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Critiques de Evgénios Trivizás (28)
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Les trois petits loups et le grand méchant co..

"Changer le monde

Changer les choses

Avec des bouquets de roses"🌹





C'est 3 petits loups mignons et tout doux 🐺, en butte aux mauvais coups d'un Grand Méchant Cochon🐷. #balancetonporc.





Le gros porc, y allait franco de port pour défoncer les maisons des 3 petits loups. Maison en brique, puis en béton armé et enfin un véritable blockhaus avec interphone, barbelés et porte blindée...





"Changer les hommes

Changer les cochons

Avec du jasmin en buisson"

Changer les porcs

Avec des boutons d'or"





Le Cochon utilisa une masse, puis un marteau piqueur et enfin de la dynamite ! A chaque fois, les 3 petits loups réussirent à se sauver à temps...

Relou(p) ce cochon, mais c'était encore loupé!





Que faire ?

Après le kangourou le castor et le rhinocéros, c'est un flamand rose avec une brouette de fleurs qui aida les 3 petits loups, pour leur nouvelle demeure..





"Changer les âmes

Changer les coeurs

Avec des bouquets de fleurs💐"





Le Grand Méchant Cochon voulut saccager la maison de fleurs. Il inspira, avant de souffler et le parfum des fleurs...





"Le parfum

Image le parfum

L'Eden, le jardin

Par les accords

Les couleurs, les parfums

Changer le vieux monde

Pour en faire un jardin."





Ça va encore de travers (de porc)? Ce conte va-t-il se terminer en eau de boudin? Est-ce un nouveau vilain tour de cochon?





"L'amour devant

Grâce à des fleurs des champs." Merci à Laurent Voulzy et...pardon!

Cochon qui s'en dédit!
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Le dernier chat noir

Sur cette île, les chats noirs sont devenus indésirables. Ils portent malheur. De là à dire qu'ils sont responsables de tous les maux et qu'ils doivent disparaître, il n'y a qu'un pas qui est vite franchi. Etapes classiques d'un génocide : rumeur, chasse officielle encouragée par les dirigeants, persécution, appel à la délation, arrestations, mises à mort de plus en plus barbares. Et côté victimes : peur, fuite, résistance, solidarité, mais aussi lâcheté et coups bas pour sauver sa peau.



On reconnaît bien sûr le clin d'oeil appuyé à l'Holocauste juif. La fable rappelle celle de Pavloff, 'Matin Brun'. Je reprochais à celle-ci sa brièveté et sa simplicité. Je reproche à ce 'Dernier chat noir' des longueurs, des lourdeurs, et trop de naïveté. Il me semble que la richesse d'une allégorie réside dans sa finesse, je trouve que l'auteur y va à la louche ici. Je précise que je ne suis pas le bon public pour ce genre de fable sur la Shoah : Le garçon en pyjama rayé (John Boyne) et La vie est belle (Roberto Benigni) m'ont hérissée. Lorsque les détails sont si précis, lorsque le public visé est adolescent ou adulte, lorsqu'on n'a pas à échapper à la censure, pourquoi ne pas appeler un chat un chat ? Je comprends et approuve l'intention de l'auteur, mais je n'arrive pas à entrer dans ce registre. Réticence personnelle, donc, qui ne doit pas vous décourager de découvrir ce roman.
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Le dernier chat noir

Sur cette île, des humains semblent convaincus que les chats noirs portent malheur. Afin d’éliminer ces mauvaises influences, ils tentent de rallier leurs concitoyens à leur cause. La chasse est ouverte, mais la résistance tente de s’organiser.



Cette histoire est une allégorie, à la manière de 'Matin Brun' (courte nouvelle de Franck Pavloff). Ici la désignation de boucs émissaires sert aussi à une tentative de prise de pouvoir. Jalousie, peur et crédulité sont les terreaux fertiles à une telle stratégie, et présentes en permanence. Le parallèle entre les Juifs de l’Allemagne des années 1930 et 1940 et les chats noirs de ce conte est évident, tout au long de l'intrigue.



L’ouvrage reste cependant léger et facile à lire, y compris par des jeunes qui s’en tiendront peut-être au premier degré. Après tout, ici ce ne sont "que" des chats qui meurent, et des lueurs d’espoir persistent jusqu’à la fin du livre. Quelques scènes d’action "tarte à la crème" donnent au récit un côté loufoque qui en amusera certains - elles m’ont un peu agacé par leurs excès. Ceci n’empêche cependant pas une réflexion sur les sentiments et instincts humains, qui malheureusement se prêtent bien au renouvellement de telles histoires, ainsi que le conclut l’auteur dans son épilogue : « Dans le fond de mon coeur, je sais toutefois qu'ici, sur cette île, comme ailleurs aussi, les chats oublient, les hommes oublient, et la folie ne demande guère qu'à s'embraser à nouveau. Et tout recommence... »
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La Guerre de la pantoufle perdue

Voici un petit conte bien sympathique d'un auteur grec qui nous est proposé ici. Dans le Royaume du Toupistan (pays où l'on fait les plus belles toupis), le roi a perdu s pantoufle. C'est l'occasion pour le général des armées au nom amusant de Djoum Atchoum Taratadjoum de déclarer la guerre au pays voisin. Oui mais voilà, pas de guerre sans trompette qui sonnera l'attaque. Et le trompette officiel n'est plus là, il faut le remplacer, au grand dam du général...



Plein de bons mots, d'absurdités et de poésie, ce texte se lit rapidement et avec envie, d'autant plus qu'il est accompagné d'illustrations fines et pleines de détails qui servent le texte. On y découvre aussi une morale que les enfants comprendront facilement.



Je remercie les éditions du Jasmin qui m'ont envoyé le livre dans le cadre du masse critique littérature de jeunesse. Il ira dans la bibliothèque de ma classe afin que mes élèves découvrent et savourent cette histoire.



A partir de 8/9 ans en lecture seule, mais peut aussi demander le soutien d'un adulte pour en comprendre quelques subtilités.
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Le dernier chat noir

J'ai reçu ce magnifique livre dans le cadre de la Masse Critique Babelio. Je tiens donc à remercier les éditions du Jasmin pour cette belle découverte. La notice associée a été plus que bienvenue.



Quand j'ai sélectionné ce titre, j'avais bien conscience que l'ouvrage serait réservé à un public adolescent, et pourtant... Pour moi « Le dernier chat noir » a été un véritable ascenseur émotionnel. Ayant moi-même un chat noir, l’empathie avec le personnage principal s'est très vite faite. Du coup, le récit dans sa globalité m'a frappé que plus rudement !



L'écriture est parfaite, le style très rythmé. Vous l'aurez compris j'ai beaucoup aimé. Pourtant le scénario est très "chombre".

Je le résume en quelques ligne : une île, des disparitions mystérieuses de chats noirs, voilà le point de départ du récit. Nôtre héros, un chat de gouttière noir est notre narrateur. Un jour, il voit quelque chose d'absurde : deux hommes courent après un chat noir, ils le mettent dans un sac, rouent de coups la pauvre chose et l'embarquent dans une camionnette... De cet acte incompréhensible, il n'en reste qu'une fragrance : l'iode et la menthe.



« Le dernier chat noir » de Eugène Trivizas est une véritable fable moderne, atemporelle. On peut aisément reporter ces actions qui visent à désigner un bouc émissaire (le chat noir ici) pour expliquer tous les maux qui assaillent la population. Superstition, haine irrationnelle, peur, lâcheté, sont autant de termes qui expliquent comment une telle situation peut dégénérer et en venir à l'extermination pure et simple de tout ce qui pourrait en être la cause. Diriger l'attention de la population vers un coupable tout désigné, rien de tel pour voir surgir aussitôt la cruauté humaine.

Les exemples dans l'Histoire de l'humanité sont multiples, pour moi le souvenir qui s'imposait systématiquement n'était autre que celui des camps d'extermination.

Les chats sont personnifiés, ce qui amplifie l'horreur de l'attitude humaine à l'égard d'animaux qu'ils choyaient un temps plus tôt devenus tout à coup des proies faciles à décimer.



Je rejoins l'avis précédent concernant la note "conseillé à partir de 10 ans". Personnellement je trouve ça un peu trop jeune. Pourquoi ? Il y a certes plusieurs niveaux de lecture, c'est d'ailleurs ce qui est plaisant, pourtant les tortures infligés aux chats sont très violentes et détaillés. Parfois une ou deux pages entières sont dédiées à ce seul fait. Ce livre est extrêmement dur, à plusieurs reprise je me suis demandée comment le récit allait s'achever car vers la fin le chat est vraiment tout seul ! Heureusement l'auteur retombe parfaitement sur ses pattes nous offrant un récit parfaitement dosé et ce de bout en bout.



Je tiens à saluer mes amis de lecture : Chopin, Ébène, Goudron, Zaza, mamie Ange et Ronron. Je conseille vivement la lecture de ce livre qui parvient à dire d'un miaulement l'indicible. Encore une fois, un grand merci !
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La Guerre de la pantoufle perdue

Nous sommes dans un monde imaginaire, celui du royaume des toupies. Le roi Toupimar III se réveille et s’aperçoit qu’il lui manque sa pantoufle droite. Pour son général, Djoum Atchoum Taratadjoum (avec un peu d’entraînement, il devient aisé de prononcer son nom), le doute n’est pas permis. C’est le royaume voisin, celui de Triboulflavie, qui a fait le coup. Il faut lui déclarer la guerre ! A condition d’avoir un trompette pour donner le signal de l’attaque... Le dernier en date a démissionné. Il faut donc en trouver un autre. Patate Patatrac est recruté suivant des critères physiques. Le pauvre garçon n’a pas l’air très débrouillard, notamment en musique. La preuve. Trois fois de suite, il se trompe et au lieu de donner le signal de l’attaque, il choisit celui de la retraite. Le général devient furieux et veut sa tête…



Ce petit livre destiné aux enfants à partir de 8/9 ans se lit comme un conte. L’oralité occupe une place très importante avec l’omniprésence de dialogues. Il y a également beaucoup d’humour dans le texte avec des jeux de mots sur les noms propres, et quelques métaphores surprenantes (par exemple « Le cours des choses change au galop comme un fourmilier qui s’emballe » p.14). Il devient facile d’imaginer ce conte joué sur scène. Par exemple, l’échange entre le roi et la soubrette dans les premières pages du livre est truculent.



Malgré l’apparente légèreté du conte, il ne faut pas se leurrer. Le texte est porteur de valeurs humaines et délivre un message. L’auteur grec, Eugène Trivizas, a créé un monde imaginaire pour interroger le nôtre. Il ironise sur les va-t-en-guerre, représentés par le général. La pantoufle perdue montre l’absurdité des conflits. Le trompette Patate Patatrac, qui nous apparaît niais aux premiers abords, se révèle porteur d’un message pacifique. Grâce à son courage et sa volonté, il parvient à empêcher une guerre ridicule et inutile.



Les illustrations signées Denitza Mineva apportent un vrai plus dans ce petit livre. Les illustrations en noir et blanc s’insèrent dans le texte de manière créative et ludique. Le style est épuré et dynamique avec des personnages sous forme de petites silhouettes. On retrouve également cet humour particulier en résonnance avec le texte. J’ai bien aimé, par exemple, l’illustration pleine page qui montre les soubrettes à la recherche de la pantoufle.



Ce conte a été publié pour la première fois en Grèce en 2007 et il s’agit d’une traduction française de Michèle Justrabo. Cependant, à la lecture de ce petit livre, nous avons l’impression de lire une œuvre originale tant le texte s’avère fluide et agréable à lire à haute voix.



Il s’agit d’une belle découverte. Je remercie Babelio et les Editions du Jasmin pour cet envoi.

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Les trois petits loups et le grand méchant co..

Cet album nous offre un détournement original et vraiment amusant de la fameuse histoire des trois petits cochons.

Une maman loup envoie ses trois petits loups dans le vaste monde et leur recommande : "Mais surtout, méfiez-vous du Grand Méchant Cochon". C'est que l'animal est d'une méchanceté sans limites... ou presque. Les petits loups ont beau construire des maisons de plus en plus solides, rien ne lui résiste. Il n'hésite pas à employer les grands moyens : massue, marteau-piqueur et dynamite détruisent tout. Pauvres petits loups désemparés, jusqu'à ce qu'ils trouvent une solution inattendue qui mettra fin à tout ce déchaînement de violence. Ouf !

Les enfants raffolent de ce vilain cochon, comme ils aiment d'une façon générale se faire (un peu) peur avec un personnage méchant, quand ils savent que tout finira bien. Et ce cochon est drôlement méchant, méchamment drôle, drôle et méchant : un régal.

Le texte follement amusant et poétique à la fois se prête bien à une lecture orale très expressive voire théâtrale ; je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai lu à mes enfants, je ne m'en suis jamais lassée, eux non plus. Les illustrations sont à la hauteur : très belles, joliment colorées et pleines d'humour elles aussi. En parallèle à la lecture du texte, on aime s'y attarder, détailler les expressions du cochon et des loups, dénicher de petits détails malicieux.

Cet album est excellent, et je vous le recommande vivement. Si vous ne le lisez pas, gare à vous : je vais souffler, pouffer, pousser mille bouffées, et je démolirai votre maison !
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Les oreillers magiques

Merci aux éditions du Jasmin et à Babelio pour la découverte de ce petit conte bien sympathique.



Il était une fois un tyran bien cruel et stupide, qui devait certainement s'ennuyer bien fort pour inventer des lois aussi stupides que celles ordonnant de brûler les jardins, ou qui interdisent le hoquet ! Il se sert d'un télescope d'or pour confisquer les plats de certains de ses citoyens (ceux qui lui paraissent les plus appétissants) et est affublé d'un trio de conseillers tout aussi malfaisants. Vous découvrez ainsi la dernière ignominie du tyran Croque-peuple, qui consiste à doter chaque habitant du royaume d'un oreiller à cauchemars !



Je vous laisse imaginer la détresse d'un peuple à qui, non seulement on a supprimé les dimanches, mais en plus à qui on refile de bien mauvais cauchemars. Intéressant moyen de mater la moindre rébellion. Mais voilà, les rêves ont la vie dure et pourraient bien triompher.



J'ai lu cette histoire avec mon petit neveu ce week-end, ce qui m'a permis de juger un peu mieux ce petit livre. La lectrice adulte que je suis regrettait en effet une fin rapidement expédiée et les illustrations en noir et blanc. Mais j'ai apprécié la morale de l'histoire et l'humour qui vient contrebalancer ces horreurs.



Mon neveu a aimé les désirs tout simples des gens tyrannisés : un gâteau d'anniversaire avec des bougies de couleurs, des fleurs à la place des barbelés. Mais il a peiné à s'identifier à un petit héros. Ce sont quelques enfants qui vont semer la zizanie, mais ils sont sommairement croqués par l'auteur, et aucun ne se détache en particulier. C'est le seul reproche de mon neveu.



Si on récapitule, ça donne un conte sympathique, une idée originale mais une fin précipitée et un manque de couleur dans les illustrations. Quoi qu'il en soit, il mérite d'être découvert ne serait-ce que pour le message délivré.


Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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La Guerre de la pantoufle perdue

Texte très drôle avec une intrigue qui devrait plaire à tous les enfants.
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Le dernier chat noir

Au départ, personne n’avait remarqué. Pourtant Soyeux, Saltimbanque, Othello, Ramsès et les autres chats avaient bel et bien disparu. Mais notre héros a d’autres chats à fouetter. La taverne de poisson à dévaliser et surtout, son rendez-vous avec Graziella, la jolie chatte blanche avec qui il file le parfait amour. Pourtant bientôt, il est le témoin d’une scène terrible: un chat noir est enlevé, par un drôle d’homme avec une casquette à carreaux. Il tente de prévenir ses camarades chats des rues que quelque chose d’anormal se passe, mais personne ne se rend compte du danger. Il mène alors sa petite enquête et découvre un complot terrible: une organisation a programmé l’éradication de tous les chats noirs. Et l’argument est de poids: porte-malheurs depuis la nuit des temps, ceux-ci sont rendus responsables de tous les maux. Le chômage, la crise, les accidents… Tout est dû à un chat noir dans le coin. Et le pire n’est pas là: il semblerait que les politiques, mais aussi de grandes compagnies, soient impliquées dans ce projet. Très vite, même la population s’y met. Commence alors la terrible traque pour notre pauvre chat noir qui n’a plus qu’un objectif: survivre.



Ce roman jeunesse est beaucoup moins simple et enfantin qu’il n’y paraîtrait à la lecture de la quatrième de couverture. Certes, on entre dans le petit univers d’un chat, où les animaux parlent, tissent des liens, s’amusent et sont jaloux. J’ai beaucoup aimé voir le héros s’insurger contre Rasmine, le magnifique chat angora blanc que l’on destine comme mari à sa bien-aimé Graziella. J’ai beaucoup aimé le voir épargner une souris ou un pivert parce qu’il est dans un bon jour, ou léchouiller l’oreille d’une jolie minette. C’est frais, plein de charme et on les entendrait presque ronronner ou feuler lorsqu’ils se brûlent la queue pendant une attaque.

Mais ce qui m’a le plus surprise, c’est la noirceur dans laquelle le récit bascule et la fable du racisme et même du fascisme à peine dissimulée qui se met en place. Les brigades, les dénonciations, la collaboration, les affiches de propagande, aucun détail ne manque pour reconnaître une société totalitaire bien réelle qui se livre à un massacre en règle d’une catégorie précise d’individu. La critique est sévère: la corruption des puissants et la manière dont la population manipulée accepte ce massacre sont tout à fait poignantes, et lorsque même les chats qui ne sont pas noirs ferment les yeux sur la situation, on ne peut que constater l’amère pertinence du titre.

Et c’est probablement là la grande force de ce roman: arriver à créer ce malaise de voir ce monde félin si mignon et enfantin gagné par une humanité brutale et grinçante. Il y a un peu de Maus dans ce contraste froid. J’ai souvent eu envie de crier “mais noooooon pas ça à mes petits minous!!!” car certaines scènes sont réellement dures: on les voit se débattre dans des sacs, plonger dans des lacs de chaux vives ou noyés dans des hammam. La mort de Goudron, le malheureux chat qui ne voulait que rejoindre sa petite maitresse, est une apothéose de pathos qui m’a réellement retourné et mis un coup au coeur. Passer par l’attachement à nos petites bêtes pour faire réagir sur la bêtise humaine de masse est décidément très efficace.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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La Guerre de la pantoufle perdue

Le Roi Toupinar III ne retrouve plus sa pantoufle, il pense l'avoir perdue, il mandate tout son personnel pour la retrouver mais rien n'y fait. Son général accuse le royaume voisin de la voler, il déclare alors la guerre. Seulement il n'a pas de "trompette". Alors comment faire la guerre si on ne peut pas lancer l'attaque?



Ce roman jeunesse est drôle très drôle avec beaucoup de jeu de mot : Toupinar pour le Roi des Toupies, Haricofad pour le Roi des Haricoland, beaucoup d'humour qui s'est traduit par beaucoup de sourire et de rire de la part de mes enfants.



Le plus grand l'a lu et a conclu : la guerre est idiote, on la déclare pour rien

J'ai lu le livre à mon plus petit qui a adoré l'histoire d'amitié entre deux hommes de deux peuples différents.



L'histoire est simple mais éducative : à quoi cela sert il de faire la guerre?



Merci à Masse Critique de m'avoir choisi pour cette belle lecture, et merci aux éditeurs pour nous avoir fait (à mes enfants et à moi même) ce joli cadeau.
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Le dernier chat noir

"Je vous dis tout cela

Car ici dans notre île,

Comme ailleurs ausi,

Les chats oublient,

Les hommes oublient

Et la folie

Ne demande guère

Qu'à s'embraser à nouveau

Et tout recommence..."



La quatrième de couverture laissait présager un ouvrage visant à dénoncer l'arbitraire, certainement des massacres commis en désignant des boucs émissaires, boucs émissaires choisis en fonction de la couleur de leur pelage. Ce n'est pourtant pas tant le racisme que les horreurs infligées à des minorités lors de la seconde guerre mondiale (juifs bien sûr, tziganes, personnes handicapées...) qu'évoque ce roman.

Sous forme de conte animalier, dans le même esprit que Georges Orwell , ce texte nous montre comment petit à petit une partie de la population est visée avant de concerner tous les chats de l'île. A la fin de l'ouvrage, nous apprenons pourquoi ils ont été choisis. Mais entre temps, chaque fil se lie au précédent : la peur ; la superstition tout d'abord, ponctuelle puis encouragée ; une justification à l'atrocité pseudo rationalisée ; la propagande ; le matraquage; les sanctions et les sévices infligés aux victimes désignées, mais également à ceux qui oseraient remettre en question une décision devenue gouvernementale. Là encore, il est intéressant de découvrir les raisons pour laquelle celui-ci choisit d'encourager cette campagne innommable.



Beaucoup de qualités pour cet ouvrage : l'écriture, le rythme, un peu d'humour glissé ici et là, une histoire restant crédible, la satire bien sûr.



Il est conseillé à partir de 10 ans. Il est certain qu'il vaut mieux être un bon lecteur avant d'aborder celui-ci. Cependant je pense qu'il vaut mieux avertir les jeunes un peu sensibles : au fur et à mesure où l'action avance, où le chat finit par se retrouver seul, quelques scènes peuvent perturber les jeunes particulièrement sensibles et attachés aux chats. Je pense par exemple au moment où les mamies tricotent, aperçoivent un chat noir et "une maille à l'endroit, une maille à l'envers" enfonce une aiguille dans le coeur du chat qui courait se réfugier dans les bras de sa petite maîtresse dont il avait été brutalement séparé quelques mois plus tôt.

Ce petit avertissement étant donné, cette lecture utile connait également une fin heureuse.


Lien : http://apprendreavecbonheur...
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La promesse du bonhomme de neige

Magnifique histoire aussi bien pour les enfants (à partir de 8 ans à mon avis) que pour les adultes.
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Les oreillers magiques

Tout d’abord je tiens à remercier les éditions du Jasmin ainsi que Babelio pour l’envoie de ce livre.

Il s’agit d’un livre jeunesse bien sympathique. Une écriture simple, mais dans le genre que j’aime bien, composé de jeu de mots (pour les personnages en particulier) et de pas mal d’humour, c’est très agréable à lire et plutôt amusant. Nous nous retrouvons face à un tyran, qui ne pense qu’à son bien être et non au peuple. Il édicte des lois sur tout et n’importe quoi, si bien que même le fait d’éternuer devient un délit. Il prive ses sujets de liberté, et ne comprends pas pourquoi ceux-ci le détestent (alors qu’il a érigé plusieurs lois les obligeant à l’aimer). Heureusement (ou malheureusement) il travaille avec trois associés, aussi mauvais que lui. Et l’un d’eux à la solution. Le peuple rêve, et c’est cela le problème. Il faut donc les empêcher de rêver, leur donner des cauchemars. C’est une lecture plutôt amusante, mais en même temps terrible. Nous nous retrouvons face à un monde gris, des gens très malheureux, tyrannisés, qui n’ont même plus le droit de rêver. On les prive d’espoir.

Heureusement, certaines personnes du peuple, ne se laissent pas faire, et vont chercher une solution.

Une lecture que j’ai faite très rapidement, qui m’a beaucoup plu. Sans attachement particulier aux personnages, j’ai bien aimé le déroulement et la façon dont le peuple va renverser la situation. L’histoire est agrémentée d’illustrations (de Behry Rotsen) plutôt sympathiques, qui donnent une vision de l’histoire et des personnages (sans y apporter rien de particulier).
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Le dernier chat noir

"Chamoureuse" et entourée de chats depuis toute petite, j'ai été immédiatement attirée par ce livre, d'autant plus que la "chadorable" Ébène porte le même petit nom que la doyenne de mes chats, minette toute noire elle aussi faisant partie de notre famille depuis 12 ans.

Ce livre, sous forme de conte et de satire, donne clairement à réfléchir. On ne peut s'empêcher d'y voir des similitudes flagrantes avec notre Histoire (la chasse aux sorcières du Moyen-Âge, l'extermination des juifs et des races dites "inférieures" pendant la Seconde Guerre Mondiale, pour ne citer que ces deux exemples...). On parle ici de jeunesse "chaticide", de propagande, de persécution, de traque, de torture et d'extermination.

Je ne m'attendais pas à ce que, par le biais de notre "chadmirable" narrateur (dont nous ne connaîtrons pas le petit nom), un sujet aussi difficile soit abordé. Nous voyons au fil de notre lecture comment les superstitions et les croyances, les préjugés et le racisme peuvent mener à des conséquences désastreuses, jusqu'au génocide. Et s'il n'y a personne pour arrêter ces gens obnubilés par le pouvoir, l'horreur continue et s'étend... Car après les chats noirs, ce sont les chats gris, puis ceux qui ont plusieurs couleurs, etc...

Les notes de l'auteur à la fin du livre sont également très instructives. Je sais maintenant pourquoi ma "chabeauté" a une toute petite tâche blanche sur la poitrine, comme bon nombre de chats noirs d'aujourd'hui.

C'est un livre dont l'intrigue fait cogiter, avec des personnages que l'on soutient irrémédiablement du début à la fin. Un livre à faire découvrir également, tout autour de soi, et pourquoi pas aux collégiens dans le cadre de leur scolarité (j'aurais été ravie qu'un de mes profs choisisse ce genre de livres à étudier...) ?
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Le dernier chat noir

Fondamental, « Le Dernier chat noir » d’Eugène Trivizas est un classique à l’aube née. Crucial, palpitant, ce récit remporte la palme d’une subtilité hors pair. « D’abord disparut Soyeux. Puis Saltimbanque. Puis encore Miauleur, Othello, Ramsès, Moricaude, Sardanapale, et Bisous. » Cette fable animalière est menée d’une main de maître. L’anthropomorphisme est de finesse et d’excellence. Nous sommes dans la cour des grands. Sociétale, politique, cette satire est une piqûre de rappel. Le jeu narratif est impressionnant. Ce sont les chats qui, ici, content l’évènementiel advenu sur cette île où au préalable, chats et humains cohabitaient tout en amitié et tolérance. Symbole quand tu nous tiens ! Jusqu’au jour où, un groupuscule d’hommes décide de l’anéantissement des chats noirs. La parabole est vive. « -Nous souhaiterions le concours du gouvernement dans notre combat contre la guigne ! répondit Gui Della Gomina. - C’est -à-dire ? -Nous avons bon espoir que vous nous aiderez à éliminer tous les chats noirs de notre pays. » Loukoum au pelage noir est celui qui fédère les autres, dont la parole est reconnue. Il va mener un combat d’enfer contre les habitants hostiles aux chats noirs. Un contre-pouvoir prend forme. Néanmoins les uns après les autres, tous meurent sous d’atroces tortures, noyades, affamés et abandonnés par leurs maîtres. On ressent un trouble. Nous sommes dans les affres du mal. A l’instar des relents fascistes, racistes. On imagine Matin Brun de Franck Pavloff, Maus de Art Spiegelman. On relève les signaux de délation, de génocide. « La plupart des hommes étaient gagnés par une haine généralisée pour tout ce qui revêtait la couleur noire. » Certains chats sont des traites, d’autres veulent changer de couleur, devenir blanc comme neige. Les diktats d’une société, microcosme d’un monde en danger. Dictature, oppression, la liberté de conscience bafouée, les chats sont des boucs émissaires, des cibles. Tous les habitants vont monter crescendo dans leur haine. Il ne s’agit plus de chats noirs mais de tous les chats. Plus un seul sur l’île telle est la consigne. L’avilissement d’un peuple par des discours, tous les chats sont tués. L’horreur monte en puissance. Attention ! nous ne sommes pas dans une littérature tourmentée à l’extrême. Il y a des sourires, des amours, de la tendresse, de l’humour aussi. La concorde entre les chats est la République des cœurs. Ce qui est plausible et réalisable et qui maintient en vie : la résistance, la solidarité. La littérature ici est œuvre. La profondeur intrinsèque d’une fable roue de vie. L’homme est la caricature des doctrines nauséabondes du monde. Les degrés de cette histoire sont des bravoures. « Mais en dehors de cela, la plupart des hommes étaient gagnés par une haine généralisée pour tout de qui revêtait la couleur noire. Ils voulaient tout blanchir. Ils voulaient que tout soit blanc, plus blanc que blanc. Comme si la folie du blanc les avait pris. » Il y a une sacrée morale dans ce grand livre. « En accusant les chats de tous les maux de l’île, ils trouvent là la parfaite excuse de leurs échecs, de la récession du pays. » « Le Dernier chat noir » est un avertissement pour tout à chacun. « Apprendre à toujours se méfier » comme le disait Prosper Mérimée. Magistral, culte. Offrez ce livre, glissez le dans les bibliothèques, les écoles, qu’il soit lu et étudié par tous. C’est un devoir de lecture. Magistral, incontournable. « Déjà traduit dans plus de dix langues enfin traduit en français ! » Traduit du grec par Michèle Justrabo, illustré par Léa Djeziri. Publié par les majeures Editions du Jasmin, c’est une chance inouïe.
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Les trois petits loups et le grand méchant co..

Un livre qui plait à coup sur! Les enfants le demandent et le redemandent! Encore lu hier à des CE1 pour leur plus grand plaisir!. Ritournelle reprise en chœur (par tous les poils de notre barbiche...pour les uns, je vais pousser, pouffer.... pour les autres). Surprise dès le début de l'histoire avec la construction de la maison en briques (c'est l'inverse à dit l'auditoire qui s'attendait à entendre l'historie classique) et jusqu'à la fin avec le pouvoir des fleurs et la transformation du grand méchant cochon en cochon fort civil et bon camarade de jeux. Illustrations très riches de détails. Vous avez compris: c'est un livre incontournable.
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Les oreillers magiques

« Les oreillers magiques » d’Eugène Trivizas méritent la plus symbolique des nuits. Cet album jeunesse est une surprise de haute voltige. Le lire, c’est grandir. Engagé, subtil, il déploie les valeurs humanistes en hymne vivifiant. Dénonciateur, tout en finesse, son sceau révèle une vertueuse rencontre avec l’auteur, dont les mots sont des signaux. Il pointe du doigt là où ça fait mal. Il y a tout pour réussir sa vie, et trouver sa voie. Les clefs sont suggérées. L’histoire profonde, certaine, incite à l’élévation pour le lecteur. L’hédonisme, la fraternité, le Vivre-Ensemble, le droit au Bovarysme sont l’encre de cette histoire. Les tyrannies, les soumissions, les dictatures, les lois oppressantes qui font mourir la fleur sur le goudron du mal sont dénoncées. C’est un album empreint d’une dualité exemplaire écrite avec habileté. Manichéen, sa grandeur est une conviction. Le lecteur sait où se trouve sa place, dans le blanc de cette trame de renom, et du côté du maître d’école résistant et de ses élèves combattants de la première heure. Ils réussiront à abattre le fléau machiavélique grâce aux rêves. Plus que cela encore, cet album jeunesse est le « Matin Brun » de Franck Pavloff pour les enfants. Cet album culte est un outil. Le lecteur (petit ou grand) approuve « Les oreillers magiques » qui cache sous Villeciel où règne Croque-Peuple 1ier l’amplitude d’une liberté possible, à condition de croire et en ses rêves et combats, en l’unité et sa concorde, et en à la persévérance. Cet album est une fierté de lecture, une heure de gloire. Il doit se trouver et vite dans chaque école, chaque lieu de vie. Son enseignement est le meilleur qui soit donné à l’enfant pour s’émanciper. Les illustrations expressives toutes de noir et blanc de Behry Rotsen sont une double lecture enchanteresse. Traduit à la perfection du Grec par Michèle Justrabo cette merveille méritante, devient un alliage prometteur et doué. Les Editions du Jasmin prouvent une nouvelle fois une ligne éditoriale hors pair, majeure et universelle. « Les oreillers magiques » sauveur, intuitif, est dans la cour des Grands.
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Tourbille la sorcière à l'aspirateur

Merci aux Editions du Jasmin et à Masse Critique.

La couverture est jolie : de magnifiques écritures, un rouge provocateur qui attire le regard et j'ai trouvé très intéressant sur ce quoi la sorcière s'appuie : le noir semblable à sa robe, à des montagnes mais aussi à la nuit.

le résumé maintenant ! Un résumé qui révèle le genre : pour enfant bien que la modernité de la sorcière puisse faire rire : le fameux balai est remplacé par un aspirateur !

Je vais commencer par parler des dessins car dans un livre comme celui-ci c'est important ! J'ai trouvé ceux-ci très beau même si les personnages ne soient pas assez détaillés, trop surfait ! Pareil pour les couleurs, elles restent toutes les mêmes ! Mais le fait de glisser ce que la sorcière a aspiré est une bonne idée !

L'histoire maintenant, une intrigue bien connue mais qui fonctionne toujours sur les enfants ! Mais j'ai trouvé que le fait de mélanger conte et comptine rend la chose un peu indécis !
Lien : https://livresque2016.wordpr..
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Tourbille la sorcière à l'aspirateur

Un début prometteur : la vilaine sorcière enfourche...un aspirateur et les coquelicots magiques et malfaisants sont noirs,

Elle va aspirer tout à tour des enfants, des chats, des papillons, des canetons, des poissons...mais en oublie à chaque fois 1, 2 ... occasion pour l'auteur de compter jusqu'à 5 , les enfants se prêtent facilement au jeu et anticipent les réponses. Alors seulement on fait la connaissance de la petite fille oubliée, Myrto, Courageusement, elle va gagner le territoire de la sorcière et délivrer tout le monde. Mais comme dans les contes, elle a des étapes à franchir et, de nouveau, on compte jusqu'à 10 cette fois, la typographie et le dessin aidant les jeunes lecteurs. L'enchantement rompu, Myrto enfourche l'aspirateur et relâche les prisonniers dans leur élément naturel. Parfois elle se trompe : il faut rechercher dans la page les erreurs et les éléments cachés.

L'histoire est un peu longue mais la variété des procédés permet de soutenir l'attention des jeunes lecteurs : répétition de phrases pour rythmer le récit, jeu de devinettes avec l'illustration, mots en caractères gras et colorés...

Cet album est riche, trop sans doute car il perd en cohérence, Se voulant en même temps conte, comptine, jeu, il désoriente un peu mais chacun peut y trouver son « compte » !

Le dessin est stylisé, l'illustratrice procède par des à-plats de couleur. La fillette, vue de profil ou de dos, n'est pas expressive. Qu'importe ! Elle réussit à vaincre la sorcière et tout le monde est content.
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