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Citations de Fabienne Jacob (102)


Dût-elle y laisser ses économies, jamais elle ne vendra cette maison.
C'est précieux dans une vie,un endroit qui échappe à la ruine.(p.198)
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J'ignore pourquoi notre société ne fait pas aux timides la place qu'ils méritent, elle préfère promouvoir les extravertis,les décomplexés. Il s'agit surtout et partout de s'affirmer, de dire haut et fort ses pensées, toutes ses pensées. Maître mot,la transparence. Pour être dans la course, je joue le jeu,mais tout au fond de moi,secrètement, je continue d'avoir un faible pour la réserve et la pudeur.
Ce qui est caché me paraît toujours autrement plus désirable que ce qui est montré. (p.184)
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Depuis qu'il n'est plus là, le monde n'est plus le même. Le monde manque de mon père. Il est moins fantasque, plus prévisible. Ce qui est annoncé arrive. Avant il recelait toutes sortes de surprises, pas toutes drôles d'ailleurs, avec lui au moins on était assuré de ne jamais s'ennuyer. D'une minute à l'autre, il pouvait passer de la joie à la colère. Il se jetait tout cru dans chacun des moments de sa vie. (...)
La place vide de mon père, on ne voit qu'elle. (p. 174-175)
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Je préférerai toujours un Dostoïevski à un de ces écrivains autocensurés au point qu'il ne coule plus de leur oeuvre qu'un filet d'eau tiède. (p.140)
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Que s'est-il passé pour que je n'aie ni mari ni maison? Et surtout que s'est-il passé pour que je n'en conçoive ni tristesse ni amertume ? Je n'ai pas la réponse, je me pose la question seulement quand je suis dans un jardin.(p.154)
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Quand Anders m'a annoncé qu'il avait pris une photo de son père sur son lit de mort,j'ai été perplexe.Photographier quelqu'un,c'est dit-on lui voler son âme, mais alors comment voler une âme déjà partie ?
(p.170)
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Rien n'est sûr tout est beau

Quand les choses sont certaines elles sont déjà un peu mortes.

(p.36)
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La littérature, fallait pas chercher de grandes théorie,elle était là, dans les ellipses, les vides les manques.Dans les silences.(p.51)
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Je ne laisserai personne dire que l'entrée dans la vie adulte est le plus bel âge. (..)
Plus de communauté, chacun habitait dorénavant son enclos de solitude. (p.75)
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Première difficulté, la vie sans modèle. Il faudrait désormais s'inventer soi-même sans la grâce de personne.(p.76)
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On aurait voulu passer une vie entière à étudier auprès de Klein,prendre des notes,faire des recherches, découvrir de nouveaux auteurs. Tant qu'il y aurait un livre réjouissant à lire, on ne pouvait pas mourir. (p.83)
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C'était à n'y rien comprendre, le rugueux fabriquait de la douceur.(p.88)
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La tiédeur confuse des corps et des draps, les mouvements hasardeux des membres dans la nuit, et tout à coup, dans les plis d'aube buter sur de l'infiniment doux, de la peau humaine, le miracle de la peau humaine, l'organe le plus soyeux de la création, mais nom de Dieu d'où peut bien venir cette douceur?
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Toute ma vie j'ai voulu leur ressembler. De grâce, deux minutes me suffiraient. Une actrice italienne des années cinquante. A la limite, soixante. Quand elles apparaissent, on les gobe. On est leur peau, leur grain de peau, les pores serrés, fins, on est leurs longs bras nus sous leur robe noire sans manche, on est leur taille qui sinue dans la robe noire, on est le bout de leurs pieds gainés dans des bas de Nylon, et on marche, on marche sans fin dans de beaux appartements milanais ou romains.
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Je ne voudrais pas le dire ainsi, mais il le faut pourtant : il n’y a plus personne dans Sambre. Mon amie a été désertée de l’intérieur. Il n’y a plus aucune lumière en elle. Ou alors elle s’est éteinte. Quelqu’un a éteint la lumière.
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L'amour, c'est être fou curieux, dit Flaubert. L'amitié aussi.
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Sans doute les femmes tolèrent-elles mieux que les hommes les mouvements souterrains.
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Qu'est-ce que la pudeur ? C'est cacher aux autres et à soi-même un corps qu'on ne reconnaît pas comme sien.
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Dévaster ce qu'on a de plus cher peut donner beaucoup de joie, une de ces joies mauvaises et vibrantes qui nous comblent pendant un bref moment. Cet acharnement à détruire peut concerner les objets autant que les êtres. Cette attitude ne m'est pas propre, je l'ai observée à maintes reprises chez nombre de mes congénères.
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La route qui va de ma maison à l'école longe le cimetière. Après l'épisode des cailloux, je me sens en paix et à l'abri le long de ce lieu, comme si les morts étaient mes gardes du corps personnels, silencieux, certes, mais professionnels. Avec eux je ne risque rien. C'est dans la rue avec des hommes vivants, qu'on risque.
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