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Critiques de Florence Cadier (122)
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Le rêve de Sam

Sam est un jeune homme de dix ans, qui vit en amérique dans une petite ville:Montgomery.

A cette époque la population blanche est raciste.

Il vit avec ses parents et son frère Josh. Un jour, lorsque Sam et Josh étaient en train de jouer dans un parc, Josh se foula la cheville. Ils s'assirent sur un banc et se firent renvoyer du parc car ils étaient sur un banc réservé aux blancs. Un soir, lorsqu'ils étaient couchés un bruit les réveilla, c'était une attaque de blancs. Ils hurlaient.

Les parents de Sam furent pendus au dessus du feu.

Désormait il vivait avec sa tante et son oncle (Albert et Rosa).

Tante Rosa prenait le bus tous les matins jusqu'au jour où des hommes blancs entrent et lui demandent de leur laisser la place, elle refusa car il en restait dans le bus , c'est à ce moment que commença la lutte.

Sam fit la rencontre de Martin Luther King, un homme qui lutte contre le racisme.

A l'âge de ses 18-19 ans Sam créa une association de lutte contre le racisme.

Lors d'un voyage pour son association, il dut retourner dans son ancienne ville (Montgomery).

Quand il retourna chez lui, il apprit que son frère Josh était décédé, pris au piège dans une bagarre.

Sam continua sa lutte contre le racisme et s'installa en collocation avec trois amis à lui.

Un énième voyage fut proposé par Martin Luther King, il y participa et rencontra July.

Avec July ils firent de plus en plus connaissance. Lors d'une manifestation, avec des enfants les forces de l'ordre tirèrent sur les enfants, July horrifiée, se blottit dans les bras de Sam. Ils couchèrent ensemble.

Sam et July durent se séparer pour continuer leurs études. Ce fut un déchirement.

Ils finirent par s'installer ensemble et eurent trois enfants.



Je vous invite à le lire, c'est un livre qui fait beaucoup réfléchir.

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Le rêve de Sam

Le rêve de sam raconte l'histoire d'un jeune garçon noir vivant aux états unis dans les années 60, au moment de la révolte pacifiste des noirs américains. Si lui est un personnage fictif, son histoire va nous permettre de rencontrer des personnages célèbres qui ont marqué l'histoire puisque sa tante n'est autre que Rosa Parks ! Le rêve de Sam est un livre qui permet de faire rejoindre l'histoire avec l'Histoire car le protagoniste accompagne sa tante lorsque celle-ci refuse de céder sa place à un blanc dans le bus. Il nous permet de nous rendre compte de déroulement de cette rébellion pacifiste qui est une période assez ignorée des européens, alors qu'elle est véritablement riche de valeurs et d'enseignements. J'ai été touché par cette volonté de se battre tout en refusant la violence et par cette solidarité dont toutes ces personnes ont fait preuve. Un vrai plaisir de levture que je conseille à tous le monde.

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Raphaël, un mal d'amour

Merci à Babelio et sa masse critique jeunesse et aux Éditions Le Muscadier de m’avoir permis de découvrir ce livre.

Un petit village où vit Raphaël qui a une mauvaise réputation, toujours le premier à faire des sales tours. Il peut être cruel, manipulateur surtout avec ses amis, qui ne parviennent pas toujours à le raisonner.

De sales tours en sales tours, un jour arrive l’inévitable.

Que se passe-t-il dans la tête de Raphaël ?

Un secret de famille est-il le déclencheur ?

Raphaël est un garçon solitaire, d’autant plus que ses parents s’occupent peu de lui. Il est gardé par Marie, la gouvernante. Un adolescent qui profite des autres, un manipulateur donc.

J’ai beaucoup aimé que l’autrice alterne les chapitres entre le récit de Lili et de Raphaël.

On découvre dans ce livre un adolescent complètement perdu.

Une histoire où des questions se posent comme les dangers encourus et leurs conséquences, ainsi que les responsabilités de chacun.

Un livre très intéressant pour les adolescents ainsi que pour les plus âgés.

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Le rêve de Sam

Sam est le neveu (fictif) de Rosa Parks. il est donc aux premières loges lorsqu'elle refuse de laisser sa place à des Blancs dans le bus. Laissé orphelin par des hommes du Ku Klux Klan, Sam représente la jeune génération noire des années 1950 qui accompagne Martin Luther King dans sa lutte non-violente contre la ségrégation. Le roman, destiné à la jeunesse, retrace les combats de cette époque, les choix à faire pour Sam et sa famille, son frère ayant lui décidé de rejoindre Malcolm X et de rendre coup pour coup aux Blancs qui s'en prennent à lui. Il s'agit bien d'une fiction, mais le personnage de Sam est un rebelle inspiré et inspirant grâce à qui nous pouvons aussi suivre les pas de Martin Luther King. Le prix des Incorruptibles 2010 (jury de collégiens) est mérité.
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Contre courant

De profession “Journaliste” , Florence Cadier se spécialise dans la littérature jeunesse . Elle dispose d’une palette d’ouvrages à ce jour.

“Contre- courant” est un recueil de nouvelles qui s’adresse aux adolescents . Il a été publié dans la collection la place des marchés chez le Muscadier éditions .

Ce livre se divise en 9 nouvelles qui invitent à des réflexions profondes sur des thématiques d’actualités.



Amar, rêve d’une terre d’asile: En route vers la France, terre d’asile pour Amar et ses amis, des Afghans qui n’espèrent rien de leur pays montagneux. A 15 ans , ce jeune garçon Tadjik ne souhaite que retrouver une certaine sérénité dans l’espoir d’un avenir meilleur et se détacher de son pays où la famine et l’injustice règnent .

Sans aucune ressource, Amar erre dans les rues, quémande un peu d’argent avec ses camarades juste de quoi se nourrir. Il tient contrairement à certains à ces convictions religieuses par peur des représailles de l’Imam . Le doute et la peur l’accompagnent à chaque coin de rue . Il guette le moindre pas , regard ou comportement . Amar est sur la défensive .

Durant cette errance dans les rues se trouve un homme qui suit les agissements des jeunes adolescents . Il souhaite ardemment les sauver de cette emprise . Ce n’est pas aussi évident . Une descente de policiers va le pousser inconsciemment à emmener Amar chez lui . La rencontre fortuite de ces deux personnages est assez chaotique et le manque de communication ajoute des incertitudes . Avec l’aide de sa femme , une nuit douillette aura lieu dans la paix jusqu’à ce que le jour se lève …

Le droit d’asile se trouve au coeur de cette courte histoire . Florence Cadier aborde les persécutions et menaces qui vont à l’encontre de personnes face à l’inconnu .

Une nouvelle touchante qui dévoile en toute transparence les débauches des jeunes adolescents qui ne possèdent aucun soutien quelconque . Ils puisent dans leurs faibles ressources pour s’en sortir.



Véronique, 17 ans en octobre 1972: Véronique, une jeune fille de 17 ans se retrouve enceinte suite à des relations intimes avec son copain. Cette grossesse non-désirée va semer la panique chez elle. A l’aide de sa grand-mère , elle décide de pratiquer un avortement illégal au péril de sa vie . Les relations conflictuelles entre les générations mère-fille rajoutent à l’inquiétude de Véronique . C’est une décision à ne pas prendre à la légère surtout pour une enfant mineure encore sous la tutelle de ses parents. Une situation assez délicate se trouve dans cette courte nouvelle mettant en lumière la pénalisation de ces pratiques interdites . Le manifeste 343 expose le courage de beaucoup femmes , ayant manifesté pour le droit d’être libre.

Florence Cadier évoque le discours de Simone Veil en 1974 dans l’intention de promulguer une loi qui se fera en 1975 . Un espoir pour toutes les femmes.

Une nouvelle poignante qui cible la jeunesse et l’inscouciance . Elle expose les responsabilités de l’entourage et le manque d’informations qui conduit à l’impensable.



Martine, pour quelques euros: En tant que caissière dans un supermarché, Martine s’octroie le droit de faire des crédits à ses clients. Elle peine à les voir aussi démunis. C’est une femme empathique et dévouée qui se présente à nous, prête à beaucoup de sacrifices pour aider les gens pauvres. D’un commun accord, en secret, chacun paie son dû à la fin du mois. Sa compassion envers eux pourrait la licencier de son travail.

Aider les autres au péril de son travail peut mener à bien des déboires notamment avec les supérieures qui verront ces agissements comme un vol . La bonté est devenu un acte criminel qui mérite une sanction pénale. La richesse de Véronique se trouve dans son coeur humble et bienveillant . C’est le manque d’humanité de certains qui se révèle dans cette nouvelle émouvante.



Mabrouk, mon amour: En 2014 , L’Afrique se déploie à traquer les homosexsuels . Ils sont sévèrement punis . Ainsi se retrouve deux hommes pourchassés pour avoir osé s’aimer. Babatu s’esquive lâchement et Mabrouk est violemment battu. Que de regrets et larmes pour cet homme que la peur a enveloppé , lui faisant oublier un instant son seul amour . Ces idées sont confuses et son ressenti n’est que souffrances. Dans une pareille situation , que faire ? La loi attend au tournant quiconque défend l’homosexualité. L’appui d’une tierce personne pourrait être d’un grand secours . Mais le courage est inexistant chez Babatou …

Florence Cadier aborde l’homophobie en décrivant la haine et les menaces qu’encoure un homosexuel . Certaines lois s’appliquent contre eux , aucune défense à part se taire et vivre dans la terreur.



Les dernières nouvelles de Sophie Scholl : Dans un régime totalitaire où règne le nazisme , clamer ses droits est une chose inconcevable . La condamnation à mort pour Sophie est une évidence. Aucune défense ne lui sera permise. Elle le sait . Son esprit s’envole vers son amour , ses rêves pour revenir vers une triste réalité. Sa mort est iminente . Il n’y a pas de place pour des révoltés comme elle qui se battent pour la liberté. Sophie a osé s’exprimer en tant que citoyenne.

L’écrivaine évoque les protestations de beaucoup d’étudiants réclamant leurs droits en juin 1942. Une bien triste réalité.



Contre un mur: Dans des ruelles désertes et sombres avance notre héroine , guettant chaque pas avec un peu d’assentiment . Elle se rapproche peu à peu du Checkpoint de Jerusalem Est tenant sa boite de chocolat, une gourmandise qu’elle compte bien partager avec sa famille. Mais l’arrivée d’un palestinien sur sa route va bousculer ses prévisions . On lui interdit le passage pour de banales formalités ou de la malveillance ? La révolte bat de l’aile chez Rosalie qui décide de tenir compagnie à Ali toute la nuit . Une belle action d’une femme qui veut combattre l’injustice.





Les Neuf de little rock: Admise au lycée central , où la ségrégation raciale fait rage sera un défi pour notre personnage. Sa couleur de peau entrave à sa liberté de circuler tranquillement parmi les écoliers . Un bizutage est à craindre, selon sa mère contrairement au père enjoué de voir sa fille heureuse. Une rentrée scolaire qui s’annonce houleuse. Devoir attendre que certaines lois s’appliquent pour avoir la paix est une torture quotidienne pour toute une famille et non loin d’autres sûrement . Une lecture très émouvante qui nous démontre le courage de cette jeune fille face à une horde de loups qui ne veulent rien à savoir .





Interdit de nourrir ceux qui ont faim: A 90 ans , Archibald tient encore à nourrir les SDF contre vents et marées . Dans une ambiance chaleureuse , tout le monde sera servi . Quel bonheur pour ce vieil homme qui sera de courte durée par l’arrivée des policiers. Ce cadre joyeux est rapidement détruit. La scène est violente, ce qui désole tout le monde ou pas … Une histoire bien triste qui démontre le manque d’empathie et d’humanité.



Temps de guerre: La présence de certains voisins dans l’immeuble dérange Roland. Durant sa jeunesse , c’était un jeune homme fougueux et révolté au grand damne de ses parents. De nature , le bien-être des autres l’indiffère . Une descente soudaine de policiers peu avenants va lui bousculer ses habitudes . Que cherchent-ils ? Sûrement les habitants qui l’horripilent, des juifs . Roland ne les porte pas dans son coeur . Mais le hasard a voulu qu’il se retrouve avec deux adorables enfants dans une cachette… Une nouvelle qui parle des arrestations de juifs durant la guerre afin de les exterminer . L'inhumanité est à son comble, personne n'est épargné.



Toutes ces courtes nouvelles transmettent la voix d’un coeur blessé , d’une âme trahie . Tous les personnages avancent à contre-courant visant l’égalité et la liberté. L’injustice se déploie sur toutes les pages , ouvrant une porte vers un combat pour les droits de l’homme .

Hommes et femmes se battent dans ce livre pour retrouver une vie harmonieuse dans un monde où les lois ne sont pas encore toutes légalisées.Un beau recueil qui nous livre des messages poignants , à déposer entre toutes les mains .


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Né coupable

La Caroline du Sud, les États-Unis d’Amérique, le monde carnassier tout entier contre George Stinney, 14 ans, seul dans le box des accusés, des condamnés sans jugement ni préavis, victime ségrégationniste d’une justice aveugle et assoiffée de sang, où qu’une question de pigmentation suffit pour mettre au pilori. « Né coupable » de Florence Cadier, si au moins ce roman jeunesse n’était rien d’autre que fiction, mais non…
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Le rêve de Sam

Sam et Josh sont deux personnages fictifs rappelant deux personnages réels : Martin Luther King et Malcolm X. Sam du côté de Martin Luther King, et Sam de l'autre.



Après la mort de leurs parents, tués car ils voulaient voter, les deux enfants partent vivre chez leur tante Rosa Parks.



C'est assez ingénieux de voir comment Florence Cadier est parvenue à introduire Sam et Josh dans la famille de Rosa Parks. Surtout quand elle refuse de laisser sa place à un Blanc, elle arrive à faire en sorte que Sam soit à ses côtés, pour que l'on puisse vivre la scène comme lui.



De la fiction dans la réalité, san rien changer dans celle-ci.
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Le rêve de Sam

Son rêve à Sam, c'est le même que celui de son mentor, Martin Luther King : la fin du racisme et l'égalité des droits civiques aux Etats-Unis.



En 1955, Sam a 13 ans et commence un journal de bord. Le premier évènement dont il parle remonte à 1952. Il avait alors 10 ans et il a vu ses parents se faire massacrer sous ses yeux. Leur crime : être noirs. Son père a osé vouloir s'inscrire sur les listes électorales. Sur le papier, il en avait le droit. Dans la pratique, le Ku Klux Klan s'est chargé de l'en dissuader. Alors Sam, élevé par son oncle et sa tante, décide de s'engager dans la défense non violente des droits des Noirs, avec l'idée de devenir juge. Son journal retrace sa lutte des années 50 et 60.



Comme le souligne l'auteure en préface, le récit mêle des éléments de fiction (Sam, son frère et son parcours) à des évènements de la réalité. Ainsi, Sam deviendra très proche du pasteur Martin Luther King, dont les actes sont largement mis en avant dans le roman. Rosa Parks est aussi de la partie, elle joue le rôle de la tante de Sam. Vous vous souvenez, c'est elle qui en 1955 a refusé de laisser son siège à un Blanc dans un bus à Montgomery. " Tous les gens du quartier la félicitèrent d'avoir tenu tête à la bêtise." Cet acte a provoqué un boycott des bus qui, au terme d'une lutte d'un an, a entrainé la fin de la ségrégation dans les bus de la ville.



A chaque tranche de sa vie, Sam se retrouve au coeur de l'action dans les villes des Etats-Unis qui ont vu la progression de la lutte: à Montgomery d'abord, là où tout a commencé avec Martin Luther King et Rosa Parks; puis à Greensboro et ses sit-ins, ensuite à Birmingham, et enfin à Washington, lors du célèbre discours appelé "I have a dream...".



Cette fiction, qui aborde l'histoire de la ségrégation raciale aux Etats-Unis dans les années 50 et 60 et les évènements ayant abouti à son abolition, est une porte d'entrée pour que les adolescents s'intéressent et comprennent cette période. C'est aussi et bien sûr une lecture qui favorise la lutte contre le racisme.

Il n'y a pas de vulgarité dans ce roman, c'est un hymne à la paix et à la non-violence.
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Je les entends nous suivre

Léo tombe amoureux soudainement de Robin alors même qu'il pensait avoir des sentiments pour Léonore.



Alors que son petit ami assume pleinement cette relation, Léo a du mal à se confier à sa famille et à ses amis.



Il faudra manquer de le perdre pour que le jeune garçon commence a accepter de se montrer en public avec Robin.



Mais un soir, ils sont tous les deux pourchassés par des jeunes homophobes...



Un roman court et efficace qui traite de la difficile identité sexuelle. Le héros ne sait pas s'il est ou non homosexuel. Il aime Robin c'est tout.



Dès lors, reste la question du regard des autres. De la confession attendue ou non, par la famille et des questions des copains et copines.



Et puis il y a la question des préjugés et des discours de haine qui en découlent. Devant la bêtise et l'ignorance, comment se défendre et se prémunir de cette violence ?



La réponse est peut-être d'entourer le plus possible les cibles potentielles de notre présence et d'en parler...



A lire et à partager !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Je ne t'oublierai jamais

Yaël vit à Jérusalem avec sa famille. Un jour, lors d'un attentat, son frère ainé Noham est tué. Ses parents, pour se reconstruire, décident alors d'aller vivre dans le village de Nevé Shalom Waahat as-Salam, un village où Juifs et Arabes vivent en harmonie...

J'ai été touché par ce roman de Florence Cadier. Yaël est une jeune fille qui se bat entre son désir d'acceptation, de pardon et son sentiment de révolte et de colère face à ce deuil difficile. La reconstruction de la famille est douloureuse et nécessite beaucoup de courage et d'espoir.

Le village de Nevé Shalom Waahat as-Salam existe vraiment. On y inculque aux enfants dès le plus jeune âge le respect de l'autre en proposant une éducation mêlant les 2 langues, les 2 cultures, les 2 traditions...

Un roman poignant, écrit avec justesse et sensibilité, à lire dès 12/13 ans.
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Contre courant

Voici un recueil de nouvelles qui a pour thème la désobéissance civile.



A travers neuf histoires différentes, l'auteur nous transporte dans l'espace et le temps pour nous confronter à l'injustice et montrer qu'il s'agit d'un combat universel, qui ne laisse aucun répit à ceux qui souffrent.



Chaque nouvelle s'enracine dans notre histoire collective. La première, en lien avec l'actualité, évoque la perte de repère d'un immigré arrivé dans la ville de lumière et sa rencontre avec un homme qui de son côté cherche à récolter le récit de leur aventure.



On peut aussi trouver au coeur de chaque scène la question d'une rencontre humaine improbable et parfois éphémère. Elle va se répéter avec à chaque fois une dimension nouvelle.







Ainsi, il y a celle d'un trafiquant du marché noir qui va malgré lui recueillir deux enfants juifs au moment de la rafle du Vél d'hiv ou encore celle d'un palestinien et d'une jeune juive bloqué à un poste de contrôle un soir de noël.



Cet élément est au coeur de la morale qui préside dans le recueil et qui nous appelle à faire bouger les frontières de nos différences. Pourtant, à aucun moment il n'est question de juger alors même qu'il est question d'injustice.



C'est que c'est le système lui-même qui doit être combattu. Ainsi la nouvelle qui m'a le plus marquée est celle qui évoque l'avortement clandestin des femmes en France en 1972. D'un côté, chacun condamne ses pratiques pour ensuite se trouver contraint de les subir.



Plusieurs histoires sont consacrées à la condamnation par la société de donner de la nourriture aux plus pauvres avec notamment celle d'une caissière qui tente d'aider ceux qui sont dans le besoin.



Enfin, il est question dans les autres nouvelles de la ségrégation raciale aux Etats Unis en 1957, une autre sur l'homophobie en Afrique aujourd'hui et sur la condamnation de Sophie Scholl. Toutes nous appellent à ouvrir les yeux et à résister.



Les textes sont pour la plupart augmentés par des citations ou des extraits de textes qui éclairent la réflexion comme celui du tract de la Rose Blanche ou le discours de Simone Veil.



Des textes variés pour débattre des vrais problèmes et comme tous les livres de la collection Place du marché : "utiliser son temps de cerveau disponible pour développer son sens critique" !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Né coupable

En 1944 en Caroline du sud, quelques semaines avant le débarquement de Normandie, deux fillettes blanches sont assassinées. George Stinney, un jeune Noir de 14 ans leur a parlé juste avant leur assassinat. L'émotion localement est immense, il faut un coupable très vite. George Stinney est le coupable idéal. Il est arrêté, emprisonné durant trois mois, jugé en dix minutes dans une parodie de procès et exécuté par électrocution sans avoir revu ses parents qui durent quitter la ville par peur des représailles.

Très menu, il ne put selon l'auteur être le coupable, il n'en aurait pas eu la force physique. La vérité ne sera jamais connue, il n'était probablement pas coupable mais la précipitation à le juger coupable, les aveux extorqués, le refus d'entendre les témoins qui auraient pu le défendre, le jugement raciste, l'exécution d'un enfant (un livre fut nécessaire pour le mettre à hauteur) est une honte dans une grande démocratie porteuse d'un idéal de liberté en 1944.
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La faute de Rose

Ce court roman qui se déroule peut-être dans les années 50 en Irlande évoque une pratique abusive dont j'avais entendu parler et qui a fait l'objet de reportages et de films mais qui était sans doute méconnu ou ignoré à l'époque.

Le couvent des sœurs Magdalènes accueillait des jeunes filles ayant "fauté" d'une manière ou d'une autre aux yeux d'une stricte morale religieuse.

C'est le cas de Rose, amoureuse de Sean, l'orphelin apprenti berger. Ils se rencontrent en cachette le soir en attendant que Rose puisse présenter son futur fiancé à ses parents.

Lorsque son père apprend ça, il rejette sa fille et la fait enfermer au couvent où elle devient esclave de la mère supérieure et des sœurs aigries (pour la plupart) qui l'assistent.

C'est une histoire assez désespérante et ce qu'on vécu ces jeunes filles est réellement horrible et inhumain.
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Le rêve de Sam

J'ai apprécié ce livre et plus particulièrement la façon dont l'auteur arrive à introduire ces personnages fictifs dans ces événements historiques. C'est un bon aperçu du combat qu'a été l'acquisition des droits civiques. Mais malheureusement, ça ne reste qu'un aperçu, j'ai trouvé que certains sujets auraient méritaient d'être traité de manière plus approfondies. C'est un bon roman qui nous fait réfléchir.
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L'ombre d'un père

Gary est un ado un peu paumé : il vit seul avec sa mère à Wellington. Celle-ci refuse obstinément de lui parler de son père malgré ses nombreuses tentatives. Un soir, dans un bar, il fait la connaissance de Lilas, une jeune française, venue spécialement pour lui parler de sa famille. Mais avant de pouvoir lui raconter ce qu'elle sait, elle se fait agresser dans la rue...

Un roman ados fort sur le mal être d'un jeune homme, ses relations conflictuelles avec sa mère et son désir de connaitre son histoire familiale.

Gary ne supporte pas le secret qu'on lui impose et fera tout pour découvrir ses origines. En rébellion, l'annonce de la vérité lui permettra de sortir apaisé de cette quête.

Un récit poignant.
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Né coupable

Ce roman qui retrace l’histoire vraie de George STINNEY, 14 ans, afro-américain, condamné injustement à mort en 1944 dans le Sud des États-Unis est terrifiant d’inhumanité et ne laisse pas le lecteur en paix.

Alors que sa famille a été épargnée par la guerre où bon nombre de soldats américains ont trouvé la mort, Georges mène une vie paisible entre la maison, les travaux du jardin avec ses petits frères et sœurs et le collège où il excelle en dessin.

Un jour, il rencontre deux fillettes blanches qui se sont aventurées dans le quartier mal fané de George, c’est-à-dire le « quartier des noirs » et leur parle un peu pour les renseigner sur leur chemin.

Quand ce soir-là, elles ne rentrent pas chez elles, de les avoir croisées et surtout d’être noir, font de George le coupable idéal.

Une enquête bâclée par un sheriff raciste, des aveux arrachés sous la pression, un simulacre de procès expédié, sans l’ombre d’une preuve, un jury de douze hommes blancs dont certains appartenaient au Ku Klux Klan, sans recours aux témoins, sans possibilité de revoir ses parents interdits de tribunal, un avocat commis d’office, plus motivé par ses futures échéances électorales que par le sort de son client qu’il n’a jamais rencontré, enverront inexorablement George sur la chaise électrique.

Texte court et facile à lire, mais glaçant par l’implacable réalité à laquelle Georges et sa famille sont confrontés.

Ce quasi reportage, rédigé par Florence CADIER, ancienne journaliste, de manière neutre mais avec moults détails sur l’iniquité due au racisme en vigueur partout dans la société ségrégationniste du sud dans les années 45/50 est édifiant.

Cet ouvrage résonne fortement avec la société américaine contemporaine, toujours marquée par des exactions ou des propos aux relents racistes, comme encore constaté durant les dernières élections américaines.

Les éditions Talents hauts, dont la ligne éditoriale ambitionne de « Bousculer les idées reçues », associées à l’organisation Amnesty International, signent ici un roman choc, destiné aux grands ados. Mais adultes comme jeunes lecteurs seront poussés à réfléchir et s’interroger à propos de cette erreur judiciaire retentissante sur fond de racisme institutionnel. A découvrir, absolument !

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L'ombre d'un père

Livre lu en raison d'une confusion avec celui de Christof Hein, probablement plus consistant.

Ici, il s'agit du parcours d'un ado, le jeune Gary Hollson, Néo-Zélandais vivant à Wellington avec Nicole, sa mère. Sa vie nocturne est curieusement scandée d'incursions de scènes de tranchées, de mort, de souffrance, en liaison avec la Grande Guerre. Simples cauchemars ou intrusions de souvenirs généalogiques ?

Le jeune est perturbé, bien sûr, lui qui vit au lycée avec un ou deux bons amis, sans histoires particulières. Jusqu'au jour où une jeune Française nommée Lilas lui annonce tout de go, appuyée à un zinc de bar, qu'elle peut lui apporter des infos sur son père, l'homme-énigme de sa vie, dont sa mère refuse absolument de parler au prétexte que cela lui fait trop mal.



Rien de bien exceptionnel jusqu'ici. mais un fait divers survient, l'agression de Lilas, qu'il trouve blessée d'un coup de couteau et n'aide pas. Au contraire, il s'enfuit.



Ce livre est plein de bonnes intentions : oui, les parents doivent la vérité à leurs enfants au sujet de leurs origines. Non, c'est pas beau de se sauver quand un autre a besoin de vous. Livre pédagogique pour ado, je ne sais pas. Perso, j'aurais peur qu' « ils » me rient au nez si je leur faisais la morale de cette façon. Ils s'intéresseraient peut-être quand même à la réflexion menée par Gary sur les notions de filiation, de responsabilité et sur ses émois de jeune homme.



La seule chose qui me plaise au final, c'est que tout cela se passe dans un pays qui m'intéresse (encore qu'on ne l'évoque qu'à peine, cela aurait pu se passer n'importe où, là où des soldats sont venus en France en 14-18).



Une erreur de ma bibliothèque qui ne se solde pas par une bonne surprise. Tant pis !

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Raphaël, un mal d'amour

Reçu dans le cadre de masse critique, je tiens, d'abord, à remercier Babélio ainsi que l'éditeur pour m'avoir permis de découvrir ce roman.



Court roman. A l'attention des ados.

Qui relève notamment les conséquences des secrets de famille ainsi que la fragilité des adolescents.

Au départ, j'ai pensé que Raphaël était un futur "Kevin" (cfr Lionel Shiver : il faut qu'on parle de Kevin".

Et puis, non, ouf, il y a vraisemblablement un bon fond chez ce jeune.

J'ai aussi été interpellée par l'importance du secret partagé et cette difficulté qu'ont les enfants, à l'adolescence, à se confier à l'adulte, à avoir suffisamment confiance pour revenir vers l'adulte en cas de souci.

C'est, sans doute, une jolie histoire pour les ados mais un roman interpellant pour les adultes.
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La faute de Rose

Un roman court mais riche en qualité!

La faute de Rose est un livre abordant des thèmes ardus l'amour, la famille, la tolérance, la délinquance...

Il nous fait passer un bon moment et nous amène à réfléchir sur le pardon et la rancune.

Lisez-le vite!
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L'ombre d'un père

Gary vit avec sa mère, qui refuse obstinément de lui parler de son père. Obsédé par le manque de cette partie de son histoire, hanté par les cauchemars, Gary calme son mal-être dans les bars et la drogue. Il rencontre un soir une jeune française qui lui dit connaitre son histoire, mais il est tellement bouleversé qu'il la laisse partir. En rentrant ce soir-là, il tombe sur le corps de Lilas gisant au sol. Paniqué il la laisse là, sans appeler les secours. En même temps, il découvre que l'un de ses meilleurs amis a frappé une jeune fille.
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