Faïza Guène

A la « cité de l’Insurrection », à Ivry, la vie n’est pas simple pour Alhème, jeune femme de 24 ans, issue de l’immigration algérienne.

Qui doit gérer le quotidien entre ses petits boulots, ses amours, ses emmerdes, ses amies, son père qui perd la boule suite à un accident du travail, son jeune frère de 16 ans en bute à l’autorité et qui vire dans la facilité.

Heureusement, Tantie Mariatou, et tous ses proverbes qui m’ont bien fait rire, est là, pour l’écouter, la conseiller et l’épauler.

Elle est attachante Ahlème et avec un vrai sens de l’observation et les mots du quotidien, parfois en verlan, parfois en arabe, elle distille tout au long des pages, un regard sans complaisance, mais frais, drôle et sans misérabilisme sur sa vie.

Où règne la liberté, le rêve et l’espoir.

Une histoire découpée en chapitres titrés et indépendants les uns des autres, pour une lecture sympathique. Qui se veut sans prétention, juste un constat.

Une plume chargée d’émotion, de sensibilité et d’humour, lue, il y a longtemps, et relue avec grand plaisir.

Chapeau bas pour l’auteure qui avait 21 ans à l’écriture de ce deuxième roman pour le regard critique qu’elle pose sans concession sur la vie de banlieue.

Un format percutant qui remet les pendules à l'heure et s'attelle à démonter les idées de l'extrême droite, en particulier sur le grand remplacement.

On rit, on s'inquiète, en tout cas, on reste alerte quant à la réalité du tournant politique alarmant qui s'abat sur l'Europe.

Lu en 2016. Un roman jeunesse (dès 13 ans) plein de verve de d'humour, qui m'avait agréablement surprise et touchée. Un récit authentique et doux-amer, qui parle de précarité et d'espoir.

Une lycéenne de 15 ans du 9-3, raconte son quotidien : sa cité c'est "le Paradis", mais pas non plus l'enfer, sauf certains jours plus compliqués que d'autres... Surtout quand le père s'est fait la malle, la mère trime au boulot, les supérettes vous font crédit.

Doria vit dans une cité HLM de banlieue parisienne comme celles ou j'ai passé une partie de mon enfance.

C'est une Jeune fille, rebelle et pauvre, à la scolarité chaotique et dont son avenir semble compromis.

Mais aidée par sa mère, ses amis et des personnes bienveillantes, elle réussit à transformer le cours de sa vie pour s'offrir un avenir meilleur.

Sous un visage parfois dur, elle cache un cœur en or, rempli de tendresse et d'amour.

Après un début qui nous interpelle et qui déclenche une certaine révolte, c'est avec soulagement que nous lisons la suite de l'histoire qui nous redonne de l'espoir.

C'est aussi un roman émouvant qui nous fait passer du rire aux larmes ou l'inverse et qui parfois nous laisse entrevoir déjà un certain malaise sévissant actuellement dans nos cités.

En résumé, j'ai pris plaisir à lire ce livre car la fatalité fait une large place à l'amour qui sauve de la misère, de la violence et du désespoir.

C’est un recueil de nouvelles, de témoignages et d’articles journalistes. Chaque auteur a choisi une partie du corps qui l’a inspiré et a écrit autour sous la forme de son choix dans le but de faire connaitre et accepter son corps, avec ses différences et ses défauts. C’était intéressant mais j’ai eu du mal à discerner s’il s’agissait de vrais témoignages ou de pure fiction.

Je me suis trouvée un peu trop âgée pour ce livre mais c'est une lecture que j'aurais vraiment apprécié en étant ado.

Un roman sur l'exil, quelque part, mais avec un regard moqueur, l'oeil qui frise. Ahleme doit tout gérer : son père plus tout à fait lui-même, son frère de 15 ans qui veut grandir plus vite que la musique pour faire plus de conneries, les copines casées, les petits boulots. Beaucoup de clichés, de stéréotypes, de caricatures, mais aussi et surtout beaucoup d'humour et de légèreté, ça fait tout passer ! Un moment de lecture distrayant, sans prétention, qui mine de rien sème aussi quelques graines de ce que l'autrice a à nous dire sur le sujet. J'ai beaucoup aimé !

Une œuvre magistrale et si touchante. Les larmes coulaient abondamment au dernier chapitre.



C'est un magnifique hommage à ses parents, à leurs parcours, à ses origines.



Faïza Guène a vraiment une prose magique, elle raconte les choses avec tellement de justesse, de poésie et d'intelligence.

Une autrice vraiment brillante qu'il faut absolument lire !

J'ai adoré ce livre ! Très rapide à lire par ailleurs, j'apprécie ce genre de livre. Les autrices utilisent l'écriture inclusive, j'adore cela. Un livre parfait qui parle de nombreux sujets importants et normalement tabous ce qui n'est pas du tout le cas dans le livre. Je le recommande grandement.

Un récit de vie émouvant et interpellant.



Nous suivons la vie de Yamina qui a connu la guerre d’Algérie, qui a connu ce choc culturel que bien des personnes connaissent encore, qui vit dans la discrétion.



Mais nous suivons également son mari et ses enfants qui, chacun à leur façon, nous parle de cette femme qui les unit. Chaque personnage donne sa version de la vie en France en tant que personnes à la double culture.



Chaque personnage parle alors de son évolution et de son expérience.



L’auteure aborde avec une plume délicate l’identité culturelle, l’identité humaine, l’héritage familial, les liens du sang, le racisme mais aussi l’ouverture aux autres et au monde.



C’est un livre que chacun devrait découvrir car il ne laisse pas indifférent et nous ouvre l’esprit !

Ce livre de la talentueuse Faïza Guène (née en 1985) est une courte saga d'une famille maghrébine immigrée en France. Tout le roman est construit sur des aller-retour entre le présent (2019-2020) et le passé (à partir de 1949). Il est centré sur Yamina, née en Algérie alors française, puis poussée à partir au Maroc en raison de la guerre, enfin suivant son mari ouvrier en France. De ce mariage, elle a eu trois filles et un garçon, nés ici, chacun ayant sa propre personnalité. La discrétion, c'est bien ce qui caractérise Yamina, une femme courageuse, résiliente, extrêmement attachée à ses enfants, conservatrice et croyante. Mais ce n'est pas une caricature et on sent très bien la tendresse de l'auteure pour ce personnage. Mais le plus important, pour le lecteur que je suis, c'est de pénétrer dans une famille "beure", qui est à la fois attachée à la culture maghrébine et définitivement implantée en France; les filles de Yamina se considèrent indiscutablement Françaises, malgré le regard suspicieux ou méprisant de certains autres Français. Par la voix de ses personnages, Faïza Guène dénonce le racisme d'aujourd'hui, mais aussi le colonialisme d'hier. Il me semble que, sur ce point, la prise de position est ici plus nette que dans "Un homme ça ne pleure pas" que j'avais lu antérieurement. Cependant, il n'y a pas de volonté de polémiquer âprement sur ces sujets difficiles.

Le présent roman se lit vite et agréablement. Ce n'est pas de la grande littérature, bien sûr, mais il donne un aperçu instructif sur la condition des "beurs".

"Ceci est mon corps" est une collaboration littéraire époustouflante entre Anna Cuxac, Faïza Guène et Louise Mey. Ce livre captivant offre une exploration profonde et poignante de la féminité et de l'identité à travers des récits percutants. Les auteures tissent habilement des histoires puissantes qui résonnent longtemps après la lecture, offrant une perspective unique sur la diversité des expériences féminines. Une lecture incontournable qui soulève des questions essentielles et qui laisse une empreinte indélébile dans l'esprit de ses lecteurs.

Hot dog est à l'origine une mini-série audio, diffusée sur le podcast du même nom au printemps de cette année. J'avais pu y écouter la chronique qui reste ma préférée "Alerte tam-tam" et n'ai donc pas voulu manquer la parution de cette rencension écrite.



8 nouvelles signées: Alice Zeniter, @faiza.guene @karim.madani.official @isabellesorente @francomannarax @leonie_de_rudder   @benjamin_georjon @christophe.payet . La grande @rokhayadiallo préface le tout avec des mots pesés qui nous mettent dans l'ambiance.



Et cette ambiance est vraiment particulière. On ouvre le livre en s'immergeant dans les récits comme dans des fictions, décalées, qui font sourire, donc on perçoit bien l'ironie servie par des styles très différents mais tous très très bons. On y parle d'affaiblissement culturel d'avant la reconquête, de concours du bon petit français, ou encore d'une devise nationale devenue Tradition, Mérite et Patrie. Dystopie, quoi.



Et puis en le refermant, le goût amer que l'on garde en bouche nous fait bien sentir que quelque chose cloche. 68 pages mais j'ai mis 4 jours à digérer.

Parce que je me demande bien ce qui est le plus flippant: ce que racontent ces nouvelles d'un monde dans lequel on n'a surtout pas envie de vivre, d'une société qui ne nous ressemble pas... ou la réalité politique réelle de notre pays qui finalement n'est pas si loin de ces projections?



Ces chroniques d'une époque dans laquelle on baigne finalement depuis très (trop) longtemps sont d'utilité publique. Il faut les lire, les diffuser, puis se mobiliser. Parce que nous n'avons pas envie que nos vies et nos identités ne soient détruites, ni même remises en cause. Et parce qu'ensemble nous sommes forts ❤

Kiffe kiffe demain : un joli petit livre qui raconte l’histoire de la vie d’une ado qui vit seule avec sa maman dont le père a quitté le foyer familial pour aller en construire un autre au Maroc



Elle raconte comment elle a surmonté certaines étapes de sa vie en tant que ado et aussi a aidé sa maman pour sortir de la galère du quotidien..



Un livre chouette à lire

Whaou quelle découverte. Cet ouvrage le premier de l'autrice devenue réalisatrice, a été publié en 2004.

Il me paraît pourtant si contemporain



La force de la narration réside sûrement dans l'écriture à la première personne. La vision de la société, de la vie et de la cité par Doria, 15ans, élevée par sa maman dans une cité de Livry gargan après le retour de son père au Maroc, déçu de ne pas avoir eu de fils.

La justesse de la vision, de la compréhension du monde est remarquable. Pourtant en parallèle Doria est une enfant avec innocence et envie de croire à demain.

20 ans après ce récit me semble pourtant si contemporain... Rien n'a changé...



Bref j'ai été touchée et enchantée de cette lecture

Dès le premier chapitre on entre dans le vif de l'histoire ! J'ai d'ailleurs aimé que chaque chapitre porte un nom. J'ai toujours été sensible à cette personnalisation.

L'autrice a un réel talent d'écriture. Son style est direct, ses phrases sont courtes et impactantes. Ici pas de phrases à rallonge pour nous amener à nous questionner sur la société et la vie. Beaucoup de ses phrases m'ont interpellées et je les garderai un mémoire.

Je ne me suis pas attachée aux personnages mais grâce à leurs histoires l'autrice dépeint parfaitement les problèmes rencontrés en France notamment.

La discrétion narre les multiples trajectoires des membres d'une famille, entre pays d'origine (Algérie) et terre d'accueil (France). Si Yamina, la mère compose "discrètement" avec les codes pour la réussite de ses enfants, Imane l'une d'eux détonne par son refus de certaines réalités; son rapport aux hommes ou à la liberté d'expression par exemple. On se doute bien qu'elle ne sera pas discrète, comme sa mère.

Mais Peut-être que l'essentiel pour Yamina (et son époux) est ailleurs : trouver sa place, pas celle rêvée, celle de ses enfants.

Récit optimiste et réaliste.

Je n'ai pas accroché.



Cela m'a semblé bourré de clichés, de poncifs sur les banlieues.



L'écriture, le personnage principal, tout m'a lassée.



Au fond, c'est peut-être plutôt une lecture pour adolescents ? Je me demande...



Mais je relirai cette autrice, notamment avec "La discrétion".

J'ai adoré ce livre plein d'humanité, dont le héros est un anti héros : obèse, complexé, seul, mais très gentil en toutes circonstances. Il fait avec tout le temps, il ne se bat pas mais a une vraie conscience, ne subit pas non plus. C'est profond avec une écriture légère, très facile à lire. Il y a de l'humour. Bref, c'est parfait et je suis triste d'avoir refermé ce livre.
Lien : http://objectif-livre.over-b..

Récit autobiographique, un hommage à toutes celles et ceux qui ont immigré en France et dont il m'est difficile d'imaginer la souffrance, toutes ces injustices, le racisme...

Il est ici question d'une famille, de parents aimant, d'une mère particulièrement touchante et de ses enfants à l'âge adulte.

Un petit livre pour faire réfléchir à ce qui fait une nation !

Un très beau roman sur la dichotomie difficile entre les origines et la destination, entre volonté de perpétuer les traditions familiales et soif d'émancipation.

C'est une famille algérienne mais elle aurait pu être italienne ou portugaise tant le thème traité est propre aux familles d'immigrés.

Pour ma part une pépite.