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Critiques de Fiona Kidman (75)
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Albert Black

Albert Black, fils d'une famille protestante de Belfast débarque à dix-huit ans à Wellington, Nouvelle Zélande, en 1953. Deux ans plus tard il va tuer un homme à l'arme blanche pour une histoire de fille et autres.

Il va être jugé et risque la peine de mort dans un pays puritain où le sexe n'est pas un sujet de conversation entre gens bien élevés, où les jeunes ne sont pas autorisés à le mettre en pratique, et où les jeunes filles ne trouveront jamais de mari si elles font des bêtises avant. Tout ce discours est renforcé par un rapport de commission gouvernementale sur la débauche et décadence juvénile alors que la peine de mort qui était en sommeil depuis des années est remise en vigueur. Une politique qui émoustille l'imagination des gens, leur mettant le sexe en tête bien plus qu'avant, et les poussant à attribuer "ce mal" à la présence des immigrés, les étrangers dont Paddy ( surnom d'Albert Black) en fait parti.

Fiona Kidman dans ce cadre malsain, dans la perspective d'une affaire de meurtre commis par un "jeune"" immigré" , nous présente un pays et une époque où les mentalités conservatrices infestées de préjugés causeront des préjudices irrationnels aux conséquences injustes et absurdes. Elle ratisse large, de la famille d'Albert en Irlande du Nord, sa vie d'avant le meurtre à Wellington puis à Auckland, le meurtre , la prison, le procès, les jurés, le directeur de prison et sa femme, figures exceptionnelles......et au centre de tout ça un jeune homme désemparé, qui n'a même pas encore vingt ans , ayant une forte nostalgie de son pays et de sa maman. Il n'avait qu'un seul but, rentrer chez lui, au lieu de quoi il commettra un acte irréparable malgré lui. Sa victime aussi venait d'Irlande, était aussi jeune que lui, et son seul but était tout comme lui de rentrer au bercail. Se sentir mais aussi être considéré comme "L'Etranger" , "L'exclu" les mènera tous les deux à leur perte.

La condamnation du jeune homme sera plus politique que juridique, vu que c'est le gouvernement par le biais du juge, qui décidera de sa mort, à laquelle l'avocat de l'accusé y réfèrera avec ces pensées terribles "La loi, dans son état actuel, semble cruelle et injuste, une cuirasse pour le pouvoir et la vengeance, conçue par des hommes qui ont fait la guerre et ne peuvent pas renoncer au passé, qui doivent continuer la chasse aux ennemis jusqu'à la fin de leur vie." Kidman dans cette atmosphère hostile, nous rapproche du personnage d'Albert Black de façon très subtil, si bien que déjà à la moitié du livre on ressent beaucoup d'empathie pour Paddy, pourtant le meurtrier de l'histoire, et la suite nous en sera d'autant plus difficile émotionnellement à lire et à accepter, alors que vient s'y ajouter un autre événement bouleversant. Et c'est là tout le talent de l'écrivaine. J'avais déjà lu d'elle " La fille de l'air " une histoire vraie qui m'avait beaucoup emballée, pareille pour "Albert Black", une histoire vraie aussi qui m'a bouleversée, mais aussi révulsée par la mise à mort !







"Je ne peux pas croire que nous ayons acquis le droit de décider qui doit vivre et qui doit mourir. Je ne crois pas à la peine de mort....."



Pour chaque mal il y a un pire.

Thomas Hardy



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Albert Black

Albert Black n'est pas un de ces romans spectaculaires et musclés qui vous emportent d'emblée dans leur récit, mais un de ceux qui s'immiscent en vous en toute subtilité et y laisse un empreinte forte.



Fiona Kidman s'est inspirée de faits réels : en décembre 1955, un immigré irlandais de tout juste vingt ans, Albert Black, est pendu à la potence d'une prison d'Auckland pour avoir poignardé et tué un autre jeune migrant. La peine de mort venait d'être rétablie en Nouvelle-Zélande il y a quelques années à peine. Et ce fut l'avant-dernière exécution dans le pays; elle a joué un rôle majeur dans la mise en place de l'abolition de la peine de mort en 1961.



Le contexte est parfaitement cadré, un Auckland de bas quartiers lugubres, entouré de squats sordides et de bars miteux, dans une Nouvelle-Zélande sous le choc du rapport Mazengarb ( 1954 ) qui stigmatise une jeunesse débauchée, sans repères religieux, en proie à toutes sortes de dépravations ( sexualité débridée, alcoolisme, bagarres ). le gouffre générationnel est énorme. le tout sous la gouverne du Premier ministre réactionnaire et nationaliste Sidney Holland qui déverse sa xénophobie sur ces immigrés venus d'Europe. Black devient le représentant de cette jeunesse délinquante et étrangère à punir.



S'il est difficile pour un lecteur peu au fait de cette affaire judiciaire de tracer une frontière entre fiction et faits avérés, le sujet est puissant et on sent à quel point il touche profondément l'auteure. Pourtant, plutôt que d'asséner des vérités, elle choisir de laisser parler les faits pour eux-mêmes, sans jamais empiéter sur le point de vue du lecteur, sans sentimentalisme lourdaud ni sentences condamnatoires. Et c'est ce qui fait la force de ce roman. Elle fait ressortir toute la complexité des faits, entre ombre et éclat, sans prêcher ou chercher la polémique.



Fiona Kidman ne crie pas ses conclusions ou son plaidoyer contre la peine de mort. Elle avance sans artifice. Elle se concentre sur la fragilité de la condition humaine : le déracinement du migrant et sa difficile insertion, le bouillonnement et la faiblesse de la jeunesse qui commet des erreurs parfois stupides, le mécanisme de rejet de l'autre. Les moments les plus beaux sont ceux qui dévoile la vulnérabilité voire la candeur de Black, jeune homme brisé pourtant peu aimable a prime abord entouré de personnages tout aussi peu aimables. Il a notre sympathie mais notre empathie, ce qui renforce la prouesse de l'auteure qui n'a pas choisi la facilité. Et lorsque la sentence irrévocable est prononcée, attendue dès le départ, on découvre les lettres qu'il a écrites en prison ( authentiques si j'ai bien compris ) et on est bouleversés. D'autant plus que l'auteure met très habilement en éclairage sa mère, restée à Belfast, qui fouille dans les poches des vêtements d'enfance de son fils, submergés par les souvenirs ainsi convoqués. Superbe.

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Fille de l'air

Née en 1909, Jean Batten futur aviatrice, grandit à Rotorua, North Island , Nouvelle Zélande, parmi une forte communauté maorie. le titre du roman "fille de l'air" est le nom rituel qui lui est donné par ces derniers ("Hine-o-te-Rangi, Daughter of the Skies"). Un père dentiste volage entraîne la séparation des parents. Soutenue par une mère complice, passionnée d'histoires d'aviateurs, elle qui rêve aussi du ciel, aprés avoir hésité entre une carrière de pianiste ou de danseuse, se lance dans une aventure inouï pour l'époque dans son pays,.....la conquête des cieux par une femme - "Girls don't fly......Flying is men's business", "les filles ne volent pas.....c'est une affaire d'hommes", paroles de son père -".Un chemin long, semé d'embûches qu'elle n'aurait jamais pu entamer sans l'ambition, le courage et le culot incroyable de Nellie, sa mère.....

Être jeune, jolie, intelligente et ambitieuse dans un monde d'homme, dur, dur....Kidman le relate discrètement,avec finesse à travers les paroles condescendantes, possessives, abusives des hommes face à cette fille émancipée, hors des normes sociales de l'époque. On peut critiquer ses comportements égoïstes, pas toujours éthiques envers les hommes, ayant comme unique but de réaliser ses ambitions, mais je n'en suis restée qu'admirative, elle a fait ce qu'elle a pu dans un monde de crocodiles.......et je crois que Kidman pense de même, si j'ai bien entrevu entre les lignes.



Angleterre, Australie, Nouvelle Zélande.....sur les traces de Jean, la solitaire, "Garbo of the skies".

Un périple intéressant , un parcours de combattante, de résistante aux nombreux revers de fortune, une épopée inoubliable jusqu'à la gloire, où elle battra plusieurs records de temps, même ceux des hommes.....

Une aventure des plus extraordinaires, quand on pense aux avions de l'époque, qu'aujourd'hui on qualifierait d'avions de fortune, presque des jouets, sans radio, sans signal lumineux de détresse.....confinés techniquement au stricte minimum.

Des scènes incroyables comme celle de son avion en panne en plein désert au Baluchistan , que les hommes d'une tribu proche couvre de peau de chameau afin de le protéger d'une tempête de sable, pendant son absence.

Mais c'était une autre époque et Jean possédait une volonté de fer et un incroyable instinct d'orientation.



Une prose simple et fluide qui donne l'occasion d'apprendre quelques nouveaux mots sympathiques "d'anglais australien", Pommie,un anglais / Sheila ,fille, femme .....du moins pour moi. Lu d'une traite, j'ai adoré ce passionnant portrait d'une femme forte et indépendante et pourtant si fragile, d'autant plus que l'aviation est un sujet qui me tient à coeur .



"Never look back never look back"
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Albert Black

Victor Hugo a écrit ces mots à propos de la peine de mort : «  Voyez, examinez, réfléchissez. Vous tenez à l’exemple. Pourquoi ? Pour ce qu’il enseigne . Que voulez - vous enseigner avec votre exemple ? Qu’il ne faut pas tuer . Et comment enseignez - vous qu’il ne faut pas tuer ? En tuant ? .

Que reste- t- il de la peine de mort .Rien » page 309 …..



C’est une des réflexions de l’auteure à propos du procès qui se déroula en 1955, en Nouvelle Zélande, le jeune Irlandais Albert Black, dit «  Paddy » accusé d’avoir tué un garçon, immigré de fraîche date , comme lui, crime passionnel,? légitime défense ? au cours d’une rixe dans un bar.



L’auteure d’une manière intelligente , puissante , bien argumentée, convaincante , à l’aide d’un style fluide et délié, déroule les faits ——presque au premier tiers de l’ouvrage ——le lecteur prend fait et cause pour ce pauvre Paddy : influençable, gentil , naïf, poussé à bout, sa vulnérabilité , ses faiblesses , son enfance en Irlande , il est protestant , sa famille marquée par la guerre et les sentiments religieux est très modeste , ses quelques amours fugaces …. Sa propre mère ne peut entreprendre le voyage en Nouvelle Zélande …

Fiona Kidman fait ressortir la condition de migrant , l’insertion toujours délicate , les rejets inéluctables de l’autre , les petits boulots aléatoires, la faiblesse de cette jeunesse venue de Belfast dans l’espoir d’une vie meilleure .



La machine judiciaire s’est mise en branle dans des conditions absurdes .

Le contexte de l’époque n’est pas favorable : en Nouvelle Zélande la peine de mort venait d’être rétablie et le premier Ministre de publier un rapport accusant les immigrés de répandre le vice .



Tout est sujet à rejet , incompréhension , préjugés et suspicion, haine, sectarisme , idées reçues, partis pris, bêtise …inhumanité.



Fiona Kidman examine sans prendre parti le comportement de chacun : parents , juges , amis , jurés , explicite et déjoue avec talent les mécanismes de l’enchaînement implacable , sans chercher à participer ni influencer .



On a l’impression que le jeune Paddy sera pendu à la potence d’une prison d’Auckland , sacrifié vraiment pour des raisons politiques …



C’est une histoire bouleversante : le verdict mortel semble déjà scellé dès les premiers chapitres , rendant impossible toute tentative de défense .



Albert murit , il comprend , au fil des jours l’étendue de sa solitude , son sentiment d’être considéré comme un étranger, venu en Nouvelle Zélande en ayant rêvé un avenir meilleur ..

Un livre touchant , profond, passionnant , poignant .

Le lecteur , attentif, éprouve de la sympathie , de la compassion , de la compréhension pour ce pauvre Paddy,.

J’ai été révoltée par la mise à mort .

Un très bel ouvrage qui fait réfléchir, emprunté par hasard à la médiathèque.
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Le livre des secrets

Elle vit seule dans cette vieille maison depuis près d'un demi-siècle sans presque jamais en sortir. Les gens l'appellent "la sorcière". Sorcière parce que recluse ou recluse parce que sorcière ? Tout cela n'a plus guère d'importance pour Maria McClure car cet isolement, d'abord contraint, elle a fini par le choisir. Est-ce un défi lancé à cette communauté qui l'a bannie autrefois et qui aujourd'hui s'en repent un peu ou n'en connait plus trop bien la raison ? Un défi ou plutôt un refuge ? Avant elle, sa grand-mère et sa mère en ont cherché : Isabella, dans une forme d'indépendance et de rébellion, Annie, à l'inverse, dans la stricte observation des règles morales et religieuses. Fiona Kidman nous relate une histoire de femmes, au sein ou face à une communauté, un groupe que l'on va suivre depuis l'Ecosse jusque la Nouvelle-Zélande sur trois générations, de 1812 à 1953. Ce groupe a un guide, Norman McLeod, seul personnage historique de cette fresque qui s'inspire de faits réels, une succession de migrations à la recherche de terres exploitables, d'abord à Pictou en Nouvelle-Ecosse puis à Sainte-Anne sur l'île du Cap Breton pour un établissement définitif à Waipu en Nouvelle-Zélande (une carte aide à suivre le périple). L'auteure a su intégrer avec intelligence ses recherches documentaires au récit et rien n'est fastidieux, au contraire.

Maria est la dépositaire de cette histoire à la fois collective et personnelle, collective car étant âgée, elle représente la mémoire des anciens, personnelle car elle sait, pour avoir lu les cahiers d'Isabella, sa grand-mère, le prix que les femmes de sa famille ont payé au cours de cette odyssée de pionniers. Des femmes que McLeod, ministre presbytérien rigoriste, fustigeaient régulièrement au cours de ses sermons, leur rappelant sans cesse leur soumission nécessaire et naturelle (selon lui), ainsi que la moralité et la modestie qui devaient guider leur vie. Plus généralement, Fiona Kidman montre avec talent toute l'étendue de l'emprise que ce personnage à la personnalité complexe et fascinante exerçait sur le groupe, manipulant ses fidèles par une crainte constante de la dénonciation de leur indignité, adoubant parfois certains pour mieux faire retomber son courroux sur d'autres. Si Isabella a réussi, grâce à sa forte personnalité, à se maintenir au bord de l'ostracisme, Maria, quant à elle, n'y a pas échappé, payant cher sa tentative d'indépendance.

Le livre des secrets est donc une histoire de transmission, d'héritage renié ou assumé, une histoire de femmes courageuses et émouvantes qui trouvent la force d'affirmer leur sensibilité, leur personnalité au sein d'un groupe ou d'une famille qui ne pense qu'à les amalgamer comme une pâte malléable. Ces femmes qui ont décidé d'être leur propre matériau nous offrent une très belle leçon d'émancipation.


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Albert Black

Il y a 40 ans, la France abolissait la peine de mort. Ce qui semble aujourd'hui une évidence a fait l'objet d'un long combat. Réquisitoire contre la peine capitale, le beau roman de Fiona Kidman met en lumière les propos de Victor Hugo cités page 309 : « Que voulez-vous enseigner avec votre exemple ? Qu'il ne faut pas tuer. Et comment enseignez-vous qu'il ne faut pas tuer ? En tuant ». Et il ajoute, à propos de l'exécution : « Qu'en reste-t-il ? Rien. Rien qu'une chose horrible et inutile, rien qu'une voie de fait sanglante qui s'appelle crime quand c'est l'individu qui l'accomplit, et qui s'appelle justice (ô douleur !) quand c'est la société qui le commet ».

Le meurtre ne touche pas seulement la victime et le bourreau, il affecte une communauté toute entière. le constat n'est pas nouveau mais il est remarquablement raconté par l'auteure. On partage ainsi les tourments de la famille, des avocats, du prêtre, des amis, du juge et bien-sûr, des jurés dont les âpres discussions rappellent le célèbre film « 12 hommes en colère » de Sidney Lumet. Il est glaçant d'entendre ces voix former un brouhaha tel que la vérité parvient à s'y cacher : « La même histoire répétée maintes et maintes fois, chacune avec ses propres broderies insérées dans le récit (…) où les allégeances glissent aisément d'un point de vue à un autre ».

C'est aussi un livre sur la xénophobie. L'accusé n'est pas noir même s'il s'appelle Black, il est un citoyen irlandais en quête d'un futur dans le pays des all blacks. Recroquevillée sur son île, la Nouvelle Zélande ne se contente pas, dans les années 50, de mener la vie dure aux maoris. Tout y est étranger, tout peut devenir sujet de préjugés et de suspicions.

En ces temps où les droits les plus fondamentaux sont remis en question (ex : avortement, opposition politique), il faut se rappeler des luttes qui ont fait avancer liberté et justice.

Bilan : 🌹🌹

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Comme au cinéma

Grande dame de la littérature néo-zélandaise depuis près de 40 ans, Fiona Kidman n'a été traduite que tardivement chez nous et la moitié de ses romans reste inédit en français, sans parler de ses recueils de nouvelles dont un seul est disponible. Sa maîtrise des courts formats marque d'ailleurs paradoxalement Comme au cinéma, une saga familiale scindée en 14 chapitres comme autant de balises temporelles entre 1950 et aujourd'hui. Le roman est chronologique mais sa linéarité n'est qu'apparente, le curseur se déplaçant d'un personnage à un autre, 3 soeurs et un frère, tout en réservant une place importante à différents protagonistes satellites des intrigues principales, entrelacées et interconnectées. Fiona Kidman a écrit là un roman exigeant, passionnant dans ce qu'il raconte de l'évolution des moeurs néo-zélandaises durant 6 décennies, mais qui n'est pas loin de nous perdre parfois dans des circonvolutions narratives complexes. Romancière féministe, Fiona Kidman trace plusieurs portraits d'héroïnes courageuses mais dont les existences ont bien du mal à se remettre du saccage de l'enfance. Mais Comme au cinéma est aussi un livre sur la résilience, le pardon et la survie. Intimiste et ancré dans un environnement social aux contours précis. Le roman possède une profondeur que l'on retrouve dans peu d'ouvrages actuels et davantage proche, si l'on voulait oser des références sans doute oiseuses, de certaines grandes oeuvres du XIXe siècle.
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Le livre des secrets

A travers trois générations de femmes, on suit l’évolution d’une communauté de quelques centaines d’écossais partie des Highlands en 1817 et qui finit par s’installer définitivement à Waipu, Nouvelle Zélande, en 1854. Le voyage fut donc long, parfois avec des étapes de plusieurs années en Nouvelle Ecosse ou sur l’ïle du Cap-Breton.

Cette communauté est dirigée par le pasteur Norman McLeod, souvent nommé «l’Homme» par ses membres, indéniablement doté d’un charisme et d’une autorité à toute épreuve qui impose ses propres règles à ses ouailles, directement inspirées par les Ecritures. Ainsi, pourra-t-il décider en toute impunité de couper une oreille à un pauvre jeune homme soupçonné à tort de vol.

Mais, c’est surtout de femmes et de leur sort tragique dont il est question ici.

Même si le livre débute par Maria en 1953, dénommée «la sorcière de Waipu» vivant seule et recluse, il est construit en trois parties chronologiques autour d’Isabella entre 1812 et 1820, sa fille Annie entre 1838 et 1855 et enfin sa petite fille qui est donc Maria, entre 1898 et 1953.

Isabella et Maria se ressemblent, avec leur forte personnalité, leurs velléités d’indépendance, osant remettre en cause l’autorité de leur Eglise.

«Le livre des secrets» est aussi le journal d’Isabella et fait également lien entre les deux femmes et il nous permet, même dans la partie consacrée à Maria, de revenir sur des événements importants vécus par sa grand-mère.

Ce roman est très intéressant car il nous fait découvrir, d’une part, une partie peu connue de l’histoire qui est celle de ces immigrants fuyant la misère de l’Ecosse pour partir s’installer dans leur nouveau monde que sera la Nouvelle Zélande et d’autre part, les conséquences dramatiques de règles absurdes et obscurantistes édictées par les hommes qu’ont du subir bon nombre de femmes (avec, comme trop souvent, pour belle façade, la religion). L’écriture de Fiona Kidman est exigeante et elle parvient parfaitement à nous transmettre les pensées, les troubles et révoltes de ses personnages.

Une vraie réussite que ce «livre des secrets» qui ne doit pas en rester un!



(A noter qu’en début d’ouvrage une carte tout à fait bienvenue retrace le périple de la communauté. Un arbre généalogique reprenant les personnages des différentes familles, McIsaac, McKenzie, McQuarrie...aurait également été utile car on peut parfois perdre le fil avec les personnages secondaires.)
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Gare au feu !

J’ai découvert Fiona Kidman par son premier roman publié chez Sabine Wespieser, Rescapée, qui racontait l’histoire d’une jeune fille après un naufrage, se retrouvant prisonnière d’une tribu maori. Pour moi, ce livre représente la découverte de la littérature néo-zélandaise, à travers une de ses représentantes les plus reconnues. En décortiquant la société de l’intérieur et en établissant un parallèle avec les traditions maories, Fiona Kidman nous introduit dans son monde, cette région si éloignée de tout ce qu’on connaît. Et pourtant, j’avais été surprise par la grande similarité de mœurs et de comportement entre la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Angleterre : des nations aux codes sociaux rigides, très traditionnels, et très britanniques !



Dans cette série de nouvelles, organisées autour d’un triptyque de nouvelles qui suit l’histoire d’une famille sur plusieurs générations, j’ai approfondi mes connaissances sur la Nouvelle-Zélande et sur la vie qu’on peut mener, principalement la vie rurale.



Mais finalement ce n’est pas l’objectif central de Fiona Kidman. La Nouvelle-Zélande n’est pour elle qu’un support puisque c’est son quotidien. Ce qu’elle s’attache à montrer et à décrire ce sont les gens et les histoires universelles dans lesquels ils sont embarqués : mariages, tromperies, morts mystérieuses, … Dans une belle tradition anglo-saxonne, elle excelle dans l’évocation du quotidien, des sentiments et des psychologies de chacun des personnages qu’elle met en scène. Même si, à part les nouvelles centrales, les autres n’ont pas de rapport entre elles, en refermant le livre j’ai eu l’impression que l’auteur avait tracé un large panorama de la société néo-zélandais contemporaine, parfois avec humour, souvent avec gravité et douleur.



Le seul regret que je peux avoir, mais c’est parce que j’ai lu ces nouvelles d’un point de vue très européen, c’est de voir le peu de places que Fiona Kidman a consacré aux autochtones, les maoris. On ne les aperçoit qu’à une ou deux reprises, et à part dans la dernière nouvelle, ils n’occupent pas de place centrale. J’aurai pourtant voulu en savoir un peu plus sur la cohabitation entre les deux sociétés, et finalement, on perçoit simplement qu’ils représentent la tranche la plus pauvre de la population, et qu’ils ne semblent pas participer à la vie citoyenne du pays. Ces nouvelles seraient donc à compléter par la lecture d’un autre auteur peut-être, qui écrirait du point de vue des autochtones, par exemple le roman de Witi Ihimaera s’intitulant Paï ou celui de l’écrivain Alan Duff, L’âme des guerriers, roman culte sur la déchéance maorie, qui connut un succès mondial à sa parution en 1990 et fut adapté au cinéma en 1994 par Lee Tamahori.



Cependant, grâce à un style aisé et fluide, Fiona Kidman s’impose comme étant une écrivaine de qualité, affirmée et qui nous offre de beaux instants de littérature.
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Fille de l'air

Un bien joli portrait, servi par une bien jolie plume, d'une aventurière passionnée, intrépide, audacieuse, enjouée et libre : Jane Batten.

Le récit vibrant d'une vie hors du commun.

Le portrait également d'une époque et les débuts de l'aviation dans les années trente. Extrêmement bien documenté.

Un régal. Absolument passionnant.

Pour les amateurs d'aviation, mais pas que !

Une lecture qui m'a donné envie d'écouter Chopin, de marcher dans le sable chaud, de revoir la mer, de m'évader, de partir à l'aventure, de relire Georges Sand et Fleming, de faire un petit crochet par Majorque [...] Majorque...les souvenirs reviendraient, l'arôme de la fleur d'oranger s'élevant à leur rencontre de la vallée sur les chemins montagneux, le froissement des feuilles dans les oliveraies, les couches sombres de bleu dans l'océan au-delà des plages blanches, la musique de Chopin. [...] Cette nuit-là, une lune rouge sang répandait sa lumière énigmatique sur la mer.

Un vent de liberté souffle sur les pages de la « Fille de l'air » pour notre plus grand bonheur.
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Albert Black

Nouvelle-Zélande, 1954 : le gouvernement fait brûler les livres subversifs qui incitent les jeunes (surtout les filles, bien sûr) à la débauche, et rétablit la peine de mort. A cette même époque, la méfiance est grande envers les immigrés, écossais ou irlandais venus avec un billet de bateau à 10 livres chercher du travail dans ce pays neuf. Des emplois, ils en trouvent, mais pour ceux qui tôt ou tard finissent par avoir le mal du pays, le retour n’est pas au même tarif !

En attendant, garçons et filles fréquentent les bars, s’amusent au son du juke-box et des musiques à la mode. C’est ainsi que vit Albert Black, surnommé Paddy, jeune irlandais de vingt ans débarqué quelques mois auparavant. Après avoir été hébergé par une veuve sympathique dans la région de Wellington, il décide de trouver un emploi mieux rémunéré à Auckland, mais fait aussi des rencontres qui vont peser sur sa destinée.



Voici un livre, je ne dis pas un roman puisqu’il s’agit de personnages réels et de faits survenus dans les années cinquante en Nouvelle-Zélande, voici un livre donc qui m’a complètement accaparée, ce qui est difficile ces derniers temps. Il se montre aussi prenant qu’un roman policier, tout en brassant bon nombre de thèmes forts. Que ce soit le mal du pays ressenti par Paddy, la panique morale du gouvernement néo-zélandais dans ces années-là, la justice et les médias qui condamnent avant de juger, la peine de mort, chaque sujet est étudié avec toutes ses facettes, et jamais plaqué sur le texte.

Je ne connaissais pas l’autrice, mais j’ai le sentiment qu’elle s’est investie à fond dans l’écriture de ce livre. Tout en respectant l’exactitude des faits, elle a réalisé un très beau travail d’écriture, que la traduction a bien rendu, et tout au long du livre, j’ai apprécié la manière de raconter, en passant d’un personnage à un autre, en retournant parfois en Irlande, en mettant en scène chaque témoin, chaque intervenant du procès.

la suite...
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Rescapée

Embarquez-vous vers une Australie et une Nouvelle-Zélande, où les Européens n'occupent encore que quelques minuscules stations côtières. Nous sommes au 19ème siècle.

La rescapée du titre (en anglais, plutôt "L'épouse captive") s'appelle Betty Guard. Elle a été kidnappée avec ses deux petits enfants par les Maori, puis délivrée par l'armée britannique quelques mois plus tard. De retour à Sydney, elle est d'abord accueillie chaleureusement par la bonne société, mais... la suspicion naît puis grandit autour d'elle.

D'abord, Betty est une "mauvaise victime" : enfant pauvre, élevée par sa grand-mère du fait de parents défaillants, elle est devenue toute jeune, la femme d'un baleinier riche, mais ancien convict (un prisonnier : encore qu'on pouvait se retrouver aux antipodes pour le vol d'une couverture, la justice britannique n'était pas tendre.)

Et puis cette mauvaise victime ne donne pas l'impression d'être suffisamment traumatisée : elle sort, elle fait ses courses dans les magasins habituels, au lieu de se terrer de honte chez elle.

Car bien sûr, la question qui émoustille tout le monde, c'est : que lui a-t-on fait chez les Maori ?

Une partie du roman est le journal du mari outragé, une autre, en parallèle, le récit que fait Betty à Adie son ancienne institutrice (qui, elle aussi, espère des détails croustillants). Il y a aussi des lettres et diverses sources, c'est très habilement construit. Plusieurs personnages secondaires se révèlent intéressants également.

Il faut attendre la dernière partie du roman pour découvrir "Ce qui s'est passé".

Et du point de vue maori, c'est une tragédie. C'est à une guerre coloniale que Betty a servi de prétexte. Et Betty le sait, elle qui décrit avec tendresse la solidarité qu'elle a rencontrée auprès des femmes maori.

C'est un très beau roman historique, et un portrait de femme assez exceptionnel.

Traduction parfaite de Stéphane Camille.

Challenge Globe-Trotter (Nouvelle-Zélande)
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Albert Black

Faites entrer l'accusé ! Albert Black, que tout le monde appelle Paddy, 20 ans, fraîchement arrivé en Nouvelle-Zélande de Belfast, a tué un autre immigré du Royaume-Uni dans un bar. Avec ou sans préméditation, telle est la question. En 1955, le pays vient de rétablir la peine de mort et faire un exemple, face à une violence juvénile de plus en plus présente, est dans l'air du temps. Fiona Kidman, écrivaine qui ne cesse de radioscoper sa Nouvelle-Zélande natale, réussit une nouvelle fois un tour de force en évoquant tous les aspects de cette affaire emblématique d'une époque, s'attachant non seulement à son héros, mais aussi à ses parents, aux juges, à ses amis, aux jurés et même jusqu'au premier ministre néo-zélandais. C'est la chronique d'une exécution annoncée, que Fiona Kidman décrypte en sociologue, forte d'une documentation solide qui n'empêche pas la fiction de jouer son rôle, ne serait-ce que pour entrer dans la tête de ce pauvre Paddy, sacrifié pour des raisons éminemment politiques. Le style de Fiona Kidman fait comme toujours merveille : simple en apparence mais embelli par un lyrisme apaisé et un sens inné du drame sans céder au mélodrame. Suite à la parution du livre, le cas Albert Black devrait être réexaminé et sa condamnation révisée. Cela ne fera pas revenir Paddy parmi les vivants mais montre que la littérature peut aussi parfois changer (un peu) le monde, même rétrospectivement.
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Le livre des secrets

A travers trois portraits de femmes d'une même famille (Isabella la grand-mère, Annie la fille et Maria la petite fille), Fiona Kidman nous invite à suivre le périple d’Écossais des Highlands jusqu'en Nouvelle-Zélande. Guidés par Norman McLeod, également connu sous le nom Tormod et un Homme, ils mettront trente-cinq ans. Comme Moïse dans le désert. Et toujours au nom de Dieu." Si la plupart des personnes le suivent fidèlement sans se poser de questions, les trois femmes choisissent la résistance et la vivent chacune à leur manière. Le roman démarre avec Maria et remonte le temps au fil des parties (de 1812 à 1953).

J'ai retrouvé avec plaisir le style de Fiona Kidman. C'est dense, riche, parfois un peu trop foisonnant à mon goût et en même temps je me suis laissée emporter par la fougue de Tormod. J'ai applaudi à la résistance des trois femmes. J'ai tourné les pages avec avidité pour découvrir enfin le secret. Une lecture un peu exigeante qui a enrichi mes connaissances sur l'histoire de la Nouvelle-Zélande. A bientôt Fioma Kidman.
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Le livre des secrets

Un livre sublimement écrit avec une histoire qui nous emporte sur 3 générations de femme d'une même famille. Sous l'emprise d'un pasteur, une partie de la population d'un village écossais émigre vers la nouvelle-écosse et finis en Nouvelle-Zélande. Isabella, la plus âgées des femmes ne suit pas à la lettre les semons extrêmes du pasteur et se voit mise à l'écart. Sa fille ayant honte essaye de se faire bien voir quand à sa petite fille, celle qui raconte l'histoire, se retrouve retranchée comme une sorcière dans une maison dans la campagne nouvelle zélandaise.

Des chapitres qui alternes carnets intimes et témoignages de chaque femme sur son époque.

Un très beau récit.
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Fille de l'air

Quand elle est morte, un jour de novembre 1982, Jean Batten n'était plus depuis longtemps une héroïne de l'actualité. Depuis plus de 40 ans, elle n'exerçait d'ailleurs plus l'activité qui en avait fait l'une des stars des années 30 et, sans nul doute, la néo-zélandaise la plus connue et chérie de l'histoire, au temps de sa gloire. Mais, solitaire depuis des années, oubliée et anonyme, elle a fini dans une fosse commune de Palma de Majorque. Fin d'une vie qui s'est quasiment arrêtée avant l'âge de 30 ans, du jour où elle cessa de voler, pour des raisons plus ou moins obscures (et politiques en 1939). Jean Batten, telle que la ressuscité aujourd'hui sa compatriote Fiona Kidman, a été l'une des plus grandes pilotes des années 30, qui battait des records à tour de bras, entre les Iles britanniques et l'Australie ou l'Amérique du Sud et réunissait des foules énormes qui la vénéraient, et pas seulement en Nouvelle-Zélande. Son identité farouche, son refus des compromissions et sa fière indépendance lui avaient valu le surnom de "Garbo des cieux." Une appellation plutôt prémonitoire puisqu'elle termina son existence de la même façon, en recluse. Sa vie a été incroyablement romanesque et Fiona Kidman s'en empare en réussissant à adopter une juste distance. L'auteure est bien entendu du côté de son héroïne, avec une certaine bienveillance, mais elle n'a pas écrit une hagiographie pour autant. Non, elle enregistre tous ses doutes, ne manque pas d'évoquer son tempérament parfois glacial et l'utilisation de sa séduction naturelle pour obtenir des hommes ce qu'elle souhaitait : non pas un mariage mais des subsides pour financer ses vols, une entreprise très difficile dans le monde de l'aviation, peu ouvert aux femmes. Fille de l'air s'élève, c'est le cas de le dire, bien au-dessus des stéréotypes de la biographie historique, s'attardant sur l'enfance et l'adolescence de la native de Rotorua, laquelle aurait pu faire une très bonne concertiste, voire une excellente danseuse, si elle n'avait pas eu cette fascination pour la navigation aérienne. Et la romancière décrit avec brio la relation fusionnelle unit Jean et sa mère alors que le noyau familial se dissout très vite, entre un père volage et deux frères insaisissables. Avec un style limpide, un don inné pour les dialogues, un talent extraordinaire pour décrire les états d'âme de son personnage principal et un sens de l'humour percutant, Fiona Kidman rend hommage à une figure de légende dans un livre formidablement palpitant et documenté où les traversées aériennes, pour ne prendre que cet exemple, sont racontées avec une fluidité et une précision éclatantes. L'un des romans les plus brillants parus en France depuis de le début de l'année, sans l'ombre d'un doute.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Fille de l'air

De la Nouvelle Zélande, je ne connais que peu de personnages célèbres. Quelques rugbymen et je pense que c'est tout. Grâce à "Fille de l'air", j'ai pu remédier un tout petit peu à mon ignorance, en découvrant une Néo-zélandaise très célèbre dans les années 1930, à savoir Jean Batten, grande aviatrice qui, dans un univers très masculin, a pu battre de nombreux records.

Cette biographie complète permet de comprendre ce personnage, avant gardiste dans sa conception de sa vie : Réaliser ses rêves, se surpasser, et ne pas suivre les diktats de la vision patriarchale de la société à cette époque.

Bien documenté et avec une narration rythmée, j'ai eu plaisir à le lire et à suivre les aventures, les hauts et les bas de sa vie. Les relations avec son entourage (familial, mais aussi plus "professionnel") qui furent un vrai soutien pour la concrétisation de ses rêves, est aussi bien décrit et enrichit le récit.
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Albert Black

1955, Nouvelle-Zélande. Le pays est en proie à une offensive de l'ordre moral et du conservatisme.

C'est dans ces conditions qu'Albert Black, jeune immigré en provenance d'Irlande du Nord, commet un crime et est traîné devant la justice.

Le roman est fondé sur des faits,réels. Nous suivrons la jeunesse d'Albert, dans une famille modeste marquée par la guerre et le conflit religieux. Pour y échapper Albert s'embarque pour la Nouvelle-Zélande, vivra de « petits bouleaux », connaîtra des amours fugaces, et, même s'il est un bon gars, ira accidentellement jusqu'au geste fatal : le crime.

Dès lors la machine judiciaire du pays se mettra en route, impitoyable, animée par les préjugés, et ce dans des conditions les plus absurdes dans la mesure où, dans ce pays, la peine de mort a été successivement abolie puis rétablie selon les forces au pouvoir.

Le livre est un beau plaidoyer contre la peine de mort.
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Fille de l'air

Un récit passionnant pour une femme hors du commun fascinante.

On part sur les traces de Jean, à travers le monde. Être une femme dans les années 30 n'était pas facile, être une femme dans les années 30 et dans le monde de l'aviation encore moins.

Un portrait de femme forte écrit avec beaucoup de fluidité.
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Albert Black

Cette histoire vraie raconte la vie d’un jeune immigrant dans un pays devenu raciste et prude.



J’ai eue de la peine pour ce jeune homme qui n’avait jamais quitté son quartier ni les jupes de sa mère et qui se retrouve à devoir construire sa vie dans un autre pays à l’autre bout du monde.



J’ai été étonnée de découvrir que bon nombre de ses amis avaient eux aussi changé de noms au cours de la traversée qui les emmène en Nouvelle-Zélande.



J’ai été étonnée de découvrir une société néo-zélandaise si prude et repliée sur elle-même en 1950.



J’ai eu un peu de mal avec la narration qui délaye trop certaines actions à mon goût.



Un roman qui, depuis qu’il est paru, a permis de rouvrir le dossier de cette condamnation, la dernière par pendaison dans le pays.



L’image que je retiendrai :



Celle de la chanson Danny Boy qu’Albert ne cesse de passer dans les cafés dans lesquels il se rend.
Lien : https://alexmotamots.fr/albe..
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