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Citations de Fiodor Dostoïevski (3125)


L'homme est ainsi fait ! Il veut être libre, il veut pouvoir agir contre son intérêt, il prétend que parfois c'est un devoir.
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Quels animaux ? Les animaux ? Nous n'avons donc pas assez d'animaux ? Il y a des zoos, des musées, des chameaux. Il suffit de sortir de Pétersbourg, on voit des ours. Et lui, regardez, lui-même, il s'installe dans un crocodile ... (p. 27)
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Il se précipita sur elle avec sa hache ; elle, ses lèvres firent une moue si pitoyable, comme tous les petits enfants quand ils commencent à avoir peur de quelque chose, qu'ils fixent des yeux l'objet qui leur fait peur et qu'ils veulent crier. Et, cette malheureuse Lizavéta, elle était tellement simple, tellement écrasée, à tout jamais terrorisée, qu'elle ne leva même pas la main pour se protéger le visage, même si c'était là, à cet instant, le geste le plus naturel et le plus indispensable, parce que la hache était levée tout droit devant son visage.
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Qu'est-ce que tu en penses, est-ce que des milliers de bonnes actions ne pourraient pas effacer un seul petit crime de rien du tout ? Pour une seule vie - des milliers de vie sauvées de la pourriture et de la décomposition. Une mort, et cent vies en retour - mais c'est de l'arithmétique ! Et qu'est-ce qu'elle peut valoir, sur la balance commune, la vie de cette petite vieille phtisique, stupide, haineuse ? Pas plus que la vie d'un pou, d'un cancrelat, et, même ça, elle ne le vaut pas, parce que la petite vieille, elle est nuisible.
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Mais dès qu'il vient à être malade, dès que se détraque l'ordre normal terrestre, de son organisme, aussitôt commence à se manifester la possibilité d'un autre monde ; à mesure que sa maladie s'aggrave, ses contacts avec l'autre monde se multiplient jusqu'à ce que la mort l'y fasse rentrer de plein-pied
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Il y a des souvenirs douloureux, mon cher, qui causent un mal réel ; ils existent chez chacun de nous ou peu s'en faut, seulement on les oublie ; mais il arrive que tout à coup on se rappelle ensuite, quelquefois un simple trait, et on ne peut plus s'en détacher.
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Nous revenons toujours, c'est là le grand caractère des hommes ; cela vient de leur magnanimité.
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Tes sentiments me sont si indifférents, que tu peux me les dire ou les taire, cela m’est égal
Que de choses parfois peut dire le regard d’un homme timide quand l’amour l’a touché ! C’est curieux et risible. Assurément, cet homme préférerait se cacher sous terre que de laisser entendre par un mot ce que son regard dit si clairement 
Il nous faut du génie pour concentrer nos facultés et les fixer dans l’attitude qu’il faut. Et le génie est rare. Il n’y a peut-être que les Français qui sachent paraître dignes sans l’être. C’est pourquoi, chez eux, la place publique a tant d’importance
Le français est très rarement aimable par tempérament ; il l’est presque jamais que par calcul. S’il sent la nécessité d’être original, sa fantaisie est ridicule et affecté ; au naturel, c’est l’être le plus banal, le plus mesquin, le plus ennuyeux du monde
L’homme aime toujours à voir son meilleur amis humilié devant lui, et c’est sur cette humiliation que se fondent les plus solides amitiés
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- Eh bien, racontez-donc, racontez tout, poursuivit de sa voix sifflante Karmazinoff.
Prier un homme de faire au pied levé le récit de toute sa vie depuis vingt-cinq ans, c'était absurde, mais cette sottise avait bonne grâce.
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Savez-vous que l'humanité peut se passer de l'Angleterre, qu'elle peut se passer de l'Allemagne, qu'elle peut, trop facilement; hélas ! se passer de la Russie, qu'à la rigueur elle n'a besoin ni de science ni de pain, mais que seule la beauté lui est indispensable, car sans la beauté il n'y aurait rien à faire dans le monde ! Tout le secret, toute l'histoire est là ! La science même ne subsisterait pas une minute sans la beauté, - savez-vous cela, vous qui riez ? -
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Un autre proposa aussitôt d'aller voir le cadavre. Cette idée fut accueillie avec d'autant plus d'empressement que nos dames n'avaient jamais vu de suicidé. "On s'ennuie tant, dit l'une d'elles, qu'il ne faut pas être difficile en fait de distractions. "
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Il faut être un grand homme pour savoir résister au bon sens.
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Attends, je n'ai pas fini ; il est frivole, veule, égoïste, il a des habitudes basses, mais apprécie-le tout de même, d'abord parce qu'il y a beaucoup pire que lui. Voyons; t'imagines-tu que je voudrais te donner à un vaurien ?
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Il était causeur, élégant sans recherche, et d'une modestie étonnante, ce qui ne l'empêchait pas d'être plus hardi et plus sûr de soi que personne. Son visage me frappa aussi : il avait des cheveux très noirs, des yeux clairs d'une sérénité et d'un calme peu communs, un teint blanc et délicat, des dents semblables à des perles, et des lèvres qui rivalisaient avec le corail.
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Mais les hommes sont des créatures frivoles et pas jolies-jolies, et, comme le joueur d'échecs, peut-être, ils n'aiment que le processus qui mène au but, et non le but en tant que tel. Et, qui sait (on n'en jurerait pas), peut-être tout notre but en ce monde, ce but vers quoi l'humanité tend tellement, ne tient-il justement que dans le caractère continuel du processus de sa conquête, en d'autres mots – que dans la vie elle-même et non à proprement parler dans le but, lequel, cela est évident, ne doit être rien d'autre qu'un deux et deux font quatre, c'est-à-dire une formule, car deux et deux font quatre, ce n'est déjà plus la vie, messieurs, mais le début de la mort. Du moins les hommes ont-ils toujours eu peur, d'une façon ou d'une autre, de ce deux et deux, comme j'en ai peur moi-même à l'instant où j'écris. Supposons que les hommes ne fassent que rechercher ces deux et deux, qu'ils traversent les océans, qu'ils sacrifient leur vie dans cette recherche, mais – les trouver, les trouver pour de vrai, je vous le jure, ils en ont un peu peur. Ils sentent bien que dès qu'ils les auront trouvés, ils n'auront plus rien à chercher. Les ouvriers, à la fin de leur travail, reçoivent au moins de l'argent, ils peuvent faire un tour au bistro, se retrouver au poste – et voilà une semaine bien remplie. Mais les hommes, où peuvent-ils aller ? Au moins, chaque fois, remarque-t-on chez eux comme un malaise quand ils atteignent ce genre de buts. Ils aiment l'action d'atteindre, mais, le fait même – ils ne l'aiment pas du tout, ce qui, bien sûr, est terriblement drôle.
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Oui, ce sont bien ses rêves fantastiques, c'est sa bêtise la plus crasse que l'homme voudra se conserver dans le seul but de se confirmer à lui-même (comme si cela était vraiment tellement indispensable) que les hommes sont encore des hommes, et pas des touches de piano, sur lesquelles jouent peut-être les propres mains des lois de la nature mais qui menacent, ces mains, de jouer au point qu'il sera interdit de vouloir hors des limites de l'almanach. Et, bien plus encore : même au cas où il serait vraiment une touche de piano, même si c'est là une chose qu'on lui démontre par les sciences naturelles et la mathématique, même là, il ne se rendra pas à cette raison, il fera sciemment quelque chose contre, par pure ingratitude ; en fait, rien que pour s'obstiner. Et, s'il n'a plus de moyens, il inventera la destruction et le chaos, il inventera toutes sortes de souffrances, et il la soutiendra, sa position ! Il lancera au monde sa malédiction, et, comme il n'y a que l'homme qui puisse maudire (ça, c'est son privilège, ce qui le distingue le plus fondamentalement des autres animaux), je gage qu'il atteindra son but avec sa seule malédiction, qu'il arrivera donc à se convaincre vraiment qu'il est un homme et pas une touche de piano ! Si vous me dites que même cela, on peut le calculer sur des tablettes, même le chaos, la nuit et la malédiction, que c'est la seule possibilité du calcul préalable qui arrêtera tout et que la raison reprendra le dessus, alors, l'homme fera exprès de devenir fou, pour perdre cette raison et s'obstiner dans son idée ! Je suis sûr de cela, c'est une chose que je garantis parce qu'il me semble bien que toute l'activité humaine, vraiment, ne consiste qu'en cela que l'homme se prouve à chaque instant qu'il est un homme et pas une goupille d'orgue ! Par ses plaies et ses bosses, mais qu'il le prouve ; même en retournant dans les cavernes, mais qu'il le prouve.
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_ Au moins, c est bien que l homme ne soiggre pas trop longtemps lorsque la tête est tranchée, remarqua -t- il.
_ Savez vous reprit le prince avec chaleur, la remarque que vous venez de faire vient à l'esprit de chacun; c est dans ce but qu in a inventé cette machine, la guillotine.
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Tandis que, le soir, le travail de l ' après- midi achevé, je rentrais au pénitencier, épuisé et fourbu, une angoisse affreuse m'a envahi une nouvelle fois." Combien de milliers de journées pareilles aurait je devant moi, me disais je, toujours pareilles, les mêmes, toujours identiques".
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L' idée m' est venue que si nous nous retrouvons un jour tous ensemble en enfer,cela ressemblerait beaucoup a cet endroit. Je n'y ai pas tenu et j'ai dit ma pensée à Petrov; lui, il a juste regardé autour de lui et n'a rien dit.
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J ajouterai à cela une chose: je me suis toujours étonné de cette nlnjomie extraordinaire, de cette absence de rancune avec laquelle ces gens battus me parlaient de la façon dont ils avaient été battus, et de ceux qui les battaient.
Souvent, il n'y avait même pas la moindre nuance de colère ou de haine dans leurs récits, des récits qui, moi même, parfois, me soulevaient le coeur et me donnaient des palpitations très violentes."
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