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Citations de Estelle Tharreau (353)


Elle avait été compréhensive et ne lui en avait pas tenu rigueur, mais au fond, elle ne pouvait oublier cette hâte à les rejoindre, eux, les soldats. Un empressement et des contraintes professionnelles qui la reléguaient au second plan, elle, sa propre épouse.
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Inconscient des dangers qui allaient le rattraper au fil des ans, il vivait enfin ce dont il rêvait : un dépaysement, une aventure. Mais quand on sait ce que sont les hommes et ce dont ils sont capables, les enchantements sont vite rattrapés par une réalité bien plus cruelle. 
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David décida d'éteindre le poste et de déjeuner dans le calme avant de rejoindre le commissariat. Il regarda par la fenêtre. Il lui semblait que le ciel avait disparu sous un épais manteau de grisaille anthracite. Le vent continuait à souffler des bourrasques sporadiques et violentes. Entre deux rafales, les sons paraissaient absorbés, feutrés. L'horizon était tout aussi bouché et incertain que cette enquête : une ordure telle que Mazoyer avait offert tant de mobiles possibles à son meurtre, les menteurs et les manipulateurs étaient légion, même la parole des serviteurs de Dieu n'était plus sûre. S'il était persuadé de ne jamais conclure cette enquête, David commençait à douter que quiconque y parvienne. Il partit de cette maison qu'il ne détestait plus désormais tant elle lui était devenue indifférente depuis l'appel de Prudence. !il sillonna les rues désertes et entra dans un commissariat dont l'effervescence tranchait avec le calme morbide du monde extérieur. Le voyant arriver, Paluire fonça sur lui en tendant une feuille.
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Elle ne fut pas surprise non plus de le voir, un dictionnaire à la main, dans un coin, loin des enfants de son âge qui se tenaient à l’écart et le montraient parfois du doigt à leurs parents.
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Plus de liberté, plus de virtualité, plus d’apaisement. Il ne resterait bientôt plus que la réalité et le chaos.
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Il avait jeté un dernier regard sur ce monde qui allait mourir. Il était convaincu d’avoir sauvé l’humanité et la Terre avec l’espoir de pouvoir vivre assez longtemps pour découvrir le monde pur qui allait renaître.
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L’odeur du cahier neuf a été remplacée par celle du plastique des tablettes tout juste sorties de leur emballage. L’odeur des crayons, par celle des circuits électroniques chauds. Quant à l’inscription de son nom sur un cahier neuf, je peux vous assurer qu’il est sans commune mesure avec l’exaltation d’entrer ses premiers identifiants et mot de passe sur une tablette personnelle. Je ne vous parle même pas de la première connexion aux lentilles éducatives.
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Tout est devenu virtuel et fonctionnel. Plus de vie. Plus de cris d'enfants dans les cours, plus d'odeurs de papier et de crayons dans vos salles de classes numériques. Plus de nom à inscrire sur son cahier à la rentrée. Plus rien, plus d'âmes
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Tu vois, Jo, la confiance, ce ne repose pas uniquement sur des actes et des preuves. Ça repose aussi sur ce que tu crois que l'autre est capable de faire.
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Je me mis en chasse d'une victime facile et banale. Un test, un brouillon avant de viser plus haut. Je voulais un meurtre volontaire et prémédité.
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Dominique s’avoua vaincu face à ces grands singes pétris de violence primaire. En entendant parler ces gens « respectables », il se demandait qui étaient les véritables pervers ? Eux et leur insatiable soif de voyeurisme ou lui qui assumait pleinement sa sexualité en la vivant dans la plus stricte légalité et discrétion ? Il était prêt à renoncer et à partir lorsque la femme apparut. Son rire s’effaça en découvrant ce visiteur
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Tel un homme politique en campagne, il dit au revoir à son équipe en leur serrant la main, avec son plus beau sourire, celui qu’on lui avait appris à composer lors de la formation managériale dispensée au sein de l’entreprise. Content de penser qu’il fédérait à merveille son équipe, il éprouva néanmoins un malaise en se faufilant derrière Jo. Il baissa la tête et prit la fuite vers sa voiture.
Depuis des mois, il cherchait vainement dans son répertoire d’attitudes. La formation n’avait pas prévu le cas de mères ayant perdu leur fille assassinée et dont le meurtrier courait toujours. Il se sentait démuni. Comme beaucoup d’autres, ce spectre inconsolable commençait à le déranger. Il ne voyait qu’une solution. La plus économe en réflexion : éradiquer le problème. Il se promit d’y réfléchir.
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Le regard perdu vers les épaves malmenées par les vagues grises à l’écume jaunâtre, Joséfa picora un peu de pain et de fromage, un quart de pomme. Elle lava les toilettes et la salle de bains au carrelage terni.
Elle fuma et but un café.
Elle épousseta les meubles démodés, rayés, recollés.
Elle fuma et but un café.
Elle repassa sa tenue de travail pour le soir tandis que l’autre était dans la machine à laver afin qu’elle soit prête le lendemain.
Elle fuma et but un café.
Elle regarda les nouvelles d’un monde toujours aussi malade de l’Humanité qui le peuplait.
Elle fuma et but un café.
Elle se brossa soigneusement les dents et enfila l’uniforme marron.
Elle fuma et reprit son téléphone pour composer le numéro de Suzy. Elle tomba immédiatement sur le répondeur.
La tête basse, elle prit son sac : Suzy la connaissait trop bien. Elle l’obligeait à tenir sa promesse en lui adressant cette fin de non-recevoir.
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Plus tard, bien plus tard, les faits allaient montrer à Jo à quel point elle avait eu tort ce jour- là comme tant d'autres jours qui restaient à venir. Victime ou pas, ils allaient lui montrer que tout peut s'effacer dans les paroles, mais que rien ne disparaît dans les esprits.
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Les gens étaient révulsés par la cruauté et l'immoralité du délateur. Ils poussaient des cris scandalisés, mais n'effaçaient pas le message. Non, bien au contraire ; ils le montraient, le diffusaient, le répandaient avec un petit commentaire outré : "Regarde, ce que je viens de recevoir, mais quelle honte !", "Rien ne l'arrête. On devrait coffrer un malade pareil. J'ai montré le mail à mes collègues. on est tous dans le même état ! ", "Diffuse au boulot de ta femme. Qu'ils ouvrent l'oeil. Va falloir le coincer ce salaud !"
Juge d'instruction, bla-bla-bla, maire bla-bla-bla et rien n'avait changé. Il restait encore des roues à faire tourner dans l'engrenage infernal.
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Doucement, il lui pris le bras et l’aida à sortir de la voiture. Elle le regardait toujours, comme pour faire abstraction du décor qui les entourait. Pour gagner du temps. Trouver une autre explication. Pour repousser le moment où Cédric allait parler.
La partie réfractaire de l’esprit de Jo tenta une ultime rébellion tandis que ses yeux pleuraient déjà.
« Tu me la ramenée ? Hein, Cédric ? Tu me l’as ramené ma Suzy ?
– Jo…
– Elle est à la maison ? S’étrangla-t-elle. Elle est pas blessée ?
- Jo… »
Cédric ne pouvait contenir ses larmes.
« Vous l’avez soignée ? Hein ? Ça va aller ?
– Jo… Suzy est morte. »
Puis, le hurlement d’un esprit qui vacille. D’une âme qui vole en éclats.
Jamais plus les humains présents dans la Baie n’entendraient un cri aussi déchirant.
Un cri qui couvrit le grondement des eaux noires.
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Bien avant d'être conduit dans le couloir de la mort, Ed n'aurait jamais imaginé que sa vie serait devenue ce qu'elle avait été. Celle d'un petit fonctionnaire du comté de Walker qui croyait naïvement œuvrer pour la protection de son pays. Un pion dans un système bien plus vaste qui, derrière les incantations incessantes à de nobles valeurs, dissimulait un fonctionnement pervers engendrant tout ce contre quoi Ed croyait lutter.
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Barricadez vous derrière vos palissades et vos caméras de surveillance, mais lorsque les portes des maisons se refermeront sur l’intimité de votre famille, de vos amis, de vos voisins, de vos collègues, de vos connaissances, vous ne saurez jamais à qui vous avez souri, à qui vous avez accordé votre confiance, à qui vous confiez votre santé, votre vie ou vos enfants.
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Vous n’imaginez pas ce qui peut se passer dans une salle de classe lorsque vous avez tourné les talons et que la porte de l’école se referme sur vos enfants, seuls pendant des heures avec l�ulte en qui la société vous a dit de faire confiance.
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Comme précédemment, mes actes meurtriers s’étaient nourris des opportunités que m’offrait la vie de mes proies. En effet, de quoi se repaissent les crimes, selon vous ? Le crime prend irrémédiablement racine dans vos faiblesses, vos défauts, vos mauvaises habitudes petites ou grandes. Il s𠆞n inspire, s𠆞n nourrit jusqu’à les phagocyter et vous engloutir avec elles.
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