Endar.

Il aura le sentiment fort et urgent qu'en le trouvant là-bas, dans sa retraite de vieux héros, il se trouvera lui-même.

Il nous explique, il est d'une aristocratie qui le fera se sentir trop frivole, inutile.

Quand la grande Histoire de ce monde d'Héroic Fantasy du pays d'Orcian relatera les origines des royaumes, le personnage aura peine à croire que sa société est issue de ces luttes sociales et de ces batailles contre la Magie de l'Ombre.

Ce personnage, qu'il imaginera en imposant beaucoup aux autres, aura à l'identique du Roi d'Angleterre du Moyen Âge en son temps - qui aura rassemblé les peuples normands et saxons autour de lui face aux pillages des vikings- , réussi à fédérer des peuples différents, constituer un royaume car ensemble, on est toujours plus forts.

Et puis cet humble personnage, la victoire acquise, se retirera, on nous le dit et laissera au royaume les commandes de son destin.



L'Histoire, on le devinera également, semblera s'effacer avec le temps et les générations qui n'auront pas vécu les temps de crises oublieront la valeur des choses pour lesquelles leurs anciens se seront battus becs et ongles comme des aigles. Place à la fête et moquons nous même du temps d'avant. Après tout, nous, nous n'aurons pas à nous battre pour profiter de la vue.

Notre personnage trouvera t-il dans les montagnes sa révélation et son héros?

N'y a t-il plus de menaces depuis le départ d'Elok?

Sil n'y a pas de héros, la vie vaut-elle d'être vécu ainsi si elle n'a aucun prix?



Nous serons séduits par ce noble jeune homme, presque mystique, s'imposant son épreuve de pain noir et marchant à côté d'un pauvre canasson qui aura sans doute connu les guerres, pour donner du sens à ses actions.

Ne sera t-il pas déçu au bout et trop en attentes d'un personnage qu'il ne connait pas (et vice versa)?

La légende et le fantasme, un écart?

Il y a cette citation qui dira "Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout... " de l'auteur Philippe Pollet-Villard. C'est exactement cela ici.

Méditez.



C'est un régal, encore avec cet autre titre de " Court Toujours". Et nous découvrirons un nouvel envers avec ce "héros" qui s'est posté en réalité en garde-frontière, créant de nouvelles alliances dites contre-nature et bien plus.

Le monde est-il définitivement sauf ou le peuple d'Orcian aura t-il pris ses aises pour ne plus être inquiétés avec l'idée de précarité?

Une idée claire et captivante de la politique à hauteur d'ados, un récit épique vivant de Fantasy qui fera apprécier le genre avec de plus gros volume et une histoire originale sur la différence.

Vraiment, on aime bien.

Là dessus, nous renverrons vers l'excellente série de Fantasy sur le même sujet "Le Royaume de Thirrin" de Stuart Hill ( Gallimard Jeunesse).
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Il était ma légende

Voici un « court toujours » très différent des autres. Il s’agit ici d’une nouvelle de Fantasy. Ce roman mélange habilement fantasy, mystère et drame.



Il se distingue par son traitement subtil de la quête de l'héroïsme et de l'identité. Le personnage principal, malgré son statut de noble, est confronté à de nombreux défis et secrets qui bouleversent son monde. Les thèmes de la trahison et de la découverte de la vérité sont tissés tout au long de l'histoire, maintenant le suspense.



Le roman aborde également des questions plus profondes, telles que le prix du sacrifice et la rédemption. Les personnages évoluent de manière convaincante, et le protagoniste, en particulier, subit une transformation émotionnelle poignante au fil de l'histoire.



Un « court toujours » intéressant !
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Il était ma légende

Petit livre de 47 pages. De la Fantasy qui n’est pas mon genre de prédilection mais je sors de ma zone de confort dans le cadre du Challenge Mauvais Genre.

Et pourtant, est-ce un héros ou une héroïne ? Quel est son nom ? J’ai beau chercher, je ne trouve pas d’information à ce sujet ?

Le lecteur peut donc s’imaginer ce qu’il veut concernant son genre et son nom. Je crois que c’est le premier roman que je lis et qui fonctionne comme ça.

Etrange oui, mais ça n’empêche rien quant à la qualité de l’écriture.

Car Estelle Faye d’écrit très bien les paysages. Ses paysages, ses personnages puisqu’on est dans l’imagination pure.



Son personnage principal va donc partir de sa cité natale à 17 ans seulement pour rejoindre son héros Elok d’Endar. Très vite il va pouvoir le rencontrer et faire partie de son clan.

Il va se lier d’amitié, alors que ce n’était pas gagné, avec les elfédiens.

Bref, il va devoir grandir rapidement et apprendre de ses erreurs.



En terminant cette nouvelle, je dirais presque que c’est trop court !

On a à peine le temps de s’habituer aux personnages et à leur histoire que s’est déjà terminé !
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Imaginales 2009-2019 : Anthologie du confin..

Ces onze nouvelles sont très qualitatives, et bien qu’elles ne constituent pas un best-of ni même une anthologie construite éditorialement, ces nouvelles m’ont bien accompagné pendant plusieurs jours en me faisant rêver, rire et en m’émouvant. Un bien beau cadeau du festival, de la maison d’édition et des auteurices lors du confinement qui nous permet de découvrir et redécouvrir ces textes.



Critique complète sur yuyine.be!
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Une lecture comme un grand huit avec quelques très bons hauts, mais aussi des bas. Un bilan mitigé pour cette septième anthologie des Imaginales. L'art de la nouvelle est décidément bien difficile. Je retiens les très bons textes de : Estelle Faye, Fabien Cerutti, Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick, Adrien Tomas, Cindy Van wilder et Lionel Davoust.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Une anthologie assez disparate avec, cette année, peu de nouvelles réellement marquantes. Beaucoup de « nouveaux auteurs » qui ne maîtrisent peut-être pas encore parfaitement l’art de la nouvelle ou un thème qui n’a peut-être pas assez inspiré…

On notera toutefois la superbe couverture d’Hélène Larbaigt qui a su retranscrire le thème de façon magnifique 🙂

En Bref, un anthologie sympathique mais pas inoubliable. J’espère que celle de l’an prochain sera plus inspirée 🙂
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Commençons par la couverture... Signée Hélène Larbaigt, personnellement je la trouve superbe. Une fée rousse vêtue de plume de paon aux accents végétaux danse avec un automate de bois, mélange de Pinocchio et de pirate. A l’arrière plan, un vitrail de cathédrale illumine la scène. Le dessin est délicat, l’ambiance est posée et cette illustration est une merveilleuse introduction à l’ouvrage.



Évoquons les textes. Divers auteurs ont participé à cette réalisation collégiale: Paul Beorn ; Pierre Bordage ; Charlotte Bousquet ; Fabien Cerutti ; Lionel Davoust ; Jean-Claude Dunyach ; Estelle Faye ; Pierre Gaulon ; Gabriel Katz ; Nabil Ouali ; Benoît Rennesson ; Adrien Tomas ; Cindy Van Wilder.



L’ensemble est agréable à lire, il n’y a priori pas de rapport, de pont entre les nouvelles à part le thème commun bien évidemment. Plutôt que de commenter l’ouvrage dans son ensemble, ce qui dans ce cas précis n’avait guère d’intérêt, j’avais envie de parler de mes nouvelles préférées!



Celle qui m’a le plus plu, et qui ouvre le livre, est celle d’Estelle FAYE, intitulée » Smoke and Mirrors ». J’ai déjà évoqué plus tôt dans ma chronique ma conversation avec l’auteure sur l’exercice périlleux qu’est l’écriture de nouvelle dans une anthologie. Je l’avais aussi questionnée sur le rapprochement à faire entre ce thème et la BD de Béatrice TILLIER-TEHY « Fées et tendres automates«. Rencontrée lors des Imaginales, Estelle FAYE m'a alors parlé de sa difficulté à ne pas faire de redites, alors que cette BD est à son avis un pilier dans le genre, un exemple marquant qu’il faut avoir lu.

Cette volonté de ne pas faire de redite a été parfaitement exécutée à mon avis. La nouvelle d’Estelle est je crois bien ma préférée de l’ouvrage. J’ai adoré la succession de personnages marquants, la trame de l’intrigue parfaitement maîtrisée, et la chute au quelle on ne s’attend pas, et qui m’a marquée. Bref, un gros coup de coeur!



la suite sur Le Baz'art des Mots!
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Cette anthologie a tout de suite attiré mon attention par les auteurs qui y ont participé. Ce fut mon premier achat aux Imaginales. Nous avons réussi à avoir les dédicaces de tous les auteurs présents lors du festival même la seconde dédicace bonus de Fabien Cerutti. En effet, Fabien Cerutti offrait une seconde dédicace bonus à ceux qui lisaient sa nouvelle avant la fin du salon. Ce que Lhotseshar et moi avons réussi à faire en nous réveillant (involontairement) assez tôt le dimanche matin. La couverture du livre est signée Hélène Larbaigt, l’illustratrice de l’affiche du festival cette année. Elle contient 13 nouvelles.



Smoke and mirrors: La première est signée Estelle Faye, déjà présente dans l’anthologie des Imaginales de l’année dernière. Cette nouvelle est une variation sur le thème de la petite sirène, avec la notion de sacrifice pour réaliser ses rêves. Elle se situe à 3 époques différentes. La fée y est plus présente que l’automate mais ils sont plus des éléments de l’histoire sans être vraiment au cœur du récit. L’écriture d’Estelle Faye est toujours très belle et rend cette nouvelle très agréable à lire et d’un très bon niveau.



Le rouet noir : Cette nouvelle de Charlotte Bousquet se situe dans l’univers de Jadis, livre concept des éditions Mnémos. L’écriture de l’auteure est très belle mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Je ne connais pas l’univers de Jadis et cela m’a un peu manqué pour être complétement dedans.



Le crépuscule et l’aube: Cette nouvelle de Fabien Cerutti se situe dans l’univers du bâtard de Kosigan mais bien avant en 1263 en Bourgogne dans le conté de Kosigan. Le personnage principal fabrique un automate grâce à l’aide des fées, mais celles-ci sont en danger. L’automate et une fée sont amenés à s’entraider et sont au centre du récit. C’est une très belle nouvelle, bien écrite où on découvre les talents de poète de l’auteur, ainsi qu’une vision originale de l’automate.



Le comte et l’horloger: dans cette histoire de Benoit Renesson, un horloger est chargé de réparer un automate par le comte d’un domaine. L’automate est destiné à une fée. Les 2 sont au centre du récit et on retrouve la légende de la fée qui se penche sur le berceau des enfants pour les bénir. Cette nouvelle se lit bien et intéressante, avec beaucoup de sensibilité même si elle est peu originale.



L’énergie du désespoir: Adrien Tomas était lui aussi présent dans l’anthologie de 2015 mais cette fois cette nouvelle ne se situe pas dans le même univers que celle de Trolls et légendes et de Trolls et licornes. Il y a 3 personnages principaux : un homme qui apprend la chasse auprès de Kimba une chasseuse professionnelle et un automate. L’automate fonctionne grâce aux enchantements des fées. Mais les réserves d’énergie ont été mises à mal par des attentats. Le climat de l’histoire est assez oppressant et renvoie à des éléments malheureusement d’actualité. L’auteur reprend un principe de narration qu’il affectionne avec plusieurs points de vue. Cette nouvelle est assez originale et très bien traitée.



L’étalon: Cette nouvelle de Paul Beorn est bien écrite et assez sombre. Les fées et les automates sont au cœur de l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle dont on a du mal à deviner la fin. L’histoire est très prenante et c’est une vraie réussite.



Magie de noël : Cette nouvelle de Gabriel Katz se situe dans un monde visiblement futuriste où un père veut trouver une fée pour sa fille. La vie est difficile est dangereuse dans cet univers. Les automates sont également présents. On retrouve tout le talent de l’auteur dans cette histoire où les fées et les automates sont traités de manière novatrice.



Al’Ankabût: Cette nouvelle de Nabil Ouali se déroule sur fond d’attentats. Son titre vient du Coran et signifie l’araignée en français. Je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire. La fée et l’automate sont très peu présents et j’ai eu du mal à entrer dans le récit.



Le tour de Vanderville: Cette histoire de Pierre Gaulon se situe dans un univers de fête foraine et de magie style époque victorienne. Elle fait penser aux classiques du fantastique par certains côtés. Il y a une bonne dose de mystère et c’est très bien fait. L’écriture de l’auteur est efficace. Les 2 personnages titres de l’anthologie sont présents et importants dans l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle et son univers.



auTOMate: dans cette nouvelle de Pierre Bordage, une fée vient vivre dans le monde des humains par amour pour un homme prénommé Tom. L’automate n’est pas vraiment ce que l’on croit dans cette histoire qui présente une critique du monde moderne trop dominé par l’informatique au détriment de la magie, de la spontanéité.



Son dernier coup d’échecs: cette nouvelle a été écrite à 4 mains par Mike Resnik et Jean-Claude Dunyach et porte sur le thème des échecs. La fée n’est pas présente au contraire de l’automate qui est au cœur de l’histoire. Je n’ai pas vraiment été séduite par cette histoire dont le thème ne m’intéresse pas vraiment.



Tsimoka: cette nouvelle de Cindy Van Wilder se situe dans l’univers du cirque. Il y a 2 héroïnes avec une alternance de leur point de vue dans le récit. La fée et l’automate sont présents et importants dans l’histoire. C’est une bonne nouvelle même si ce n’est pas ma préférée.



Le plateau des chimères : cette nouvelle de Lionel Davoust se situe dans l’univers d’Evanégyre, le même que Port d’âmes. L’automate est la machine dont se servent les soldats. La fée est très importante dans l’histoire, c’est un des personnages principaux. Cette nouvelle est excellente avec une fin vraiment surprenante. C’est très bien écrit et très bien fait. Il y a beaucoup de questionnements sur l’humanité et la nature, thèmes chers à l’auteur. J’ai adoré cette nouvelle surtout la fin qui m’a laissé pantoise et qui rend cette nouvelle fabuleuse.



Cette anthologie est d’un niveau supérieur à celle de l’année dernière. La fée et l’automate venant de 2 mondes différents cohabitent ici avec beaucoup d’imagination pour notre plus grand plaisir. Chaque auteur traite le thème à sa façon et certaines nouvelles sortent clairement du lot pour moi: celles de Paul Beorn, d’Estelle Faye, de Pierre Gaulon, de Fabien Cerutti et de Lionel Davoust.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Depuis 2009 le festival des Imaginales profite de la réunion des meilleures plumes de la fantasy francophone à Épinal pour sortir une anthologie confrontant deux figures emblématiques du genre. Aux reines et dragons, elfes et assassins ou trolls et licornes succèdent donc deux nouveaux personnages : la fée, créature incontournable des récits merveilleux, symbole de féminité et de magie, et l'automate, être constitué de métal et de boulons, intimement lié au monde de l'industrie et de ce fait plus volontiers associé à la science-fiction. Quatorze auteurs ont cette année apporté leur pierre à l'édifice sous la direction de Jean-Claude Vantroyen qui prend donc la suite de Stéphanie Nicot, Lionel Davoust, Sylvie Miller et Jean-Claude Dunyach à la tête de l'anthologie. Parmi les auteurs sollicités, certains profitent de l'occasion pour nous en dévoiler un peu plus sur un univers déjà exploité : c'est le cas de Charlotte Bousquet qui nous offre une jolie nouvelle prenant place à Senanq, ville fascinante et labyrinthique révélée par l'ouvrage collaboratif « Jadis » (« Le rouet noir »). Lionel Davoust revient lui à l'univers d'Evanégyre et dépeint l'affrontement de deux puissances et de deux visions du monde radicalement différentes (« Le plateau des chimères »). On retrouve également la France médiévale uchronique de Fabien Cerutti qui signe avec « Le crépuscule et l'aube » une nouvelle réussie consacrée à la disparition d'un des peuples merveilleux peuplant encore cet hexagone du XIIIe siècle revisité. Trois textes qui ne font que confirmer la maîtrise des auteurs et qui permettent aux lecteurs ayant lu leurs précédents ouvrages de bénéficier d'un bonus appréciable.



Les autres nouvelles sont d'aussi bonne qualité, même si quatre textes sortent à mon sens du lot. La première est incontestablement « Magie de Noël » de Gabriel Katz qui nous transporte dans un Paris post-apocalyptique dont certains quartiers sont devenus de véritables zones de non droit. Un père de famille va cependant braver le danger par amour pour sa fille qui rêve de se voir offrir pour Noël une fée. Une nouvelle touchante, très immersive et dotée d'une chute bien amenée qui apporte un tout nouvel éclairage au récit. Autre texte marquant de cet anthologie, celui d'Estelle Faye (« Smoke and Mirrors »). Les interactions entre la fée et l'automate y sont quasi inexistantes néanmoins tous deux ont leur place dans cette intrigue qui met en scène trois jeunes filles bien décidées à réaliser leurs rêves… mais à quel prix ? La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et on se prend rapidement au jeu tragique qui se joue ici. Adrien Tomas et Pierre Bordage optent pour leur part pour une critique de certains aspects de notre société moderne. Le premier imagine une cité dont l'énergie dépendrait de l'exploitation immodérée et destructrice d'un autre peuple (« L'énergie du désespoir »). Le second met en scène une fée amoureuse d'un humain et luttant tant bien que mal contre la routine dans laquelle elle et son amant se laissent enfermer (« AuTOMate »). Deux textes complètements différents, tant au niveau du style que de la mise en scène de ces fées et automates mais qui séduisent par leur originalité et par leur réflexion.



Cette septième anthologie des Imaginales est donc un très bon cru mettant en scène de façon originale et variée deux figures à priori difficilement conciliables car appartenant à deux mondes et deux genres différents. L'occasion pour ceux qui le souhaiteraient de se familiariser avec quelques unes des plus belles plumes françaises des littératures de l'imaginaire...
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

J’avoue je ressors moins enthousiasme que les années précédentes avec ma lecture de cette anthologie. L’ensemble n’est pas non plus mauvais, mais j’ai trouvé que, mis à part quelques exceptions, les textes sont moins marquant que les années précédentes, avec des hauts et des bas. Après il faut aussi bien admettre que le thème n’était pas non plus des plus facile, l’association automates et fées tombant au final ici facilement dans le convenu ou dans le mal amené. L’anthologie reste tout de même sympathique à découvrir et à lire et quelques textes sortent assez du lot pour donner envie, mais voilà rien de vraiment mémorable, elle ne dépasse pas le sympathique et divertissant à lire. Cela ne m’empêchera pas pour autant de faire rentrer la version 2017 dans ma PAL.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Même si certaines nouvelles sortent du lot et que d'autres sont sympathiques, dans l'ensemble j'ai trouvé que cette anthologie était très moyennement réussie. Il lui manque une vraie cohérence, une résonance entre les textes, et surtout des textes plus aboutis qui traitent véritablement le thème, et non des histoires bricolées afin d'y insérer une fée et un automate pour pouvoir figurer au sommaire. Je suis un peu dure, mais c'est vraiment mon ressenti, et c'est la première fois que je suis déçue comme ça d'une anthologie des Imaginales. Peut-être que le duo fée/automate était moins naturel que d'autres, ou peut-être aussi que l'univers de la fée n'est pas si facile à maîtriser. En tout cas, je regrette qu'on n'y trouve pas plus de textes marquants, même si aucun n'est véritablement mauvais. Merci quand même aux auteurs de s'y être essayés !
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

L’anthologie 2016 du festival des Imaginales voulait audacieusement associer deux archétypes qui se croisent rarement. Les auteurs, essentiellement francophones, avaient pour cahier des charges d’écrire des nouvelles faisant intervenir des fées et des automates. En dehors de cela, c’était open bar.

Des fées et des automates, ben, voyons ! Comme si ces archétypes avaient l’habitude de se côtoyer tous les jours dans l’imaginaire. Sacré gageure !

Eh bien je l’avoue, je suis époustouflé par le talent mis en œuvre par les plumes qui ont participé à l’exercice. A des degrés divers, j’ai vraiment apprécié 90% de ce que j’ai lu. La variété des ambiances, des tons, des époques, l’imagination employée pour cuisiner les thèmes ont ajouté au sentiment de partir pour un long voyage débridé aux multiples escales. Je ne connaissais pas 70% des auteurs et je peux vous dire que ma PAL virtuelle est à l’agonie.



Mon top 3 (dans l’ordre ou le désordre) comprend :

* Fabien Cerutti (Le crépuscule et l’aube) qui nous fait assister, dans son univers uchronique médiéval du Bâtard de Kosigan, à la lutte de Faërie contre l’Humanité. Une interprétation fusionnelle fée/automate. C’est épique, rythmé en crescendo avec succession de plus en plus rapide des points de vue. Je n’ai pas encore lu les romans, mais là je n’ai plus le choix.

* Adrien Tomas (L’énergie du désespoir) Cette fois une relation déséquilibrée entre automates et fées, mais surtout une vision péjorative de l’humanité qui utilise à outrance toutes les ressources dont elle peut s’emparer pour favoriser son bien-être. L’inventivité de ce récit m’a emporté.

* Gabriel Katz (Magie de Noël) qui nous prouve qu’il sait décrire un monde dystopique dans lequel je n’aimerais pas vivre mais dont il n’est pas improbable qu’il advienne dans un futur proche. Les automates ressemblent plus à l’image traditionnelle. La fée… aaah non, je ne dirai rien. Ça fait partie du coup de théâtre de la fin.



Juste en dessous, dépassé à peine d’une courte tête, il y a un peloton de très bonnes nouvelles. Je citerai Pierre Gaulon (Le tour de Vanderville) qui, dans une foire du fin fond du limousin, met face à face deux numéros réussi d’imitations de comportement humain. Mécanique ou magique ? Pierre Bordage (AuTOMate) qui détourne un peu le cahier des charges pour nous parler, avec son talent habituel, de la médiocrité humaine dans notre quotidien. Et bien sûr Lionel Davoust (Le plateau des chimères) et sa nouvelle pierre de conquête de l’empire d’Asreth dans l’univers d’Evanégyre, où comme dans La Volonté du Dragon, c’est la ruse qui va être victorieuse.



J’avoue n’avoir été déçu que par Nabil Ouali (Al’ankabût) qui, malgré sa belle plume, oublie de parler du contexte de son récit, ce qui m’a empêché de comprendre ce qu’il se passait et pourquoi.



L’anthologie présente donc une grande variété d’ambiances et d’interprétations des fées et des automates : de la vision traditionnelle au détournement de concept, de la fusion/collaboration à l’affrontement/esclavage. La plupart du temps, l’humanité apporte ce qu’il y a de MAL dans le récit.



Je remercie boudicca dont la critique a attiré mon attention, et Lionel Davoust qui, en me twittant que le recueil contenait une nouvelle sur Asreth, a fini de me convaincre. Et c’était carrément une bonne idée.

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Imaginales 2017 : Anthologie Destinations

Là où j'avais été souvent déçue des précédentes anthologies, celle là m'a tout de suite parlé ! Et effectivement, le contenu est à la hauteur. Toutes les nouvelles ne se valent pas, selon moi, mais l'essentiel des écrits m'a plu.

J'ai beaucoup aimé retrouver la plume de certains auteurs, en découvrir d'autres, et j'ai globalement passé un bon, voire très bon, moment. J'ai hâte de voir si l'anthologie 2018 sera aussi bonne :)
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Imaginales 2017 : Anthologie Destinations

L’anthologie des Imaginales c’est un rendez vous annuel qui permet de prolonger un peu le festival et de se replonger dans le thème de l’année. Celui de cette année est Destinations qui a été décliné en : Destins, Nations et Destinations. C’est un thème assez vaste qui permet l’incursion de la science fiction dans un anthologie traditionnellement consacrée à la fantasy. Plusieurs nouvelles relèvent du space opera ou de l’anticipation. Ce choix a le mérite de changer de direction par rapport aux anthologies précédentes et de montrer la diversité des Imaginales qui est consacré aux mondes imaginaires en général. Les 6 premières nouvelles apparaissent sous le thème Destins, les 3 suivantes au thème Nations et les 5 dernières au thème Destinations.



Le thème appelle au voyage et il se retrouve dans quasiment toutes les nouvelles: on découvre l’orient avec les croisades dans Bucéphale au cœur des ombres où un chevalier au cœur pur croise un cheval maudit, on part à la rencontre les légendes du désert dans la La Voix des renards pâles dans un texte bien écrit et émouvant. Fabien Cerutti nous fait vivre les voyages de Jehan de Mandeville, qui a réellement existé mais qui dans Jehan de Mandeville, Le livre des merveilles du monde se retrouve dans l’univers du bâtard de Kosigan pour une très belle nouvelle tout à fait dans le thème et qui s’inscrit également dans les romans de l’auteur en apportant un élément important à son univers. Victor Dixen dans La Source nous fait aussi vagabonder en racontant l’histoire d’un homme cherchant durant toute sa vie la source d’un fleuve où il y aurait la source de toute vie. Son histoire est racontée par des gens qui l’ont connu lors de différents moments clés de sa vie. C’est un très beau texte avec un procédé narratif qui donne sa beauté au texte. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui m’a fait rêver de ballades lointaines.



D’autres formes d’expédition sont aussi au cœur de cette anthologie: des déplacements dans l’espace avec la découverte de Chakrouar III qui est une nouvelle à chute (très bien amenée) où un ambassadeur très pompeux se rend sur une planète colonisée pour voir son état. Pierre Bordage parle aussi des voyages spatiaux dans Sans destination, où un homme n’ayant plus beaucoup de ressources part pour un voyage « aléa » c’est à dire sans savoir ni la destination ni la durée du voyage. Estelle Faye nous offre sa première nouvelle de space opera avec Hoorn où une expédition part pour trouver une planète loin de la terre pour pouvoir y vivre car la terre est devenue invivable et se meurt. Le texte est raconté sous forme de récits parcellaires du voyage. Cette nouvelle est une des plus réussie du recueil et aborde différents aspects de ce qui peut se trouver dans une expédition spatiale.



La nouvelle d’Estelle Faye parle aussi des problèmes de vie sur la terre et cet aspect écologique se retrouve dans d’autres nouvelles comme Essaimage de Loïc Henry où on assiste à la colonisation d’une planète suite au déclin de la terre. La Voix des profondeurs d’Adrien Tomas aborde aussi se thème avec un texte se situant dans le futur où des catastrophes naturelles ont lieu dans divers endroits du monde. Cette nouvelle est prenante et bien écrite.



Les nouvelles de Fabien Cerutti est Stefan Platteau sont plus longues que les autres car pour la petite histoire Stéphanie Nicot s’est trompée en leur envoyant le mail (erreur sur le nombre de signe). Elles font aussi partie des plus réussies de cette anthologie. Dans Le roi Cornu, Stefan Platteau situe son action dans le même univers que Manesh, et nous parle d’un peuple que son roi veut faire migrer vers de meilleurs contrées et obtient pour cela l’aide des nervals. On retrouve la beauté de l’écriture de l’auteur et les légendes de son univers.



Comme souvent dans des anthologies, certains textes sont moins marquants que d’autres et je n’ai pas été convaincue par Ivresses et profondeurs, une nouvelle assez étrange et poétique mais plutôt confuse, ni part FIN qui malgré une belle écriture est trop courte pour complétement entrer dedans. L’Aiguillon de l’amour de François Rouiller est une très bonne nouvelle mais j’avoue ne pas voir le rapport avec le thème. Son histoire se déroule dans notre monde et pale d’un voyeur ayant recours à des technologies cachées pour espionner une femme. Elle donne envie de lire d’autres écrits de son auteur.



Lionel Davoust dans Une Forme de démence nous fait aussi voyager d’une double manière: en Islande et dans l’esprit d’un écrivain vieillissant voulant faire le point sur son univers et ses écrits. Une jeune femme va l’aider à mettre en mémoire ses écrits. Le texte parle de l’interrogation sur l’écriture et la réalité de ce que l’on créé. Le thème est assez original avec des questionnements sur le procédé créatif et les univers créés par l’art.



Cette anthologie des Imaginales 2017 est d’un très bon niveau et mélange de belle façon les genres de l’imaginaire avec de la fantasy historique, de l’anticipation, du space opera, du planet opera et de la fantasy. La très belle couverture de Julien Delval met aussi le livre en valeur et invite au rêve.


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Imaginales 2017 : Anthologie Destinations

Pour la neuvième année consécutive, les éditions Mnémos publient à l'occasion du festival des Imaginales d'Epinal une anthologie dont l'objectif est de rendre compte de la qualité et de la diversité de la fantasy francophone. Après s'être effacée en 2012 au profit de Lionel Davoust et Sylvie Miller (remplacés à leur tour par Jean-Claude Dunyach, puis Jean-Claude Vantroyen), Stéphanie Nicot reprend ici les rênes de l'anthologie qui subit ses premières transformations depuis sa création. C'est d'abord la fin de l'opposition traditionnelle entre deux figures phares de la fantasy. « Rois et capitaines », « Magiciennes et sorciers », « Reines et dragons »... : il est vrai qu'en huit ans les auteurs ont eu l'occasion de faire le tour d'à peu près tous les personnages et créatures emblématiques du genre. L'occasion pour Stéphanie Nicot d'initier un autre changement : l'ouverture à la science-fiction (et, probablement l'année suivante au fantastique...). L'intention est louable même si je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue de voir la SF prendre si vite une part aussi importante dans cette anthologie créée avant tout pour faire la part belle à la fantasy (cette année se sont six textes sur quatorze qui relèvent de la SF...). Il faut tout de même avouer que l'intitulé de l'ouvrage s'y prêtait plutôt bien. Déclinée en trois thématiques faisant directement écho au festival et à l'affiche réalisée pour l'occasion par Julien Delval (destination / destin / nation), l'anthologie se découpe en trois parties bien distinctes privilégiant tour à tour l'une ou l'autre de ces approches. Seul élément immuable, le choix du sommaire qui se compose comme chaque fois d'auteurs à la carrière plus ou moins longue mais en tout cas expérimentés.



Ils sont six à avoir choisi de se pencher sur la question du destin, un thème très (trop ?) vague qui fait de cette première partie sans doute la plus faible de l'anthologie, quant bien même la plupart des textes reste de qualité. Aurélie Wellenstein (coup de cœur des Imaginales 2017) reprend dans « Bucéphale au cœur des ombres » l'un de ses animaux de prédilection (le cheval). La réutilisation d'une créature méconnue du folklore médiéval est intéressante, mais la dénonciation du fanatisme religieux pas suffisamment approfondie. G. D. Arthur met ensuite en scène la rencontre entre une jeune plongeuse et une créature des abysses dans « Ivresses et profondeurs », un texte auquel je ne suis malheureusement parvenue à adhérer ni au fond ni à la forme. Grégory Da Rosa profite quant à lui de l'occasion pour nous en apprendre un peu plus sur la création de l'univers dans lequel se déroule son premier roman (« Sénéchal »). On reste aussi dans la fantasy avec Charlotte Bousquet qui nous conte dans « La voix des renards pâles » le destin tragique d'un chamane trop orgueilleux. Un texte qui, pour une raison que je ne saurais expliquer, ne m'a guère passionné et dont la chute se révèle un peu décevante. Fort heureusement, Victor Dixen nous offre avec « La Source » un très beau texte mettant en scène la passion d'un homme pour les territoires inexplorés et dont il faut surtout saluer l'habile narration faite d'une succession de témoignages émanant de proches de l'aventurier. On termine cette partie consacrée au destin avec « L'Aiguillon de l'amour », première nouvelle de SF signée François Rouiller : une nouvelle réussie et au fort potentiel comique (même si j'ai du mal à la rattacher à la thématique...) dans laquelle un homme parvient, grâce aux nouvelles technologies, à piloter des animaux/caméra pour espionner sa voisine bronzant en tenue d’Ève dans son jardin...



La seconde partie consacrée à la thématique « nation » a manifestement moins séduit puisqu'elle ne comporte que trois textes. On poursuit dans la science-fiction avec « Chakrouar III » de Jean-François Tomas qui met en scène l'arrivée sur une planète (apparemment revenue à un niveau de développement proche de celui du Moyen-Age) d'une mission diplomatique cherchant de nouveaux alliés. Un texte efficace qui séduit surtout par l'alternance de points de vue et le ton employé, même si la chute (bien qu'inattendue) est un peu difficile à avaler. Adrien Tomas nous livre pour sa part un véritable plaidoyer pour l'écologie et imagine un futur pas si lointain dans lequel le Japon aurait complètement disparu, englouti par l'océan (« La voix des profondeurs »). Une nouvelle touchante dans laquelle la Terre reprend ses droits et qui nous interroge sur notre rapport à la nature. On doit à Stephan Platteau l'une des deux nouvelles les plus longues de l'anthologie (une trentaine de pages) mais aussi l'une des meilleures. Se déroulant mille ans avant « Manesh », « Le roi cornu » nous narre le sort du peuple des Firwanes, obligés d'entreprendre un voyage périlleux sur la mer pour échapper à la guerre. On fait évidemment très vite le rapprochement avec le contexte mondial actuel et ses millions de migrants disparus en Méditerranée après avoir été forcés de quitter leur pays. On retrouve également l'un des thèmes chers à l'auteur et déjà exploité dans « Dévoreur », à savoir l'influence faste ou néfaste des astres sur le comportement humain. Ajoutez à cela un combat spectaculaire opposant deux prétendants au trône, des créatures marines extraordinaires et un voyage sur une île peuplée de dangereuses créatures, et vous obtenez un récit captivant porté par une plume toujours aussi habile.



Dernier volet de cette trilogie, « Destinations » regroupe les nouvelles des cinq auteurs restant qui mettent l'accent sur le voyage et l'exploration. Les deux héros de Pierre Bordage n'hésitent pas, par exemple, à embarquer sur un vaisseau spatial faisant route vers l'inconnu (« Sans destination »). Un texte sympathique mais un peu court qui illustre bien que l'important n'est pas tant la destination que le voyage lui-même. Loïc Henry imagine quant à lui une Terre progressivement vidée de ses habitants, envoyés par grappe vers une planète supposément moins abîmée que la notre (« Essaimage »). L'auteur opte pour une nouvelle à chute et l'ensemble est plutôt réussi. Les personnages d'Estelle Faye ont eux aussi l'espoir d'un futur plus radieux sur une autre planète (« Hoorn »), et tant pis si le voyage se révèle plus long que prévu... L'auteur parvient comme d'habitude à donner vie à des personnages touchants (mention spéciale à Alex, sexagénaire fan de métal et de chansons de pirates) et multiplie les référence au milieu maritime, chose qui personnellement me plaît beaucoup. Avec sa nouvelle consacrée à « Jehan de Mandeville », Fabien Cerutti revient quant à lui à son univers du « Bâtard de Kosigan » et nous entraîne dans un Moyen Age fantasmé peuplé de créatures surnaturelles. L'action prend place en 1351 alors que Jehan de Maneville entreprend un périlleux voyage à la demande de la comtesse de Champagne afin d'aller délivrer un message aux Elfes de jade résidant dans les forêts d'Orient. Au programme : une traversée mouvementée de l'Europe et de l'Asie, des combats, des trahisons et surtout des rencontres avec des créatures étonnantes. Une vraie merveille ! Pari également réussi pour Lionel Davoust qui signe avec « Une forme de démence » une très jolie nouvelle s'interrogeant sur le rapport entre un auteur de fantasy et son univers sur fond de paysage islandais. Touchant et surprenant jusqu'à la fin.



Cette neuvième anthologie des Imaginales fait incontestablement partie des bons crus et permet de faire plus ample connaissance avec la plume et les univers de quatorze auteurs plus ou moins inspirés par la thématique certes très vaste de cette année. Si j'ai personnellement été plus sensible aux nouvelles de Victor Dixen, Stephan Platteau, Fabien Cerutti et Lionel Davoust, tous les textes valent le coup d’œil, qu'ils mettent à l'honneur la fantasy ou la science-fiction. Rendez-vous l'année prochaine !
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Jardins

Jardins est une très courte nouvelle (12 pages) de science-fiction qui illustre la nécessaire reconnexion de l'homme à la nature pour vivre, et même désormais survivre. Lu dans le cadre d'un challenge, son message est important mais le texte est pour moi beaucoup trop court pour avoir le temps de me forger une véritable opinion.
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Jardins

Comme toutes les nouvelles, j'aurais aimé que celle ci soit plus longue mais j’ai tout de suite était plongé dans l’histoire de cet astronaute qui entretient un jardin pour une nouvelle terre après la destruction du monde végétal sur notre terre.

Cette nouvelle parle de l’urgence climatique, de la destruction de la flore et en même temps redonne de l’espoir car la nature finit par reprendre ses droits.
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