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Critiques de Evie Wyld (51)
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Bass Rock

Trois femmes, trois époques, trois vécus sur les violences perpétrées contre les femmes et sur la difficulté de naître femme. Au fil des pages, l’histoire familiale se dessine progressivement, de façon quelque peu décousue parfois, ce qui m’a valu quelques retours en arrière… Une histoire troublante, entrecoupée de narrations de faits divers, tous concernant des femmes victimes de violences sexistes ou sexuelles. Sur un autre site, une lectrice évoquait la possibilité que ces passages se rapportent à certains personnages mineurs, comme la mère et la sœur de Joseph, ou encore la sœur de Betty. J’ai beaucoup aimé cette interprétation.



Ce roman est intrigant, malheureusement les personnages manquent de force motrice et de développement, en particulier celui de Sarah, dont les chapitres sont très courts et moins nombreux que ceux de Ruth et Viviane. Son histoire aurait également gagné à être plus entrelacée avec celles des autres personnages. Un certain sentiment de frustration m’a envahie en refermant ce livre, car certaines questions et intrigues restent en suspens. Une lecture en demi-teinte, donc.
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Bass Rock

La composition de ce livre semblait avoir tout pour me plaire : un séjour en Ecosse, des femmes de plusieurs époques et un soupçon de sorcellerie. Pourtant j'ai fini ce livre en me disant que je n'avais rien compris.



L'écriture m'a semblée bancale avec un fil rouge décousu. Nous sommes témoins de la violence, de la toxicité humaine sous toutes ces formes et finalement le récit se limite à cela. Il est à noter quelques formes de solidarité, d'entraide mais elles semblent tomber dans le récit comme un cheveu sur la soupe...

Les personnages ne sont pas particulièrement attachants et peu développés si ce n'est leur trouble de l'usage de l'alcool et leur deuil prolongé.



Une lecture qui m'a plutôt ennuyée pour finir sur une note désagréable (l'incompréhension). Point positif : le livre se lit plutôt vite.
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Bass Rock

Le roman était censé raconter trois histoires de femmes à différentes périodes en Ecosse, mais ces trois parties sont traitées de façon très inégales. La partie au XVIIIème siècle est beaucoup moins développée que les autres alors que c'était celle qui avait attiré mon attention lorsque j'ai trouvé le roman en librairie. C'est assez décevant... Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire que nous raconte Evie Wylde.

Ce n'est pas mal écrit, mais le ton est très morose, le rythme est assez lent et les héroïnes pas attachantes du tout.

Et les courts interludes entre les différentes parties sont encore plus glauques : chacun raconte un meurtre de femme. Il n'y a a priori pas de lien direct entre ces mortes et les trois héroïnes, mais cela rajoute à l'atmosphère pesante du livre.

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Bass Rock

L'ambiance est oppressante, poisseuse, presque irrespirable.



Il y a 4 temporalités pour suivre les parcours de 4 femmes à différentes époques.



J'ai eu beaucoup de mal à mis retrouver, le chapitrage est fait en fonction du personnage suivi dans le chapitre, c'était très perturbant pour moi.
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Bass Rock

Mon excursion à Bass Rock me laisse perplexe !



D'un côté, j'ai aimé ce voyage dans l'Ecosse profonde des bords marins, des tourbières, des souliers crottés, des paysages sauvages et des traditions ancestrales.

J'ai aimé le chevauchement des époques, du 18ème siècle à nos jours, observant du haut de mon année 2023 ces femmes courageuses qui affrontent les humeurs des terres et la folie des hommes.

J'ai eu peur pour Sarah, cette fille de 14 ans soupçonnée de sorcellerie alors qu'au fond d'elle seule la soif de guérir et de sauver les êtres l'animait.

J'ai eu le souffle coupé en observant Ruth délaissée par son mari assoiffé de travail... (et d'un autre corps ?), agressée par les autres hommes du village sous couvert de jeux amusants et distrayants, devenue mère "par procuration" suite au décès de la première épouse de son mari.

J'ai écouté longuement les plaintes de Viviane, quadra londonienne paumée, hésitant entre bouteille et sommeil, fuite et cuite, solitude et hébétude, relation amoureuse et vie malheureuse.



A croire que les malédictions familiales traversent les générations, les lieux, les époques, les émotions, les vies.



J'ai beaucoup moins aimé les incohérences, les manques de liens, les successions de phrases sans contexte et le manque de clarté entre les chapitres qui m'ont perdue dans un labyrinthe-capharnaüm désagréable.

De nombreuses idées intéressantes truffent ce roman comme ce fantôme-fillette qui hante la maison familiale mais qui nous laisse sur le pas de la porte. On a envie qu'elle nous en dise plus, qu'elle se manifeste, qu'elle aide les vivants à trouver du sens. Mais elle reste une idée vague.

Je n'ai rien compris à l'histoire de la barque qui renferme son secret sous la complicité des femmes qui n'échangent même pas un mot.

Je me suis agacée devant le dernier chapitre qui tombe comme un cheveu sur la soupe ou presque. Veut-il me dire que je suis passée à côté de ce roman ? Est-ce une simple morale à deux balles ou un condensé de violence qui veut marquer au fer blanc le lecteur ?



Je quitte Sarah, Ruth et Vivane sans regrets mais je garde l'image des fous de Bassan, survolant Bass Rock, hurlant leur liberté infinie et plongeant dans leur garde-manger à grande vitesse. Un spectacle à couper le souffle ! Contrairement à cette lecture.

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Bass Rock

Trois générations de femmes reliées par un lien familial en Ecosse, entre la chasse aux sorcières et la difficulté de trouver sa place pour une femme célibataire de notre époque. Un lien qui s’entortille tel un serpent venimeux, emmenant dans ses anneaux la tromperie, la veulerie et les morts mystérieuses.



"Elle m'a ensorcelé ! " hurle le jumeau Browning en retenant sa culotte. Mon père lui donne un coup de poing sous le menton qui fait claquer sa tête en arrière, puis ses jambes flanchèrent et il s'effondre. Les autres reculent d'un pas, mon père soulève la fille et la recouvre de sa robe, bien qu'elle soit déchirée, boueuse et collée à son corps. Il la charge sur son épaule pour avoir les bras libres. "Si elle est morte, je reviendrai vous couper les oreilles." XVIIIe siècle, Sarah a quatorze- ans et elle est traquée pour sorcellerie. Le pasteur du village décide de la défendre face à l’opprobre de tous. Il devra fuir, avec ses proches. Mais qui est réellement Sarah ?



« La voix de ma mère dans ma tête : "Pourquoi toutes ces femmes essaient de ressembler à des cerfs éblouis par des phares ? Pourquoi tous ces hommes veulent se donner l'air de rire trop fort en public ?" » Viviane, de nos jours, se voit chargée d’aller vider la maison familiale. Le passé et ses mystères reviennent à la surface. Retour sur sa mère, Bernadette, prise sous l’aile protectrice de Ruth...



"Tu connais la fourchette d'âge des femmes le plus souvent tuées par des hommes ?

- Non.

- Trente- six à quarante- cinq ans. Tu sais pourquoi ?

- Pas la moindre idée."

Elle se rapproche et je sens son haleine- outre le vin et le tabac, elle refoule quelque chose d'autre, aigre et vieux. "Parce qu'ils ont fini de procréer avec nous, mais qu'on est encore baisables." Viviane va rencontrer une femme aussi « borderline » qu’elle, Maggie. Ce personnage charismatique va apporter une dose de féminisme mais aussi de magie au récit.



Au final, un roman plein de promesses, mais que j’ai trouvé mal écrit (à moins qu’il ne soit mal traduit). Il faut vraiment bien se concentrer pour comprendre tous les implicites du texte et se situer dans les différentes sphères temporelles. Les idées sont pourtant très originales, l’intrigue possède un réel intérêt et les personnages de Ruth et Maggie sont bien élaborés. Mais mon avis reste mitigé.

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Bass Rock

Livre intéressant mais mal fichu. Un lieu, trois époques, un thème: le féminicide. Lecture souvent compliquée par la façon de sauter d'une époque à l'autre. De plus, des pages dispersées narrent un féminicide ayant eu lieu dans le secteur, bien que n'ayant rien à voir avec l'histoire proprement dite, ce que l'on ne comprend que vers la fin de l'ouvrage. Le thème central est bien les crimes contre les femmes. Les hommes ont toujours de bonnes raisons de violenter et tuer les femmes.

En bref, livre décousu, avec néanmoins de très belles pages sur l'Ecosse, des personnages attachants et beaucoup de pistes de réflexion.
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Bass Rock

Trois points de vue différents pour trois vécus de femmes différentes, mais toutes confrontées à un moment ou un autre à un entourage masculin toxique/violent.



Il m'a fallu un peu de temps pour me familiariser avec la construction du récit et naviguer entre les destins de ces trois femmes, et de toutes les autres qui ne sont pas nommées, mais pour lesquelles leurs dernières heures sont racontées en une page ou deux à intervalles réguliers.

Certains éléments sont intégrés de manière brutale à l'histoire (j'ai parfois dû revenir en arrière en me demandant si je n'avais pas loupé un fait important, mais non, il y a des faits qui sont amenés sans aucune transition et je dois reconnaitre que ça m'a souvent perturbée).

Et j'ai regretté la présence de certaines injures (ok il y en a très peu, mais je le retiens parce que vraiment ce n'était pas indispensable).



J'ai aimé suivre l'histoire de Ruth, le personnage le plus développé du roman. En revanche l'histoire de Sarah aurait pu ne pas être intégrée afin de développer davantage celle de Viviane (Je comprends la volonté de l'auteur de traverser les époques mais le point de vue de l'histoire de Sarah étant celui d'un personnage extérieur contrairement aux autres, je n'ai pas réussi à la cerner et j'ai été un peu perdue).



Les thématiques abordées sont fortes : place de la femme à travers les époques, féminicides, dépression... sans que la lecture devienne trop difficile pour nous, tant la narration est détachée (complètement en lien avec ces femmes qui ne croient plus au bonheur et voient leur vie défiler sans vraiment de but).



J'aurais tant aimé apprécier davantage ce roman en raison de ses thématiques, mais j'ai trop souvent été freinée par la construction et la narration de certains passages (qui ne seront peut-être pas un obstacle pour d'autres).
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Après le feu, un murmure doux et léger

Canberra, la capitale …

Un trou perdu de la côte est ..

Un passage par Sydney…

Des morceaux de vie comme des clichés à ces endroits.

Une vision de l’Australie profonde, celle qui s’est construite petit à petit avec des individus arrivés là par hasard et qui ne sont jamais repartis.



Des vies …

Léon celui dont le père a survécu à la guerre de Corée, celui qui a vécu la guerre du Vietnam, qui est rentré et n’a plus jamais voulu en reparler ni même se souvenir, celui qui a jour après jour pétri, cuit, le pain à quotidien …

Frank celui qui a tant aimé qu’il s’en est tellement détesté, celui qui a tant cogné qu’il n’a jamais pu refermer ses propres blessures.



Des portraits qui retracent un siècle de vie de gens ordinaires qui ont survécu à leur malheurs …

Des scènes saisissantes de conflit armé qui a laissé tant de blessures dans les têtes de ceux qui en sont revenus …

Des descriptions de paysages hors du commun qui n’appartiennent qu’à cet univers de l’autre bout du monde avec cette faune et cette flore que l’on ne peut aussi trouver que là-bas.



Une mélodie lancinante à écouter « Waltzing Matilda » pendant cette lecture …

Un premier roman vraiment maîtrisé qui nous porte dans un autre monde.



(1)

Waltzing Matilda est l'une des chansons folkloriques australiennes les plus connues. Elle raconte l'histoire d'un journalier itinérant qui capture un mouton près de son campement de fortune puis le met dans son sac de nourriture. Quand le propriétaire arrive accompagné de policiers, le journalier se jette dans une mare proche. Depuis lors, son fantôme hante le lieu.

Cet air est si célèbre en Australie qu'il a été suggéré comme hymne national, et souvent reconnu comme tel par les non-Australiens. Il n'en a pas le statut, mais reste un des chants patriotiques les plus populaires.
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Bass Rock

Gros flop pour ma part.



Un récit à trois voies, mais plutôt mal fichu : difficile de s'y repérer et de savoir quelle partie appartient à laquelle des trois femmes. Des chapitres totalement décousus avec des banalités et de la violence gratuite de la part des hommes.



Par la moindre subtilité, et pas la moindre nuance. Un style impersonnel et froid au possible. Les personnages sont totalement vides, et dénués d'intérêt. Et dans cette histoire assez mal racontée, je me suis totalement perdue, jusqu'à totalement décrocher.



Et quelle est la finalité du livre, au bout du compte à part tacler la maltraitance des femmes par les hommes ? C'est un mystère.



Bref, pas une lecture qui me laissera un souvenir impérissable.
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Bass Rock

Depuis des siècles, l’îlot de Bass Rock est le témoin silencieux des vies qui passent et des drames qui se nouent au sein de la communauté de North Berwick, petite station balnéaire de la côte écossaise.

Les destins de trois femmes sont intimement liés à ce lieu sauvage, refuge des Fous de Bassan. Mais ce qui unit par-dessus tout Sarah, adolescente accusée de sorcellerie au XVIIIe siècle ; Ruth, jeune épouse trompée et humiliée par son mari dans l’immédiat après-guerre ; et Vivian, quadra londonienne d’aujourd’hui peinant à trouver un sens à sa vie, est d’une autre nature.

Toutes ont subi – comme tant de femmes au cours de l’histoire – la violence des hommes.



Bass Rock, ilot de la mer du Nord dans la sublime Écosse. Trois destinées s’y racontent : celles de Sarah, Ruth et Viviane. Trois femmes toute en luminosité pour une légende familiale cruelle.

Bass Rock est le roman de l’entraide, de la bonté, de la révolte contre les violences des hommes envers les femmes. De procès pour sorcellerie en infidélité, brutalité ou encore viol, Evie Wyld forge des héroïnes ardentes qui non seulement luttent contre la masculinité toxique mais qui célèbrent aussi la solidarité, la pulsion de vie et la générosité des cœurs.



C’est un roman sublime, d’une profondeur bouleversante. Sans jamais tomber dans l’excès, Evie Wyld réussit à vous glacer la peau et vous brûler l’âme !

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Tous les oiseaux du ciel

Je vais relire ce livre car les commentaires faits ne correspondent pas à mon interprétation. Sans vouloir dévoiler le dernier chapitre, celui-ci m'a amenée à penser que l'histoire écrite au passé (chapitre impair) était une histoire inventée par Jake pour tromper son ennui et la monotonie de la vie qu'elle mène en Australie (chapitre pair, au présent). Qu'en pensez-vous?

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Bass Rock

À l’écart de North Berwick, se dresse une grande demeure battue par les vents et la pluie avec, en contrebas, la plage et l'îlot de Bass Rock. Ruth y emménage avec son mari Peter et les deux fils de celui-ci, mais elle se trouve de plus en plus seule et désœuvrée : dans ces années d’après-guerre, les déplacements professionnels de Peter sont fréquents, et les voisins enclins aux commérages. Quelques décennies plus tard, la maison est mise en vente : Viviane, quadragénaire troublée, doit faire du tri dans les affaires de sa grand-mère Ruth. Elle cherche aussi à démêler le fil de relations familiales, amicales ou sexuelles compliquées, construites entre Londres et l’Écosse.

À travers ces destins croisés, l’autrice anglo-australienne Evie Wyld propose une exploration de la condition féminine dans une société construite sur la violence des hommes, d’autant qu’elle évoque aussi, par intermittences, la fuite d’une adolescente accusée de sorcellerie au 18e siècle. Evie Wyld aborde ainsi des questions contemporaines : la transmission familiale, la masculinité toxique, la sororité, la résilience des femmes qui osent, ou non, se fier à leur instinct.
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Bass Rock

Composé de trois récits imbriqués, Bass Rock, le roman de Evie Wyld, semble exprimer une rage froide envers les hommes qui, de tous temps, ont fait preuve de violence envers les femmes. Le livre aurait été largement plus efficace et digne d'intérêt s'il avait fait preuve d'un minimum de subtilité et ne ressemblait pas à un réquisitoire qui n'admet presque aucune nuance. Par ailleurs, sa construction, en 3 époques distinctes, parait totalement artificielle et entretient une certaine confusion pour le lecteur qui ne déchiffre qu'au bout d'un certain temps dans quelle histoire il se trouve. Entre la fille accusée de sorcellerie au 17ème siècle (l'épisode le plus mal raconté), la femme qui a épousé un type exécrable au lendemain de la seconde guerre mondiale (il la trompe, la bat, la viole et veut l'enfermer dans un asile) et enfin, à l'époque contemporaine, une autre femme, alcoolique, régulièrement aux prises avec la cruauté masculine, la romancière accumule les atrocités. Comme si ce n'était pas suffisant, elle ajoute, à la fin de chaque partie, un compte-rendu glacial d'une abomination perpétrée à l'encontre d'une femme anonyme. On a bien compris l'intention mais l'essentiel, à savoir une empathie pour ces malheureuses héroïnes, n'y est pas, comme si Evie Wyld s'était laissée aveugler par sa colère en insistant sur leur statut de victimes et en renonçant à nous rendre ces femmes brisées proches et attachantes par le combat qu'elles mènent pour rester des êtres humains.










Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Tous les oiseaux du ciel

Chapitres impairs (écrits au passé) : la vie de Jake, Australienne émigrée, éleveuse de brebis sur une île britannique, dans une solitude choisie mais qui semble assez paranoïaque.

Chapitres pairs (écrits au présent) : Jake avant, en Australie, travaillant comme tondeuse de moutons dans une "station", un élevage géant. Puis arrivant en quête d'emploi à la station. Puis isolée dans une ferme moribonde en compagnie d'Otto... Ces chapitres remontent à l'envers le fil de son histoire.

La narration est extrêmement bien maîtrisée, les chapitres devenant de plus en plus courts au fur et à mesure que se dénoue le suspense qui planait sur la vie de Jake. Que fuit-elle ? de quoi a-t-elle si peur ? Pourquoi est-elle si seule ?

Le personnage cabossé de Jake est assez fascinant : une femme forte et obstinée, capable de gérer sa ferme et de soulever une brebis comme vous attraperiez un chaton... mais aussi une personne très jeune, blessée, hantée par des souvenirs traumatiques qui se révèlent à tout petits pas... à la recherche d'une impossible rédemption.

Une héroïne qui me restera longtemps en mémoire.

Traduction irréprochable de Mireille Vignol.

LC thématique de mai 2022 : "Nos amis les bêtes"
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Tous les oiseaux du ciel

Il nous faut du temps pour se situer …

Une île loin de tout …

L’Australie, mais l’Australie perdue, celle qu’on ne visite guère, trop loin de tout, trop loin de la civilisation, trop loin des hommes … on se retrouve perdu au bout du temps, au milieu de rien.

C’est troublant, on n’a guère de repères et comme de plus la narration n’est pas chronologique on doit reconstituer l’histoire.



Il nous faut du temps pour entrer dans l’histoire …

Pour s’attacher à ces gens si éloignés de tous nos standards … les hommes et les brebis … les hommes et leurs chiens … une femme perdue au milieu de cet univers.

Petit à petit on comprend que l’histoire est racontée à l’envers, nous ne comprendrons la vie de Jake que dans les dernières pages.

Un roman triste où les erreurs du passé se paient chères, très chères et où les protagonistes rêvent encore et toujours de remonter le temps pour vivre une autre vie que celle qu’ils ont subie.
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Bass Rock

Ruth vient d'épouser un vétéran de la 2nde GM, père de deux enfants. Ils viennent de s'installer dans une belle demeure sur la côte écossaise, Bass Rock. Ruth est prête pour devenir mère. Mais sa vie lui échappe. Son mari, Peter, fuit regulièrement le domicile conjugal pour d'incessants voyages d'affaires...



Viviane, jeune femme complètement paumée, quitte Londres pour rejoindre sa maison d'enfance, Bass Rock. Durant son séjour quelque peu chaotique, elle tente d'éclaircir l'histoire familiale de son aïeule, Ruth.



Au XVIIIe s, Sarah est accusée de sorcellerie. Seul le pasteur du village essaie de lui porter secours. Une traque dans les bois commence....



Ce roman était plein de promesses: une histoire entremêlée de 3 femmes à 3 époques différentes, une ambiance victorienne, l'ombre de l'Ecosse puritaine du XVIIIe s justifiant sa chasse aux sorciètes.

Mais, je suis complètement passée à côté de ce roman. Les intrigues sont à mon sens décousues, les personnages féminins et notamment celui de Viviane ne m'ont pas du tout convaincus. J'ai ressenti un profond ennui en lisant ce roman. Et cela m'attriste d'autant plus que les intentions de l'autrice sont louables: dresser le portrait de femmes qui tentent de résister au joug des hommes et mettre le doigt sur la perversité de certains hommes.

Il est question dans ce livre du désir des hommes et de la soumission des femmes aux pulsions violentes des hommes.

Ces sujets traités auraient dû me toucher mais cela n'a pas été le cas...

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Bass Rock



Il y a une atmosphère particulière dans ce roman. On sent le malaise mais il est difficile à identifier de par le fait que l’histoire est partagée sur trois époques au départ d’un même endroit ; l’îlot de Bass Rock en Écosse.

Ce que j’attendais : une ode aux femmes, différentes, incomprises, bafouées mais fortes, celles qu’on appelle sorcières quand l’homme se sent dépassé par elles.

Ce que j’ai lu : une diatribe contre les hommes, tous mauvais, tous perfides, menteurs, brutaux, calculateurs et violeurs. Une vie difficile lorsque l’on naît femme, comme une condamnation à perpétuité de notre sexe.

L’homme est toxique et la femme est victime… vraiment ??? Est-ce la le résumé de notre société ?

J’ai eu du mal à relier les différents personnages entre eux au début, tant leur époque est différente, tant l’auteure cultive cette ambiance brumeuse dans son roman saupoudré de sorcellerie et de fantômes. Au final, j’ai peu compris Viviane cette quadragénaire paumée qui revient dans la maison familiale le temps de la vendre, elle végète comme un mollusque, on a envie de la secouer. J’ai eu un peu de compassion pour Ruth, épouse d’un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, propulsée belle-mère de deux garçon qu’elle connaît peu, qu’elle n’arrive pas à réellement protéger. Ruth, tellement abandonnée à son sort par son époux toujours « en voyage d’affaires », les nerfs fragiles, proie facile luttant contre les embruns de sa vie. Et je n’ai vraiment pas cerné Sarah, cette jeune fille traquée pour sorcellerie au XVIII siècle, elle ne m’a pas touchée.

C’est un rendez-vous raté pour moi, en attendais-je plus ? je l’ai peut-être pris pour un autre.

Après avoir croisé la route de la troublante Maren dans Les Graciées, la bouleversante Agnès dans Hamnet, je voulais des femmes vaillantes, irréductibles et guerrières, maîtresses de leur destin.

Je prévois de lire Les Sorcières de Sealsea et Les Sorcières de Pendle qui traitent également de destins de femmes et de sorcellerie.
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Bass Rock



Tout était pourtant rassemblé pour me plaire : l’Écosse, trois femmes à trois époques différentes dans un même lieu, une atmosphère mystérieuse…



Mais voilà, je n’ai pas compris où voulait nous emmener l’auteure. J’ai trouvé qu’il y avait un problème de construction entre les histoires mais surtout, je n’ai trouvé aucun « liant » à ces trois récits (La maison peut-être ou le thème « des femmes bafouées » ???). J’ai trouvé l’ensemble très confus et honnêtement sans grand intérêt. Les personnages, que j’ai parfois eu du mal à identifier (Viviane par ex.), ne sont pas attachants, sauf peut-être Ruth, et assez vides. Le style est très simple et manque de poésie… Bref, vous l’aurez compris, c’est un petit flop.


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Tous les oiseaux du ciel

Après Bass Rock, j'avais hâte de retrouver la plume d'Evie Wyld et je n'ai pas été déçue ! J'ai trouvé ce roman très différent de Bass Rock mais tout aussi envoûtant.



Jake s'occupe de ses moutons sur une île en Grande-Bretagne. Qui est-elle ? Comment est-elle arrivée là ? Qui s'attaque à ses moutons ? Que fuit-elle ?

Autant de questions dont les réponses arriveront petit à petit, entraînant parfois d'autres questions.



J'ai retrouvé dans Tous les oiseaux du ciel une atmosphère qui s'infiltre en vous pour ne plus vous lâcher. Il se dégage de ce roman une odeur de soufre, une impression prégnante de doute et de peur, à l'image de l'état d'esprit de Jake.

Cette sensation ne m'a pas quittée de toute ma lecture et m'a poursuivie encore plusieurs jours après.



Le cheminement du roman, au fil des souvenirs de la jeune femme, nous emmène d'Australie à une île isolée de Grande-Bretagne ; les recoupements et liens nous interpellent, attirent notre attention. C'est peu dire que j'ai aimé me laisser prendre dans cette construction brillante et tortueuse.



Pour terminer sur une impression très personnelle, le dernier tiers du roman a éveillé en moi le souvenir de Débâcle de Lize Spit, un roman qui m'a marquée durablement.
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